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Plats de résistance.

Philippe le Juge, Jean le journaleux et Claude le Scientific

DÎNER AU PINAULT.
Le Procureur Courroye se met à table mais reste silencieux. Peut-être n’est-il pas dans son assiette ? Août 2008 : à La Chapelle Sainte-Anne, près de saint-Trop’, François Pinault a invité Jacques Chirac, Bernadette et ce même Philippe Courroye, le magistrat qui s’occupe du Dossier… Chirac. A cette époque, Philippe Courroye avait obtenu  – via la Cour de Cassation – que le dossier reste à Nanterre sous sa juridiction. On se dirige ainsi vers un non-lieu. Pinault a joué la courroye de transmission. Mission accomplie et transmission réussie.

PIQUE-NIQUE AUX GLIERES.
BiBi n’y était pas mais beaucoup de ses amis lui ont raconté : il y avait du monde, il y a eu de beaux discours, il y a eu du Soleil et des échanges féconds. C’était le 17 mai au Rassemblement citoyen des Glières et chacun d’y être pour marquer sa volonté d’unir Résistance d’hier (défense du Programme du Conseil national de la Résistance) et Résistance d’aujourd’hui. Les présents n’ont pas voulu laisser Little Nikos s’accaparer les Symboles de la Résistance. Merci à Gilles Perret, cinéaste et organisateur de la journée, merci à son Association et rendez-vous au pique-nique de l’an prochain.

LE NOUVEAU MENU DE L’OBSERVATEUR.
L’hôte était «très présent, nullement survolté, aux traits pleinement rassérénés, toujours prompt à la riposte et à l’aise dans son rôle». L’Univers de ce Grand petit bonhomme est «désormais le monde ouvrier» ! Ce Little Nikos veut «imprimer sa marque dans l’Histoire». Les mots sont de Jean Daniel, déjà ébloui par le discours de Dakar et subjugué par son invitation à déjeuner, le 6 mai à l’Elysée. C’est tout vu : désormais le Nouvel Observateur qu’il est a le regard qui louche… du côté du Pouvoir.

INDIGESTION ?
Sophie Lherm dans le Télérama du 9/15 mai rapporte qu’outre Alain Finkielkraut, certains bloggeurs américains et autres geeks européens s’interrogent sur les nourritures du Net et lancent des verdicts à l’estomac. «La Connectivité est devenue un indicateur de pauvreté (intellectuelle)» ou encore «Les réseaux sociaux ne sont guère nourrissants». BiBi, lui, a trois constats à son menu de blo(a)ggeur : 1. D’Internet, ne pas en faire tout un plat.2. Ne pas se soucier d’éventuelles nausées. 3. Mitonner de nouveaux articles.
Bref, faire ce qu’on a à faire et passer les plats sans platitude.

CASSE-TOI, PAUV’CON(SOMMATEUR).
Dans le même Télérama, BiBi a à peine avalé l’article «Frugalité subie ou choisie» sur la «Décroissance» et le «Slow-Food», qu’il tombe sur la page qui suit la fin de la fine analyse de Weronika Zarachowicz. Pleine page, il trouve une pub pour les 12 macarons surgelés Picard, avec ce slogan : «Vous faire craquer, c’est vous offrir des plaisirs à croquer». 12 macarons à 41,25 euros le kilo. G(l)outons notre Bonheur ?

LE MORCEAU DE CHOIX.
Dans le JDD du 24 mai, on parle allègrement d’Allègre qui entre au restaurant et l’on rapporte que ce cher Claude a mangé le morceau : il se mettra à la table du Conseil des Ministres. Kouchner, Bockel, Lang et bientôt Claude : le Parti socialiste tourne à l’aigre.

Vous pouvez retrouver cet article (hormis le billet «Un Dîner chez Pinault») dans l’Hebdomadaire VENDREDI, l’excellent hebdo national qui reprend et publie des articles d’internautes mis en ligne sur leurs sites. BiBi y a encore trouvé place ce Vendredi dans  la Rubrique «L’œil du Mulot».

