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Les Flèches de BiBi (12 /19 septembre).

Attention aux rafles vertes !

Eva Joly insupporte Alain Duhamel : «Eva Joly mettrait Eric Woerth sur le champ en prison : il est vrai que cette grande humaniste y placerait sans broncher la moitié de la population et la totalité des dirigeants» (Libération du 9 sept). Quand est-ce que Libé se décidera enfin à mettre Alain Duhamel au vert ?

Hervé Morin n’a plus de cordes vocales à son arc.

Le Général Vincent Desportes avait vivement critiqué l’intervention et la stratégie de l’Otan en Afghanistan. Courroux de Nicolas Sarkozy et sanction prévue par Hervé Morin notre premier Défenseur de la Patrie. Sainte trouille à l’Elysée qui craint plus que tout l’ouverture d’un débat sur la question de l’Afghanistan. La Gauche, elle, n’est d’ailleurs pas plus en… pétard afghan que ça sur cette épineuse question. Après sondage dans le Corps de cette glorieuse Institution, un bon pourcentage de l’Armée (experts, spécialistes militaires des médias) serait du côté de Desportes. Du coup, les Chefs de «la Grande Muette» (Hervé et Nicolas) se sont tus.

Tapie n’a plus de cordes vocales à son arc.

Bernard Tapie va recevoir 205 millions d’euros dont il ne gardera – le pauvre – que le tiers. On a connu Monsieur Tapie bien plus bavard : ce fut même sa marque de fabrique. Cette fois-ci, il n’entend pas dire un mot sur une tentative de quantification de l’énorme somme à réception. «Je n’en sais rien et je ne le dirai pas». BiBi le comprend : recevoir 50 à 55 millions d’euros par ces temps de rigiditude, ça laisse sans voix.

Woody Allen n’a plus de cordes vocales à son arc.

Carla Bruni Sarkozy ne sait pas se tenir (devant une caméra) et Woody Allen a dû changer ses objectifs. Il vient de retourner – avec Léa Seydoux – les scènes extrêmement éprouvantes où Carla devait sortir d’une boulangerie, une baguette à la main. L’Agent de Léa l’actrice a dit – du bout des lèvres : «Pour des raisons de confidentialité, nous ne pouvons donner de précisions sur son rôle». Retour au cinéma muet ?

Carla et la polygamie.

La femme de notre Président a eu chaud ! Brice Hortefeux s’est ravisé : il ne poussera pas jusqu’à sanctionner la polygamie par une déchéance de nationalité. Il s’est certainement souvenu de ce que déclarait Carla au Fig-Mag en février 2007 : «Je m’ennuie follement dans la monogamie… je suis monogame de temps en temps mais je préfère la polygamie». De toute façon, Carla aurait gardé sa nationalité… italienne.

Mensonge d’une nuit d’été.

La circulaire du 5 août 2010, signée Michel Bart (directeur de cabinet de Brice Hortefeux), demandait l’évacuation des campements illicites : «300 campements ou implantations illicites devront avoir été évacués d’ici trois mois, en priorité ceux des Roms». Or Eric B. – qui prépare son voyage nuptial pour… Rom(e) – expliquait aux députés européens ce jeudi 9 septembre que «la France n’a pris aucune mesure spécifique à l’encontre des Roms». A la place de Yasmine, on s’inquièterait. Pas encore aux noces que le futur marié, Eric B., se fait prendre en flagrant délit de mensonges.

Bernès : un bleu à l’âme.

Jean-Pierre Bernès se dit premier supporter des Bleus. Le banni des comptes de l’OM est aujourd’hui non seulement conseiller et agent de Laurent Blanc mais aussi de la plupart des joueurs nouveaux appelés par le nouveau boss des Bleus. La valeur de ses joueurs va certainement monter encore plus haut. Ah, ce Jean-Pierre ! Dans les Affaires, ce n’est vraiment pas un… bleu !

Mauvaise nuit pour Michaël Youn.

Le pauvre comédien a eu une sérieuse altercation avec des policiers puis il a été auditionné pendant six heures. Pas besoin d’un avocat pendant sa garde à vue nocturne: un coup de fil au fils Balkany, c’est simple comme un bon jour.

Président des Riches.

Une fois n’est pas coutume, BiBi défendra son Président : «Non, il n’est pas – comme l’écrivent Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon dans leur dernier livre – «le Président des Riches» (Éditions La Découverte). Ben non, Nicolas n’est pas du tout le Président des Riches, il est le Président du Pouvoir d’Achat… Euh…du Pouvoir d’achat des Riches».

Le lait sur le feu.

