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La Ville qui faisait peur aux fantômes.

hashima

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C’est dans Homère qu’on pouvait lire (je crois) : «Il n’est rien de plus terrible que la destruction d’une cité». Il y a quelque temps à Paris, j’avais vu les magnifiques  photographies d’Yves Marchand et de Romain Meffre sur le centre-ville de Détroit, capitale de General Motors. Ces clichés traduisaient avec émotion l’agonie de la Ville. On devenait triste devant ces déserts citadins, on était révolté devant la logique industrielle d’un Capitalisme délirant et sans pitié. Nulle place pour les habitants délocalisés eux aussi vers la périphérie, obligés de fuir le Centre en ruines.

… et voilà que sur le blog de Johann Lucas, je tombe sur des photographies de villes abandonnées, désertées, ayant connu elles aussi de terribles traumas (écologiques, économiques, humains). Et c’est sur une de ses photographies (retenue ici) qu’est venue naître ma petite fiction-BiBi

Séjour et sept nuits à Paris.

BiBi est allé faire un tour à Paris.

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 Il est retourné à l’Opéra de Paris, visite qu’il effectua il y a très longtemps, enfant émerveillé. Le rouge velouté, la dorure des encarts, le silence feutré, les machinistes au travail sous la coupole dessinée par Marc Chagall font de l’endroit – encore aujourd’hui – une petite merveille.

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A l’opposé, non moins magnifiques, les photos d’Yves Marchand et de Romain Meffre à la Galerie Wanted Paris (23 rue du Roi de Sicile) invitent à la pensée avec la dégradation de la ville de Détroit. Ainsi, les grandes photographies de hauts lieux de la capitale de General Motors nous offrent – in visu – le déclin de l’Empire américain. Elles traduisent avec émotion l’agonie de la Ville, l’abandon de ses bâtiments (grands escaliers aux trois-quarts désolés, opéra et salle de spectacle rongés, piano devenu jetable etc). Nous sommes de plein pied dans ces lieux désaffectés, terriblement désaffectés. On sent cette désolation silencieuse, on est triste devant ces déserts citadins, on est révolté devant la logique industrielle d’un Capitalisme délirant, féroce et sans pitié. Ici, nulle place pour les habitants délocalisés eux aussi vers la périphérie, obligés de fuir le Centre en ruines.

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Au Onze Bar, 83 rue Jean-Pierre Timbaud (Paris 11ième), les soirées et les nuits sont empreintes de relents de bières, de chuchotements et de chants. Au fond de la salle, on entendit les mélopées douces et folkeuses des Buskers. Dans la tiédeur de la nuit de ce jeudi, BiBi apprécia le service de Ben et de Nathan, gardiens de but du Onze. Jazz, Soul, Blues, World Music : ne demandez pas le programme, il est sous vos yeux.

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Hôtel de Ville avec les Indignés, Puces de Saint-Ouen le samedi (Un livre sur William Blake à deux euros) et Vide-Grenier d’Avron le dimanche. Les photos des Indignés sont de Pauline A. Les autres sont nées des Click-Clak de BiBi.