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Carla & Nicolas : bilan d’un Style.

Patrick Devedjian (UMP), trainé dans la boue par son ami et le fils de son ami, vilipendé par le couple Balkany, estime que les Français n’ont pas compris le «style de Nicolas Sarkozy» . En attendant que le président Chouchou nous «invente autre chose», BiBi, lui, fait le bilan des 4 années de la Grande Parade Sarkozyste : celle conjointe de Carla et de Nicolas.

Carla, Reine de l’Enfumage.

Madame Carla Bruni Sarkozy imite désormais Monsieur. Elle dit tout et son contraire. A Paris-Match,

Apparu et les Disparus.

Apparu n’est pas sur la photo.

Benoist Apparu est le Secrétaire d’Etat, chargé du Logement auprès du ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Il est le seul à ne pas avoir été sur la photo du gouvernement prise lors du premier Conseil des Ministres. On ne sait toujours pas pourquoi Apparu a disparu.

Gérard Longuet n’en est pas revenu.

Si Jean-Louis Borloo se proclamait Grand «couillon» du Gouvernement» (Le Point du 18 novembre), Gérard Longuet était, lui, le grand cocu de la petite Histoire du Remaniement. Il a attendu en vain le poste du Ministère de l’Industrie. Il devra lorgner sur les horizons 2012 ou 2017 pour réapparaitre. Dur, dur car cela risque d’être un peu… longuet pour notre ami Gérard.

Disparu (1) : Jean-Louis Borloo.

Les Marseillais se souviendront du passage-fantôme de Jean-Louis Borloo, dépité d’avoir raté la marche élyséenne de la Célébrité. Notre Centriste se rendit donc à Marseille – sans en avertir quiconque à Paris – pour parlementer avec les grévistes CGT du port marseillais. Ce n’est qu’une fois Jean-Louis arrivé dans la capitale phocéenne que le grand Manitou, Claude Guéant, fut mis au courant et lui intima de rentrer illico. Que croyez-vous que fît Borloo ? Il était midi : Jean-Louis avala son pastis avant de reprendre l’avion pour Paris sur-le-champ. Heureusement, il n’y avait ni turbulences dans l’avion du retour ni François Fillon pour en rajouter une.

Disparu (2) : le Préfet de Haute-Savoie, Jean-Luc Videlaine.

Le préfet de son département a été démissionné.(Lire l’article de l’Essor Savoyard pour en connaître les raisons politiques). Voilà qui a du faire plaisir à Bernard Accoyer. De méchantes langues murmurent que l’Élysée a vite devancé les souhaits du « Perroquet du perchoir». Le fait que ce dernier soit en possession du rapport des auditions parlementaires réclamé par le Juge d’Instruction menant l’enquête sur l’Affaire de Karachi n’est pas étranger à la rapidité d’exécution de l’Élysée.

Devant les journalistes qui le questionnent sur Karachi, Bernard Accoyer rappelle la «jurisprudence de Laurent Fabius», son prédécesseur au perchoir en 1990. Ce même Fabius classa en effet l’Affaire des Frégates de Taïwan sous le sceau du « Secret Défense« . Mais lorsqu’on insista pour qu’Accoyer réponde si oui ou non il a entendu deux ou trois témoins clés comme par exemple Zyad T., libanais proche de Balladur (chez qui dînaient régulièrement Estrosi et Hortefeux dans sa maison du Cap d’Antibes), Bernard Accoyer a une réponse très pointue : «Je n’ai pas la liste précise des témoins entendus». Un comble de ne pas entendre pour celui qui fut dans une autre vie médecin ORL ! (Source : Le Faucigny).

Devedjian délocalisé.

Dans le Monde du 20 novembre, Patrick – fraîchement débarqué de l’équipe élyséenne – raconte ses hauts faits d’armes avec Jean-Jean Sarkozy, le Fiston à Pistons.

