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Toutes les voix comptent (surtout celle de Jean Ferrat).

Jean Ferrat.

Un jour, grimpant les lacets menant à Antraigues, BiBi aperçut Jean Ferrat sur la place qui jouait à la pétanque. Nous étions sous la France de Giscard. Entre les arbres, sur les murs des maisons de pierre, on voyait d’immenses calicots, des banderoles déployées, des drapeaux chiliens : on y lisait le soutien et la solidarité avec les Peuples d’Amérique latine qui luttaient contre l’Impérialisme US.

A France-Info, on lit le communiqué-hommage de Sarkozy à Jean Ferrat.  Obscène. On oublie de dire que le chanteur avait déclaré :  « Nicolas Sarkozy est un arriviste forcené qui, soi-disant, pense à la France… Ses idées sont détestables ».

BiBi se souvient que dans «Fragments du Discours amoureux», Roland Barthes écrivait : «Nous Deux – le magazine – est plus obscène que Sade ». BiBi a eu cette même impression après avoir écouté Carla Bruni-Sarkozy parler sur Sky News de son grand amour, de la « solidité » de son couple etc… Obscénité-bis : à mille lieues de l’Amour/Aragon chanté par Ferrat.

Konrad Hummler.

Jean Ferrat avait en horreur les Konrad Hummler du Monde entier. Konrad Hummler est le président de l’Association des banques privées suisses. Il a déclaré dans la Tribune de Genève : «Renoncer au secret bancaire ferait du mal au pays tout entier». Toujours cette arrogance chez ces banquiers : Konrad et ses amis s’arrogent le droit de parler au nom d’un pays tout entier.

Décroissance et Bakchich.

Dans le numéro de Décroissance, l’équipe éditoriale (Paul Ariès and Co) se paye Dany-le-Rouge en rappelant ses hauts faits d’armes. Elle dénonce à juste titre l’abandon du politique dans ce Mouvement entré dans l’arène dans les années 70 au profit du Spectaculaire. Outre la chronique féroce d’Alain Accardo, BiBi s’est attardé sur l’article de Guillaume Carnino qui nous conte son itinéraire de lecteur trentenaire, lecteur qui se demande si ce n’est pas « Internet et sa culture de l’immédiateté qui donnent de moins en moins envie de lire ». Il rajoute ce possible constat qu’à «moyen terme, il devienne insupportable, y compris physiquement, de lire des livres pour tout un pan de la population». Pas faux.

Heureusement, le papier existe : Bakchich-hebdo, lui, revient à un euro avec une qualité papier supérieure et une mise en page plus agréable, plus riche et plus fouillée.

www. megacouscous.net

Après avoir lu les articles-BiBi sur les méandres de la Politique humanitaire de Chouchou et du Mentor de Carla (Grégoire Verdeaux), les organisations de lutte contre le Sida ont posté dans sa Boite-mail une invitation au Méga-Couscous du 20 mars à la Maison de la Jeunesse de Saint-Denis. BiBi y sera en… pensées mais avis aux Parisiens et aux banlieusards : dépêchez-vous de réserver les dernières places à http://www.papamamanbebe.net/couscous

Et n’oubliez pas de saluer Tina de la part de BiBi.

Les Flèches de BiBi.

 

Consacré ou sacré c… ?

Arthur a son article dans le Monde du 4 février. «En cinq ans, écrit la groupie Macha Séry, bon gré, mal gré, Arthur s’est imposé dans le paysage comique». Finalement, dans le Monde des Comiques, BiBi y inclura la Comique du Monde.

Barthes (Roland).

Non, BiBi ne vous parlera pas du héros des Simpson mais du grand intellectuel que fut Roland Barthes. On vient de faire paraître son Lexique inédit. Alain Finkielkraut – pour qui il y a toujours une oreille, un micro, une page ouverts ( ici, comme souvent : Libération) – s’enorgueillit d’avoir été son auditeur de Séminaire. A ce seul titre, il veut enrôler Barthes sous sa bannière d’idéologue de Droite : «Ce Séminaire [de 1974] amorce un tournant chez lui : la bourgeoisie cesse d’y être l’Idéologie à combattre». Allez Alain, va demander à ton Maître si par hasard, il n’y aurait pas une place de libre au Panthéon.

Rebonds à cent balles.

Trois Rebonds dans le Libé de ce jeudi : Alain Duhamel sur Villepin, Martin Hirsch sur la régulation du Capitalisme et une rubrique pour deux professeurs aux belles lettres de noblesse qui doivent visiblement impressionner BiBi et les autres : ils sont étiquetés HEC Chaire Danone Social Business Entreprise et Pauvreté (Ouf !). La régulation du Capitalisme continue avec la Régulation de.. Libération.

Coup de griffe au CRIF.

William Goldnadel a cette incroyable prétention de vouloir parler au nom des Juifs de France. Elu au Comité directeur du Conseil représentatif des Institutions juives, il se répand dans tous les médias aux Ordres. «Je me réjouis que cette année encore ni les Verts ni le PCF ne soient conviés au diner du CRIF». Plus précis et plus précieux encore : «Ce qui a changé aussi, c’est l’avènement du nouveau pouvoir qui a apaisé la Communauté juive». La diversité au CRIF ? Moins que jamais : Michel Zaoui, Gérard Unger écartés. Le CRIF, finalement, c’est comme si on réduisait le Catholicisme à Benoit XVI ou encore la France à Sarkozy.

Chouchou et Chochotte vont en voyage.

Nicolas et Carla se rendront à Haïti le 17 février. On s’attend aux habituels plaidoyers pro-domo de Nicolas, aux larmes de Carlita, aux mines compassés des Courtisans et… à tout le tremblement.

Claire Chazal très Psychologue.

Invitée du magazine Psychologies (mois de février) de Servan-Schreiber, Claire Chazal se déshabille sous le feu des questions. On apprend de sa bouche que TF1 est sa maison etc. Mais c’est le prologue dithyrambique qui a retenu l’attention de BiBi : «Silhouette de sylphide», on loue son «maintien de danseuse», sa «douceur» et sa «grâce» : «Elle ne lâche visiblement rien au temps qui passe » (Prenez-en de la graine, lectrices de BiBi), on y célèbre son «tempérament calme et posé». Claire est une «Mère, amie, compagne, une fille obsédée par les siens, anxieuse de bien faire». Pour être Femme complète, il n’est cependant pas dit si elle peut être aussi Amante (rêvée). Euh… réponse dans un prochain numéro ?

Le Cadet de nos soucis.

A Psychologies toujours, on ne manque pas de psychologie. On ose poser cette question déplacée à notre Dame de TF1 : «Qu’est-ce qui vous a fait choisir un compagnon de près de 20 ans votre cadet ?» Devant cette goujaterie, on s’attendrait à ce que notre Femme-modèle se lève et vienne flanquer une bonne paire de claques au Malotru. Mais non, Madame ne s’emporte pas.

Finalement, très chère Claire, il ne vous manque que cette belle qualité habituellement plutôt féminine : l’audace.