Tag Archives: Le Figaro

Les Flèches de BiBi (1/7mars).

PAUVRE MARTIN OU LES LARMES DE BOUYGUES.

Lors de la présentation des résultats de ses entreprises (TF1 en tête), Martin Bouygues a beaucoup pleurniché sur les harcèlements subis par ses Compagnies : « Quels sont les métiers en France qui en 22 ans ont eu à subir 24 lois et 16 décrets ? » Il a ensuite poursuivi par cette magnifique supplique : «Qu’avons-nous fait au Bon Dieu pour mériter un tel traitement ? » Une phrase en béton, non ?

LE MUR DES LAMENTATIONS.

1. Ironie : au-dessus de la phrase de Martin Bouygues rapportée par Libération, on lit un petit article à propos de la Pub sur le Mur des Lamentations. On y apprend qu’une Start-Up y a projeté en caractères rouges géants le logo de Coca-Cola. Dans l’article, on ne dit pas si la phrase de Patrick Le Lay («Notre boulot, c’est de vendre à Coca-Cola du temps de cerveau humain disponible ») a été, elle aussi, projetée ?  Mais peut-être a-t-elle été seulement psalmodiée ?

2. BiBi aurait bien voulu faire partie des Murmures de ce Mur pour agrandir son audience. Mais, pas question de s’y lamenter ou d’y alimenter son blog. C’est que «BiBi» est déjà pris en Israël : c’est le surnom de Benjamin Netanyahu.

B.H.L ET SON BLOC-NOTES DU « POINT ».

« L’année qui s’achève a vu disparaître un grand penseur français qui s’appelait Claude Lévi-Strauss ». C’est complètement faux, cher Bernard-Henri, Claude Levi-Strauss n’a jamais existé. C’est ton Monsieur Botul qui l’a confirmé à BiBi.

JEAN-LOUIS BIANCO.

Jean-Louis Bianco, supporter de Ségolène Royal (si, si, ça existe encore) était l’invité de Radio Classique : «Si le projet est partagé, l’alliance Modem-Gauche (!) est tout à fait souhaitable». Du Rose pâle au «Bianco».

VINCENT PEILLON.

Il s’est jugé très maladroit «d’avoir demandé la démission d’Arlette Chabot ». Au tour d’Arlette d’essuyer ses gros Chabots sur le Paillasson-Peillon.

LUC FERRY.

Il déplore la sacralisation de l’Enfant dans le Figaro du 4 mars : « Ce n’est pas le « trop d’autorité » qui fait problème mais sa fulgurante déliquescence dans les familles ». Pourtant, au cours de l’année scolaire 2009, Luc Ferry avait emmené ses filles en croisière sur le Princess Danae (aux frais de la princesse, voir article-BiBi). Elles n’étaient pas du tout en vacances mais Papa Ferry, très cool, avait cédé devant leur insistance pour qu’elles ratent leurs cours et puissent écouter Papa-Cool lors de ses Conférences sur… « L’Enfant-Roi ».

ANDRE GLUCKSMANN.

André Glucksmann, ex-toutou maoïste, est très en colère contre la Realpolitik de son Maitre Sarko vis-à-vis de la Russie de Medvedev et Poutine. Hé oui, philosopher à la (roulette) russe est devenu un vrai casse-tête (chinois).

CHOCHOTTE.

Elle peaufine son prochain voyage à New-York le 30 et 31 mars prochain avec Chouchou (son Maitre-Chanteur). Elle sera à la Duke Ellington School of Performing Arts. Quoi ? s’étonne BiBi, elle aura le temps d’y prendre des cours de chant ?

JEAN-LUC GODARD.

Voilà comment opèrent les Nouveaux Censeurs. L’inénarrable toutou du Figaro Anthony Palou célèbre Jean-Luc Godard qui va fêter ses 80 ans. Le metteur en scène est tour à tour qualifié de « garçon espiègle », de « rebelle », de « mythe », de « vilain petit canard ». Des films ? Pas un mot.