Le Numéro 28 est en vente ce vendredi 29. 

 Photos : Jean Daniel (le JDD) / Claude Allègre (blogs rtl.fr) / Philippe Courroye (L’Express).

L’Alliance de l’Artiste et du Milliardaire.

                    E.Hopper et Roman Abramovitch

Les Amis de PensezBiBi savent que cette alliance est une des Pensées fixes de BiBi. Ce qui différencie le Bourgeois décrié par Flaubert, par Jacques Brel («Les Bourgeois, c’est comme les Cochons… ») de celui d’aujourd’hui, c’est son rapport à l’Art. Aujourd’hui, plus on est riche, plus on s’éloigne des réalités terrestres et plus on s’accapare œuvres d’Art et Discours sur l’Art. Nos Capitaines d’Industrie se piquent de Grande Culture savante. Dieu, qu’ils sont beaux !

Les Aventures de DSK (2).

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Deux villes comptent et ont compté pour DSK :
– La ville de Marrakech où il possède un superbe ryad et où il cultive l’amitié de Jean Daniel, Jacques Julliard, Jean-Paul Enthoven, Bernard-Henry et Arielle. Il se murmure même que Little Nikos et CBS seront prochainement invités at home dès que les Affaires du FMI seront réglées. Stéphane Fouks le pubeux fait tout pour qu’aucune photo du ryad ne filtre.
– La ville de Yalta, cette station balnéaire où se pavanaient oligarques ukrainiens, hommes d’affaires russes, Bill Clinton, Gerhart Schröder, Christine Ockrent et quelques autres fin juin 2007. C’est le Yalta European Seminar. Sur la plage, DSK discute avec Pierre Lellouche (candidat UMP anti-DSK à Sarcelles !) à propos de leurs places de «Poulidor de la République». Il reçoit alors un coup de fil de Jean-Claude Junker (président de l’Eurogroup, voir article de BiBi), à qui il demande comment le mariage de sa fille s’est passé. Et puis voilà que Jean-Claude parle du FMI, de sa présidence. DSK rosit de plaisir : l’ami Juncker sondera la chancelière allemande, le premier ministre anglais, Gordon Brown, l’Italien Romano Prodi et l’Espagnol Jose Luis Zapatero.

DSK appelle, le 1er juillet, Little Nikos en chasse de sociaux libéraux et libérés du PS. DSK n’a mis dans la confidence que Stéphane Fouks, un publicitaire qui pourra mettre à son service le réseau international d’Euro-RSCG. Il appelle aussi son ancien directeur de cabinet à Bercy, François Villeroy de Galhau.

