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L’incroyable Propagande Macron 2022.

Nous avions été sidérés par l’avalanche inouïe d’inserts publicitaires des Medias pro-Macron en 2015-2016-2017. Hé bien, nous n’avons encore rien vu : du pipi de hanneton quand on regarde cette déferlante médiatique qui va couvrir les deux ans qui viennent (2022).Mais au-delà de ce constat désespérant, ce qui demeure interessant, c’est d’avoir une idée de « Comment ça marche tout ça ».

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Cette adhésion majoritaire au système libéral ne peut se comprendre si l’on omet de réfléchir sur la puissance de « ces trois formidables ateliers de production symbolique dont le travail, tout en s’adressant à l’entendement rationnel et à la sensibilité consciente de leurs publics, a pour effet de structurer solidement leur inconscient social (Alain Accardo)».

Au fond, ce qui est recherché – consciemment ou non – par cette triple instance que les agents du système libéral font fonctionner, c’est un « dressage » du Citoyen, c’est une approbation majoritaire constante au Systéme. Ce travail d’inculcation est à renouveler sans cesse avec les mots et les thèses pilonnés par la Novlangue (macroniste et d’extrême-droite). Toutes à vouloir faire peur. Ici quelques exemples censés expliquer leur vision du Monde : « ensauvagement», « racaille », « grand remplacement », « violence », « jeunes de banlieue », «radicalité», « complotisme » etc. Pseudo-raisonnements truffés uniquement d’ antiphrases à amplifier, à maintenir, à reproduire. Dernier en date : Charles Consigny essayant de nous persuader que « les Medias sont complaisants avec Mélenchon » alors que trente secondes sur ces écrans suffisent à en démontrer le contraire.

Pour comprendre les rouages de cette Propagande portée aujourd’hui à un degré inoui, il faut s’arrimer à l’analyse du fonctionnement de ces trois énormes institutions sur lesquelles le système-Macron s’est déjà appuyé pour tenter de faire passer ses réformes d’envergure.

Trois dispositifs que le personnel politique allié du Grand Patronat sait être décisifs dans la poursuite de sa destruction des acquis sociaux, aidé en cela par la poigne policière et par les impositions pseudo-sanitaires du Masque dans la population. En ce moment, ces impositions (sous couvert de bienveillante protection) sont les points uniques de l’Actualité quotidienne, occupant tout l’espace mediatique du Privé comme du Public. But ? Faire oublier tous les problèmes sociaux.

Enumérons les trois dispositifs déterminants :

1. Le système scolaire et universitaire. 

On a déjà assisté au démantèlement macroniste des Universités, au parcours sélectif des lycéens/étudiants, à la réforme de l’apprentissage, à la domination des diplômes des grandes écoles (Via Parcours Sup). S’y ajoute – avec la Propagande Covid19 – un musèlement quasi-total de la population scolaire : cette jeunesse – plus ou moins de 11 ans – sommée de porter des masques (d’obéir).

Pendant ce temps, on monte en épingle chaque fait divers, on les amplifie pour justifier l’encabanement de cette « racaille », tous ces mineurs de 13 ans et plus qui font si peur. Comme tant d’autres (Ségolène Royal, Ciotti), Rachida Dati, dans la même surenchère, s’en fait le chantre aujourd’hui.

Quant à la population universitaire, elle continue à essayer de suivre ses études malgré l’inique Parcours Sup, malgré la précarisation, malgré l’absence de débouchés et d’aides financières. Il faudrait – mais je n’ai pas trop de place ici – voir comment on continue de formater les consciences de la jeunesse sur des disciplines hyper-importantes. Par exemple sur la matière de l’Histoire (celle récente de la France) façonnée par les Zemmour, les Lorant Deutsch, les Stéphane Bern et aussi… par les manuels scolaires écrits par les historiens huppés de Science-Po.

