Le Rire.
Voilà que je tombe sur les Dossiers du Canard Enchaîné qui s’ouvrent sur les nouveaux Rois du Rire.
Le Rire.
Voilà que je tombe sur les Dossiers du Canard Enchaîné qui s’ouvrent sur les nouveaux Rois du Rire.
Le vendredi 20 janvier au matin, Nadine Morano, en voiture officielle, doit rejoindre Maître Nicolas, parti réciter ses psaumes en Province. L’escorte de la Ministre emprunte à toute vitesse une voie à contre-sens. Il est 8h45 : un étudiant sort de chez lui et traverse au passage clouté. Il est heurté de plein fouet par la voiture officielle. Evacué puis tombé dans le coma, le blessé s’en sort avec deux fractures et une incapacité de travail de cinq mois. BiBi s’est rendu sur les lieux et a reconstitué les faits en 6 dessins très précis. ( Source : Le Canard Enchaîné).
Le Monde du 8 juillet nous rapporte la volonté du Chef de l’Etat de parier sur la « coupure estivale » pour enrayer l’Affaire Woerth. BiBi prendra bien quelques jours en août mais pas question de couper court, de couper sa parole ou de couper sa langue ensoleillée.
Eric Woerth (1).
Il serait «amaigri», «sous pression». Il aurait le «visage blême», les «traits tirés», serait «victime d’un torrent de haine». Le Chef de notre Etat l’aurait incité «à faire part de sa souffrance». Ce qui fut fait à TF1.
Le même jour, Chouchou est allé rendre visite aux malades de l’Hôpital de Brie-Comte-Robert en Seine et Marne. En âme charitable, l’ami Nicolas a surement du demander s’il y n’avait une petite place pour le souffrant Éric.
Eric Woerth, le Chamoniard (2).
La Tribune de Genève est allé enquêter sur le lieu de repos du couple Woerth, à Chamonix : un 60 m2 (sans vue sur le Mont-Blanc, au contraire Édouard Balladur, autre chamoniard). Le modeste appartement coûterait – selon estimation- quand même 300.000 euros.
Sophie Roselli, journaliste de la Tribune de Genève, maniant un certain humour-BiBi, finit ainsi son article sur notre Éric, très bon alpiniste : «L’Amoureux de la Grimpe doit souffrir de dévisser dans les sondages». Souffrir, toujours souffrir !
Finalement, l’Affaire Woerth ne sent pas le soufre mais la Souffrance !
Souffrance (bis).
Catherine Pégard, ex-journaleuse, conseillère de Chouchou, nous rapporte une confidence du Maitre : » Il faut bien réfléchir avant, on n’est pas au pouvoir pour être heureux » (JDD du 11 juillet). C’est vrai, Cathy : on est au Pouvoir pour souffrir, pour vivre dans la Douleur. Freud et Lacan l’ont assez écrit : Jouir, Souffrir, ça va souvent, très souvent ensemble.
Gérard Longuet.
Gérard Longuet réapparaît ces derniers temps sur la scène politique. Souvenons-nous de toutes les casseroles qu’il traîna derrière lui : ancien trésorier du Parti Républicain, il avait été mis en examen pour abus de bien sociaux, pour abus de confiance et pour infraction au financement des Partis politiques. BiBi a trouvé une des ses magnifiques envolées dans le Monde du 8 juillet : «Tout le monde doit être parfait. Le monde politique n’en est pas encore là».
Gérard connaît ses dossiers : il sait parfaitement de quoi il cause !
Alain Juppé.
BiBi a retrouvé aussi une perle ancienne du Maire de Bordeaux : «Je n’ai pas l’intention de me laisser mettre à la porte par les campagnes du Canard Enchaîné». Sur ce, il avait déménagé aussi sec, queue et tête basses, de son 181 mètres carrés de son appartement classé aux HLM d’un Paris tenu par l’ami Tibéri.
Hervé Gaymard.
Notre Expert en littérature avait lui aussi pronostiqué : «Je ne vais pas me laisser épingler comme un pigeon alors que je suis propre comme un sou neuf». Dix jours plus tard, Hervé le pigeon perdait ses plumes et quittait son poste de Ministre de l’Economie pour son nid savoyard.
Nadine Morano.
Madame préfère partir en guerre contre les «méthodes fascistes» de MédiaPart et perdre son temps à défendre l’ami Eric plutôt que de se rappeler ses promesses faites aux Handicapés (12 juin). La hausse programmée de l’Allocation d’Adulte Handicapé qui devait être de 4,5% sera seulement de 3%. L’UNAPEI s’indigne «du reniement des engagements du Président de la République et de son gouvernement». Nadine ne défend qu’une seule famille d’handicapés : celle de l’UMP.
Copé confirme.
Copé vise 2017 et ne veut dorénavant qu’une chose : faire perdre Chouchou en 2012. Il se dit : « Mieux vaut un gouvernement de gauche dès aujourd’hui, ça me laissera le temps de me préparer et d’apparaître comme le Messie que la France ne manquera pas d’attendre ». C’est pour cette raison qu’il a repoussé une mesure-phare du projet de loi sur le « dialogue social » dans les petites entreprises, mesure défendue par Eric Woerth. L’entreprise Copé est vraiment une petite entreprise.
Nicolas Sarkozy, le Maître.
Allait-il parler à la TV ou non ? Un des proches de Chouchou, très agacé, a répondu que «Sarkozy est maître du Temps». En d’autres temps – pas si lointains – Claude Askolovitch du JDD félicitait son Ami Nicolas «maître du Monde ». Rien moins ! Cette fois-ci, c’est François Fillon qui nous lâche : «Nicolas Sarkozy est maître de son calendrier, maître de ses choix». Surtout maître de France 2 où il viendra, ce lundi 20h30, en maitre censé nous en maitre plein la vue.
