Jusqu’à quand les Supporter ?
Sept groupes de supporters de Ligue 1 ont été dissous par Brice Hortefeux et Fillon. On avance toujours l’argument de la « pacification » de stades anglais. Mais on oublie de dire à quel prix : augmentation du prix des places qui écarte le Populo et surtout recrudescence de la violence en dehors des stades et vers les divisions inférieures. Cette radicalisation puérile n’est qu’un vain effet d’annonce. Hortefeux, Fillon, Claude Goasguen feraient mieux de se pencher sur un problème beaucoup plus grave : la dissolution progressive des Supporters UMP.
Jean-Claude Decaux vous a à l’œil.
Dans 3 stations de métro parisiennes ( Ch.De Gaulle-Etoile, la Motte-Picquet, Porte Maillot) la RATP et la Régie publicitaire MétroBus ont installé des écrans « espions ». A l’intérieur de leurs panneaux numériques, on y a installé des capteurs capables de «mesurer le nombre de personnes qui les regardent et de détecter les zones où s’attarde le regard» (Le Monde du 30 avril). Un envoi automatique de messages de pub est envoyé alors sur les mobiles des passants. MétroBus est une filiale de Publicis (Madame Elisabeth Badinter vous regarde et vous tient en garde) et de Jean-Claude Decaux. Sacré Jean-Claude : la nuit du Fouquet’s, on pouvait capter son regard admiratif et le compter numériquement parmi les invités de son Maître. Aujourd’hui, Decaux fait toujours partie de la Déco-Sarko.
Valérie Hortefeux, la fidèle.
L’épouse de Brice est fidèle, très fidèle… aux Palaces du Groupe Barrière, le Ryad Naoura de la Médina de Marrakech par exemple qu’elle inaugura en grande pompe en mars 2009 (voir article-BiBi). Fidèle au luxe de Dominique Desseigne (autre invité de la Nuit du Fouquet’s), Madame Valérie a attendu son bonhomme venu enfin la rejoindre mercredi et jeudi derniers. Valérie n’a pas compté les membres auvergnats du petit personnel du Palace marocain. Peut-être s’est-elle tout juste plainte du Service en ces termes : « Ce n’est pas quand il y en a plusieurs que ça ne va pas, c’est quand on a besoin d’eux et qu’on n’en trouve pas un seul » ?
Savoie de son Maître.
Notre Président est venu célébrer la Savoie qui, par le plébiscite du 22 avril 1860, obtint d’être rattachée à la France. Les résultats ne firent aucun doute mais on ne souligne pas assez que le scrutin ne touchait que les seuls hommes ayant atteint la majorité, hommes qui payaient un impôt. C’était toujours un suffrage censitaire malgré la nouveauté du scrutin. Les femmes ? Euh ben… les femmes savoyardes n’existaient pas à l’époque.
Cher Dominique.
Le 20 mars 2006, Bernard Accoyer disait : «Il ne saurait être question de ne pas appliquer le CPE» et Jean-François Copé lâchait : «La France de Droite nous dit tenez bon». De son côté, le Premier Ministre d’alors déclarait : «Rester les bras croisés ? Non, il y a urgence. Il faut relever le défi du CPE». On sait comment les jeunes et leurs parents dans la rue firent reculer le Pouvoir et abroger ce texte félon. Dans le Monde (samedi 24 avril), voilà que BiBi tombe sur les propos actuels de cet ex-Premier Ministre : «On ne peut jusqu’au bout jouer aux aveugles, mépriser les Français et contredire la Réalité». Sacré Dominique (De Villepin) ! Il a oublié qu’il avait été, en ce temps-là, aveugle et méprisant et qu’il avait contredit allègrement la Réalité.
Le regretté Juan Antonio.
« M. Samaranch est celui qui a favorisé la montée en puissance de l’olympisme en l’ouvrant à tous les sportifs et à tous les pays» a déclaré notre Chouchou à la mort de l’ex-Président du CIO. Notre Chouchou oublia que ce sinistre personnage fut un tel admirateur de Franco que le Dictateur le nomma délégué national de l’Education physique et des Sports dans son gouvernement. Pas de voix discordantes. Jacques Rogge parla de «la détresse de la famille olympique» ; Sepp Blatter de «son extraordinaire personnalité »etc. Pendant ce temps, les amis franquistes toujours là font sportivement la guerre au Juge Baltazar Garzon.
Anne Fulda.
Pas embarrassée, l’ancien flirt de Chouchou lui fait de « petits signes » (Chronique du Figaro du 15 avril). Son ex-Chouchou a « de la grandeur et de la douleur, de l’abnégation». Il semble avoir enfin «compris la France et sa fonction présidentielle». La journaleuse nous parle de l’«exemplarité» de son ex, de son «Don de soi à la France». Mais elle tempère : «Evidemment, ce sont des mots qui ne guériront pas tous les maux mais il fallait les prononcer». BiBi osera t-il sa conclusion ? Il ose et plagie : «Bien évidemment les mots d’Anne Fulda ne guériront pas les maux de BiBi. Mais aurait-il fallu seulement les écrire ?»
Flèche de cœur.
Valérie Tröndle tient un blog plein de vie et de fureur. « Au Nom du Père » est son premier petit livre aux Editions Gaspard Nocturne. Itinéraire mi-joyeux, mi-mélancolique sur son enfance en tournée de ramonage (avec son père), sur sa vie de femme, de mère de jumelles et de funambule sur la corde raide de la Vie. Laissez tomber la mielleuse Anna Gavalda et venez accompagner Valérie au plus vif de ses pages.