2. Le système médiatique d’information/communication. 

Jetons un coup d’œil au hasard de la semaine sur cette puissance Médias (Presses, radios, télévisions). Rappelons qu’elle est aux mains de 9 milliardaires (rajoutons le proprio libanais de Valeurs Actuelles), que son pouvoir est consolidé par les sondages à la con d’Instituts de sondages à la con, par les think tanks financés par le grand patronat (Institut Montaigne, Fondapol etc), par les Agences de com’ (d’Havas de Stéphane Fouks à Image 7 d’Anne Méaux), par la main mise sur les Services publics (nomination de macronistes à Radio France, LCP, France2 et FR3) etc.

Tous les jours, les limites sont franchies. Aujourd’hui, on apprend que Le Monde, journal de Xavier Niel, financeur top-niveau de Macron 2017, livre nos données personnelles par un chemin qu’un internaute démontre implacablement. Bien entendu, ce ne sont pas les arrogants @decodeurs qui se pencheront sur ces atteintes aux libertés. On voit la Une de Valeurs Actuelles, hebdo toléré, encouragé, invité, promu depuis longtemps par les TV de la Honte, montrer une Danièle Obono en esclave via – suprême manipulation agréée par Dupond-Moretti himself – en « roman ».

Là où on attendrait « haine raciale passible des Tribunaux, notre Ministre parle de « choix de lecture romanesque ».

On écoute un larbin-animateur de BFMTV se mettre en rogne contre son invité dans un énième débat sur la supposée augmentation terrible des Violences, renvoyant aux calendes sa sérieuse argumentation : « On s’en fout de vos chiffres. Ce n’est pas le ressenti des Français ». Voilà donc comment la Journaille prétend savoir ce qu’est le ressenti de tous les Français au mépris de tout travail d’analyse sérieuse. Sans parler de ce dessous des cartes de la promotion de Benjamin Duhamel de BFMTV, la Chaine de l’évasion fiscale.

3. Le système politique de la démocratie représentative. 

Inutile d’insister ici sur la façon dont En Marche fait taire les minorités d’opposition à l’Assemblée et au Sénat, les sanctionnant même (amendes, moqueries, coupures de micros, débats tronqués, interventions intempestives non sanctionnées par un Richard Ferrand en juge hors-la-loi).

Autre croyance : plus dure celle-ci, car elle a notre approbation : celle qui nous persuade quotidiennement que le vote est le summum démocratique de notre Vie politique. Increvable autre croyance : l’Assemblée Nationale et le Sénat représenteraient les Français. Rappel : une seule ouvrière/employée dans l’hémicycle et plus de 60% d’abstention dans les votes.

Ne croyez pas qu’il ne s’agisse que de la France de Macron et de ses Medias. En Allemagne, on voit réapparaitre cette crapule de Wolfgang Schäuble, Président du Parlement allemand.

Le voilà qui cause du Coronavirus : « Cette crise du Coronavirus est une « grande chance » pour l’Union Européenne. «  La crise réduit les résistances au changement. Nous pouvons faire aboutir l’Union économique et financière, que nous n’avions pas réussi à mettre sur pied politiquement ». Très clair, non ?

VIEILLES PEAUX ET NOUVELLES TÊTES A CLAQUES.

Les temps nouveaux ont besoin d’images nouvelles, d’images de têtes nouvelles.

C’est qu’il faut – dans les personnalités médiatiques invitées, dans les animateurs, dans les chiens de garde – trouver un juste équilibre entre vieux de la vieille et nouveaux entrants. Donc ni trop câliner le téléspectateur ni le désorienter. Pour ça, il faut de la diversité. Il faut renouveler les apparitions dans les écrans, avoir des voix jusqu’ici absentes des micros pour paraître une Chaîne jeune, une Radio dynamique, et ainsi répondre à la nouvelle situation.

Changement souhaité certes mais on garde le Pivot central. Celui qui dit qu’il faut – sans complexe – « se réinventer » et se lancer dans une Révolution « apprenante et culturelle » pour cet été.

MACRON donc. Et mon dieu, il se réinvente le bougre ! Un jour, sans peur et sans reproche, le voilà qui va visiter au fin fond de la Bretagne des plants de tomates, qui s’en va affronter une classe maternelle (bravant les gestes barrière dont il se fait le chantre) ou encore faire le spectacle, en bras de chemise BHL, pour causer Culture en mauvais acteur. Il mérite indéniablement la première place.