DSK est connu depuis longtemps sur la place politicienne : avec Maurice Lévy, patron de Publicis, il avait créé, en 1993, le Cercle de l’Industrie où les entreprises Rhône-Poulenc, Lafarge, Péchiney, Elf, L’Oréal, Total, BSN ont un chiffre d’affaires cumulés à 600 milliards d’euros et 2 millions d’emplois dans le monde.
En 1997, DSK nommera à la tête du Consortium de réalisation dans l’affaire du Crédit Lyonnais, Raymond Lévy, ex-patron de Renault.
Il a des entrées avec Michel Pébereau, Noël Forgeard, Paul Hermelin (Cap Gemini), Jean-Hervé Lorenzi ( PDG de Cetelem).
Beaucoup d’amis viennent de l’Unef le syndicat trotskyste ( l’ex-président de  Jean-Christophe Cambadélis et tous ces grands révolutionnaires de post-mai 68 :  Manuel Valls (député et maire d’Evry et futur sosie), Gilles Casanova, Jean-Marie Le Guen, Alain Bauer ex-grand maître du Grand Orient de France, Julien Dray, Jean-Luc Mélenchon).
Mais les amis de DSK ne s’arrêtent pas là. Les deux témoins de son mariage sont Élisabeth Badinter (héritière du Groupe Publicis et épouse du Garde des Sceaux Robert Badinter) et la journaliste Rachel Assouline (épouse du patron de presse Jean-François Kahn). C’est d’ailleurs sa femme, Anne Sinclair – qui fait aujourd’hui des piges dans le JDD – qui l’introduit en 1990 au Club du Siècle, pour les succulents repas du mercredi (voir article de BiBi « Les affaires du Siècle »).
Ministre délégué à l’Industrie, il aidera son ami Jean Peyrelade et Frank Ullman-Hamon dans les affaires hasardeuses du Crédit Lyonnais. Lorsqu’il démissionne du gouvernement, Jean-Marie Colombani, directeur du Monde, s’écrie : «Quel gâchis. Et quel ministre des Finances ! Qui peut se prévaloir d’un bilan aussi flatteur ? »
Frère Lagardère, propriétaire du JDD, lui, se souvient avec bonheur de la constitution d’EADS par son ami DSK  avalisé par le Trotskyste Lionel Jospin. Ils ont du discuter avec bonheur des bouffes organisées chez Monsieur Pinault avec… Little Nikos !
DSK a joué aussi au grand Professeur, donnant des cours à l’université, à Stanford et Casablanca, sans compter des conférences-ménages ici et là, toujours royalement payées. Rappelons que c’est aux Etats-Unis, à Stanford, que la pépinière des amis de Bush a son propre centre de recherches, la Hoover Institution. À l’époque, le prévôt de Stanford —c’est-à-dire la personne qui négocie l’engagement de Dominique Strauss-Kahn dans cette institution — n’est autre que… Condoleezza Rice. De juin 1997 à octobre 1999, on le verra beaucoup dans les médias anglo-saxons grâce à sa nouvelle conseillère en communication, Nina Mitz.
Dominique Strauss-Kahn soigne ses réseaux : il est assidu des cercles français et étrangers les plus prestigieux et les plus influents. Dès 1993, on l’avait vu au Forum de Davos. Antoine et Simone Veil l’ont fait entrer au Club Vauban. Plus tard, il aidera la Fondation Jean-Jaurès. En 2000, l’OTAN l’invite au Club de Bilderberg où il retrouve Pascal Lamy, Jean-Claude Trichet et les plus gros Capitaines d’Industrie du Monde. Un de ses amis chiliens, Carlos Ominami, vice-président socialiste du Sénat, l’a introduit auprès de la présidente Michelle Bachelet.
En 2005, il lance le club « À gauche en Europe » (AG2E), club de réflexion social-démocrate créé en 2003 par DSK, Michel Rocard et Pierre Moscovici. Avec ce réseau, il continue de tisser des liens avec la « gauche » française et européenne. Les Intellectuels, Jacques Donzelot, Olivier Mongin de la Revue « Esprit », Alain Touraine sont dans ce même wagon. Tout ce beau monde a évidemment dit « oui » au Traité de Constitution européenne.
Au FMI, DSK ne sera pas gêné aux entournures puisqu’il lui sera alloué 325 000 euros net d’impôt, et une retraite annuelle, garantie après trois ans de service, avoisinant les 60 000 euros.
C’est alors que Piroska Nagy entre dans sa vie…

Fillon, Sarkozy,Pinault & Lauvergeon : les Amis du JDD.

