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De Villepin et Borloo dans des lits-jumeaux ?

Pour Sarkozy, le problème Villepin est résolu : Dominique se couchera et ne se lancera pas dans la Course 2012. C’est que – joli argument – Dominique aura à payer de sa poche s’il n’atteint pas les 5%. Peut-être aussi que Dom a reçu la promesse de Chouchou de jouer contre Copé/Fillon pour 2017 ? En tous les cas, le problème Villepin est réglé : voilà un adversaire de moins.

Pour ceux qui en douteraient, lisons attentivement le Monde du 3 juin : «M.Sarkozy, qui ne peut pas exclure la présence de Marine Le Pen au second tour de la Présidentielle, estime que Dominique De Villepin n’est plus un danger».Il faut que le journal ait des certitudes pour être si catégorique. Dominique, le Grand Aventurier, va prendre des risques ailleurs : il ouvre un site pour son grand Projet politique (2017) !

Reste Borloo.

Embêtant ce Borloo pour notre Chouchou.

Nicolas a cependant plusieurs façons de le tenir :

1. D’abord ce million d’euros que l’UMP ne manquera pas de lui refuser. Comme chacun sait, l’argent est le nerf de la Guerre 2012. Le Canard Enchaîné rapporte d’ailleurs : «Copé refuse obstinément de verser au Parti Radical la somme d’un million d’euros que lui allouait chaque année l’UMP, aux termes d’un contrat passé entre la formation présidentielle et son parti satellite».Copé rajoutant : « C’est une question de dignité ! »

2. Second axe de la bataille : l’intimidation.

« L’Elysée continue, plus que jamais, de faire le siège des députés radicaux, élus grâce aux voix de l’UMP » (Le Canard Enchaîné). Ces députés risquent gros mais Sarkozy aussi. Voila les trois façons solidaires qu’a Chouchou pour serrer la vis :

La plainte et le gémissement. Il faut avoir entendu Nicolas geindre : « Il-ne-faut-pas-refaire le RPR et l’UDF».Autrement dit : avec deux candidats, je suis perdu (sniff, sniff, versons une larme).

Clamer que les programmes et les électeurs, « ce sont les mêmes» (Le Monde 3 juin). BiBi appelle ça la Politique de la Caresse dans le sens du poil.

N’oubliez pas enfin les Législatives, frères centristes ! Ces élections suivront la Présidentielle et là, la Majorité UMP présentera des candidats contre les Centristes en place et défaite annoncée pour vous, chers petits gars du Milieu. C’est compris, les Amis ?

Le problème Villepin est donc réglé mais notre Monarque continue de s’agiter fiévreusement en coulisses. Et pas pour rien : il a obtenu – belle victoire – que le Dominique baisse son pantalon mais il sait que le grave danger se situe au Centre avec Borloo. Car Borloo peut rassembler un petit monde (et plus de 5% qui manqueront beaucoup, beaucoup, beaucoup). Borloo peut en effet se faire une notoriété rapide de Grand Homme sobre – vu la désaffection persistante de l’électorat centriste de Chouchou 2007. Ben, oui, Chouchou, ce sont les masses qui feront ton histoire.

Dominique s’est donc couché et a évité la confrontation finale (pas étonnant). Aurait-il eu l’assurance d’avoir un beau… matelas ?

Borloo, lui, est toujours en pyjama. Devant l’insistance de Nicolas se glissera t-il dans le second lit-jumeau ?  En attendant la réponse de Jean-Louis, reste cette question : à trop vouloir les enfermer dans une même chambre à coucher, Nicolas ne va t-il pas accélerer le rapprochement Borloo/Dominique De Villepin ? Effet boomerang non prévu par l’équipe élyséenne : ce dimanche, France-Info évoque « la main tendue de Borloo à Villepin…»

Canard faiblard et Questions à Jacques Rosselin.

A la suite d’échanges de tweets sur l’article du Canard Enchaîné (reproduit ci-dessus), BiBi et Jacques Rosselin ont fait un trop court échange. BiBi revient plus longuement sur le respect de la vie privée et revient sur l’Affaire Tristane Banon. Résultat ? Sur le Droit/Devoir des journalistes, BiBi a autant de questions à poser que de réponses à donner.

Lorsque BiBi a posé le tweet suivant «Le Canard Enchaîné faiblard : la liberté s’arrête dvt la chambre à coucher. Et si on crie à mort pour en sortir, faut pas faire de billet ?», Jacques Rosselin a répondu : «@pensezbibi sur le Canard, tu n’es pas sérieux. Je propose de lever l’omerta sexuelle sur tous ceux qui le réclament. A commencer par toi».