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Naviguons dans les Radios. Celle RMC où deux minutes suffisent à vous envoyer râler dans la cuvette WC. Mais tenons bon entre le Senior Bourdin (70 ans) et le quinqua insupportable Olivier Truchot (52 ans). Tendons l’oreille : insultes aux fonctionnaires, «le COVID19 est une grippette» ou encore «Je pense que les Patrons du CAC 40 bossent plus que la plupart d’entre nous». «Entre nous» dit-il. Nous ? Et la, me vient derechef la question : «Ce Monsieur Truchot, à part rester vissé sur son fauteuil des TV/Radios de Drahi (Roi de l’Evasion fiscale) et encenser le Grand Patronat, il fait quoi dans la vie ?»

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Sur le même registre,  Zemmour (62 ans) et Naulleau (59 ans). Toujours accrochés à leur Chaine de la Honte, brimés par les Médias, ils gardent sans protestation aucune leur émission en prime-time. Un petit tour, ici dans mon encadré ci-dessus, des censures TV et Radios «subies» par Zemmour, rebelle honni, pauvre victime censurée, vilain petit canard, raciste deux fois condamné et éternel damné con.

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Jérôme Jaffré (80 ans), toujours sondeur à la con d’Institut de sondages à la con (Sofres), chroniqueur sur LCI (La Chaine Immonde) est toujours là. Invité du Quotidien Tendance Yann Barthès (46 ans), il s’était félicité en février, de l’arrivée du COVID19 «qui peut permettre au Gouvernement de reprendre pied» et qui jacasse sur un «souhaitable remaniement» qui sauverait son ami Macron.

Quant à son compère plus jeune, Gilles Finchelstein (57 ans), n’oublions pas qu’il a contribué à introduire les idées du libéralisme au PS, qu’il écrivit le discours de Hollande au Bourget («Merde à la Haute Finance, mon ennemi»), qu’il est membre du Siècle, un invité régulier de France Inter, de France Culture, qu’il fut un des Quatre Mousquetaires de DSK (avec  Anne Hommel, Ramzi Khiroun et Stéphane Fouks).

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Dans la même veine, un seul tweet de Brice Couturier, cachottier (impossible de truver son âge), ex-maoïste du 16ème, inamovible pilier de France Culture, inventeur d’un Parti des Medias (qui seraient de… Gauche), vomissant les Gilets Jaunes etc, suffira. 

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Comment se passer de Laurent Joffrin (68 ans), Rédacteur de Libération, qui nous a pondu un fameux billet pour traiter les Enseignants de poules mouillées, eux qui s’interrogent à juste titre sur le déconfinement, les masques, les protections élémentaires. Du haut de sa planque, Lolo veut monter les Français (soignants exemplaires) contre les Français (enseignants odieux). Tout à fait dans la logique macroniste qui ne vise qu’un seul et unique but : gommer les responsabilités du Gourou pour qui Libération appela à voter en 2017.

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Dans les nouvelles têtes à claques, les Médias ont fait dans le pluralisme. Il y a par exemple ce Laurent Bigorgne (46 ans), jusque-là, planqué dans le JDD et l’Institut Montaigne (Loi Travail, Loi Chômage, Loi Santé, c’est lui), ami de Macron de longue date, qui a décidé de nous montrer dorénavant sa binette. Et hop, comme crevard et crevure, tu ne fais pas mieux. Que préconise t-il ? Riens de moins que de supprimer des congés, des RTT, de travailler plus pour être pauvre plus vite. Crevard,crevure, Racaille de la Haute. De la très Haute.

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Enfin en ces temps de COVID19, on voit arriver d’étranges extra-terrestres. Celui-ci par exemple : Mathias Wargon (49 ans) qui se qualifie lui-même de «grande gueule» (C’est la mode et ça rapporte beaucoup en Profits de Notoriété). On se dit «Tiens, il va avoir peut-être des choses nouvelles à nous dire. Le nouvel entrant médiatique «cultive l’humour noir», spécialiste urgentiste «pugnace au langage fleuri» (Le Monde). Mais là aussi, il y a oubli d’importance : Mathias est le mari d’Emmanuelle Wargon, la Secrétaire d’Etat de l’Ecologie, celle-là même qui empocha des bonus exhorbitants quand elle bossait à Danone. Merveilleux monde médiatique !

