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Carla, Grégoire Verdeaux et les « Financements innovants ».

Il est bon de revenir quelque peu en arrière pour mieux cerner les tentatives « humanitaires » du Staff élyséen (Levitte, Guaino, Soubie sur le départ et naturellement Grégoire Verdeaux, conseiller com de la Princesse Carla).

Afin de mieux combattre la Stratégie d’envergure mise en place par Chouchou le 20 septembre dernier à l’ONU et mieux comprendre ce qu’il en est de ces « financements innovants », BiBi estime qu’il faut faire quelques rappels d’importance.

GRÉGOIRE VERDEAUX, UN BANAL CONSEILLER ?

Qui connaît Grégoire Verdeaux ? Le Monsieur, Conseiller en com humanitaire de Carla Bruni Sarkozy, se fait discret. A peine sait-on qu’il rédige tous les discours qu’ânonne la Première Dame patronnesse de France à chacune de ses sorties. Un larbin aux origines troubles (Auvergnat… de Saint-Flour) ? Un jeune loup qui attend son heure comme tant d’autres ? Pas exactement.

DEUX DÉTAILS QUI TUENT.

– Le premier : Grégoire a été le Directeur financier chez Unitaid de Douste-Blazy pendant un an (jusqu’en octobre 2008). Il en connaissait donc tous les rouages financiers avant d’être au service de Monsieur et Madame. Ce n’est pas rien, hein ?

– Le second : lorsque Nicolas resserre son Équipe de Com’ autour de sa fidèle Garde, Grégoire est toujours là dans les réunions du lundi. Ce n’est toujours pas rien, hein ?

LES FINANCEMENTS INNOVANTS :  NERFS DE LA GUERRE 2012 ?

Depuis son arrivée à l’Élysée, la priorité de Greg est de ramener du flux financier de… Unitaid vers… la « Fondation » chapeautée par sa Présidente d’honneur : Carla Bruni Sarkozy. BiBi invite ses ami(e)s fidèles à se replonger dans tous les billets de son blog, billets qui soulèvent cette Question de l’Humanitaire et de ce qui se cache dessous. A n’en pas douter, une nouvelle lectrice assidue du Blog à BiBi : la journaliste du Monde, Natalie Nougayrède ! Bienvenue à elle !

Dans l’édition du Monde (jeudi 23 septembre), elle écrit :  » Nicolas Sarkozy a annoncé une hausse de 20% sur trois ans des versements français au Fonds Mondial » (Présidente : Carla). « Dans l’administration française, on s’interroge : où trouver l’argent? » Elle rejoint BiBi en poursuivant : « L’Elysée ira t-elle jusqu’à envisager de ponctionner des versements à Unitaid pour les canaliser vers l’action humanitaire de Carla Bruni Sarkozy  » ? Ben… mouais, non ?

POUR MÉMOIRE…

– Début décembre 2009 : Chez Chouchou, on ne chôme pas, on pense, on ne désarme pas et on se penche à nouveau sur Unitaid présidé par le chiraquien Philippe Douste-Blazy. Cette Association ramasse quelques 434000 euros par jour (chiffres du Figaro) et un pactole de 150 millions d’euros pour l’année 2009 (chiffres du Monde) grâce à la taxe de solidarité sur les billets d’avion initiée par les présidents Lula et… Chirac. Les mêmes mauvaises langues (n’allez pas les croire) disent que ce Trésor pourrait servir de financement à un candidat… chiraquien en Campagne électorale 2012.

– 9 décembre 2009 : Sommet de Copenhague. Chouchou retrouve Ban Ki Moon. Il lance une Opération pour aider les Frères africains dont il disait – au Discours de Dakar – qu’ils avaient du retard à l’allumage de la Grande Civilisation (européenne bien entendu). Chouchou reprend là une initiative qui existe déjà : il veut mettre en place un… «financement innovant» pour aider au développement de l’Afrique. Ce «financement innovant» serait de prendre une petite taxe sur les billets d’avions par exemple pour le redistribuer aux africains. Mais cette idée est déjà mise en pratique et par qui ? Ben, oui, par Unitaid dont le Président est… ben oui, notre chiraquien Douste-Blazy. Chouchou persuade même son ennemi Obama de s’y associer. Obama, le Kenyan, semble ravi.

