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L’«enterrement » de Fidel Castro (6).

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Pour la presse occidentale, Fidel Castro est déjà mort un millier de fois. Rigolo : il ressuscite tout autant de fois. Sur place à la Havane, BiBi a enquêté. 

J- 50 : Interview de Sarkozy, l’agoraphobe.

C’est dans les endroits publics et espaces découverts que se manifeste l’agoraphobie, cette peur irrationnelle de la foule qui survient de manière imprévisible et qui suscite une inquiétude grandissante chez le sujet. 

Cela entraîne, dit-on, un comportement d’évitement. Par exemple, le Sujet fait tout pour ne pas voir les mouvements de foule, les grèves suivies (toute grève passe inaperçue pour lui), les cortèges etc. C’est tout cela qui pousse le sujet à l’accélération de son rythme cardiaque, aux tremblements, aux secousses musculaires (surtout aux épaules) et qui peut finir en malaise vagal. Parfois, précise la nosographie médicale, il y a une sensation de déréalisation, de dépersonnalisation : le Sujet se croit le Maître du Monde. Dans le calme de Bruxelles, voilà l’ interview n°5 du Candidat-Président.

Les Flèches de BiBi à la « Une » !

Re v’la François !

Voilà Bayrou qui s’engage dans la Campagne. Oh, la campagne, il connait : non pas la Campagne présidentielle puisque c’est la troisième fois que François se présente. Non, notre bonhomme a longtemps vécu à la campagne dans un petit village du Béarn où il a connu beaucoup de membres de la Béatitude, ces chers intégristes qui agitent les grelots et qui crient haro contre l’avortement. « Ce sont des gens infiniments respectables. Je les estime, a déclaré le candidat du Centre. Cela fait trente cinq ans que je les vois vivre dans mon village. » BiBi a vite compris quelle sera la Stratégie de ce bon François : la Béate Attitude.

Retrouvant la composition de l’Equipe Balladur 1993, BiBi a été obligé de relever le nom des élèves du Maître. Il y avait là Sarkozy qui portait la parole d’Edouard et un certain François Bayrou qui sortait ses cahiers pour avoir de bonnes notes (Ministre de l’Education). BiBi nota aussi les présences des cancres Carignon et Pasqua et un petit qui ne pensait qu’à être conducteur de F1 : François Fillon.

Sarkozy a perdu une bataille, pas la Guerre.

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Après la prise du Sénat par la Gauche, de grandes voix s’élèvent pour célébrer la dislocation du Sarkozysme, pour blablater sur la Peur de la Droite (Titre du Libération du numéro de Mardi).

Pour BiBi, on aurait grand grand tort de croire à la défaite définitive de l’UMP même si les sondages accumulés montrent un rejet du Président. (BiBi rappelle qu’on peut voter pour un homme qu’on déteste). Sarkozy – même avec une marge étroite – garde quelques atouts : d’abord, évidemment, les moyens d’inculcation et de persuasion que restent les Grands Médias à la botte, ensuite les puissantes idées de la fatalité de la Crise, l’argument fort de la crédibilité face à cette inéluctabilité (on peut donner raison à Celui qui se bat, à Celui qui «agit») ou encore la peur du «changement» (on ne sait jamais ce qu’on gagne, on sait ce qu’on va perdre).

Sarkozy a compris qu’il ne peut être un Rassembleur dans la lignée des De Gaulle ou de Chirac (qui joua finement à celui qui résorbera la «Fracture sociale»). Sarkozy réaliste mise, lui, sur le minimum : les 50, 01% au second Tour. Quitte à voir se renforcer l’hostilité de certaines couches moyennes (les enseignants), il  poursuit ce discours «ouvriériste» contre les fonctionnaires-assis-dans-leur statut-qui-les-préserve-de-la-crise en espérant qu’il sera «majoritaire».

Hier, mardi, Nicolas Sarkozy a continué sur le versant droitiste du «Diviser pour Régner». Pour cela, lire l’article d’Alain Accardo sur cette idée (1). Notre Chouchou a estimé que son «devoir» de chef d’Etat était «d’abord de penser aux ouvriers, aux salariés, aux cadres qui sont lancés dans la compétition internationale» plutôt qu’aux «emplois de la Fonction publique», qui «ont un statut qui les protège», en référence implicite au mouvement de grève à l’Education nationale.

Mensonges qui peuvent porter et rapporter. Il y en a d’autres. Citons : l’anti-intellectualisme, l’héroïsme du petit Chef à l’action, la haine du «BoBo» etc., courants encore forts dans la population française. Visions certes simplistes et, bien entendu, mensongères : nous savons combien Sarkozy reste le Puissant des Médias (Bouygues, Dassault, Lagardère etc) et combien il creuse la tombe de la classe ouvrière de plus en plus chaque jour. Qu’il retourne à Gandranges !

Ne pas croire à la «décomposition» du Régime, à l’approbation massive des idées et propositions de la Gauche. Prendre garde à ne pas oublier Marine LePen, et  la volonté abstentionniste etc. En cette période confuse et contradictoire, bien malin qui peut y voir complètement clair … même si la victoire au Sénat est une belle avancée.

Seules perspectives présentes et à venir : pilonner, pilonner, encore pilonner.

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(1). «Depuis qu’il y a des classes sociales, celles des possédants ont continûment, pour asseoir leur domination, recouru à la même stratégie fondamentale que résume le vieux slogan « diviser pour régner ». Pour écarter le seul danger qu’elles redoutent véritablement, c’est-à-dire la coalition massive de tous ceux qu’elles spolient, exploitent et oppriment de mille façons, et qui devraient trouver dans leur commune condition de dominés le ciment de leur union, elles s’ingénient à les dissocier, segmenter et disperser à l’infini».

Dalida, Georges Marchais et Jacques Lacan (2)

Dalida dirladada.