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Alors, on rêve que tout ce petit monde soit réuni pour une soirée télévisée de Bienfaisance (avec Appel aux Dons – pourquoi pas ?) sur CNEWS.

Je vois bien Sonia Mabrouk ( 43 ans) en animatrice zélée de CNEWS. Pas trouvé mieux pour couper court, pour sortir les ciseaux dès qu’un mot critique affleure chez ses invités. Un avenir assuré pour Madame. Assurément elle deviendra, à n’en pas douter, la Claire Chazal (64 ans) cette dernière, embauchée à France Info – oui la Claire Chazal du XXIème siècle.

Mes rages 2019. (Lettre au Père Noël).

Cher Père Noël,

Je sais que jamais on ne vous verra vous mettre en colère. Ou pire encore : vous consumer de rage. Vous voir l’écume aux lèvres, poings serrés, éructant, bondissant comme un fauve sur les enfants qui vous attendent, enragé comme jamais, on ne verra jamais ça chez vous. Mais perso, ces moments de rage, j’en ai traversés beaucoup en cette année 2019. Sachez pourtant que je ne les regrette pas du tout et que je ne m’en excuse pas. Dominer ses faiblesses, on peut en rêver mais que voulez-vous, cher Père Noël, je ne crois pas en la Paix sur cette terre. Ni extérieure, ni intérieure.

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Moment de rage donc contre ces Grandes Gueules de Radio Monte-Carlo, patronnées par Drahi, payées par l’argent de l’évasion fiscale sur lequel les charognards de Truchot, de Marschall, de Zohra Bitan et consorts font silence.

Contre le Service Politique de l’Afp et de son Directeur affichant sans regret l’image d’un Macron triomphant sur son compte Twitter. Rage contre les obscénités hebdomadaires du Point et les Unes du Journal Du Dimanche.

Rage contre la Kommandantur de nos radios publiques qui ont installé des Chiens de Garde aux Niches d’entrée de l’info politique. Je parle ici des éditocrates, des rubricards, des journaleux et journaleuses de nos stations. Mais rage surtout contre les grandes chefferies qui, dans l’ombre, téléguident leurs annonces macronistes et détruisent nos Ondes par leurs projets obscènes : de Vincent Giret de franceinfo à Sibyle Veil, directrice sarko-macroniste de Radio France.

Moment de rage contre les loulous des Decodeurs du Monde et les Checknewsfr de Liberation qui se pavanent en débusqueurs de fakenews, en champions de l’Objectivité se glorifiant – au nom certainement de la liberté de la Presse et de l’Information – d’être inféodés à FaceBook qui leur verse 245.000 dollars par an. Combien le montant de leurs soumissions en 2019 ? A quand une réponse sur Edouard Philippe, sa femme placée à Science-Po Paris ? Chutt… Omerta.

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Rage contre les instigateurs du LOL, toujours en course, toujours en place. Rage contre les signataires 2009 qui ont défendu Polanski et qui se taisent, se terrent aujourd’hui. Rage contre les circuits du petit monde littéraire parisien des Années 70-80 qui a encensé Gabriel Matzneff, pollueurs littéraires toujours en action aujourd’hui. De BHL à Sollers, de Josyane Savigneau («Le Monde Des Livres») à Pivot («Apostrophes»)

Rage contre la quasi-indifférence sur Julian Assange, sur Françoise Nicolas et sur tous les lanceurs d’alerte qui sont comme des phares qui éclairent et qui nous enseignent le courage à toute épreuve.

Rage contre Bernard Lavilliers, Alain Souchon, Renaud et tous ces artistes (ils le sont) qui – case d’arrération mentale et politique accrochée à eux comme du lichen à la pierre – voient en Macron un homme intelligent, cultivé, sans alternative possible.

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Rage quotidienne contre les violences policières quotidiennes. Rage contre l’impunité des forces de l’Ordre, de la BAC, contre ces décisions de justice qui condamnent des innocents et rage contre les gardes à vue ahurissantes. Rage encore contre les enquêtes bâtardes sur le décès de Zineb Redouane de Marseille et celui de Steve Maia Caniço de Nantes.


