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Jean Genet, ce « cul-de-Paris ».

J’ai décidé de parler de la Racaille à nettoyer au karcher, de tête brûlée, de Blouson noir, de Graine de Crapule. Jean Genet, le poète-écrivain, fut de ceux-là. Je fis un détour par Larache (Maroc) pour découvrir sa tombe tellement ses textes m’avaient impressionnés dans mes débuts de tout jeune lecteur. Genet avait été enterré non loin du cimetière espagnol. Une simple pierre avec deux gros cailloux sur le côté. Une tombe face à l’Océan. Un habitant de Larache me raconta qu’il avait connu l’écrivain (très humble) et qu’il le rencontrait souvent au Café… Cervantès (!) sur la Place centrale qui ressemble un peu au centre-ville des villages mexicains.

Réflexions sur la frénésie législative de Sarkozy.

Les sénateurs viennent de désavouer notre Grand Protecteur lors de l’examen du projet de loi sur l’immigration.

Contre l’avis du gouvernement et de la commission, les sénateurs ont refusé de déchoir de leur nationalité les meurtriers de représentants de l’autorité de l’Etat. Mesure donc rejetée à 182 voix contre 156.

BiBi s’est demandé à quoi peuvent bien servir les lois dont notre petit Chef nous abreuve depuis qu’il est arrivé au sommet de l’Etat ? Quel est donc le sens de cette frénésie législative et – disons-le plus nettement encore – de cette véritable frénésie sécuritaire ?

Evidence-BiBi : la loi ne sert pas à  changer la Société. Retour en amont : épousant l’avis de Laurent Mucchielli, BiBi lui laisse volontiers la parole (1) :

« La loi n’a plus que valeur de symbole et sert surtout à envoyer des messages dans le débat politico-médiatique et à l’électorat. Dernier exemple en date : l’Assemblée Nationale a voté, le 30 septembre 2010, l’extension de la déchéance de nationalité aux Français naturalisés depuis moins de dix ans, condamnés pour meurtre d’agents dépositaires de l’autorité publique. En lisant le débat parlementaire qui a précédé le vote de cette disposition, on y voit un député socialiste poser cette question au [sinistre] Ministre Eric Besson :

« Comme vous êtes féru de statistiques, vous avez sans doute lu les rapports effectués chaque année sur le sujet. Ma question est très précise : au cours des trois dernières années, combien de crimes, parmi ceux évoqués à l’article 3 bis, ont-ils été commis en France, quelle que soit l’origine de ceux qui les ont perpétrés ? Combien de crimes de ce type ont-ils été commis contre des forces de police, des magistrats ou des jurés ? A combien de ces criminels aurait été appliquée la déchéance de nationalité ?»

En d’autres termes, le député demandait s’il y avait un fondement réel à cette mesure. Ni le [sinistre] Ministre ni aucun député ne répondront à la question dans cette séance, pas plus qu’ils n’y avaient répondu en commission parlementaire quand ce député l’avait déjà posée».

Donc notre ex-Ministre de l’Expulsion et notre Président Protecteur n’ont aucune idée sur le nombre de policiers et de gendarmes tués par des personnes de nationalité étrangère chaque année. Et pour cause : aucun rapport, il n’existe aucune évaluation sérieuse pour discuter et – éventuellement – justifier cette loi. Laurent Mucchielli y est allé d’une autre petite recherche :

«Pour la petite histoire, poursuit-il, j’ai fait la recherche de l’info en question et j’ai montré que, si cette loi avait été en vigueur au cours des dix dernières années, CELA N’AURAIT CONCERNE QU’UN SEUL POLICIER (2). Une loi pour un cas. Nous en sommes là».

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  • (1)   L’intervention de Laurent Mucchielli est extraite de la Revue «Lien Social» (son 1000ième Numéro. 13 Janvier 2011). BiBi espère les lire jusqu’au 10000ième et souhaite que le maximum de travailleurs sociaux se jètent sur les articles de haute tenue de ce numéro Collector !
  • (2) Voir l’article «Déchéance de nationalité : la Police a bon dos» sur le site du sociologue. Signalons en outre sa rencontre avec Stéphane Liévin, représentant du syndicat Unité SCP Police parue sur son site et dans le Journal du Droit des Jeunes (JDJ – numéro de décembre 2010).

Pays riches, Enfants pauvres.

Quelques chiffres français.

