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Terrible phrase de vérité que celle trouvée dans le livre de Pierre Péju («Enfance obscure»). Les enfants sont les premières victimes de la brutalité de ce Monde. Certains se suicident, d’autres – grandissant – passent leur rage sur les biens ou sur les personnes. La haine des enfants reste souvent une constante cachée derrière les projets politiques. Déclarés «dangereux», ils sont bien utiles pourtant aux dictatures et aux Ministres de l’Intérieur qui se succèdent. Ils traversent les siècles avec l’errance et la mort au bout du chemin, avec l’exploitation, le viol, la vente, les abus aux coins sombres de nos rues. C’est le regard-BiBi de cette fin de semaine.
Céline, le chouchou de Sarkozy ?
Comme déjà dit, Nicolas Sarkozy a invité Fabrice Luchini à l’Elysée – via Alain Carignon. Il paraît – défense de rire – que notre Président s’est pris d’admiration pour l’écrivain Céline. Le problème c’est que lorsque Nicolas évoque Céline, il faut comprendre en réalité : « C’est Line…Renaud ».
Destin de deux grands Gauchistes.
Il est bon de méditer sur les trajectoires de deux grands gauchistes d’antan. Ils se sont connus sur les bancs de Louis-le-Grand et finissent au service de Nicolas-le-Petit. On trouvera dorénavant Denis Olivennes-le-Gros chez Frère Arnaud Lagardère et Henri Weber-le-Vieux, fondateur de la Ligue Communiste Révolutionnaire, dans les petits papiers de Nicolas-le-Petit.
Inrocks (1) : Montebourg dans la semoule.
BiBi s’est payé les Diners de l’Atlantique. Auparavant, il s’était goinfré aux repas du «Siècle». En dévorant le dernier numéro des Inrocks, BiBi est tombé sur le menu d’Arnaud Montebourg, invité du grand Canard incorruptible et il a été servi : couscous au menu. Les infos sont capitales : nous voilà dans un restaurant marocain, le couscous est royal avec, ô surprise, couches de semoule, légumes, saucisse. En fin de repas, Montebourg rajoute sucre et canelle et mélange le tout : ça lui rappelle son pappy maternel d’Algérie. On ne dit pas qui a payé. Ce qui reste sûr, c’est qu’avec cet édito qui pédale dans la semoule, les Inrocks se payent la tête de ses lecteurs.
Inrocks (2) : Des Stars à croquer.
On bouffe, on bouffe dans ce numéro des Inrocks (décembre 2010). Dans un bel élan révolutionnaire, on nous fait part de la fête du Fooding, guide culinaire qui a 10 ans d’âge. Joey Starr a momentanément abandonné sa lecture du Suicidé de la Société d’Artaud pour ressusciter autour d’un «velouté de lentilles vertes du Puy, d’un haddock fumé et d’une crème acidulée à l’aneth». Hey Joey, tu rappes toujours… ton fromage ?
Nicolas Bedos, Louis Bertignac, Miossec se sont jetés sur les «mogottes». Dans un autre coin, les admirateurs d’Arielle Dombasle buvaient ses paroles. Elle avait lancé à Frédéric Mitterrand ces mots imbuvables : «Oh, je suis si heureuse que tu sois resté ministre ! ».
Inrocks (3) : ABBA ou abats ?
Pages 20 à 26, on arrive au plat de résistance : on y pérore sur le groupe «mythique» suédois ABBA. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, Abba est à la rock Music ce que Gilbert Montagné est au Blues. BiBi ira jusqu’à la dernière bouchée de l’entretien avec Björn Ulvaeus :
Les Inrocks : «Quand vous avez arrêté ABBA, était-ce aussi parce que vous sentiez venir le déclin artistique ?» Juste ciel, la question laisse entendre qu’avant le déclin chez Abba, il y aura eu de l’Art ? (Du lard plutôt, non ?). Voilà un repas de huit pages qui commence à peser lourd pour un canard qui se veut aérien. BiBi se demande alors si, pour être plus léger, il ne chanterait pas : «ABBA les Inrocks» ?
Mamita dans la Marmite.
Canal Plus (la Boîte à Questions) a cuisiné Anne Sinclair (surnommée : Mamita) : «Quel est le plus gros défaut de DSK ?» lui a-t-on demandée. Et Anne Sinclair de répondre : «Le sauté de veau». Elle n’a quand-même pas osé rajouter : «… et le boudin blanc».
Flèche de Cœur.
