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Faut-il haïr les Dimanches ?

Dimanche et Juliette.

Ce dimanche sera celui de la grasse mat’. Ce matin, Boto-Boto rappelait à BiBi le magnifique concert d’antan de cette non moins magnifique Juliette Gréco, celle qui chantait :

Je hais les dimanches !
Je hais les dimanches !

Tu travailles toute la semaine et le dimanche aussi
C’est peut-être pour ça que je suis de parti-pris
Chéri, si simplement tu étais près de moi
Je serais prête à aimer tout ce que je n’aime pas.

BiBi était près d’elle, ce dimanche. Boto-Boto était donc prête à aimer – exceptionnellement –  tout… ce qu’elle aimait.

Dimanche et Barroso.

Du dimanche, José Manuel Barroso en a parlé bien avant BiBi. Selon le Financial Times de mardi 23 mars, le président de la Commission Européenne « estime qu’un moyen de dynamiser la consommation outre-Rhin et d’ainsi tirer la demande en Europe serait, entre autres, d’assouplir les heures d’ouverture des magasins ». C’est PasPerdus, reprenant La Croix, qui le signale.

BiBi sans JDD.

D’habitude le Dimanche, pour BiBi, c’est le jour du JDD. En deux années de blogs, 43 articles critiques sur le journal du Frère Lagardère : Stop car tant d’inepties, ça vous démolit la santé ! Foin du rituel dominical, les lecteurs-gloutons n’auront pas droit à leur ration-critique maison. Que Claude Askolovitch et Olivier Jay aillent au diable. « Tiens, tu fais ton Mélenchon » lance Boto-Boto de sa douche.

Blog Rock&Roll du Dimanche.

Le dimanche, après les courses (BiBi évite désormais Carrefour), BiBi s’en va lorgner vers sa blogroll. Un petit coucou au Coucou où BiBi découvre le conseil d’un Nicolas radouci : « Bibi : je t’explique la technique pour monter au Wikio : tu fais des liens vers les billets que tu trouves intéressants pour montrer que tu t’intéresses aux autres. Ils te feront des liens en retour. Si tu ne t’intéresses pas aux autres, ce n’est pas utile de bloguer ». Monter au Wikio ? Cher Nicolas, tu vois – pour une fois – je m’intéresse aux autres (c’est-à-dire à toi), mais je préfère monter la Dent d’Oche (2222 mètres) bras dessus bras dessous avec Boto-Boto.

Tourments de semaine.

Sur le blog Monolecte, BiBi voit ses tourments clairement définis : « Je sens juste la pression interne qui monte. La frustration intense d’avoir tant de choses à faire, à créer, et si peu de possibilités d’y parvenir. La colère d’être finalement reléguée, non pas à la marge du système, ce qui sous-tendrait l’idée intéressante qu’il est possible de vivre en dehors, mais dans son cul de  basse-fosse, à devoir déployer des efforts démesurés pour juste gratter quelques miettes de survie ».

Mais ce sont des tourments-BiBi de semaine, pas forcément ceux de ce dimanche. En arpentant la Rue Affre, BiBi tombe sur un article lui aussi très singulier (des articles-bibi en somme) : « Quand une rame de métro est sur le point de partir et que je suis encore dans les escaliers, je ne cours pas. Je ne cours Jamais. Je préfère attendre la rame suivante. Je me rappelle les mots de ce vieux provincial disparu que j’aimais bien, qui m’avait dit doctement un jour de goguette en métro : « Ne cours pas, ne cours jamais, c’est bien trop laid de courir pour rien ». BiBi ne sait que trop qu’au lieu de la rame, c’est… après chaque jour de la semaine qu’il court. Mais aujourd’hui, c’est dimanche : BiBi coupe court, BiBi courcircuite.

Valérie et Tony.

Pour qui est attentif aux commentaires, chacun aura remarqué combien les mots de Valérie et Tony y circulent, combien leurs mots aimantés ont ce désir de partage avec les êtres. Et il est tout simplement merveilleux de voir, de lire ces pensées jetées en vrac, entre douleur et couleur. Chaîne humaine et signifiante dont BiBi sera prisonnier en toute liberté.

Deux petites notes de musique.

Et comme tout finit en chansons, BiBi ne saurait recommander le « Million Miles Away » de Rory Gallagher et sa majestueuse entrée bluesy. Un morceau à écouter dans le « Manoir de mes rêves » de Stéphane Grappelli.

Rory Gallagher inimitable…

Le dessin est de Plonk et Replonk

Lettre d’un Gaulliste à Nicolas S. (1)

On a beaucoup à apprendre des gens qui ne sont pas d’accord avec soi. Il y a des personnes très éloignées de l’Univers de BiBi et de ses convictions qui lui écrivent. BiBi les lit très attentivement pour comprendre pour quelles raisons une partie de l’électorat de Sarkozy se délite. Avec ce témoignage de A., gaulliste accroché à ses fortes convictions sociales et droitières (genre gaulliste désabusé), BiBi a une photographie en trois volets très instructive d’un moment important du quinquennat.