Cher Jacques, il y a méprise et là, BiBi doit préciser plus longuement car il existe de possibles malentendus sur Twitter  avec les seuls 140 caractères du Tweet. Il ne s’agit en aucun cas d’aller fouiner derrière les portes de la chambre à coucher. La vie privée et sa protection sont des Droits essentiels : BiBi et Jacques sont d’accord là-dessus.

L’avis-BiBi sur le Canard Enchaîné portait uniquement les deux derniers paragraphes (encadrés) qui parlaient de l’Affaire Tristane Banon. Pour le reste de l’article, aucun problème : BiBi était entièrement d’accord avec le Canard Enchaîné.

BiBi trouvait juste l’argument terminal sur l’exception Tristane Banon bien faiblard («A l’époque, cette affaire n’avait aucune traduction judiciaire, et surtout la victime concernée et sa famille réclamaient le silence… au nom du respect de leur vie privée » et surtout – propos bien léger du Canard  – «Pour TOUT DIRE, il n’y a eu qu’UNE affaire, celle de Tristane Banon» ) Mais précisément, dans ce cas très précis, devait-on considérer qu’il ne s’agissait que de vie privée dès lors que la tentative de viol est racontée en détail par la victime, en l’occurrence TB, sur une chaine de télévision accessible, audible et compréhensible par tous (Paris Première) ?

BiBi posa juste cette question en retour sur Twitter à @rosselin : «Canard faiblard. OK  Tristane n’a pas voulu poursuivre mais elle a raconté ça publiquement sur Paris Première. Droit de le reprendre non ? »

Et BiBi insista encore auprès de @rosselin : «Il s’agit pas de lever «l’omerta » sexuelle. Respect de la vie privée. Mais si t’écoutes ta voisine hurler toutes les nuits, tu bouges ?») et il reprit : si «l’information s’arrête toujours à la porte de la chambre à coucher, que faire si on crie à mort pour en sortir ?»

BiBi trouva le Canard encore faiblard en donnant des leçons à Tristane pour l’accabler quelque peu sur son silence et sur son refus de porter plainte. Dans son boulot, BiBi a rencontré beaucoup de jeunes filles abusées sexuellement qui n’avaient pas du tout envie d’aller porter plainte. Il sait les conditions effroyables qu’elles ont à traverser pour tenir debout (des lazzis à l’opprobre généralisé, de la terrible solitude aux cauchemars et traumas qui peuvent les empêcher de vivre, les engloutir et les détruire).

La situation de Tristane a sa spécificité :

1. DSK : c’est un homme puissant qui commet cette tentative et

2. Tristane Banon s’est exprimée à la télévision devant des journalistes (voir les présents ce jour-là autour de la table : JM Aphatie silencieux, Thierry Ardisson qui se gausse etc.) et devant des journalistes rivés à leur petit écran qui n’ont (n’avaient) certainement pas manquer une seule miette de ce récit hallucinant.

Alors, les Questions-BiBi porteront sur cette SEULE Affaire Banon (puisque le Canard lui-même l’isole) : les journalistes ont-ils le droit de reprendre les propos de Tristane et de les commenter ? N’ont-ils pas le devoir de les reprendre même s’il n’y a pas de suite judiciaire ? Et faut-il suivre le cher Canard, lorsqu’il écrit que désormais «Tout [dans cette affaire] était dit» ?

Sarkozy – De Villepin : castagne ou réconciliation ?

Le 4 mars dernier, BiBi écrivait en prologue à son article un peu provoc’ que nous allions assister à « L’inévitable Réconciliation Villepin-Sarkozy» : «Dom et Chouchou vont ranger leurs couteaux et les crocs de boucher. Qu’ils se dépêchent ! 2012 est si vite arrivé. BiBi guettera les prochains numéros de Paris-Match pour voir la jolie photo de ce formidable couple politique».

L’Hypothèse-BiBi du 4 mars.
BiBi poursuivait :
«Et tout à coup, l’hypothèse saute aux yeux de BiBi : «Mais bon sang, mais c’est bien sûr». Oui, leur réconciliation est inévitable. Ils n’ont guère d’autre solution que cette obligation absolue de s’entendre. Désunis en 2012, il y aura désastre pour les deux. Aussi, il est plus que vraisemblable que dans les prochains mois, on assiste à un rapprochement sensible puis de plus en plus prononcé pour la «gagne».

«Les membres du Pool ne sont pas des idiots : ils demanderont de ranger les couteaux et les crocs de boucher (via Bruno Lemaire et les Villepinistes), ils demanderont à Frère Lagardère de gommer leur animosité réciproque dans le choc des photos, ils appelleront Martin Bouygues pour qu’il ouvre ses antennes, ils sonneront Val et JL Hees pour qu’ils rappliquent dare-dare, ils organiseront le Sommet du G20 en invitant Dominique. On verra Carla et Dom ouvrir ensemble le Musée d’Art Bernard Arnault. On demandera au publicitaire Stéphane Fouks d’y mettre tout son gros poids, on se fera des promesses : 2017 pour Dominique contre un retrait de Dom aux Présidentielles 2012 ».