«Le 15 octobre, j’ai été convoqué en urgence par Nicolas Sarkozy à l’Élysée. Il s’est ému que 5 candidats se présentent contre son fils Jean aux élections internes de l’UMP à Neuilly. Il m’en a rendu responsable. J’ai dit que c’était faux. Il ne m’a pas cru et, très mécontent, m’a dit que j’aurai bientôt une « surprise » (…). Le 10 novembre, Sarko téléphone à Pierre-Christophe Baguet, député-maire de Boulogne-Billancourt pour l’obliger « à donner un coup de main » à Jean Jacques Guillet, soutien de Jean Sarkozy (…)».

Patrick Devedjian nous éclaire alors sur les méthodes du Fiston et rapporte que Lionel Rainfray, élu UMP, a vu le fils Sarko le menacer de «briser sa carrière politique si jamais il votait Devedjian». Est-ce chez Darty que Jean-Jean a appris ces Méthodes de Management ? En seconde année de Droit ou dans les couloirs de l’EPAD ? En tous les cas, l’adage se vérifie : Tel père, tel fils.

Le Parti Socialiste enfin à gauche ?

Le PS enfin à gauche

Dans Le Monde du 27 août, Rémi Lefebvre, professeur à l’Université de Reims, décrit avec justesse le PS d’aujourd’hui. Il reprend un peu de ce que BiBi écrivait ici-même sur la composition sociologique du Parti (élément nécessaire à connaître mais non déterminant pour expliquer ses difficultés).(voir article de BiBi : 2012 : les cris de victoire de Little Nikos.) Même si la dernière enquête interne remonte à 1998, voilà ce que Rémi Lefebvre en retire : «Ce qui ressort toutefois, c’est qu’il s’agit d’un parti vieillissant qui compte un grand nombre de retraités et beaucoup de fonctionnaires des collectivités locales ». (BiBi rajouterait là une caractéristique importante : une frange des adhérents socialistes est encore relativement bien protégée de la Crise et de ses effets dévastateurs. A vérifier cependant).

On sait aussi que «la moitié de ses membres sont des élus absorbés principalement par la gestion locale (et par leur réélection, rajoute BiBi). C’est ce lien essentiel et professionnel qui les retient à l’organisation».

Autre précision avancée : «La professionnalisation des militants du PS est un phénomène plus récent. La filière de recrutement n’est plus le syndicalisme ou les réseaux associatifs. Un nombre de plus en plus important de ses adhérents vivent de et pour la politique (…). Ce système fonctionne en vase clos, dans un milieu social fermé, entre personnes liées par des intérêts professionnels et politiques qui se confondent. Loin en tout cas des groupes sociaux que le Parti est censé représenter ou défendre ».

A propos des enseignants, Rémi Lefebvre – preuves à l’appui – dit que le PS a lâché ses supporters numéro Un, ex-courroie de transmission, ex-relais d’opinion et ex-composante stratégique au cœur du Parti jusqu’à récemment ( disons : 2007). Toute cette «désidéologisation» a entraîné «les luttes de position actuelles», ces luttes qui «n’ont de sens que pour les dirigeants» (1).

L’intervention de Rémi Lefebvre ne vise pas qu’à rappeler quelques vérités tues et dérangeantes du haut d’une chaire. Elle distille des conseils plutôt bienvenus et salutaires (Mais cela intéressera t-il les Socialistes ?) : «Le PS doit réfléchir à a reconstruction d’une alliance de classes entre les catégories populaires et les classes moyennes» car «on ne sait plus qui le PS représente, qui il défend, quel est son adversaire. Il y a un déficit de conflictualisation, or la Gauche ne peut faire l’économie du conflit dans une société profondément inégalitaire ».

Rappelons à l’appui de l’argument qu’un récent sondage rapportait que les couches populaires dans leur désarroi trouvaient que le PS ne s’opposait pas assez aux attaques du Pouvoir sur les acquis sociaux.

Les forces droitières et centristes ont encore beaucoup d’influence et la partie d’un PS à gauche n’est pas gagnée. Lorsqu’on lit les propos de Pascal Lamy (Le Monde du 27 août) ou les arguments de l’historien Michel Winock qui nous dit où est l’ennemi, on est en droit de désespérer : «S’il veut être un parti de gouvernement, l’alliance du PS avec les Verts et le Modem est aujourd’hui la voie la plus logique». Ce grand historien veut que le PS se «libère de son Surmoi marxiste». Il nous prend à témoin de la Grande Politique menée en son temps par Lionel Jospin, une politique glorifiée et qualifiée non pas de « socialiste » mais de «sociale»…

C’est vrai qu’elle était très sociale la politique du Premier Ministre trotskyste… achevée brutalement par la grande claque sociale de 2002.