Rage contre l’Afp (bis), Le Monde et la quasi-totalité des Médias annonçant « l’essoufflement » du Mouvement des gilets jaunes dès novembre 2018. Comme ils annonceront – ici sarcasme au plus haut point – la magnifique arrestation de Dupont de Ligonnès.

Rage contre Ruth Elkrief insultant de «comédien» Xavier Mathieu parlant politique en débat sur les gilets jaunes. Rage contre les charognards Pascal Praud, Frédéric Haziza et Thomas Misrachi. Ce dernier désignant à l’antenne – sans complexe aucun – la porte à un gilet jaune.

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Rage contre ces experts-politologues-sondeurs omniprésents dans les poubelles TV-Radios : Jérôme Fourquet, Bruno Jeudy, Roland Cayrol, Jean-Michel Aphatie, Jean Garrigues, Yves Calvi, Bruce Toussaint, Thomas Legrand, Apolline de Malherbe, Laurent Delahousse, François Lenglet, Dominique Seux. Et contre ces émissions fabriquées par Lagardère (C’est Dans l’Air) ou par les amis de Niel (C’est A Vous).

Rage contre Castaner, Delevoye, immonde truand-girouette, contre Pietraszewski qui joue la violence contre une salariée d’Auchan qui s’était trompée de 80 centimes d’euros dans son compte de caisse. Castaner, Delevoye, Pietrazewski : le Trio 2019.

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Je sais qu’après cette lettre que je t’adresse pour conter toutes mes rages 2019, tout va aller vers un apaisement personnel. Car c’est vrai que l’écriture apaise. La première maitresse d’école dont je me souviens me disait qu’en écrivant 50 fois « je suis en colère » sur une page blanche, la colère finissait par tomber. Rage, rage, rage, rage, je suis en rage, je suis en rage, je suis en rage.

Je relis ma lettre et bien voilà : je ne suis pas loin de cinquante fois.

Alors, bonne fin d’année quand-même, Père Noël. Et plein de belles choses aussi à ceux et celles qui nous ont suivis tout au long de cette année de luttes 2019.

Petit tour hebdomadaire dans nos Medias.

Question Medias, il est des semaines où l’on touche le fond. Entre le tweet de Jacques Attali, les trucages LREM à Rouen, l’ahurissante publicité faite à la Famille Attias (avec ce Louis Sarkozy qui ressemble à son papa, question Médiocrité et Bêtise crasse) et les incroyables bourdes du Monde, oui, on a touché le fond.

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Attali en toute obscénité.

Je ne sais pas comment on peut supporter Jacques Attali. Le voilà dans un grand élan de dolorisme, se lamentant sur notre monde implacable où l’on a retrouvé deux femmes mortes de faim dans un appartement à Nîmes. « Est-il « naturel » de mourir de faim en 2019 ? » clame t-il dans un tweet alors qu’il n’y a pas si longtemps notre Superstar – qui participa très activement aux politiques de disette mises en place par Sarkozy, Hollande et Macron – nous livrait cette grande analyse : « Nous aurions trop de pouvoir d’achat ».

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Propagande LREM.

Que voilà une scène touchante ! Un quidam anonyme de Rouen serre chaleureusement la main de notre Président. Sérieux, trentenaire, vêtu d’une polaire un peu usée, façon prolo, l’homme se détache dans la nuit rouennaise. Rouge sur fond noir, c’est impeccable pour se faire remarquer. Sauf que…

Sauf que ce Monsieur Maxime Boissière est un Macroniste pur jus de Seine Maritime. Admirons comment, en grand acteur, il a suivi les consignes en jetant un rapide coup d’oeil à la caméra toute proche, façon de dire « Alors, c’est OK? C’est dans la boite pour les télés ? » Ben oui, super Maxime, c’est tout bon.

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Louis et Cécilia.

