Tag Archives: Télérama

Les Flèches de BiBi vont plus loin !

Le lecteur-type de Télérama ?

Ouvrant le courrier des lecteurs de Télérama, pas de surprise. Dans la première lettre, un certain Pol Gosset se gausse, juge, délivre ses constats et méprise, convaincu qu’il est d’être d’une «essence supérieure». Il traite ceux qui regardent la télé (lui n’en a pas, précise t-il aristocratiquement), leur tablette électronique, leur smartphone et Internet, de «pékins moyens» (lui est bien au-dessus). Cette nouvelle technologie est faite, nous dit-il sans nuances, «pour abrutir, abêtir». Le «pékin moyen  préfère aller voir des films faciles et racoleurs qui lui permettent de s’éclater et de se défouler, surtout, sans réfléchir». On comprendra que notre Pol écoute «Arte, France-Culture, France-Musique» et qu’il réfléchit, lui. Hé bien, le pékin moyen qu’est BiBi ne comprend rien, il a une Télé, il regarde Internet, il rit à des blagues de l’Almanach Vermot, il trouve parfois France-Culculture sinistre et  Télérama parfois désolant. En pointant ce lecteur blindé dans sa Tour d’Ivoire, BiBi ne sait pas pourquoi mais il repense à cette intervention bourdieusienne qui évoquait, dans son petit livre «Questions de Sociologie», « le racisme de l’Intelligence».

Silence.

BiBi a eu beau chercher dans le Monde du samedi, dans le JDD dominical, il n’a pas trouvé un SEUL mot sur la triple victoire de Denis Robert sur le Monstre Clearstream. Les deux journaux ne se doutent même pas que leurs silences sont, eux, très parlants.

Zemmour censuré ?

Il est de bon ton chez certains Intellectuels médiatiques de s’offrir en victime pour gagner des points de notoriété et rester ainsi dans la Course à la Gloire. Zemmour et Ivan, le Terrible Rioufol n’y échappent pas lorsqu’ils se drapent tous deux contre ces méchants Censeurs (bien sûr fantasmés, bien malades, atteints de Mélenchonite aiguë). Mais, dieu, que leurs larmes sont émouvantes !

BiBi a repris le carnet de rendez-vous de ce cher Eric pour une de ses semaines du mois de janvier (Merci à Sébastien Fontenelle de Politis) :

1. Lundi matin : Éric Zemmour est sur RTL. 2. Mardi matin : Éric Zemmour est sur RTL. 3. Mercredi matin : Éric Zemmour est sur RTL. 4. Jeudi matin : Éric Zemmour est sur RTL. 5. Vendredi matin : Éric Zemmour est sur RTL et dans Le Figaro magazine. 6. Samedi matin, Éric Zemmour est sur i-Télé, dans «Ça se dispute».7. Samedi soir : Éric Zemmour est sur France 2, dans «On n’est pas couché». 8. Dimanche : Éric Zemmour reprend son souffle pour revenir plus fort encore.

Ivan Rioufol censuré ?

1. Le 3 janvier, l’Intello du Figaro participe à « un débat sur l’islam sur France O». 2. Le 4 janvier, il participe à un débat sur LCI. 3. Le 6 janvier, quelques heures après son billet dans Le Figaro, il participe à l’émission «On refait le monde» sur RTL. 4. Le 12 janvier, Ivan le Terrible participe à l’émission «On refait le monde» sur RTL. 5. Le 14 janvier : Le Figaro publie son article du vendredi. 6. Le 18 janvier : il participe à «un débat sur Marine Le Pen dans « C dans l’air» sur France 5 – qui est l’un des plus courus points d’eau de l’éditocratie. 7. Le 20 janvier : retour à «On refait le monde», sur RTL etc.

Gratin et porcelets 2018.

Pour appuyer la candidature de la Mascarade Annecy 2018, on annonce dans les terres hautes savoyardes l’arrivée de Sarkozy,Fillon, Lagarde, Frédéric Lefebvre, Baroin, Hortefeux, Jouanno et NKM. Autant dire que BiBi risque d’avoir des indigestions ! Est-ce que ce sera aussi le cas pour ces hautes et belles personnalités ? Voici le menu du dîner de la Cérémonie protocolaire concocté par quatre chefs étoilés : relief de légumes d’hiver avec jambon de pays et vieille tomme au rabot, gratin d’écrevisses du lac d’Annecy et porcelets des Bauges. Vieille tomme au rabot ? Bah, on ne fera pas un fromage de l’absence de Michèle Alliot. Par contre, BiBi a bien retenu la présence du… gratin et des porcelets.