– 14 décembre 2009 : Sans attendre, le Conseiller et son Pool ont déjà contre-attaqué (sur Unitaid). C’est simple : pour démolir l’Association de Douste-Blazy, on rogne sur le financement puis on réduit les marges de manœuvre. L’Association attaquée est privée ainsi de mouvements (de) capitaux. Mi-décembre : elle voit arriver le premier Tsunami (les «Patent Pool») avant le prochain (les 20% ) etc.

DE BIEN MAUVAISES LANGUES.

Il se murmure que nous serions à la croisée de trois moments historiques : 1. les sources financières et les rétro-commissions de l’Affaire des Frégates se sont taries, 2. la préparation à l’éviction en douceur d’Eric Woerth, l’ex-Financier UMP, est plus difficile et plus longue que prévue et 3. le Nouveau Boss financier de l’UMP, Dominique Dord, a du retard à l’allumage. Et puis enfin celle-ci : 4. Douste-Blazy serait plus porté à écrire un second livre de souvenirs qu’à défendre Unitaid ! Heureusement que BiBi ne prête pas une oreille attentive à ces quatre élucubrations inqualifiables.

UNE INNOCENCE BIEN COUPABLE.

Monsieur Verdeaux joue les Innocents mais… courant 2009, ne mettait-il pas en place des tentatives de déstabilisation d’Unitaid avec l’appui de la députée UMP Henriette Martinez (voir article-BiBi). ? Dieu, que notre bonhomme est attendrissant ! « Ben, non, j’suis innocent, j’ai rien fait, j’aime beaucoup le Docteur Douste, c’est un homme merveilleux et je vous assure, la campagne anti-Unitaid  et les récents audits demandés sur l’Association (voir l’article du Financial Times) n’ont jamais existé« . Sacré Greg (pseudo Mentrel ! dans les coms). Oui c’est vrai… aussi vrai qu’un Besson aveugle et sourd devant la Circulaire visible et bruyante du 5 août 2010.

Coucou la Suisse !

Notre Président n’aime pas les Helvètes.

Nicolas Sarkozy prétend ne pas aimer la Suisse mais fait silence sur ses coffres-forts. «Liliane Bettencourt est la femme la plus riche de France et elle est restée en France. Est-ce qu’on aurait préféré qu’elle parte en Suisse ? Je ne veux pas qu’elle foute le camp en Suisse, moi !». BiBi rectifie quand même : l’argent de Madame Bettencourt est déjà en Suisse. Elle détient déjà deux comptes en Helvétie : l’un de 13 millions d’euros et l’autre, à Vevey ( de 65 millions d’euros) tous deux non déclarés au fisc français. N’est-ce pas plutôt ça le problème ? En tous les cas, ce n’est pas à elle que notre Chouchou nous refera le coup du : « Allez, casse-toi pauvre C… » !

Le couple Woerth en villégiature genevoise.

Comme sa femme Flo, Eric connaît bien la route qui mène à Genève et au Lac Léman. Tous deux viennent souvent rendre visite à un ami très… cher :  Pierre Condamin Gerbier, responsable de l’UMP à Genève et gérant de fortune ardent défenseur des « family offices », ces sortes de banques qui n’acceptent que les Puissants. Comme banquier amoureux de Genève, BiBi n’avait qu’un ami : Edouard Stern mais hélas, il a définitivement démissionné. BiBi se demande quand même si le couple Woerth et Edouard se connaissaient ?

« Le Monde » à l’heure du Patronat suisse.

BiBi avait parlé du racisme de l’Intelligence envers ces «Bleus» illettrés. C’est tout le contraire avec les dithyrambes du Monde à propos de Nicolas Hayek, patron des montres Swatch et des Mercèdès de même nom. Le Monde ne tarit pas d’éloges sur l’entrepreneur suisse, récemment décédé : «Pour Nicolas Hayek», résume la journaleuse Nicole Vulser, «un entrepreneur doit retrouver la fantaisie originelle qui est en lui. C’est un artiste. Il crée des choses, il surmonte des obstacles (…) C’est quelqu’un qui admire la beauté et la culture, qui motive, qui refuse la domination de la finance sur l’industrie, qui passe très vite de la théorie à la pratique, à la réalisation». Gageons qu’avec les nouveaux repreneurs du Monde, ces éloges se feront quotidiennement. BiBi attend impatiemment les prochains articles sur Pierre Bergé.