Chouchou a une sainte frousse d’une mobilisation des jeunes et d’un front uni entre le Social et l’Education. «Il faut surveiller la jeunesse comme le lait sur le feu». Conseils-BiBi aux syndicats : mettez un peu plus Nicolas sur le grill, soumettez-le au feu de vos questions brûlantes et vous verrez, sa réforme passera à la casserole.

Claude Chabrol, Flèche de Cœur.

Tristesse-BiBi devant sa disparition. Celui qui mit en scène férocement la bourgeoisie de Province et les manigances des grands Capitaines d’Industrie sera à coup sûr regretté. Deux souhaits-BiBi : que Chouchou s’abstienne de tout hommage et qu’il ne débite pas la biographie du cinéaste qu’il aura pêchée sur Wikipédia.

Des miettes pour Carla Bruni Sarkozy.

Le méchant Daily Mail.

On sait – via le Canard Enchaîné rapportant les infos du Daily Mail – que la première dame de France a eu besoin de 35 prises pour satisfaire Woody Allen, réalisateur de «Midnight in Paris». La scène était pourtant très simple à jouer : Chochotte devait rentrer dans un commerce et en sortir avec une baguette sous le bras. Dur rôle de composition surtout que, tapi dans un coin devant une armada de policiers, le mari de Chochotte regardait les scènes toujours recommencées.

Cette omniprésence de Chouchou et cette incapacité de Chochotte à entrer dans son rôle ont fini par exaspérer notre bon vieux cinéaste qui se serait arraché les cheveux – s’il en avait eu encore. Le tabloïd britannique précise même que l’épouse de Chouchou semblait avoir eu beaucoup de mal à éviter de regarder la caméra. Narcissisme exacerbé oblige !

Chochotte : tête à claps.

Le réalisateur new-yorkais, conscient des limites de l’ex-Top-Model avait eu le bon goût de l’exempter de tout dialogue. On appréciera le tact de l’Américain charmeur et charmant de ne pas avoir voulu mettre en difficulté son invitée.

Chouchou a attendu jusqu’à 4 heures du matin que la trente cinquième prise enfin s’achève. Dans les coulisses, il l’a chaleureusement réconfortée. En revenant à l’Elysée, ils se sont probablement fait applaudir par toute la France-qui-se-lève-tôt. Las ! Le lendemain, le Daily Mail, ce méchant tabloïd anglais, lançait sa campagne de dénigrement (qui mit en fureur notre Président). Branle-bas de combat à l’Elysée : il fallait répliquer, mobiliser le ban et l’arrière-ban et venger Waterloo. Voici comment :

L’incomparable humour juif.

C’est toujours à double-tour ou à double sens qu’il faut comprendre les bonnes histoires juives. Elles ont très souvent un sens caché, latent qui vient démolir avec une douceur feinte le sens manifeste… BiBi lance ici un Avertissement au lecteur, futur spectateur du film : dans la fiction qui va suivre, toute ressemblance avec des personnes réelles ne serait évidemment que très pure coïncidence.

Un scénario impeccable.

L’américain a donc traduit son exaspération – gommée par tous les médias français (sauf par Le Canard Enchaîné et… Gala) – en éloges. Louanges qui sont évidemment trop belles pour être vraies. Car le New-yorkais est assurément un gentleman qui a toujours gardé son sens ashkénaze de l’humour. Non, il n’était pas exaspéré et oui, « elle a été très professionnelle. Elle a si bien joué son rôle que tout ce que nous avons tourné sera dans le film. Rien ne sera coupé». Il est fort possible que ce soit Grégoire Verdeaux, conseiller Com’ de l’Actrice, qui ait pudiquement soufflé ces propos au cinéaste.

C. fera une scène. Pas plus.

Comprenons donc avant que ne tombe le générique de fin : «Madame a été si peu professionnelle. Elle a si mal joué son rôle – pourtant sans paroles – que j’hésite même à garder le minimum. De la baguette sous le bras de Madame, je ne garderai probablement que les miettes».

Nicolas S. et les Arts : un fondu de cinoche (2).

Une fringale cinématographique.

C’est évidemment Chochotte qui a fait son éducation. Son métier d’avocat et ses numéros d’acteur en Politique ne lui ont guère laissé de temps d’aller au Cinéma.

Il a fallu quand même lui dire que Luchino Visconti n’était pas un des valets de chambre des Bruni-Tedeschi, dans le Palais où Chochotte avait grandi. Le Castello di Castagneto, la maison de maîtres de Carla Bruni Sarkozy, a été récemment vendue au Cheik Waleed al-Sand. Dommage ! Woody Allen aurait pu y tourner un remake de Sissi Impératrice.

Nicolas et le Cinéma : une belle histoire.