Sarkozy répond à BiBi.

Via le Canard Enchaîné, BiBi a reçu cinq sur cinq les pensées-Chouchou à propos de son ami Dominique de Villepin. BiBi s’interrogeait pour savoir s’il y aurait Castagne ou Réconciliation. Voilà la position du mari de la Princesse Botox :

«Je veux pacifier les relations avec lui». Et encore : «Il n’a pas de troupes, pas de parti. On ne fait pas une campagne présidentielle avec la nostalgie d’un discours à l’ONU, clame Chouchou pour se rassurer. Il ne fera pas plus de 2 ou 3% s’il candidat [Ah bon, ça ne t’inquiète pas ? T’es pas à ça près, Chouchou ? Et pourquoi tous ces dîners organisés par tes sous-fiffres ?]». Et pour finir, le voilà visant l’argent, nerf de cette guerre : «Il ne pourra donc pas rembourser ses frais de campagne». C’est vrai ça, il faudra bien que Dominique trouve des «financements innovants». Les méchantes langues (pas celle de BiBi) disent que hum, hum… le Dom verrait bien le chiraquien Douste Blazy et son trésor d’Unitaid ou encore sa femme, copine de Servier… Réponse aux prochaines Flèches.

23 pépites d’Or de Georges Haldas.

BiBi a déjà « présenté » Georges Haldas, auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels on trouve des recueils de poésie, des chroniques ou récits autobiographiques, des carnets. BiBi ne tournera pas autour du pot : Georges Haldas, scandaleusement méconnu sur nos terres « littéraires » françaises, est l’égal des plus grands. Lisant cela, il se moquerait probablement de BiBi. Morceaux choisis.

1. Pas assez de patience. Pourquoi cette hâte d’en finir, au moment même où la parole arrive ? Comme si était insupportable, pour toi, ce moment d’écrire, que par ailleurs tu ne cesses d’attendre, sinon d’appeler ou de solliciter. Comme un type qui trop longtemps désire une femme. Et quand celle-ci arrive, tout heureuse, par angoisse et précipitation, il bâcle. Et il n’y a plaisir ni pour l’un, ni pour l’autre. Ni pour qui écrit, ni pour qui lit.

2. Il faut avoir écrit 300 pages d’un livre pour commencer à voir qu’on n’a pas dit l’ombre de l’ombre de ce qu’on aurait voulu dire. Bien qu’on se soit mis – du moins l’avait-on cru – tout entier dans ce qu’on écrivait. A quel point ce qu’on appelle le don de soi parfois nous trompe.

3. Les littérateurs : pour eux, le commencement et la fin de tout est ce qu’ils écrivent. De quoi en rire.

4. Quand on relit ce qu’on a écrit, c’est toujours ce qu’on a omis de dire qui apparaît essentiel. Qu’en voulant atteindre, précisément, on a manqué.

5. Bonheur de rencontrer des êtres avec lesquels on se comprend avant d’avoir parlé.

6. Reconnaître nos erreurs et nos fautes mais ne pas se laisser submerger par elles.

7. Ce mélange, la nuit, d’épouvante et de confiance inébranlable. Tout se mêle dans les insomnies. Et c’est en elles que l’on surprend le mieux, avec ces prodigieuses composantes, la substance même de notre vie et ce qui détermine notre destin. Évoquer un jour quelques-unes de ces insomnies. Aussi parlantes que les rêves.

8. Le cri des hirondelles si intensément, si douloureusement lié à l’idée de bonheur.

9. Aller au bout de ce qu’on aime. Sans se préoccuper du reste.

10. Un Français ne peut pas se mettre à parler sans penser à l’effet qu’il va produire.

11. Les Français n’écoutent pas ce que vous dites. Attentifs seulement à votre manière de parler.

12. Ces embrassades et accolades entre «artistes». Une sorte de rite. Qui n’a rien à voir avec une fraternité véritable. N’en est même que la caricature. Gens de théâtre, de télévision, de radios. Leurs baisers de Judas. A de rares exceptions près.