En 1968, à tort et à travers, certains gauchistes voyaient du fascisme partout. Les mouvements d’extrême-droite ne recueillaient alors que 1 à 2%. Aujourd’hui, c’est la Droite de Nadine Morano qui s’est emparée du mot et qui parle de « méthodes fascistes » (à propos de… « Médiapart »).
BiBi voudrait juste rappeler à cette brave dame quelques antécédents de la Maison L’Oréal.
1. Eugène Schueller, le père de Liliane Bettencourt et Eugène Deloncle ont fondé le Mouvement Social Révolutionnaire avec l’approbation de la Gestapo. Eugène Schueller a engagé dans sa grande Maison Jacques Corrèze, membre de la Cagoule qui avait été soupçonné de plusieurs assassinats et de persécutions envers les juifs.
2. André Bettencourt, le mari de Liliane, avait tenu dans sa jeunesse une chronique régulière de 1940 à 1942 dans l’hebdo «La Terre française» publié par l’Occupant et il avait signé des brûlots antisémites.
3. Un petit rappel qui risque de fâcher ( pas uniquement les Fachos) : souvenons-nous encore qu’une amitié indéfectible avait lié André et François (Mitterrand). BiBi a cherché mais il ne saurait dire si André Bettencourt avait été présent à Latché (résidence secondaire de Mitterrand) le jour où fut pris ce cliché aujourd’hui introuvable de Manuel Bidermanas. Autour d’une table, on papotait joyeusement (sur les jours tranquilles à Vichy ?). Il y avait là François, Danielle, Jack (Lang) et l’aimable René (Bousquet) qui fut Secrétaire général de la Police de Vichy en 42 et 43.
Le temps du Futur est un temps très souvent présent dans les discours des hommes politiques. Le Futur fait lien avec une promesse de Vie meilleure : tous les hommes politiques regardent au loin, ils nous promettent, ils nous persuadent que les beaux jours arriveront et succéderont aux mauvaises passes d’aujourd’hui. Attendez et vous serez récompensés de cette attente.
Dans l’argumentation politique, le Présent est le Temps de la Manipulation et de l’Acquiescement aux idées reçues. Michèle Stouvenot du JDD assène : «Les Bourses GRIMPENT, le moral des Européens MONTE, le CAC 40 RETROUVE ses courbes ascendantes». Olivier Jay, le brave toutou du même journal, énumère les bonnes nouvelles du jour comme indiscutables : « 1. Vente des voitures en hausse. 2. Stabilisation certaine du marché immobilier américain. 3. A la Bourse, mois de mars positif». C’est un Présent qui ment, un Présent auquel personne ne croit mais qui est là pour introduire Magie et Tromperie.
Le Futur, lui, se raccroche souvent aux saisons. Le printanier Olivier Jay écrit prudemment dans son article «Bourgeons de Printemps» : «Ce mois d’avril SERA peut-être celui du printemps de l’économie mondiale». Avec ce «Peut-être», Olivier Jay n’exclue pas les nuages imprévus et menaçants. C’est qu’avec le libéralisme même régulé, on peut quand-même attraper froid ou encore une forte fièvre. La question demeure : «L’été français SERA-t-il aussi chaud que l’hiver grec ?».
En Suisse, le Futur s’annonce bien. Sur les bords du Léman, on est loin des discours des dirigeants du G20 : «La Confédération, dit un banquier, ne SUBIRA pas de pressions. Elle ne DEVRA consentir à livrer des infos bancaires qu’en cas de soupçons concrets et fondés». La Machine à billets est déjà repartie. Time is Money. Aussi, à quoi bon attendre ? Toute perte de temps se révèle être de l’argent perdu. Spéculons à nouveau sur le futur et recommençons dès à présent.
Sur la question de la lutte contre les Paradis fiscaux : «Reste bien sûr à savoir comment ces spectaculaires dispositions SERONT mises en pratique» lit-on dans le JDD. Toujours ce renvoi aux Calendes grecques.
Il y a aussi les Sauveurs et les Sauvetages du Futur en France.
Patrick Devedjian par exemple : «Le plan de relance PERMETTRA entre 200000 et 250000 emplois créés ou sauvegardés d’ici la fin de l’année». Ou encore Nadine Moreno, péremptoire : «L’Etat INJECTERA 1,2 milliard d’euros supplémentaires pour la création de 100000 places en crèche». On vérifiera tout ça demain ? Bah, demain est encore loin.
Le Futur se veut rassurant. Temps d’Optimisme avec de nombreuses injonctions incantatoires : au Futur, tout est possible. Le Réel de demain se plie à nos désirs et rien ne peut être contesté. Que répondre à Jacques Chanut, nouveau président de la Fédération Rhône-Alpes de BTP lorsqu’il assène : «La construction REBONDIRA d’ici la fin de l’année» ? Bien sûr, c’est un déni de la réalité présente qui voit l’activité du début de l’année des sous-traitants du Bâtiment s’effondrer d’environ 80%… mais l’argumentation de Chanut porte car cet effondrement, c’est déjà du passé. Aussi, tournons-nous vers l’Avenir et n’ayons pas peur de faire de belles promesses aujourd’hui.
BiBi, lui, navigue dans ces Temps conjugués de discorde et de concordance des Temps.
Il note que pour tous nos hommes politiques une chose est certaine : Demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Et si demain continue de connaître le pire, eh bien, pensons aux Surlendemains qui, eux, continueront de chanter. BiBi connaît la Chanson mais dans ce maelstrom, il demeure et demeurera toujours optimiste… mais un optimiste de plus en plus inquiet.