Veaux, vaches…

En Suisse, l’Office Vétérinaire Fédéral estime que 2500 à 3000 étables devront être agrandies d’ici août 2019. En effet, les vaches grandissent et grossissent plus vite que leurs étables. Il est donc temps que leur logis soit adapté à leurs mensurations voluptueuses, a décidé le Conseil Fédéral. BiBi est vachement content pour elles.

… et Cochons.

Relevé dans la Tribune de Genève : «Faire le salut hitlérien ou arborer une croix gammée en public restera impuni en Suisse. Le Conseil Fédéral évoque des difficultés d’application de sanctions…». BiBi suggère que les membres très fatigués de ce même Conseil Fédéral soient désormais pris en charge par la Croix… Rouge.

Sepp Blatter déblatère.

La FIFA a procédé à 208 contrôles anti-dopages lors des 52 premiers matches de la Coupe du Monde. Tous négatifs. Depuis… 1998, aucun joueur n’a été contrôlé positif à une substance interdite. Sepp Blatter a-t-il été lui aussi contrôlé ? Car ce Président doit vraisemblablement se doper au mensonge tout terrain.

Racaille.

Dans la Tribune de Genève du 5 octobre dernier, on pouvait lire un encart publicitaire de l’UDC genevoise qui dénonçait « la racaille d’Annemasse ». Plainte avait été déposée par le Maire d’Annemasse pour injure publique, provocation à la haine et à la discrimination. Le magistrat a classé l’affaire, prétextant la perte des dossiers. Pourtant BiBi semble avoir vu les dossiers en question : ils n’étaient pas très loin du juge, juste à côté, à son extrême-droite.

Le Cirque UMP et ses clowns.

Demandez le Programme.

Nicolas Sarkozy, l’ami des Patrons de presse et des Directeurs de chaînes, se plaint des… médias et règle des comptes avec eux  (Le Figaro du 1er juillet) : « La réforme des retraites, raisonnable et inéluctable, devrait faire les titres mais ne se retrouve qu’en page 18 ». Espérons qu’à la fin de ce quinquennat, une nouvelle page sera tournée.

Les Tigres du Cirque UMP.

« Le moment le plus difficile pour le dompteur, ce n’est pas quand les tigres sont dans la cage mais quand ils en sortent » a lâché notre Chouchou. Il défendait Eric Woerth, son Monsieur Loyal. Alors, sortira ou sortira pas ? S’en sortira ou s’en sortira pas ?

Enfant de la Télé.

Quand il n’est pas en piste, Nicolas aime beaucoup regarder la Télé. Il se définit d’ailleurs comme un «enfant de la télé». BiBi est là pour le certifier : Nicolas aime beaucoup les Sociétés-écran.

Le Tigre Juppé revient.

Il était sorti de la cage UMP, voilà maintenant qu’Alain Juppé y revient par un coup de griffe à Eric Woerth et sa double casquette. Mais dans les gradins, le Journaleux du Figaro a noté les propos d’un employé : «Juppé est bien mal placé pour donner des leçons. Il est quand même à ce jour l’un des rares hommes politiques français à avoir quitté son pays après une condamnation dans une affaire de financement politique. En plus, c’est lui qui a nommé Eric Woerth au poste de trésorier ». Dans le Cirque UMP, les clowns sont une grande famille.

Dressage bis.

Nicolas a indiqué qu’il souhaitait voir le Parlement se saisir d’une loi visant à rendre «pénalement responsables» les parents de mineurs délinquants. Maitre Jean-Yves Liénard lui répond que «cette responsabilité automatique des parents paraît invraisemblable. On peut être un parent admirable et avoir perdu le contrôle de son enfant». BiBi aimerait bien savoir ce qu’en pense Papa Paul ?

Martine est bon public.

Pour Martine Delahaye, journaleuse du Monde, l’éviction de France Inter de Didier Porte et de Stéphane Guillon relèverait plus de l’orgueil que du politique : «Jean-Luc Hees et Philippe Val n’auraient pas supporté que leur honneur ait plusieurs fois été mis en cause, voire d’avoir été «insulté» sur l’antenne qu’ils dirigent» (Le Monde 1/07). Chère Martine, ne vois-tu pas que cette conception de l’Honneur – synonyme de Censure – est partagée aussi bien par Jean-Luc, Philippe que par leur Maître ?

Femmes de Clowns.