Le lamentable 7/9 de France Inter a invité Louis Sarkozy et sa môman Cécilia Attias pour causer de leur livre écrit en famille. Puis ce fut le tour des gazettes (Le Figaro) et de C’est A Vous. Anne-Elisabeth Lemoine me fit rire en présentant l’ouvrage comme « parfois musclé » (Désolé, seule Madame Attias comprendra l’allusion). De son côté, le petit Louis devenu grand, celui-la même qui avait voulu pendant sa puberté entrer dans l’Armée US, a abandonné son projet militaire pour miser sur une entreprise qui fera la promotion de… mocassins ! Bref, un fiston à la petite semelle, plein de talent, de talons et talonnettes.

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Le Monde, exemplaire exemplaire !

Quelques internautes fervents du Journal de référence me faisaient remarquer que c’était Le Parisien qui avait déclaré l’arrestation de Dupont de Ligonnès et non Le Monde. Certes, certes mais que fit Le Monde pendant toute la soirée et la matinée qui suivit ce mensonge ? Hé bien, sans aucune élémentaire vérification, il bêla avec tous les quotidiens (hormis La Provence) pour accréditer la version policière. On en conclura que c’est facile de crier son indépendance contre le méchant Kretinski mais bien plus difficile de se montrer indépendant de la Police de Castaner.

Les Decodeurs déconnent.

Je rappelerai que le Service du Monde (Les @decodeurs) s’est équipé grace à l’argent de FaceBook pour faire la chasse aux fakenews. D’ailleurs, on attend toujours le montant de cette soumission annuelle (Ohé Decodeurs ! Dites-nous, c’est plus ou moins que le Checknews de Libération et les 245.000 dollars de Mark Zuckerberg ?) Nos braves Decodeurs, donc, n’ont vraiment pas de chance car ils n’ont pas repéré les deux fakenews. Oui deux mensonges médiatiques leur sont passées sous le nez : 1. l’arrestation de Dupont de Ligonnès et 2. la mort proclamée de… Bernard Tapie ! Ces deux fakenews étaient en fait dans les pages de… leur propre journal ! Je n’allais pas refuser de partager mon fou rire avec mes ami(e)s Twitter en posant cette question : « A quoi servent ces Rigolos ? »

Le boulot éreintant de Gérard Davet et Fabrice Lhomme.

On se rappelera les incroyables risques que prirent les deux grands journalistes d’investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme en nous tenant en haleine sur les menus des repas partagés avec François Hollande. Hélas pour eux, une malheureuse défaillance technique du Monde vient quelque peu ternir leur réputation. On a vu apparaitre en effet dans leur quotidien – Ô Surprise – un de leurs articles annonçant, avant tous les confrères, la mort de… Bernard Tapie ! Voilà un extrait de leur magnifique prose et les excuses de notre Journal de référence ! Clap ! Clap ! Clap ! Applaudissons le style et le procédé : « C’est toute une époque qui nous frappe en pleine face ! »

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France Info déraille.

Notre Radio publique s’appuie une énième fois sur le sondage qui – quelque soient les résultats – reste un objet de manipulation et d’intimidation du Citoyen. Cette fois, le sondage brandi par France Info concerne les Français et la SNCF : « Près de six Français sur dix jugent la grève du 5 décembre injustifiée » selon Odoxa. Voilà comment France Info tente de nous embarquer dans le wagon de la Propagande. Mais les bibis, eux, resteront à quai.

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Paris-Match s’insurge !

Le grand hebdomadaire Lagardère titre – compatissant – sur la colère des juifs allemands au sujet des gains électoraux de l’AFD (les fachos) en Thuringe. Comme quasiment tous les Medias français, le « score spectaculaire » de Die Linke (en toutes petites lignes dans l’article de Libération) y est passé sous silence. Pas de doute, on sent que l’hebdo Lagardère partage la même colère que celle des juifs allemands. Mais un regard sur les précédents numéros de Paris Match nous rend outrés à notre tour…. Oui, outrés devant le beau sourire de la facho bien de chez nous, impeccablement photographiée en double page d’un torchon… lui aussi, bien de chez nous.

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La valeur actuelle de Macron.

Pour apprécier la valeur de notre Président, pas besoin de longs discours. Le voilà, pleine page, bien entouré.

Dupont de Ligonnès : un désastre médiatique.

