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Ali Bongo sur les traces de son papa.

Décoré en février dernier de la Légion d’Honneur par Chouchou pour services rendus à Bouygues, à Bolloré & Co, Ali Bongo s’est vu attribué des bons points par l’hebdo Le Point. Le fils d’Omar Bongo se refait une virginité : 5 pages entières au milieu des articles dits « sérieux ». A peine voit-on que ce sont des pages de publi-reportage avec le mot COMMUNIQUE très peu visible, en haut à droite. Ainsi tout est bien : Le Point vous rétorquera que c’est de la Publicité et Ali Bongo peut donner à voir un semblant de sérieux et de considération justifiée.

La phrase d’introduction donne en effet le ton : «S’il est encore trop tôt pour dresser un bilan des premières réformes, leur impact sur le quotidien des Gabonais et le changement de méthode se sont déjà fait sentir ». Ah bon, Bongo ?

On conseillera aux journaleux du Point de lire la page 3 du Canard Enchaîné de la semaine dernière (Article : « Ali Bongo bien plus fort que Papa»). C’est que le fiston veut «marquer la différence avec les anciennes pratiques» (Défense de rire !). Il vient de s’offrir un pied-à-terre parisien, une petite propriété de rien du tout de «4500 m2 habitables entourés de 3700 m2 de cour et de jardin». Le prix ? 100 millions d’euros.

Rien de changé pour les bons gars Bongo du Gabon : tel papa, tel fiston.

Géniales têtes à claques : Bernard-Henri Lévy et Jacques Attali.

Bernard-Henri LEVY.

L’article du Figaro de ce début de semaine («Bernard-Henri Lévy et le génie du Judaïsme») fait l’apologie des idées du philosophe. Par la même occasion, on y fait la promotion de son dernier livre. Mais c’est l’intitulé de l’article qui a fait rire BiBi car le titre même était une sorte de mot d’esprit, de trait d’humour juif.

D’après le Figaro, on aurait pu croire que c’était le judaïsme qui était «génial» ( ce qu’il est assurément) mais à lire les propos rapportés de BHL, on est pris d’un doute : « JE n’ai pas toujours pensé… JE viens d’une famille… JE me suis inscrit dans une tradition… J’ai voulu oublier… J’ai été le lieu de… JE suis revenu… ». Un condensé de BHL sur à peine vingt lignes.

Pas de doute : finalement, ce n’est évidemment pas le judaïsme qui tient du «génie» mais bien plutôt notre Bernard-Henri, « génial » philosophe en chemise très blanche. Celui-ci n’a pas eu à choisir : entre «Génie» (sans bouillir) et Ariel(le), il a pris les deux.

Jacques ATTALI.

C’est entendu : le Figaro cire les pompes mais il n’est pas seul sur la place. Le grand hebdomadaire «Le Point» n’est pas en reste. Il a choisi notre Courtisan Jacques Attali qui, lui aussi, sort un nouveau livre : «Planète Attali». On y apprend qu’il était intime de Coluche, qu’il se soigne au chocolat (traitement de choc), qu’il ne gagne qu’1,5 million d’euros par an et qu’il ne dort que 4 heures par nuit dans une maison de 420 m2 à Neuilly. Pas un bon (atta)lit, cher Jacques ? Copain comme cochon avec Maitre Nicolas, il lui aurait même susurré : «Si les Verts sont en tête au second tour en région parisienne, je ne voterai pas pour eux».

D’autres camarades viennent lui tresser des lauriers ;

«Rien n’échappe aux serres de sa pensée : de la musique classique à l’ethnologie, de l’économie à la religion» (Michel Revol, journaleux du Point).

«Il est comme une émulsion faite de composants liquides non miscibles : inachevé et donc en mouvement» (Hubert Védrine).

« Je me souviendrais toujours de ce qu’il m’a dit un jour : «Je voulais vivre quatre vies en une». Il a réussi» (Claude Allègre).

Attali n’a guère parlé de sa cinquième vie, celle qui l’a conduit au Tribunal pour cette petite affaire de gros sous (l’Angolagate). Pas très bon en géographie le frère Jacques. Mais peut-être que là-haut sur sa Planète, il croit que l’Angola est un pays imaginaire ?

Carla : Macadam Cow-Girl.

Il nous tend son Macadam, on l’achète. Et on découvre parallèlement que le Directeur du Magazine est un journaliste lyonnais du nom de… François Fillon. Non, ne riez pas : c’est la vérité, ce n’est pas de l’humour (de caniveau) de macadam. Ce même François Fillon s’explique sur son scoop du numéro de décembre, sur cette interview exclusive en Une de Madame Carla Bruni-Sarkozy dont BiBi avait déjà parlée ( Lire article ). Le numéro portait sur l’Exclusion et Carla nous apprenait qu’elle s’apprêtait à aller suivre une équipe du Samu social, qu’elle était amie avec un SDF du 16ième, qu’elle s’y connaissait en précarité. Le sans-abri (qui avait refusé l’aide de Carla) vit toujours dans une des rues du XVIième et a même offert deux guitares à la Première Dame de France.

On apprenait aussi que, par delà ses silences et sa petite voix de Mégère apprivoisée, Carla avait le sens de l’humour. Elle avait ainsi charrié l’Homonyme Fillon : «Je dirai à mon mari que j’ai passé la matinée avec François Fillon». Heureusement que l’interview n’avait pas eu lieu dans la nuit. Imaginons alors le calembour : «… que j’ai passé la…» Hum hum. Chouchou n’aurait peut-être pas apprécié la blague.

Evidemment François Fillon (Macadam) se défend de toute opération de Com. Lorsqu’il explique cette opération probablement signée Gregoire Verdeaux, il devient très bavard : «Un collègue journaliste du «Point» [Saïd Mahrane] qui appartient à l’équipe de bénévoles de «Macadam» a posé la question à Carla Bruni en avril 2009 et elle a dit tout de suite « oui ». Quels hasards : un bénévole du Point dans l’équipe de Macadam ! Heureusement pour Macadam que ce n’est pas un journaliste de Bakchich ou de Fakir ! Là, l’interview aurait été impossible. Et second hasard : Saïd Mahrane passe par hasard devant l’appartement parisien de Madame, il sonne par hasard, on lui ouvre la porte par un très heureux hasard (heureux car… on n’appelle pas Brice Hortefeux pour Saïd l’Auvergnat), Madame lui fait un «discours parfait», comme l’écrirait Philippe Sollers, Madame parle parfaitement pendant deux heures. François Fillon, au hasard très impressionné, se lâche : «Le discours de Madame est tout sauf politiquement correct».

Il n’est pas dit si Carla a joué la Sérénade jusqu’au bout à nos chers Saïd et François : pourtant elle avait les deux guitares de son ami du 16ième.