Valérie Pecresse a inauguré un espace culturel dans le XXième arrondissement. C’est un Think thank « au nom formidable» : le «Labo des Idées». Une idée qui ne sera guère examinée et mise en débat, c’est celle qui est venue à BiBi qui apprit dans le même temps que Chantal Jouanno avait décidé d’abandonner ses 2500 euros d’indemnités perçues comme Conseillère régionale d’Île de France. Euh… bravo ! Sauf que l’élue UMP avait reversé ses trois premières à… Valérie Pécresse pour sa campagne électorale et versera la prochaine à… Valérie Pécresse pour son Labo des Idées. Dans le Cirque de l’Orchestre UMP, les femmes-comptables jouent aussi de la grosse caisse.

Chapiteau en vente

Le Cirque UMP semble ne plus faire recette. C’est le Figaro toujours en piste qui l’avoue : «L’ambiance politique est déplorable» et qui rajoute que selon un ténor de l’UMP non cité, le personnel est «totalement déprimé». Espérons qu’il y aura déprime au prochain Tour (électoral).

Le Boss prend la clé des champs.

Excédé par ses employés déprimés, Nicolas a voulu se changer les idées. Visite-surprise donc aux agriculteurs. Le Boss est allé saluer les Terriens et a beaucoup plaisanté avec eux. Il a aussi fait beaucoup rire BiBi lorsqu’il a certifié : «Hé bien, moi, contrairement à Christian Blanc, je paye mes cigares»…  oubliant cependant de préciser que sa part avait été réglée avec le troisième chèque qu’il reçut, signé de Madame Bettencourt.

L’image de clown vient de img.over-blog.com

Roman Polanski s’évade grâce à Milan Kundera.

BiBi a dévoré « L’Art du Roman » de Milan Kundera et a fréquenté avec passion et gourmandise plusieurs de ses grands textes. Même si BiBi lui préfère Bohumil Hrabal et son chef d’oeuvre (« Une trop bruyante solitude » ), il a toujours été attentif aux interventions du Romancier franco-tchèque. Le Monde lui a ouvert un espace dans le Décryptages Débats du 7 mai. Le billet de Kundera est intitulé : « La Prison de Roman Polanski ».

Tristesse-BiBi dès les premiers mots de Kundera. L’écrivain franco-tchèque avertit le lecteur du désintéressement absolu de sa démarche. « Je n’ai jamais rencontré Roman Polanski ». Façon de dire et de tenter de nous convaincre que son argumentation sera donc dénuée de toute arrière-pensée, qu’elle sera objective et non partisane.

Voyons ça de plus près : Kundera se transforme en Juge et revêt illico un habit de Justicier. Il ne veut pas «dire un seul mot sur l’aspect juridique» mais, dix lignes plus loin, il délivre sa sentence en petit Procureur : «Le procès prolongé à l’infini n’apportera rien à personne, à personne, à personne».

La victime ? Bah ! Quelle importance ? Ravalée à un fantôme, elle a pardonné à Polanski «depuis longtemps». Alors un procès en Justice : pfffttt…

Et Polanski ? Ô le Pauvre Polanski ! «L’accusation occupe entièrement sa tête (…), le prive de vie». Milan Kundera a manifestement la mémoire courte : «The Ghost Writer», dernier film de Polanski, est sorti sans encombres le 3 mars sur les écrans. «Entièrement sa tête» ? Dommage que le cinéaste n’ait pas eu une petite place pour la victime et pour d’éventuelles « excuses ». Mais peut-être que BiBi n’a pas parcouru toutes les déclarations du cinéaste ?

Le point de vue et la défense de Kundera en deviennent tarabiscotés. Pour excuser et gommer un abus sexuel sur mineure de 13 ans, voilà la conviction du Romancier : «C’est l’art européen, sa littérature, son théâtre qui nous ont appris à déchirer le rideau des règles juridiques, religieuses, idéologiques, et à voir l’existence humaine dans toute sa réalité concrète». BiBi peut applaudir à l’assertion mais se demande quel rapport peut-il y avoir avec le procès qui attend le cinéaste ? L’Art (l’Europe) au-dessus des lois ? L’Art, la Culture européenne comme arguments décisifs de sa Défense ? Euh… BiBi ne pige pas.

Autre refrain déjà entendu ailleurs : «Roman est persécuté pour un acte qui a eu lieu il y a trente-trois ans». Devrait-on le laisser en paix pour cela et ne passer en procès que les actes d’abuseurs datant de 33 jours, de 33 minutes ou de 33 secondes ?