Commentaires sur l’Hypothèse.
Dans les Com qui suivirent, ceux de Nouvel Hermès contredisaient celui, plus juste de Tony :

«Croire que les lois de la passion s’effaceront derrière les impératifs de la politique, c’est à mon sens une erreur». (Nouvel Hermès)

Pour Tony, foin des passions. C’est de Stratégie dont il est question « Dans tout ça, le seul problème c’est D2V… Que veut-il ? Il peut faire foirer l’affaire pour Chouchou, reconstruire un UMP à sa mesure après une Bérézina, et jouer gagnant pour 2017. Ca c’est le jeu D2V».

Le Canard Enchaîné confirme.
Lisant le Canard Enchaîné de cette semaine, BiBi tombe en arrêt sur la page 2 :
«Quand Sarko drague Villepin : depuis quelques semaines déjà, Nicolas Sarkozy s’est mis en tête de se réconcilier avec DDV. Pas pour les beaux yeux de son rival mais en fonction de sa stratégie : pas d’adversaire à droite pour s’assurer une arrivée en tête au premier tour».

Affaire délicate, bien entendu mais l’intuition de BiBi se révèlerait-elle exacte ? Plus fou encore : notre Chouchou et son Pool (Soubie-Levitte-Guaino-Guéant) ont-ils lu l’article-BiBi du 4 mars dernier ? 🙂 Probablement …

Baroin et Lemaire.
La courroie de transmission, comme l’écrivait BiBi, c’est ce Bruno Lemaire qui «a échoué, pour le moment, à calmer son ancien patron»(Le Canard Enchaîné). Chouchou, inquiet mais malin comme un singe, a dépêché le Pingouin-Baroin pour faire la danse du ventre devant Galouzeau et le séduire. Il attend les résultats.

Invitation au G20.
«Ils organiseront le Sommet du G20 en invitant Dominique» écrivait BiBi le 4 mars 2010. En écho, le même Canard Enchaîné du jour (12 janvier 2011) répond : «Sarko va s’atteler, lui aussi, à la tâche. Dans le cadre du G20 et du G8, qu’il préside cette année, il a décidé de recevoir les anciens Présidents et les anciens Premiers Ministres dont…. Villepin !».

L’interrogation de Tony.
C’est alors qu’on s’aperçoit de la justesse de la question de Tony, assidu lecteur de BiBi, au sujet de Villepin : «Que veut-il ?». Écartons l’idée trop petite d’une mission sur Haïti, idée sarkozyste vite abandonnée, ne nous faisons pas d’illusion sur  l’ idée, trop peu glorieuse – vu les circonstances – d’une mission au Niger ou sur une mission en… Tunisie afin de  jouer les «Pacificateurs», via Besson et Lemaire bien introduits. Bof… trop risqué.
La suggestion de Tony, elle, est idéale, consistante et très plausible :
«Ban-Ki-Moon de l’ONU, finit son mandat le 31/12/2011. Pour le timing ce serait pile poil. D2V est Français, ce serait une première que d’avoir un français en membre du Conseil de Sécurité devenant Secrétaire Général».
Voilà bien un poste à hauteur de notre beau Galouzeau.

La Grande grande frousse de Nico.
Nul doute que dans les prochains mois, on aura des surprises car le temps presse pour Chouchou. Il sait que ça va vite sentir le brûlé si Dominique se maintient et continue de se positionner en futur candidat. Villepin est le Monsieur 8% : voilà la grande, la très grande frousse de Nicolas.
Alors, le Président est en train de rentrer ses crocs de boucher : il va jouer au Magnanime, il va faire jouer la Solidarité de Camp, il va promettre 2017 à DDV (contre Copé), il va conjointement rouler Borloo dans la farine. Et si par usure, Chouchou n’arrive pas à imposer en douceur le Deal (Hé Dom ! Tu te retires contre dédommagement 2017), Chouchou – en désespoir de cause – fera tout pour rendre inéligible ce Grand Dominique bien énervant.

L’interrogation de BiBi.
Elle coule évidemment de source : «Alors, dis-nous Domi, tu te couches ?»

Les Flèches-BiBi de Noël.

23 pépites d’Or de Georges Haldas.

BiBi a déjà « présenté » Georges Haldas, auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels on trouve des recueils de poésie, des chroniques ou récits autobiographiques, des carnets. BiBi ne tournera pas autour du pot : Georges Haldas, scandaleusement méconnu sur nos terres « littéraires » françaises, est l’égal des plus grands. Lisant cela, il se moquerait probablement de BiBi. Morceaux choisis.