(1) La photo de Madame Royal avec Patrick Devedjian à l’Usine d’Heuliez au moment où se tenait la réunion Peillon à Marseille n’aurait-elle eu pour but que de montrer aux autres dirigeants qu’elle est sur le terrain des luttes et non dans la parlotte ? Naaan ! C’est juste une mauvaise pensée-BiBi. (voir l’article Patrick & Ségolène : the French way of life ?)

Patrick & Ségolène : the French way of life ?

FRANCE ECONOMY

Dans le Figaro du jour (26 août), BiBi s’est arrêté sur une photographie en page interne. Il délaissera celle de François Pérol, patron de la BPCE déguisé en enfant de chœur tristounet. Le saint homme semble être passé au confessionnal,  tête penchée, mains jointes en signe de rédemption.
C’est l’autre cliché qui interesse et interroge BiBi : il y a un homme, il y a une une femme. Ils sont tous les deux intéressés par un prototype industriel. On dirait un vrai couple, bien assorti, qui se penche avec tendresse sur leur bébé.

Le journal La Nouvelle République n’est pas loin de la croyance de BiBi puisqu’il relève dans ses colonnes un parfum  d’«esprit d’union sacrée». Au-dessus de la photographie, page 17 du Figaro, il y a ce titre : «Heuliez fonde ses espoirs sur ses voitures électriques». La photo illustre la visite de Patrick Devedjian dans cette usine d’assemblage de l’équipementier automobile à Cerizay. Plus de 200 emplois sont menacés.
A côté de lui, en robe rouge et petite veste couleur jean, une jeune femme. On pense d’abord à une ouvrière spécialisée (un peu étonnant dans ce type d’usine) mais bien sûr, on fait fausse route. Peut-être une accompagnatrice du Ministre ? Ou encore une jolie secrétaire de Direction, posée là en potiche publicitaire ? La jeune femme séduisante sourit à peine, elle est un peu en retrait. Rien de surprenant donc, sauf ce moment où BiBi reconnaît là… Madame Ségolène Royal.

BiBi l’avait déjà sélectionnée sur un cliché, souriant aux côtés de Rachida Dati. Il va ici agrandir la collection de son Album.
BiBi lit d’ici les commentaires qui ne manqueront pas de lui arriver. Faut faire bloc Droite/Gauche contre les méchants industriels étrangers. Ah bon ? Certains crieront au cliché, ( ce n’est qu’une photo etc), d’autres diront que c’est pour la bonne cause automobile française etc. Mais à force de se laisser prendre en photo auprès d’un membre du gouvernement, quel est le message insistant qu’on envoie et qui passe ?

Avec cette sorte de cliché, BiBi pense que c’est le brouillage «Gauche »/Droite qui perdure, brouillage qui explique le désarroi des électeurs (une grande majorité des français dit que le PS n’est pas assez virulent contre le gouvernement), qui explique l’état du PS et sa déconfiture (regrettée par BiBi). BiBi serait curieux de savoir ce qu’en pensent les futurs licenciés de la boite auxquels on fait croire que le gouvernement se soucie de leurs emplois (La présence de Madame Royal apporte de l’eau au moulin gouvernemental, non ?) N’aurait-il pas été plus simple de différer la visite (refuser de poser avec Devedjian aurait été un acte politique bienvenu) ? De ne pas laisser de tels clichés paraître ?
Mais peut-être que c’est Anne Méaux (ex-Occident et conseillère en Com de Ségolène ? – BiBi n’a pas encore de réponse là-dessus) qui a organisé la rencontre du couple ?

PS : La photo de l’arrivée de Ségolène Royal et de Patrick Devedjian n’est pas celle du Figaro. Si quelqu’un peut envoyer à BiBi la photo du Figaro du 26 août, il se fera un « plaisir » de la mettre en ligne…