Pour BiBi, Milan Kundera se cherche toujours une Famille (surtout artistique, surtout européenne, surtout unanime). Pas forcément l’Europe des Droits de l’Homme et du Citoyen qui sortit la France monarchique (et l’Europe) des injustices de Droit divin. Et BiBi de conclure sur cette interrogation : n’y a-t-il pas là un transfert inconscient de Kundera sur le cinéaste Polanski… au mépris de la Vérité et de la Justice ? Lorsque Kundera écrit que le Cinéaste est «toujours en prison», ne parle t-il pas de lui, de son exil et des ses propres années sombres d’après le Printemps de Prague, années où il fut lui-même… «persécuté et surveillé» ?

Zärtliche, liebwürdige Angela Merkel.

[« Douce et gentille Angela »].

On en aura mis du temps : voilà enfin que Le Monde vient de faire sa page trois (samedi 24 avril) sur l’Allemagne en guerre. Rappelons que dès le 5 novembre dernier, BiBi faisait un long billet sur l’Allemagne-de-Merkel et sur ce mot tabou. Relisons BiBi (nous étions le 5 novembre 2009, en pleine effervescence commémorative du Mur de Berlin).

« Karl-Théodor zu Güttenberg a lancé une nouvelle qui sonne bizarrement aux oreilles de BiBi. Cela sonne et résonne de façon d’autant plus étrange que les Médias en sont restés aphones. En effet, cette Haute Autorité Allemande vient de briser un tabou, et pas des moindres : Karl-Théodor a déclaré que l’Allemagne était « en guerre »! (…) En effet, c’est de cette façon qu’il qualifie la mission du contingent allemand déployé en Afghanistan. Louons ses Chefs militaires d’Angela, responsables du déploiement de quelques 4500 soldats de la Bundeswehr au sein de la Force  Internationale d’Assistance à la Sécurité de l’OTAN en Afghanistan ! Une Allemagne en guerre : c’est vrai, ça n’intéresse personne sauf… quand on est afghan ».

« Jouer sur les mots ». L’expression est belle mais évidemment fausse. Les mots ne sont pas forcément là pour qu’on joue avec. Prenons ce mot « guerre » : notre Karl a parlé le premier d’une situation «semblable à une guerre». D’autres préfèrent pudiquement le terme de «conflit armé non international» (admirez la beauté de l’expression). Le SPD, Sigmar Gabriel, est, lui, bien naïf, rêvant que les Allemands peuvent faire consensus sur le mot. Le pauvre imbécile supplie : « S’il vous plaît, que les ministres trouvent une langue commune». Autre stratégie : le silence. Guido Westerwelle, ministre des Affaires étrangères, s’assoit sur le mot pour l’écraser.

Un mot engage des représentations, des pensées, des stratégies, des façons de faire, des conduites personnelles et collectives. Roberto Saviano, auteur du best-seller «Gomorra», disait : « « Je suis la démonstration que les mots ont un pouvoir énorme». Si on peut jouer avec les mots, alors le jeu sur les mots est un jeu sérieux et meurtrier. 142 civils afghans sont morts le 4 septembre 2009 lors d’un bombardement allemand de 2 camions-citernes à Kunduz. En avril 2010, sept soldats allemands sont tués.

L’image d’Angela Merkel est très protégée dans les médias français. Souvenons-nous de l’article du Figaro du 26 août 2009 analysé par BiBi. Charmante Madame Thatcher-bis ! On la présentait comme une inoffensive ménagère qui préparait des succulentes tartes à la  groseille. Attendrissante Madame Thatcher-ter : elle rédigeait tous les vendredis une liste de provisions pour son mari Joachim Sauer pour qu’il fasse les courses le week-end. Partageuse Madame Thatcher version 4 : en commun accord avec Joachim, elle partageait le fait de faire tourner la machine et d’étendre le linge à tour de rôle. A la maison, elle préférait porter des jeans et un pull. On n’avait pas eu d’infos sur ses nuits : portait-elle pyjama, chemise de nuit ou nuisette ?

Douce et gentille Angela. C’est la même qui vient de déclarer dans une église de Basse-Saxe : «Nos soldats parlent de « guerre ». Et cela, je le comprends bien». Joachim Sauer va continuer à avoir beaucoup de travail à la maison.