Aujourd’hui, en France, 30% des personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté sont des enfants. Ils n’arrivent pas à vivre ni à apprendre au milieu des autres tant sont grandes humiliations et discriminations. 130000 adolescents sortent de l’école sans diplôme ni formation. Ils viennent massivement des milieux populaires et de la grande pauvreté. 300000 enfants vivent dans l’errance, avec leurs parents, d’hôtels en hébergements d’urgence.150000 enfants, issus majoritairement de milieux défavorisés, sont séparés de leur famille. Même si, bien entendu, le placement d’enfant peut se révéler judicieux. N’oublions cependant pas qu’un placement éloigné risque d’entraîner la rupture des liens familiaux. Sources : Mouvement ATD Quart-Monde et Journal du Droit des Jeunes.

Pensées en vrac.

Photo BiBi. Chaussures à l’atelier.

ON RIT, ON CANCANE.
Une fois de plus, BiBi n’est pas d’accord avec Little Nikos même si ce dernier clame en fanfaronnant – via le Canard Enchaîné : « Quoique je fasse, on me stigmatise. Alors… que les gens qui ont envie de me critiquer me critiquent ! Qu’ils continuent, qu’ils ricanent !». C’est vrai, BiBi continue mais il ne ricane pas : il rit et il cancane.

AU SECOURS ! BEBE A FAIT UNE FUGUE.
La nounou idéale est enfin trouvée. C’est le Journal des Jeunes qui le rapporte ( Numéro de février 2009). Dorénavant, les bébés peuvent être munis du Num8. Fabriquée par une société britannique, cette balise fonctionne via le satellite et va suivre les allées et venues de votre rejeton à distance. Elle ressemble à un petit GPS, s’attache au poignet et vous donne la localisation avec une précision d’environ 3 mètres.
Cette balise se met en marche uniquement lorsqu’elle est accrochée au poignet de votre pilon. Si Bébé réussit à l’enlever, ce sera un Hors-la-Loi hors pair mais il s’exposera à voir arriver les Forces de Police illico car le Num8 aura déjà envoyé un message d’alerte sur votre portable. Si vous vous munissez d’une carte Google, pas de problème : on obtient sa localisation, le nom de la rue et du Marchand de bonbons  immédiatement.
Pourvu que ce Num8 ne confonde pas BéBé et… BiBi.

TOTAL SOUTIENT.
La Société Total est la reine française du CaC 40. Avec le plus gros bénéfice du pays – 14 milliards d’euros – nos amis pétroliers et gaziers français soutiennent les dictateurs birmans depuis 1992 et leur font gagner 1 million d’euros par jour. Peu leur importe que les dernières élections libres remontent à 1990, qu’on s’acharne sur le Prix Nobel de la Paix, l’opposante Aung San Suu Kyi. Total soutient. Soutien total.

LES JO de PEKIN NE SONT PAS FINIS.
Nombre de sportifs honorés aux JO de Pékin ont été épinglés au Contrôle Antidopage. La molécule incriminée s’appelle le CERA : c’est une EPO troisième génération. Elle a été décelée chez le vainqueur du 1500 mètres en athlétisme, la championne du 20 kms marche à Athènes, des athlètes du 800 mètres féminin etc. Tous au Dop-niveau.

NE BESSON PAS LAGARDE.
Eric Besson persiste. Avant de s’attaquer à la CIMADE avec les effets boomerang en retour, notre homme avait déjà fait des siennes en s’attaquant à la crédibilité du GISTI «proche du zéro». Le GISTI est une association spécialiste du droit des étrangers qui, pour mettre son savoir à la disposition de ceux qui en ont besoin, tient des permanences juridiques gratuites, des permanences téléphoniques, édite des publications et organise des formations depuis trente ans. Son siège se situe 3 villa Marcès, 75011 Paris et son site web est le suivant : www.gisti.org. GISTI a organisé par exemple le dernier colloque qui s’est tenu en novembre dernier sur le thème «Défendre la Cause des Etrangers en justice» dont les actes seront publiés prochainement aux Editions Dalloz. Ainsi lorsqu’Eric Besson a déclaré « Il n’y a pas de délit de solidarité en France, et (…) toutes celles et eux qui de bonne foi aident un étranger en situation irrégulière ne risquent rien… » Un petit tour sur le site du GISTI suffit à démontrer le contraire : une trentaine de jugements et arrêts de condamnation pour délit de solidarité – dont deux de cassation – suffisent à démontrer le contraire. (Sources : GISTI et Journal du Droit des Jeunes).

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