Jdd du 20 juillet

Pas de doute possible : le JDD est bien le journal du Frère Lagardère. A l’échéance du lundi où les députés français doivent  se prononcer sur la « réforme » constitutionnelle, le JDD fait jouer de la grosse caisse avec en titre (« Le Grand Suspense »). Le JDD a commandé un méga-sondage étiqueté IFOP ( rappelons-nous que l’ancienne directrice de cet Institut de Sondage n’était autre que la Patronne des Patrons, Laurence Parisot, et que cette brave dame est restée actionnaire majoritaire dans l’Entreprise). Les questions sont posées de telle sorte que, oui, les Français sont pour une révision institutionnelle. Le JDD a tôt fait d’en déduire que le peuple français est favorable à celle présentée par le Petit Nikos. Mais bah, peu importe les approximations et les raccourcis. 
N’oublions pas non plus de rappeler que, depuis le jeudi 10 juillet, les Maisons qui commandent les sondages ont vu un nouvel arrivant de taille : Vincent Bolloré, grand ami du Petit Nikos, qui a pris le contrôle du l’Institut du CSA. Les amis de BiBi le savent déjà : 60% du capital de l’institut de sondages CSA a été acquis par le groupe français Bolloré. L’acquisition permet à ce même groupe, qui détenait déjà 40 % de capital de l’institut de sondage, d’en posséder désormais la totalité. Bien entendu, pour les vertueux et donneurs de leçons du JDD, cela ne fera pas une ligne dans le journal : ils sont au-dessus de tout ça !
Mais leur sondage IFOP ne suffit pas : il nous faut – pages 2 et 3 – les justifications de François Fillon qui s’est relevé de son lit.  Dans l’interview du second Maître du Royaume, on est bien heureux d’apprendre que Nikos et François ont les mêmes problèmes de dos. Auraient-ils conjointement des problèmes de… constitution ?
On ignorait jusqu’alors son nom. Le JDD nous offre son visage : serein, joliment BCBG, discrètes boucles, regard en coin et cheveux châtain, c’est la patronne d’Areva. Ne pas confondre avec l’entreprise Arena, fabricant des maillots de bain. Si la Patronne donne des explications, c’est plutôt mauvais signe. D’abord, le JDD inscrit ce qui s’est passé à Tricastin comme « incident ». Seule ligne de défense : « Nous sommes une industrie transparente ». Madame Anne Lauvergeon devrait savoir que « transparent » est polysémique : transparent… comme si elle disait «Notre Industrie ne se voit pas et donc tous les problèmes qui peuvent exister n’existent pas ». Quant aux ONG qui protestent, le début de l’article donne le ton : « Les incidents (cette fois au…pluriel, tiens, tiens) des uns font le…bonheur des autres ». Plus loin : « Stéphane L’homme, porte-parole du réseau Sortir du Nucléaire, se…réjouit de l’émoi suscité par les deux fuites successives. » Ben, oui, quoi : tout cela est réjouissant ! Rien ne sera dit sur la fuite qui a conduit au rejet dans la nature de 74 kg d’uranium. Rien ne sera dit des mesures de précautions qui interdisent aux habitants des abords du site de consommer l’eau, d’arroser, de pêcher ou de se baigner. Pourtant il ne s’agit que d’un incident, hein ? Rien ne sera dit sur le mécontentement sur place des habitants et des élus de la région qui estiment avoir été « traités en sous-citoyens » et affirment être déterminés à obtenir réparation, jugeant « inacceptable » la manière dont l’incident a été géré par les autorités et Areva. C’est qu’il ne faut pas mécontenter les Amis du Petit Nikos qui tente de placer nos Centrales un peu partout. En tous les cas, pour une première, Anne Lauvergeon mérite bien son surnom d’ «Atomic Ann ».
Un sur lequel, BiBi verse une larme c’est le fils Pinault (Article en… première page : «  clap de fin pour l’actrice et le milliardaire »). Monsieur François-Henri a du rompre ses fiançailles avec l’autre bombe atomique, l’actrice égyptienne Salma Hayek. Il a aussi fallu décommander le somptueux mariage et la robe à 315.000 dollars. En voilà de l’Info ! De la bonne ! Bon, allez, remets-toi François-Henry. Pas de bêtises ! Un coup de Pinot et tu repars.