LA PHRASE-BIBI.

Certains attendent le Grand Soir. BiBi redoute plutôt les matins blêmes.

Gagar Grospiron et Tonio Dénériaz.

Ce sont deux grands champions.

On les croit désintéressés. Ils aiment le Sport, la neige, leur pays, leur région et Sarkozy. Ils aiment de cet amour qui confine au don de soi-même. Ils se sont investis dans cette Mascarade perdue d’avance d’Annecy 2018. Ils savent bien que la Ville haute savoyarde n’a aucune chance devant Munich et son artillerie lourde (qui hésiterait entre l’Humour Grospiron et la beauté de Katarina Witt ?) Ils se taisent sur l’argent public investi (15 millions d’euros financés aux deux tiers par l’argent public). Une fois le dossier replié d’Annecy 2018, ils hausseront les épaules un peu tristement, ils diront que ce fut quand même une belle aventure et que l’important était de participer, hein ?

Mais leur désir de notoriété est si grand qu’ils n’ont pu s’empêcher – tout modestes soient-ils – de venir s’étaler sur deux grands journaux français : le JDD (page 4 entière pour Grospiron) et le Figaro du week-end pour Antoine Dénériaz.

A lire attentivement le journal de Frère Lagardère, on y apprend les préoccupations de Gagar, intervenant dans les Séminaires d’Entreprise : « Gagar, l’insouciant a vécu. Toujours svelte et grande gueule, Grospiron part gonfler le moral des managers du pays : 6000 euros l’intervention. Souvent deux par semaine ». Mais Gagar a aussi d’autres idées en tête. Notre Bosseur veut monter sur scène, briller en star dans son propre spectacle. Bien joué Edgar : tu commences par faire ta pub avec un journal qui tire à 400000 exemplaires. Premiers jalons avec de la Pub gratuite. Fortiche. Mais dis-voir, Edgar, Annecy, ça prend un N ou deux ? T’as déjà oublié comment ça s’écrit ?

Autre poids lourd : Antoine Dénériaz. Il a toujours la flamme. On pourrait la croire Olympique. Pas de doute : elle l’est. Mais pas pour Annecy 2018. En fait, Antoine Dénériaz est là plutôt dans une épreuve de slalom. Il essaye de franchir les portes du CIO. C’est qu’à la fin du mois, son avenir va se jouer. Il postule («obnibulé » souligne le Figaro) pour une des deux places possibles dans la Commission des Athlètes du CIO. Mais la lutte sera rude : il y a neuf candidats pour deux élus. Antoine sait écrire « Annecy » mais obnibulé par son futur examen, sait-il encore que Dénériaz ne prend qu’un N ?

Le curieux silence de Gilles Bernheim, grand Rabbin de France.

Gilles Bernheim, grand Rabbin de France, est intervenu dans le Figaro du 26 janvier ( Article : «La Nouvelle condition humaine d’après Auschwitz»). On ne peut qu’être d’accord avec sa conclusion lorsqu’il écrit : «Qui veut oublier le mal se condamne à le revivre ». Mais, hélas, sa chronique reste bien timide et bien généraliste.

Il évoque «l’individu», les « sociétés », les «civilisations industrielles aux technologies et aux systèmes les plus sophistiqués», il s’offusque de la «barbarie», de «l’ère des Ingénieurs» (!) et il tente de réfléchir sur «l’humanité» et sur «la condition humaine d’après Auschwitz ». Soit.

Mais, il évite soigneusement de citer le Libéralisme qui démolit les «individus », de se prononcer sur cette «société industrielle» qui attaque «l’humanité» au cœur et au corps. Il ne pipe mot sur cette Société qui flirte si souvent avec «la barbarie», il n’a pas un mot non plus pour dénoncer ces Capitaines d’Industrie qui touchent 1,6 million d’euros par an et ces dirigeants politiques UMP (avec lesquels il bavarde au diner du CRIF) qui laisseront 600000 chômeurs sur le carreau fin 2010 sans sourciller.

