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Et si on parlait des intellectuels ?

En a t-on causé de l’intellectuel ! Souvent classé à «gauche»! présenté inexplicablement au service des Dominés, on le dit encore «sans attache, sans racines». Son travail est de classer en permanence les personnes (l’intellectuel médiatique et le «petit intellectuel de cour» ne font que ça). Par contre, ce qu’il ne supporte pas c’est qu’on lui cause des conditions sociales et historiques dans lesquelles il est né, dans lesquelles il baigne et dans lesquelles il travaille. Le voilà qui se met très très en colère lorsque, s’attribuant une fonction libératrice (souvent «de manière purement usurpée»), on la lui conteste, lui rappelant que, pour exercer cette fonction, il vaut mieux connaître et dominer quelque peu ce qui le détermine.

A savoir : se savoir classé, savoir d’où il parle et d’où il écrit, savoir à peu près où il se situe dans les classements. Préalable incontournable (mais qu’il dénie souvent) pour analyser la société et ses transformations.

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Dictature douce, brutalités policières et capitalisme délirant.

Reparler d’Anne Méaux, comprendre pourquoi on tait ses agissements. Noter un duel Twitter et remarquer la rapidité avec laquelle les esprits s’échauffent. Résister à la pensée des Sondages pour mieux penser bibi (singulièrement).

Et enfin saluer ce qui jamais ne peut s’esquiver : les auteurs qui nous donnent ce qu’ils ont de plus cher dans leurs livres. Aujourd’hui : Jean-Claude Pirotte.

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A propos des livres de Patrick Champagne et d’Aude Lancelin.

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Deux livres. Celui de Patrick Champagne. Celui d’Aude Lancelin. Quand tu ouvres ces deux livres sur le journalisme, tu tombes sur les écrits d’un sociologue avisé et d’une journaliste, longtemps restée au coeur du Système et qui, très récemment a été éjectée manu-militari de L’Obs. Tu te dis : c’est obligé, je vais devoir en parler, faire lire leurs travaux.

Mais d’abord en faire ma double affaire : 1. les lire puis 2. écrire un bibillet…

En voulant le rédiger, tu t’aperçois alors – que tout ce que tu vas écrire, tu l’as… déjà écrit. Tu t’es déjà servi des chroniques d’Alain Accardo, de l’analyse de Pierre Rimbert sur LibérationPravda des nouveaux bourgeois» comme l’écrivait Guy Hocqhenghem), du collectif de La Découverte dézinguant les Editocrates, d’un numéro spécial d’Europe sur le polémiste Karl Kraus, des sorties bourdieusiennes etc. Bref, tu vas écrire, réécrire, faire et refaire un peu la même chose, endosser, ré-endosser ta parure de perroquet.

Reprendre et donc, ressasser. Fatigant bien sûr mais indispensable.

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Quand BiBi picore dans la «Grande» Presse…

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Je me suis remis à tourner les pages des quotidiens, à lire en détail les articles de nos Chiens de Garde médiatiques, à dépecer le moindre des propos de nos Commères de l’Info. A feuilleter ces canards-laquais, reste toujours ce toucher désagréable au contact du papier et de son encre. Et souvent, très souvent, persistantes, des aigreurs intestinales à mes lectures.

Faut dire qu’à lire Le Monde, Le Figaro, Libération, je dois reconnaître que mes amis ont raison : je me fais du mal. Mais ne le répétez pas : il y a de la jouissance à se faire du mal et à… en rendre compte.

PanamaPapers et autres paperolles.

Les-listings-de-Denis-Robert-A-publier

Il y a bien longtemps, au début des années 2000, Denis Robert nous parlait déjà de Clearstream et de ses étranges façons de faire. On avait sous les yeux les fiches de comptes non-publiés de cette Chambre de Compensation. Tout était dit, tout était écrit. Mais comme souvent, on ne croit pas aux vérités qui sont sous nos yeux. Quelques 15 années plus tard, éclatent les scandales de LuxLeaks, SwissLeaks puis, aujourd’hui, de PanamaPapers. Scandales qui touchent hommes politiques, sportifs et grands patrons de presse (Patrick Drahi, boss de L’Express et de Libération)…

Voilà donc le dernier BiBiPapers.