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Dans cette même station de métro, BiBi se saisit machinalement du journal gratuit 20 Minutes (numéro du 17 au 23 juillet). Il tomba sur les premières lignes d’un article d’Anne Kerloc’h et de Benjamin Chapon où il était question du maire UMP de Lisieux, Bernard Aubril. Pour faire face à (dixit le premier magistrat) «une augmentation galopante de la délinquance des mineurs», celui-ci a été «obligé» de pondre un arrêté municipal qui interdit aux moins de 13 ans de circuler sans l’un de ses parents entre 23h et 6h du matin.
Enfant-Roi de Pierre&Vacances d’un côté, Mineur à enfermer de l’autre : une contradiction ? Sûrement pas. Se souvenant des enseignements de Freud et de l’aphorisme d’Elias Canetti («Quand on veut se débarrasser de quelqu’un, on le couvre d’honneurs»), BiBi voit devant cette double position l’éternelle haine de l’Enfant, un enfant jamais présenté comme un humain à éduquer mais comme un (fantasme de) petit monstre ou (d)’épouvantail. C’est que la présence de l’enfant rappelle de façon insupportable les failles et les faiblesses de l’adulte, il rappelle la Jeunesse perdue de ce même adulte et ses devoirs de transmission non remplis. Pour éviter tout ça, l’adulte prend la tangente en portant aux nues Sa Majesté the Baby mais ce dernier est rétif à occuper en permanence cette place éprouvante et fatigante. L’enfant finit inexorablement par se cabrer, par se braquer, par faire en nombre des caprices, les répétant jusqu’à l’overdose.
Devant ce petit agité, notre Père fouettard prend peur et en appelle au Policier, au Soldat, au Juge…et au Maire.
Fin de l’Acte 2.
BiBi a écouté cette fable venue de Versailles où Grand Calife a réuni ses courtisans. Il y a vu la petite guéguerre entre un Paon (JF Copé) et un Perroquet (Bernard Accoyer).
Entre le Prétentieux Copé 2017 et Accoyer, notre perroquet du Perchoir, rien ne semblait pouvoir les rassembler hormis la jouissance d’être soumis au Grand Calife, l’un pour faire mieux que le Calife, l’autre pour faire le dos rond et lui cirer ses babouches.
Accoyer s’en est donc allé voir le Grand Calife pour se plaindre de son Copé. Les Copains de la basse Cour, tous courtisans UMP, s’en sont gaussé : «Alors, tu es allé te plaindre à papa?»
Dépité, Accoyer s’en est revenu, geignard à n’avoir guère été entendu par le Grand Calife. Il en resta bouche bée, sans toujours bien comprendre l’acharnement du Copé à son encontre : «J’ai 64 ans ! Et je ne vais pas me présenter en 2017 contre lui à la Présidentielle !»
Le Grand Calife n’a donc pas répondu à l’attente du Perroquet. Celui-ci attendait du Grand Calife qu’il sermonnât son Copé très mal vu, espérant que le Maître lui coupât quelque peu les ailes. Pauvre Accoye : aurait-il une cervelle de moineau ? Car la raison qui suit échappa au Volatile de notre Nationale Assemblée : Grand Calife est en effet tout heureux de voir s’éterniser cette querelle dont il ne peut que tirer bénéfice. Le Grand Maître (ou Petit Chouchou) n’aime pas les Paons qui briguent sa place.
Le Perroquet Accoyer se trouva donc le bec dans l’eau. Et, pire encore, voilà le petit Père François, au zèle pourtant coupé, qui se range côté Copé. Pauvre Accoye !
Il y a, bien sûr, une raison supplémentaire pour laquelle Accoyer va y laisser ses plumes : il faut – pour Grand Calife – écœurer le Soldat Accoye afin qu’il laisse – demain, un jour – la place à la MAM, la Femme d’Intérieur. Le grand Calife voudrait en effet tempérer la venimeuse Ministre Michelle (elle sait trop de choses) et lui clouer le bec en l’encageant au Perchoir.
(Source : le Faucigny).