Ensuite, Chouchou a du avaler tous les films de Frank Capra, tentant d’oublier Les Bronzés 1, 2 et 3. Bien entendu, il a gardé (et regardé encore et encore) les films du prodigieux Christian Clavier, du sublime Jean Reno et du très rigolo Dany Boon.

Il adore tellement le grand Walt Disney que son premier déplacement présidentiel fut d’aller saluer Mickey et Donald à DisneyLand-Paris.

Le 11 janvier 2010, il pleure à la disparition d’Eric Rohmer. Imaginez-vous Nicolas clamer ceci sans Conseiller culturel derrière ? « Classique et romantique, sage et iconoclaste, léger et grave, sentimental et moraliste, il a créé le style « rohmérien », qui lui survivra ». Eh bien, BiBi, oui, l’imagine très bien.

Pendant ce mois d’août, notre Président aura tout loisir de se faire l’intégrale de Woody Allen pendant que Madame joue le rôle de sa vie avec le cinéaste new-yorkais à l’Hôtel Bristol. A la fin de ses repas en solitaire, repensant à Liliane de Neuilly, il pourra toujours visionner ce film-culte : « Prends l’oseille et tire-toi« .

Enfin, grande nouvelle : Denis Podalydès est pressenti pour jouer le rôle de Chouchou dans un prochain film. La consécration ! Notre Président, qui avait déjà envahi le petit écran, sera bientôt sur le Grand.

Louanges.

Dans ces louanges, n’oublions pas les récents propos de Claude Lelouch : «Sarkozy est une belle chance pour la France». Pour lui, il n’y a qu’un Homme et une Femme. N’oublions pas non plus de citer son acteur américain préféré avec lequel il s’est entretenu sur nombre de sujets, laïcs et religieux : Tom Cruise.

Enfin, bravo à Luc Besson qui, hier, crachait sur les méchants pirates d’Internet et qui, aujourd’hui, vient d’engager Emmanuelle Mignon, conseillère à l’Elysée dans son équipe EuropaCorp. Chouchou voulait la recycler ailleurs. Merci Luc pour le coup de main !

Bling-Bling : l’Hôtel Bristol et les Sarkozy.

Chouchou abandonne le Fouquet’s.

Le nouveau PDG de l’Hôtel Bristol, rue Faubourg Saint-Honoré, s’appelle Didier Le Calvez. Cet Hôtel est très prisé de Chouchou qui s’y installe quasiment chaque semaine pour dîner en solo ou pour animer – en compagnie d’Eric Woerth – les soirées de collectes de dons de la part de ses généreux partenaires financiers. Notre Président a en effet déserté le Fouquet’s de son sulfureux ami Dominique Desseigne, un lieu dorénavant trop voyant et si peu populaire. Chouchou est un habitué de la salle de restaurant du Bristol où officie le chef Eric Fréchon. Le chef, trois étoiles au Guide Michelin, fut fait chevalier de la Légion d’Honneur par Chouchou himself.

Un Hôtel bling-bling.

Didier Le Calvez est propriétaire d’un vignoble à Saint-Emilion. Son épouse détient le Relais & Châteaux Toiras à l’île de Ré. Tous deux se sont liés à la famille Oetker, propriétaire de grands hôtels de luxe dans le Monde : le Brenner’s Park Hôtel (en Allemagne), le Cap Eden Roc (à Antibes), le Château du Domaine Saint Martin (à Vence) et l’Hôtel Le Bristol de Paris. La Sainte famille allemande est aussi détentrice du second groupe agro-alimentaire européen derrière Nestlé.

Leur Hôtel Bristol compte des chambres à partir de 770 euros la nuit et ses suites prestiges grimpent à 2300 euros la nuit.

Tiens, revoilà Carla.

Les liens entre le Bristol et Chouchou ne s’arrêtent pas là. En effet, au cours de l’été, le Palace va être transformé en plateau de cinéma. C’est évidemment pour que Carla Bruni Sarkozy, dite Chochotte, puisse tourner le « rôle de sa vie » sous la direction de Woody Allen. Le film s’appelera « Midnight in Paris » et Chochotte interprètera une Directrice de Musée.

Pour être crédible en Directrice de Musée.

Dans une lettre alarmiste (sur papier Bristol ?) datée du 29 juin, les trois patrons des principaux Musées de Paris (Louvre, Orsay, Centre Pompidou) ont dénoncé la pauvreté de leur budget alloué et se mobilisent pour protester contre la Politique culturelle du Ministre-en-Pyjama (Frédéric Mitterrand).

Carla qui, selon Karl Lagerfeld, « s’ennuyait à l’Elysée » (mais que fait son animateur de colo Grégoire Verdeaux ?) pourra toujours aller voir nos trois directeurs de Musée pour bien s’imprégner de son rôle. Les Musées sans subvention sont si amusants !