Silence plus ahurissant encore lorsque Gilles Bernheim lâcha que nous étions dans une ère qui est « plus préoccupée par le souci d’innover que de comprendre l’évènement» et que nous traversions une «époque réfractaire à l’Histoire». BiBi crut alors que le Grand Rabbin embraierait sur les cours d’Histoire prochainement supprimés par Luc Chatel (bien aidé par Richard Descoings son Chien de Garde de Sciences-Po).

Mais là encore, non, incroyablement non.

Pas un seul mot sur cette Société sarkozyste qui veut qu’en 2010 aucun lycéen de Terminale S. n’entendra parler de la Shoah de la bouche d’un Professeur d’Histoire-Géo.

Dans la chronique du Figaro, le Grand Rabbin de France est joliment croqué. On voit son portrait dessiné : il pose en rabbin sérieux, posé, réfléchi, très «penseur de Rodin». BiBi attendait donc des pensées mais, après lecture de sa chronique, il n’a trouvé que des poncifs.

Géniales têtes à claques : Bernard-Henri Lévy et Jacques Attali.

Bernard-Henri LEVY.

L’article du Figaro de ce début de semaine («Bernard-Henri Lévy et le génie du Judaïsme») fait l’apologie des idées du philosophe. Par la même occasion, on y fait la promotion de son dernier livre. Mais c’est l’intitulé de l’article qui a fait rire BiBi car le titre même était une sorte de mot d’esprit, de trait d’humour juif.

D’après le Figaro, on aurait pu croire que c’était le judaïsme qui était «génial» ( ce qu’il est assurément) mais à lire les propos rapportés de BHL, on est pris d’un doute : « JE n’ai pas toujours pensé… JE viens d’une famille… JE me suis inscrit dans une tradition… J’ai voulu oublier… J’ai été le lieu de… JE suis revenu… ». Un condensé de BHL sur à peine vingt lignes.

Pas de doute : finalement, ce n’est évidemment pas le judaïsme qui tient du «génie» mais bien plutôt notre Bernard-Henri, « génial » philosophe en chemise très blanche. Celui-ci n’a pas eu à choisir : entre «Génie» (sans bouillir) et Ariel(le), il a pris les deux.

Jacques ATTALI.

C’est entendu : le Figaro cire les pompes mais il n’est pas seul sur la place. Le grand hebdomadaire «Le Point» n’est pas en reste. Il a choisi notre Courtisan Jacques Attali qui, lui aussi, sort un nouveau livre : «Planète Attali». On y apprend qu’il était intime de Coluche, qu’il se soigne au chocolat (traitement de choc), qu’il ne gagne qu’1,5 million d’euros par an et qu’il ne dort que 4 heures par nuit dans une maison de 420 m2 à Neuilly. Pas un bon (atta)lit, cher Jacques ? Copain comme cochon avec Maitre Nicolas, il lui aurait même susurré : «Si les Verts sont en tête au second tour en région parisienne, je ne voterai pas pour eux».

D’autres camarades viennent lui tresser des lauriers ;

«Rien n’échappe aux serres de sa pensée : de la musique classique à l’ethnologie, de l’économie à la religion» (Michel Revol, journaleux du Point).

«Il est comme une émulsion faite de composants liquides non miscibles : inachevé et donc en mouvement» (Hubert Védrine).

« Je me souviendrais toujours de ce qu’il m’a dit un jour : «Je voulais vivre quatre vies en une». Il a réussi» (Claude Allègre).

Attali n’a guère parlé de sa cinquième vie, celle qui l’a conduit au Tribunal pour cette petite affaire de gros sous (l’Angolagate). Pas très bon en géographie le frère Jacques. Mais peut-être que là-haut sur sa Planète, il croit que l’Angola est un pays imaginaire ?

BiBi reprend son arc et ses Flèches.