13. Pas besoin de malheur pour être malheureux. Il suffit que le temps passe.

14. Certains êtres font, par leur seule présence, vivre ce qui les entoure. D’autres, au contraire, éteignent tout. Avec les uns, c’est la Fête continue. Avec les seconds, c’est le deuil continu.

15. N’est pas fait pour les fidélités celui qui n’est pas fait pour les ruptures.

16. Ce vide en toi, de plus en plus grand. Que nul effort, même celui d’écrire, ne parvient à combler.

17. Les souffrances inutiles et les souffrances créatrices.

18. L’Homme est une énigme que seule l’Eternité peut résoudre.

19. Des notations simples et précises. Plus efficaces que les «grandes pensées».

20. Loin de nous apaiser, écrire nous met la tête en feu. En ébullition. Une phrase en appelle une autre. Et celle-ci une autre encore. C’est comme les vagues de la mer. Mais aucune n’est ce qu’elle devrait être : assez précise ; assez solide à la fois sensitive ; assez organiquement reliée à l’ensemble. Bref à la fin de la journée de travail, on est plus dégoûté et las que si on n’avait rien fait. Ou si on veut : plus on a travaillé, plus on a le sentiment du devoir inaccompli. Triste chose. Mais quoi ? On a voulu écrire. On écrit.

21. Je rêvais que mes phrases soient des tisons enflammés mais elles se traînent comme des limaces.

22. Ce mot d’Hemingway : «Pendant le jour, il n’y a rien de plus facile que de jouer au type qui s’en fout, mais la nuit c’est une autre affaire».

23. [A ceux qui luttent] : Ouvrir les yeux pour regarder la réalité en face. Et les fermer pour reprendre courage.

_____________________________________________________

Réponses au QUIZZ-BiBi du week-end :

  • 1. Alain MINC. (Canard Enchaîné du 14 octobre).
  • 2. Eric De MONTGOLFIER dans l’avant dernier numéro de Bakchich.
  • 3. Xavier BEAUVOIS. Interview dans l’Express.
  • 4. Matthieu PIGASSE du Monde, des Inrocks, de Télérama etc. Interview dans l’Express.
  • 5. Xavier MATHIEU délégué CGT des « Conti » (Télérama du 16/22 octobre)
  • 6. Guillaume SARKOZY, frère du Président. (Source : Médiapart).
  • 7. Jean-Louis BORLOO  (Le Canard Enchaîné du 14 octobre).

Le Quizz du Week-end.

1. Le lundi 6 septembre, sur France-Musique, à la question «Que détestez-vous le plus ?», l’invité de l’émission fit passer les premières mesures de «La Mauvaise Réputation» de Georges Brassens. L’invité expliqua que cette musique était «indigente et pathétique» et que – pour finir – «Brassens chantait faux». Qui est ce pauvre imbécile qui ne sera jamais un copain d’abord de BiBi ?

2. Quel est le célèbre lèche-bottes qui, en juillet 2002, a dit à Liliane Bettencourt en lui remettant sa Légion d’Honneur : «Vous auriez pu vous contenter d’être fortunée ou d’être belle et vous aviez les deux qualités»? Vous avez compris ? Pour ce Monsieur, être pauvre est un très vilain défaut. (Source : Challenges et Fakir du mois).

3. Sébastien Fontenelle de Politis sort un bouquin sur cet ex-humoriste qui a dit récemment : «J’en ai rien à foutre de plaire aux politiques (…) Même ceux que je n’aime pas n’auront pas de problèmes avec moi, s’ils font bien leur travail». Pourquoi a t-il rajouté ce «s’ils font bien leur travail» qui fait si froid dans le dos de BiBi ? (Source : Télérama).

4. «Je parle des objectifs de la caméra… en fait il n’en utilisait qu’un, le 50. Il avait en horreur le 75, le 100 n’en parlons pas. J’adorais l’écouter s’enthousiasmer sur le 50. Il disait que c’était le plus proche de l’œil humain. Je pressentais que cela avait à voir avec une certaine idée de la vérité, de la morale. Ni trop près, ni trop loin, à la bonne distance ». Qui parle dans cette interview ? Et question subsidiaire : de qui parle t-on ?