Cinquante-trois organes de presse-radio-Tv n’ont absolument eu aucune hésitation à suivre les Services de Police français et écossais pour nous rapporter que Dupont de Ligonnès, le meurtrier en cavale depuis 8 années, avait été soi-disant arrêté à Glasgow. Dès le vendredi 11 octobre aux environ de 21h, les premiers à suivre l’agence AFP furent BFMTV la chaine de la Honte puis, en presse-papier, le quotidien de Bernard Arnault (Le Parisien)

Ce fut ensuite notre Radio publique (FranceInfo) du macroniste Vincent Giret qui ne voulut pas rater cet incroyable course au scoop et qui embraya sur la (fausse) nouvelle sans absolument aucune retenue et réserve.

Cinquante-trois à bêler derrière les Services de Police. Seule La Provence fut sur ses gardes (Bravo !) en faisant suivre son titre de Une (« Arrêté ») d’un point d’interrogation.

Dans l’inventaire, on pourrait s’arrêter sur le menu fretin (du Dauphiné à L’Eclair, de la Charente Libre à la Dépêche du Midi) mais je commencerai plutôt par ceux qui se planquent derrière leur notoriété, leur objectivité dite légendaire et indiscutable, par ces deux quotidiens qui n’ont de cesse de se voir indépendants (pas des Services de Police pour cette affaire), qui se félicitent de leurs appendices chasseurs de… fakenews : les @décodeurs pour Le Monde et @Checknewsfr pour Libération. Guère besoin d’aller plus loin que d’exposer leur suivi moutonnier. Bêêê Bêêê derrière la Police (sans évidemment les précautions élémentaires de vérifications). En témoignent ces trois captures d’écran.

LIBERATION et LE MONDE
La PRESSE REGIONALE QUOTIDIENNE.

C’est par FranceInfo (lever vers 8h30) que j’appris la (fausse) nouvelle. Le journaliste Matteu Maestracci allait être aux commandes pour toute la matinée. Aucune interruption pour les quelques réclames, aucun autre titre (pourtant d’importance) n’étaient venus perturber la Machine à exhiber le scoop (jusqu’à écoeurement). On eut droit aux interventions de policiers, d’un auteur qui avait publié un livre sur l’Affaire, d’un psychiatre et de bien d’autres «experts» aux interventions (inter)minables. Jusqu’à 11 heures du matin, aucun doute n’avait été émis par la Rédaction et ses grands journalistes. L’avis des Services de Police – ici comme ailleurs – a fait loi. France Info a suivi. Bêêêê. Point.

Notons encore en passant qu’un expert, approuvé par le journaliste de FranceInfo, commença à douter du bien fondé de la source policière en mettant cette faute sur le dos des… auditeurs qui, bien naïfs, ont cru que les empreintes digitales étaient autant de preuves irréfutables ! C’etait donc, pour lui, la faute de « cette croyance populaire » (sic) !

Faut-il s’étonner du suivisme, de la soumission de la quasi-totalité des Medias à tout ce qui peut venir de ces Services de Police de Castaner, Services qui n’ont cessé de travestir les vérités sur leurs violences, qui diffusaient leurs comptages de manifestants pour les minoriser, qui déniaient continuellement le nombre d’opposants qu’ils ont blessés, meurtris à jamais ?

Rappelons-nous des titres du 22 novembre 2018, date de la seconde manifestation des gilets jaunes. La dépêche de l’AFP était lancée : elle posait que le « Mouvement s’essoufflait ». Même effet que pour l’Affaire Dupont de Ligonnes : les Medias avaient repris la dépêche dans les mêmes termes (y compris Le Monde) avec une belle unanimité. On sait ce qu’il est devenu de ce souhait de voir le Mouvement s’essouffler (dès l’Acte II) !

Mais je n’étais pas au bout de mes surprises. Devant l’ampleur des moqueries sur les réseaux sociaux, on allait assister à la pauvre riposte de la Corporation Médiatique. Ô surprise, voilà le tweet du directeur de France Télévisions, Yannick Letranchant se fendant d’une excuse (un seul tweet, pas plus, hein, pour demander notre absolution) mais c’est aussitôt pour rajouter qu’ils ne… recommenceront pas. Il a du oublier comment, en son temps, les journalistes de sa chaine saucissonnèrent un discours de Mélenchon en y ajoutant des applaudissements au mauvais moment.