Chouchou, Camus, De Villepin et Julien Gracq.

Aujourd’hui, c’est Chouchou qui court derrière Camus pour embaumer l’écrivain au Panthéon (Lire article-BiBi). Hier ce fut Dominique De Villepin qui voulait se faire mousser auprès de Julien Gracq. Un jour, notre Dominique voulut rencontrer le grand poète-écrivain Julien Gracq avec cette petite idée de récolter pour sa pomme un grand profit de notoriété. Seulement les grands esprits ne se rencontrent pas toujours. Jean de Malestroit, auteur de «Julien Gracq, 40 ans d’amitié 1967-2007 », ami de Gracq, écrit à la date du 21 avril 2005 : «Côté visites, Villepin (alors Commissaire culturel chiraquien) vient d’être éjecté. Il avait manigancé avec un complice un déjeuner avec Julien Gracq qui a évité le piège… ».Vil pain à l’estomac par l’auteur de «La Littérature à l’estomac». Et ce sont les admirateurs de Gracq qui sont pliés (de rire).

Anne Fulda.

L’Humoriste du Figaro ironise sur le gratte-papier Henri Guaino, plume de l’Ombre de Chouchou. Dans la dernière page du Figaro, elle a intitulé son article «Plume sans maître». L’ex-préférée de Chouchou aurait pu écrire avec nostalgie «Maître sans plumes» en repensant à son ex-Roi nu.

Sophie Dion.

Elle est adjointe au maire de Morzine-Avoriaz et numéro deux sur la liste UMP en Haute-Savoie. Dévorée d’ambitions, elle espère être investie aux législatives 2012. Avocate d’un grand cabinet à Paris, elle a été nommée Conseiller Sport à l’Elysée en juin 2007 auprès de Chouchou qu’elle idolâtre. Jouant double-jeu dans la Mascarade d’Annecy 2018 ( lire l’article ), elle se console en enseignant bien loin des terres hautes savoyardes, précisément à Paris I où elle donne des cours de Droit aux champions Christine Arron et Brahim Asloum. Espérons que les électeurs haut-savoyards renverront dans les cordes cette Cumularde obsédée par la Gloriole et mettront fin à sa Course éperdue aux Honneurs.

Claude Allègre.

«Je suis admiratif des intentions de Nicolas Sarkozy». Admiratif surtout de l’intention de Chouchou de l’appeler à participer à une quelconque Mission. Trépignant d’impatience, notre Homme nous la joue distant et serein : « Je n’ai envie de rien. J’écris des livres». Il dit aussi que «la priorité, ce n’est pas le climat mais c’est l’eau et la défense des Océans ». Bien sûr, Claude : des Océans et des eaux troubles.

Michel Rocard.

Celui qui avait déclaré «Il faut commencer par cela : nous voulons conserver le Capitalisme» a été invité au Fouquet’s par le magazine « Entreprendre ». Là, il s’est évertué à répéter qu’il « demeurait » de gauche. BiBi, un peu à côté de ses pompes, a compris : … demeuré.

Deux sourds devant la Grande Muette.

Le 8 janvier, à Vannes, Chouchou a donné de la voix devant les Forces Armées et y a justifié la présence française en Afghanistan. Oreilles bouchées, Chouchou n’a évidemment guère écouté la Grande Muette qui grognait à ses vœux et à ses coupes budgétaires. Presqu’au même moment, le copain Michel Drucker a passé quatre jours et quatre nuits auprès des 140 soldats basés à Kandahar. Michou nous prépare en effet une émission spéciale sur l’armée française en Afghanistan. Joli partage et superbe division du travail, non ?

Il paraît qu’à l’arrivée de Michou – qui avait quitté le doux confort de sa belle maison provençale – on lui a remis des bouchons dans les oreilles à cause du bruit des avions qui décollaient toutes les minutes.

Concluons :  Chouchou et Michou s’entendent à merveille. Tympans au même tempo.