5. Ce nouveau venu dans le PAF a engagé un certain Jean Spiri. Ce jeune normalien a successivement travaillé sous les ordres de Xavier Bertrand, de Jean-Jean Sarkozy (le fiston-à-pistons) et de Michel Boyon (bien aimé président du CSA). Jean Spiri va mettre tout son cœur et sa plume au Service de ce Monsieur dont il vous faut deviner le nom. (Source : L’Express).

6. Dans un livre qui sortira le 3 novembre, Sylvie Brunel, géographe-romancière, nous parlera d’un «Voyage à Timimoun». L’intrigue portera sur «la renaissance d’une femme blessée qui, à la faveur d’un voyage en Algérie va retrouver le goût de la vie». L’héroïne surmontera l’épreuve difficile d’un mari volage qui s’enfuira avec une jeunette après 30 ans de vie commune. L’histoire ne dit pas si le mari est parti avec une jeune roumaine pour Napoli. L’histoire est vraie et la jeunette est tunisienne. Quel est le nom du héros pitoyable de Sylvie Brunel?

7. Qui répond de façon claire et magistrale aux difficiles questions de l’Express ?

Sur la remise de la Légion d’Honneur d’Eric Woerth à Patrice De Maistre, ce Monsieur banalise : «Cette affaire aurait pu apparaître à l’occasion d’un autre problème»

«Vous pensez à qui ?» Réponse courageuse du bonhomme : «Je ne saurais citer de noms»

Sur les amitiés de Sébastien Proto (dir’cab d’Eric Woerth) qui a beaucoup d’amis dans les Sociétés de jeux en ligne et qui est l’artisan de cette loi, sa réponse est magnifique : «Sincèrement, j’ai du mal à répondre. L’amitié n’est pas un délit. On peut être au Ministère des Finances et avoir un ami banquier». Quel cet homme un peu rond dont BiBi admire la droiture mais pas la ligne (politique) ?

8. Dans ce pays européen, on pouvait voir un film de promotion du Parti d’extrême-droite qui exprimait ainsi la peur de l’étranger dans les pays vieillissants : une vieille dame s’avance péniblement vers le guichet d’une administration, appuyée sur un déambulateur. Elle est bousculée et doublée sans ménagement par des femmes en burqa qui poussaient des landaux. Ce pays a longtemps été loué pour sa modernitude. Moderne en effet que ce pays qui voit entrer les fachos à son Parlement. Attention, ne perdez pas le Nord avant la dernière question…

9. Convaincu de la présence de Satan, ce Père, doyen des exorcistes de l’église catholique et chasseur officiel des Démons au Vatican, s’est employé à désenvoûter ses contemporains : « J’ai fait plus de 70.000 exorcismes». Sur la photo ci-dessous, malgré tous ses efforts, le Père n’a guère réussi dans son entreprise. Diable ! C’est que le sujet est coriace ! Celui ou celle qui ne donnera pas la bonne réponse sur ce Redresseur de sorts italien ira droit en Enfer accompagné bien entendu du… coriace sujet ci-dessous 🙂

POUR LES RÉPONSES, VEUILLEZ RETOURNER VOTRE ORDINATEUR.


Du beau Monde et de la bonne Soupe.

BiBi n’a pas le temps de penser. Ce sera donc tout à l’avenant : sur Ground Zero, sur le duo de sociologues Pinçon, sur la Princesse Bottox et le génial Thomas Bernhard. Et, pour un peu, il irait faire le tour du Monde pour s’inventer un nouveau corps de body-builder.

Mosquée à Ground Zéro.

Certains des amis de BiBi disent : «Et si, en gage de réciprocité, La Mecque acceptait la présence d’une cathédrale dans la Ville du Prophète ?». Pourquoi une démocratie aurait-elle besoin de faire une telle intimidation pour affirmer sa grandeur ? Elle n’a juste qu’une seule chose à faire : montrer tranquillement sa générosité, non ?

Michel Pinçon et Monique Pinçon Charlot.