Dans son édito sur les «fantasmes récurrents que les filles deviendraient hyper violentes», Laurent Mucchielli (Journal des Jeunes, numéro de novembre 2010) nous rappelle que «l’intégralité des chiffres qui sont jetés en pâture aux médias et à l’opinion publique sont issus de la statistique de police» et que celle-ci «n’est pas un sondage permanent sur l’état réel de la délinquance en France mais un enregistrement des PV dressés par les fonctionnaires». Pour une vision plus fine sur le phénomène de la violence des jeunes, voir le livre du même sociologue (en collaboration avec Véronique Le Goaziou «La Violence des Jeunes en Question»)
1. « Les Bloggeurs deviennent-ils paresseux ? » demande Eric Mainville dans Crises dans les Médias.
Là encore, il n’est de réponse que singulière. Dans un autre billet, le tenancier du blog se posait la question de l’écriture et du Plaisir. Pour BiBi – qui n’échappe pas à la règle – on écrit toujours pour se protéger et pour « être aimé » (Michel Leiris). Se protéger de quoi ?… Peut-être bien de la violence, de la violence de la Vie et de celle de la Mort, notre épée de Damoclès. Cette protection est, bien entendu, en partie un leurre , « a great illusion » car la forteresse de mots que l’on érige pour bien se sentir à l’abri, présente – là et là-bas – d’énormes brèches par où toute la Douleur et le Scandale d’être vivant s’engouffrent.
Pour autant, écrire reste une raison supplémentaire pour continuer de vivre, d’aimer, d’être aimé, dans cette alternance de relâche et de relances, de paresse et d’acharnement.
2. Seb Musset « Le Client est roi » : « D’un côté, les dégoutés du vote me demandent régulièrement si, où, quand et comment l’insurrection va venir alors qu’elle est déjà là… De l’autre, je croise des 25/35 ans écœurés par trois années de gouvernance (…) mais qui n’envisagent aucune alternative. Et bien, du seul point de vue humain qui l’intéresse, le kikavotépourmoi : notre monarque s’en carre ».
Bien entendu que le monarque s’en carre car seul l’intéresse le 50,00001 % au jour J. Et pour cela, la division, la haine de catégories sociales entre elles, la haine née de «problèmes » dits « ethniques» non seulement servent sa politique mais sont SA politique dans son essence-même. Le voilà qui mobilise ses Amis médiatiques à grande échelle. Les Dir’Com de l’Elysée l’ont compris avec la chute de Chouchou dans les sondages : le seul créneau à prendre d’assaut pour sauver la Patrie UMP, c’est de gagner sur l’extrême-droite. Avec pour appuis, la bassesse des «arguments», les «slogans» répétés jusqu’à l’écœurement, la mobilisation des Intellectuels-Chiens de garde et l’aval d’une partie de la petite bourgeoisie au trouillomètre à zéro.
3. Vogelsong – Blog Piratage(s) – décortique la Machine Radiophonique qui veut nous décerveler. Exemple rapporté : France-Inter organise un débat sur le phénomène de la violence gratuite avec des invités triés sur le volet : «S. Roché criminologue, philosophe de l’insécurité et prix littéraire de la Police Nationale, H. Niel contrôleur général de la Police».
Sur le Train-train habituel de ces pseudo-débats, VogelSong rajoutera avec justesse : « Petits instants médiatiques anodins subtilement glissés entre une tranche affaire d’État et un bout de fait divers qui tourne mal. Anodins, mais bien représentatifs de la façon dont le débat se noue en France. Représentatifs de l’attirance irrépressible pour l’extrême droite. Ce petit côté subversif qui donne le frisson… ». BiBi rajoutera qu’en d’autres temps, certains (beaucoup d’) intellectuels louèrent ces délicieux frissons à l’Université de Weimar guère éloignée de plus de 20 kilomètres du camp de Buchenwald.
4.Vis-à-vis des « gens du Voyage », Laurent Mucchielli rappelle à juste titre que – dans une résolution du 30 juin 2010 – le Conseil de l’Europe avait relevé notamment les problèmes suivants : « création d’un nombre insuffisant d’aires d’accueil, mauvaises conditions de vie et des dysfonctionnements des aires d’accueil, accès insuffisant au logement des Gens du voyage sédentarisés, procédures d’expulsion qui peuvent être mise en œuvre la nuit ou en hiver et comporter des violences injustifiées, discriminations liées à la loi du 3 janvier 1969 notamment concernant le droit de vote, manque de moyens mis en œuvre pour lutter contre l’exclusion sociale, difficultés d’accès au logement des Roms migrants en situation régulière« .