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Jours tranquilles à Paris.

Jours tranquilles à Paris & déambulations bibi.

Jours tranquilles

Antonin Artaud ou la Part du Feu.

Artaud

Artaud.

Artaud découvert sur les bancs du lycée avec un gros livre d’Alain et d’Odette Virmaux (si je me souviens bien). Artaud : Flèche de feu minant, illuminant mes nuits. Un cataclysme. Des textes au-delà des critiques où il y aurait à trancher entre le Beau et le Pas-Beau, entre le Pas Mal ou le Très Bien et bla-bla-bla et bla-bla-bla.

Une seule phrase d’Artaud et c’est toute la Littérature qui vole en éclats… en éclats d’une féroce Beauté qui ne demande ni une adhésion, ni des propos laudatifs : ça vous emporte, vous secoue en tous sens, ça vous vrille, vous tord, vous tourbillonne, vous blackboule, un point c’est tout. Reprenant le Tome XIII de ses Œuvres Complètes, je me suis à nouveau immergé dans son Van Gogh, le Suicidé de la Société (encore un écho, avec ce Van Gogh qui me fit voyager jusqu’au Musée du peintre à Amsterdam).

Il me faut vous l’imposer avec ces deux extraits aiguisés comme une lame. Une lame qui vous prend à la gorge et ne vous lâche plus.

Après-midi ensoleillé à Auvers-sur-Oise.

VG Sous la pluie

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Vous avez continué de vivre cahin-caha et plutôt pépère tant d’années après la découverte des toiles de Van Gogh au Musée d’Amsterdam. Vous avez rangé toutes ces espèces de bouts de toile sciés, limés, râpés, martelés et rabotés dans un coin de votre mémoire. Mais les voilà qui resurgissent avec une force inentamée. Vous avez l’impression subite de croiser ses pinceaux et ses toiles. Vous vous souvenez alors des efforts d’énergie assez considérables du peintre, de sa mélancolie, de sa ténacité  de son épuisement. Ce bouleversement ne peut revenir qu’en certaines occasions. Celle – par exemple – d’un passage à Auvers-sur-Oise, après-midi ensoleillé.

Van Gogh et Charlélie Couture.

Le MoMa et Charlélie le peintre ( en bâtiment ?)

BiBi ne verra pas la Nuit étoilée de Van Gogh qui se trouve habituellement au Museum of Modern Art de New York, appelé aussi MoMa. Le célèbre tableau se trouve à Amsterdam jusqu’à la mi-juin. Bibi se souvient avoir entendu comment les héritiers de Vincent à Amsterdam organisaient les expositions de l’Ancêtre et comment ils profitaient de la Veine Vincent et de la Vanne financière : ils gardaient bien au chaud des tonnes de tableaux pendant des dizaines d’années sans un regard public puis tous les deux/trois ans, ils les sortaient pour une expo où tout le monde accourait. Cette fois-ci, tout a dû s’organiser autour du tableau La Nuit Etoilée «prêté» par le Moma. Ainsi vont les affaires qui ne font pas les affaires de BiBi.

Autre peintre – mais moins connu : Charlélie Couture. Lors du vernissage du 13 mai, Huitième Avenue, Galerie Garcia ( www.hpgarciagallery.com), BiBi – introduit là par amitié – aperçut un petit homme au chaperon rouge et aux souliers de même couleur. Pour être sûr d’avoir reconnu Charlélie Couture, BiBi s’en fut lui confier son admiration d’il y a vingt années, de ce temps où Charlélie était un chanteur original et décalé. Mal lui en prit car Charlélie n’en veut plus du tout de ce passé de musicien. Il répondit à BiBi, un brin de suffisance dans la voix : «Vous ne me connaissez pas, vous ne savez pas qui je suis. Je suis peintre, je suis peintre». Et le Peintre déguerpit aussitôt en mal de contacts, laissant en plan le pauvre BiBi. Probablement qu’un touriste français ne faisait pas bien dans le tableau.

Monsieur Petit-Homme-rouge a pris un peu de ventre et un peu la grosse tête. Il ne se souvient certainement pas que c’est avec les francs laissés en concert et dans les achats de ses disques 33 tours (BiBi était fan) qu’il a pu s’installer et vivre aujourd’hui en fanfaronnant à New York City.