Sortie de leur riche ouvrage «Le Président des riches» (Éditions Zone). Interview sur Télérama, sur le mensuel Rue89, invitation à FR3. Le livre présente les rouages du Pouvoir et les manœuvres de celui qui en occupe le trône. (Accessible en numérique). BiBi avait déjà passé beaucoup de nuits blanches pour lever (un peu) les dessous de ces familles, pour en dire (un peu) plus sur ces révoltants petits arrangements entre amis, sur ces Cercles mondains et ces dynasties écœurantes. Dans les portraits-BiBi, cela vous fera du bien de relire les billets sur Antoine Berheim, Dominique Desseigne, Henri de Castries, Bernard Arnault, Lagardère, Paul Desmarais.

Carla.

Deux livres sortent sur notre Princesse Bottox. On annonce du sulfureux, du jamais dit, du jamais lu. Là aussi, BiBi serait en droit d’exiger des Droits d’auteur. Pour compléter la lecture des deux ouvrages, pour ne pas tomber dans le courant people qui excuse Chochotte en la divinisant, BiBi vous offre un petit retour en arrière, en ce jour où il souhaita un retentissant « Joyeux anniversaire à Carla ». Les révélations-BiBi restent inédites et – avant tout- liées au Politique mais – hélas – elles ne furent guère reprises.

Thomas Bernhard.

Dans le livre qui vient de paraître pour le 20ième anniversaire de sa mort («Mes Prix littéraires» Gallimard), l’écrivain autrichien parle des prix qu’il reçut. Il s’en prend à «la bassesse et à la perversité des mécènes qui ne visent qu’à se présenter sous un jour favorable et qui offrent des montants scandaleusement modestes» en regard de leur situation. Tout en sarcasmes redoublés, Thomas Bernhard dénonce le « Sénat des Arts composés de trous du cul nationalistes et catholiques», il s’attarde encore sur «la morgue indescriptible d’un Ministre de la Culture au visage fondamentalement stupide, insensible et béotien». Vous pouvez confondre ce Ministre autrichien avec le Neveu de Tonton mais – de grâce – ne dites pas que nous avons un Thomas Bernhard français et qu’il s’appelle Michel Houellebecq.

Sea, Sex and Sun.

Implants mammaires ? Il vous en coûtera 6000 euros en France et 2600 euros en Tunisie, voyage compris. Rhinoplastie ? 3500 euros en France et 2300 euros à Hammamet (avec en prime, la pension complète, les soins, les nuitées d’hospitalisation etc). Opération du cœur ? Il vous en coûtera 3000 euros en Inde contre 32000 aux USA. Un lifting ? Il vous en coûtera 11000 euros en Afrique du Sud (hébergement pour 12 jours avec un… safari !). Une prothèse dentaire ? A Sopron (Hongrie), il y a plus de… 1400 dentistes, et ils sont 4 fois moins chers qu’ailleurs. Bon(s) voyage(s) !

Michel Lonsdale et Michel Simon.

Dans le dernier numéro de Télérama, Michel Lonsdale, en interview, répond à la question : « Comment vous imprégnez-vous d’un personnage ? »

« Je ne travaille pas. Je lis le texte et il me donne une impulsion. Répéter longtemps un rôle, ça m’ennuie terriblement. Je suis un acteur d’instinct, tout est là, tout de suite, je n’ai pas à construire, à réfléchir. Mon grand maître dans le genre, c’est Michel Simon.
C’est un bonhomme qui ne comprenait rien à ce qu’il jouait mais qui possédait une connaissance obscure. Il était génial, totalement décomplexé. Il paraît qu’au cours des répétitions de « Du Vent dans les branches de sassafras » de René de Obaldia, il n’a fait que répéter la même phrase pendant un mois. Les autres comédiens devenaient fous. Pour moi, c’est un modèle absolu de liberté
».

BiBi se souvient avoir vu – à «Cinéma, Cinémas» ?- Michel Simon en longue conversation avec Jean Renoir à la fin d’un repas bien arrosé. Dans le reportage, le comédien racontait au réalisateur pour quelle raison son interprétation du Boudu sauvé des eaux avait déchaîné la critique bourgeoise. Non pas tant à cause des rapports de la maitresse de maison avec le clochard barbu et râleur que Michel Simon incarnait mais en raison principalement de l’impardonnable façon dont il… mangeait ses sardines à table. Transgression insupportable des us et coutumes de la bourgeoisie d’alors : on ne devait absolument pas manger les sardines à l’huile, sorties de leur boite, avec… les doigts.