Mais le pire allait arriver avec le directeur macroniste de FranceInfo (Vincent Giret) qui déposa un thread avec ce tweet 4/5 des plus mensongers.

Notez ce gros mensonge énoncé sans vergogne : sa Radio aurait émis des doutes « dans la nuit du vendredi à samedi » ! Or je peux vous certifier qu’il n’en a pas du tout été ainsi. Ce n’est qu’aux environs de onze heures du matin que la Rédaction, via Matteu Maestracci, sentit le vent tourner. On entendit alors timidement l’adjectif « partielles » pour accompagner le mot « preuves ». Onze heures du matin. Pas avant. Faut-il s’étonner de ces mensonges lorsqu’on sait que son Directeur est un fervent groupie macroniste ? Ben, non. 

Les justifications allaient pleuvoir. La plus belle d’entre elles fut énoncée par tweet par Françoise Degois. Faisons une petite pause sur ce magnifique Collector :

L’aveu est formidable. Traduisons : pour FD si les Medias se sont trompés, c’est à cause de la «haute hiérarchie policière qui avait affirmé que cette info était sûre à 100%». Comme probablement l’affirmation policière selon laquelle Steve s’était noyé dans la Loire en prenant un bain de minuit.

Via son tweet consigné noir sur blanc, FD nous démontre à quel point les journalistes (et FD n’est pas la pire) ont intégré les méthodes de «travail» qui ont pour fondement les « infos » policières. Ils ne sont plus gênés d’être de simples caisses d’enregistrement de l’Appareil d’Etat policier. Françoise Degois ne voit pas que, assujettie aux sources policières, elle abandonne ses libertés et l’esprit critique qu’attend son lectorat. On pourrait se gausser d’une telle candeur dans l’aveu mais à y regarder de près, cette soumission a de quoi m’effrayer.

Hasard ? Non si l’on considère à quel point la majorité des Medias se donne des bons points, se vautre continuellement dans l’arrogance de l’Expert, dans le pseudo-savoir du grand Spécialiste incontesté. Ici, contrairement au vœu de FD d’arrêter le tabassage de cette Presse et les relations qu’elle entretient avec la Police, j’en rajouterai ici dans le sarcasme.

D’abord sur les syndiqués de Police-Synergie qui voulurent nous montrer leurs petits muscles et parader à vitesse grand V sur Twitter. Notre syndicat s’empressa de déposer ces deux tweets qui entreront dans la légende. Pas besoin de commenter mais on peut rire à gorges déployées. Oui, on peut.

Autre occasion de rire : Le 8 octobre, pour sa deuxième année, France Info, notre radio publique chapeautée par les macronistes Sibyle Veil et Vincent Giret et Les Echos de Bernard Arnault ont organisé les rencontres de Medias en Seine. Une journée où l’on a blablaté avec le plus grand sérieux du présent et de l’avenir des Medias. Dommage que l’affaire Dupont de Ligonnès ait éclaté trois jours plus tard car – tenez-vous bien – une des Conférences qui connut le plus grand succès avait pour thème « Comment éviter les… Fakenews« . Non je n’invente rien.

Fabienne Sintes, la journaliste de Radio-France qui ne s’excusa jamais sur son tweet accablant les gilets jaunes à propos de la soi-disant dégradation de La Salpêtrière, fut elle aussi de la partie pour défendre la Corporation. Difficile cette défense de la fake news reprise unanimement par ses confrères et consoeurs mais elle y arriva ! En deux phases : la première : « Il est faux de reprocher au Parisien une vérification zéro ». La seconde, merveilleuse façon de s’en laver les mains : « L’emballement est aussi policier ».

On peut effectivement en rire. Et j’en ris. Mais mon rire s’arrête vite car de cet énorme scandale, de cette honte, de ce désastre médiatique, je n’ai aucun doute : ils n’en feront rien.

Rien de rien.

Demain ils recommenceront et ça sera pire encore.

Pire, vous dis-je.