*

Es hat Zeit gebraucht : Endlich aber hat die Zeitung « Le Monde » ihre  dritte Seite (Samstag, den 24. April ) dem thema Deutschland im Krieg gewidmet. Es sei hier daran erinnert dass BIBI schon am 5. November ein längeres Zettelchen über Merkels Deutschland im Zusammenhang mit dem Tabu-Wort ‘Krieg‘ geschrieben hat. Lesen wir abermals BIBI (Wir standen, an jenem 5. November mitten im Aufwallen der Gedächtnisfeier des Falls der Berliner Mauer).

« Karl-Theodor zu Güttenberg hat eine Nachricht gebracht, die BIBI sehr seltsam vorkommt. Um so seltsamer dass die Medias darüber mäuschenstill bleiben. Tatsächlich verletzt diese hohe deutsche Autorität ein Tabu  indem sie uns erklärt dass Deutschland im Krieg steht! (…) Mit dem Wort Krieg bezeichnet Karl-Theodor den Einsatz der deutschen Soldaten in Afghanistan. Gelobt seien Angelas’s militärischen Anführer, die für den Einsatz von etwa 4500 Soldaten der Bundeswehr, im Rahmen der Mission der internationalen Sicherheitsunterstützungstruppen in Afghanistan, verantwortlich sind! Ein im Krieg stehendes Deutschland: Die Tatsache, wahrhaftig, interessiert kein Mensch … die Afghaner ausgenommen ».

« Mit Worten spielen ». Unter Umständen, ein sehr heikles Spiel. Die Worte sind nicht unbedingt da um damit zu spielen. Zum Beispiel, das Wort « Krieg » :  Karl-Theodor hat als erster von einer « dem Krieg ähnlichen Lage » gesprochen. Anderswo spricht man zurückhaltend von « bewaffnetem nicht internationalen Konflikt » (man bewundere die Schönheit der Ausdrucksweise). Sigmar Gabriel (SPD) zeigt sich seinerseits unerhört naïv indem er davon träumt, dass man in Deutschland zu einem Konsens über das anzuwendende.Wort kommen könnte. Schwachsinnigerweise erhofft er : « Mögen die Minister doch endlich eine gemeinsame Sprache sprechen« . Eine andere Strategie : Stillschweigen. Der Aussenminister Guido Westerwelle setzt sich bequem auf das Wort und lässt Stille walten.

Ein Wort ruft Vorstellungen, Gedanken, Strategien, individuelle, bzw. kollektive Handlungsweisen hervor. Roberto Saviano, autor des Best-Sellers « Gomorra »  sagte: « Ich bin  der lebendige Beweis dafür dass den Worten eine ungeheure Macht innewohnt. » Es soll hier hinzugefügt werden dass das Spiel mit Worten sehr ernsthafte und sogar tödliche Folgen haben mag. Bei dem Deutschen Luftangriff auf Kunduz ( 4. September 2009) haben 142 afghanische Zivilisten den Tod gefunden. Im Laufe Aprils 2010 sind in Afghanistan sieben deutsche soldaten ums Leben gekommen.

Angela Merkel kann sich der Gunst der französischen Medien erfreuen. Es sei hier an einen von BIBI damals besprochenen Artikel aus der Zeitung Figaro vom 26. August 2009 erinnert. Es war darin von einer ‘charmanten’ Frau Thatcher-bis die Rede! Frau Merkel: eine harmlose Hausfrau die wunderbare Johannisbeerkuchen backt. Rührende Frau Thatcher-ter: Jeden Freitag stellt sie eine Liste der Einkäufe auf die Ihr Gatte, Joachim Sauer, für das Wochenende zu besorgen hat. Brüderliche Teilung der Aufgaben im Sinne dieser  Frau Thatcher, vierte Version: In voller Übereinstimmung mit Joachim wird die Waschmaschine abwechselnd  von beiden gespeist, die Wäsche abwechselnd von beiden aufgehängt.  Zuhause waltet sie am liebsten in Jean’s und Pullover. Ob sie Nachts in Pyjama, Nachthemd oder Negligee waltet ? Davon weiss man nichts.

Zärtliche, liebwürdige Angela. Es ist dieselbe, die letztens in einer Kirche in Niedersachsen erklärte: « Unsere Soldaten sprechen von Krieg. Und es ist mir ganz klar wovon sie sprechen. » Joachim Sauer wird in nächster Zeit  zuhause viel zu tun haben.