1. Pas assez de patience. Pourquoi cette hâte d’en finir, au moment même où la parole arrive ? Comme si était insupportable, pour toi, ce moment d’écrire, que par ailleurs tu ne cesses d’attendre, sinon d’appeler ou de solliciter. Comme un type qui trop longtemps désire une femme. Et quand celle-ci arrive, tout heureuse, par angoisse et précipitation, il bâcle. Et il n’y a plaisir ni pour l’un, ni pour l’autre. Ni pour qui écrit, ni pour qui lit.

2. Il faut avoir écrit 300 pages d’un livre pour commencer à voir qu’on n’a pas dit l’ombre de l’ombre de ce qu’on aurait voulu dire. Bien qu’on se soit mis – du moins l’avait-on cru – tout entier dans ce qu’on écrivait. A quel point ce qu’on appelle le don de soi parfois nous trompe.

3. Les littérateurs : pour eux, le commencement et la fin de tout est ce qu’ils écrivent. De quoi en rire.

4. Quand on relit ce qu’on a écrit, c’est toujours ce qu’on a omis de dire qui apparaît essentiel. Qu’en voulant atteindre, précisément, on a manqué.

5. Bonheur de rencontrer des êtres avec lesquels on se comprend avant d’avoir parlé.

6. Reconnaître nos erreurs et nos fautes mais ne pas se laisser submerger par elles.

7. Ce mélange, la nuit, d’épouvante et de confiance inébranlable. Tout se mêle dans les insomnies. Et c’est en elles que l’on surprend le mieux, avec ces prodigieuses composantes, la substance même de notre vie et ce qui détermine notre destin. Évoquer un jour quelques-unes de ces insomnies. Aussi parlantes que les rêves.

8. Le cri des hirondelles si intensément, si douloureusement lié à l’idée de bonheur.

9. Aller au bout de ce qu’on aime. Sans se préoccuper du reste.

10. Un Français ne peut pas se mettre à parler sans penser à l’effet qu’il va produire.

11. Les Français n’écoutent pas ce que vous dites. Attentifs seulement à votre manière de parler.

12. Ces embrassades et accolades entre «artistes». Une sorte de rite. Qui n’a rien à voir avec une fraternité véritable. N’en est même que la caricature. Gens de théâtre, de télévision, de radios. Leurs baisers de Judas. A de rares exceptions près.

13. Pas besoin de malheur pour être malheureux. Il suffit que le temps passe.

14. Certains êtres font, par leur seule présence, vivre ce qui les entoure. D’autres, au contraire, éteignent tout. Avec les uns, c’est la Fête continue. Avec les seconds, c’est le deuil continu.

15. N’est pas fait pour les fidélités celui qui n’est pas fait pour les ruptures.

16. Ce vide en toi, de plus en plus grand. Que nul effort, même celui d’écrire, ne parvient à combler.

17. Les souffrances inutiles et les souffrances créatrices.

18. L’Homme est une énigme que seule l’Eternité peut résoudre.

19. Des notations simples et précises. Plus efficaces que les «grandes pensées».

20. Loin de nous apaiser, écrire nous met la tête en feu. En ébullition. Une phrase en appelle une autre. Et celle-ci une autre encore. C’est comme les vagues de la mer. Mais aucune n’est ce qu’elle devrait être : assez précise ; assez solide à la fois sensitive ; assez organiquement reliée à l’ensemble. Bref à la fin de la journée de travail, on est plus dégoûté et las que si on n’avait rien fait. Ou si on veut : plus on a travaillé, plus on a le sentiment du devoir inaccompli. Triste chose. Mais quoi ? On a voulu écrire. On écrit.

21. Je rêvais que mes phrases soient des tisons enflammés mais elles se traînent comme des limaces.

22. Ce mot d’Hemingway : «Pendant le jour, il n’y a rien de plus facile que de jouer au type qui s’en fout, mais la nuit c’est une autre affaire».

23. [A ceux qui luttent] : Ouvrir les yeux pour regarder la réalité en face. Et les fermer pour reprendre courage.

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Réponses au QUIZZ-BiBi du week-end :

  • 1. Alain MINC. (Canard Enchaîné du 14 octobre).
  • 2. Eric De MONTGOLFIER dans l’avant dernier numéro de Bakchich.
  • 3. Xavier BEAUVOIS. Interview dans l’Express.
  • 4. Matthieu PIGASSE du Monde, des Inrocks, de Télérama etc. Interview dans l’Express.
  • 5. Xavier MATHIEU délégué CGT des « Conti » (Télérama du 16/22 octobre)
  • 6. Guillaume SARKOZY, frère du Président. (Source : Médiapart).
  • 7. Jean-Louis BORLOO  (Le Canard Enchaîné du 14 octobre).