Cher BiBi,

Je crois qu’avec ce qui suit, tu pourras te faire une idée très précise de ce que je vis et j’espère que ces quelques mots arriveront sur la table présidentielle de Nicolas. Il saura – à la signature un peu longue – que c’est son vieil ami A. qui se languit de le revoir avec Marie-Do à son bras et de boire avec lui un « Casa » au « Café Paoli » de Vico comme avant avec « Tonton Charles » et « Tonton Achille ». Après 2012, au train où ça va, A. pense qu’il reverra son ami Nicolas, que la Princesse Italienne s’éloignera et que les choses reprendront là où elles s’étaient arrêtées le 10 août 1984 quand le jeune Maire de Neuilly célébrait le mariage de Cécilia et Jacques. Merci à toi, BiBi, pour m’avoir ouvert ton espace.

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Cher Nicolas,

1. LE POPULO RETOURNE CHEZ MELENCHON

Dans les 15 jours qui ont suivi ton élection, tu as montré le fossé qui te séparait des électeurs de gauche qui avaient voté pour toi, ceux qui se lèvent tôt (quand ils ont du boulot), qui prennent leurs voitures (quand elle n’a pas brûlé dans la nuit) et qui vont à l’usine (quand elle n’a pas fermé). A ceux là, tu promettais qu’ils pourraient se lever tôt, que leur voiture serait toujours là et que leur usine ne fermerait pas (y’en à même à qui tu as dit qu’elle rouvrirait…) Ceux là, quand ils t’ont vu sur le yacht de Bolloré, ils ont compris. Tu as beau leur dire un an après que tu as changé, tu peux les oublier dans ton arithmétique électorale : ils se recasent en partie, très à leur place, chez Mélenchon.

2. L’ENA.

Il y a ceux qui, tout comme moi, sont attentifs aux détails et qui t’avaient entendu tacler François Hollande en début de campagne avec ces mots : « Vous les Enarques, vous avez une arithmétique particulière. Je n’arrive pas à vous suivre dans vos calculs… ». Comparé à « l’Illuminée du Poitou », qui annonçait en prime-time qu’elle n’était pas aussi tarte qu’on le disait puisqu’elle avait « réussi le concours d’entrée à l’ENA », c’était pas mal et je ne me suis pas opposé à ton élection. Seulement voilà, quand tu as publié la composition de ton Cabinet, de tous tes conseillers, chacun avait l’ENA dans son CV. Chacun ? Sauf Guaino bien entendu, ta « plume » le seul à n’être pas dans le moule, celui dont l’ENA n’a pas voulu à 3 reprises, celui que tu utilises pour faire vibrer les foules au son de ses sincères accents Gaulliens.
Si l’arithmétique de François Hollande t’échappait, j’espère que tu comprends mieux celle de Claude Guéant, Raymond Soubie, Xavier Muscat, Emmanuelle Mignon, Christian Fremont, Cédric Goubet, Grégoire Verdeaux, Olivier Biancarelli, etc.

3. LA MESSE DE JEAN-MARIE.

Il y a aussi cette droite traditionnelle, sociale et paternaliste, celle qui va à l’église le Dimanche matin et fait l’aumône à « ses » pauvres pour pouvoir entrer au Paradis. Ceux là, tu les as laissés à l’entrée du Fouquet’s, ils se sont perdus dans tes histoires de Rolex et de Show-bizz et ils t’ont tourné le dos suite à tes histoires de braguette. Ceux là sont retournés écouter la Messe en latin de Jean Marie.

4. COPENHAGUE.

Copenhague, consistait à demander au Tiers-Monde de se priver des quelques points de croissance (…) C’est là que tu as perdu les Ecolos, les vrais (2%) ceux qui, aujourd’hui, te carbonisent avec leur Taxe.

5. JEAN-JEAN, FISTON à PISTONS.

En voulant bombarder « Prince Jean » patron de l’EPAD, tout en faisant simultanément un discours dans lequel tu précisais que, « désormais, c’était le mérite qui prévalait et plus du tout la Naissance », tu as fait rire la presse Africaine (surtout celle d’Ali Bongo). Tes fidèles lieutenants se sont couverts de ridicule en venant nous expliquer à quel point il était légitime de coller un gamin de 22 ans en première année de Droit à un poste pareil. Ce fut tellement surréaliste que tu es devenu ce jour là un vote par défaut, celui pour lequel on vote quand il n’y a personne d’autre.

(A suivre).

Pour lire la suite, cliquez ici :  Episode 2 et Episode 3.