Mois d’août. Mois où théoriquement les désirs s’émoustillent, où les corps se laissent aller en se dorant au soleil. Mais pour d’autres, l’été reste synonyme de dureté, d’impitoyable dureté. Migrants, sans domicile, familles en deuil, noyés en Méditerranée, civils terrassés par les bombes ne connaîtront pas cette douceur.
Dans cet intervalle estival, me voilà au milieu du Monde, compilant dérisoirement des photos tirées du Net avec des clichés-BiBi mis en ligne sur Twitter (compte @pensezbibi), leur ajoutant légendes ou simples titres.
Quand tu t’apprêtes à entrer dans Sarajevo, tu es déjà envahi par le signifiant SA-RA-JE-VO si chargé d’histoire. Sous la pluie, tu regardes les lignes de crête tout autour en te disant que vingt ans après la guerre, les collines, débarrassées de snipers, ont de bien doux arrondis.