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De quelle joie s’agit-il ?

Jean-Luc Mélenchon et Nanni Moretti.

BiBi se souvient de ce film de Nanni Moretti : ce devait être Palombella Rossa, l’histoire d’un communiste, joueur de waterpolo. Sur le bord de la piscine, un journaliste était venu l’interroger sur la Grande Culture américaine et voilà Nanni criant au journaliste – à la manière de Jean-Luc Mélenchon (qui a sûrement vu le film !) : « Mais putain, on en a rien à foutre de la Culture américaine ! »

Les Flèches de BiBi (1/7mars).

PAUVRE MARTIN OU LES LARMES DE BOUYGUES.

Lors de la présentation des résultats de ses entreprises (TF1 en tête), Martin Bouygues a beaucoup pleurniché sur les harcèlements subis par ses Compagnies : « Quels sont les métiers en France qui en 22 ans ont eu à subir 24 lois et 16 décrets ? » Il a ensuite poursuivi par cette magnifique supplique : «Qu’avons-nous fait au Bon Dieu pour mériter un tel traitement ? » Une phrase en béton, non ?

LE MUR DES LAMENTATIONS.

1. Ironie : au-dessus de la phrase de Martin Bouygues rapportée par Libération, on lit un petit article à propos de la Pub sur le Mur des Lamentations. On y apprend qu’une Start-Up y a projeté en caractères rouges géants le logo de Coca-Cola. Dans l’article, on ne dit pas si la phrase de Patrick Le Lay («Notre boulot, c’est de vendre à Coca-Cola du temps de cerveau humain disponible ») a été, elle aussi, projetée ?  Mais peut-être a-t-elle été seulement psalmodiée ?

2. BiBi aurait bien voulu faire partie des Murmures de ce Mur pour agrandir son audience. Mais, pas question de s’y lamenter ou d’y alimenter son blog. C’est que «BiBi» est déjà pris en Israël : c’est le surnom de Benjamin Netanyahu.

B.H.L ET SON BLOC-NOTES DU « POINT ».

« L’année qui s’achève a vu disparaître un grand penseur français qui s’appelait Claude Lévi-Strauss ». C’est complètement faux, cher Bernard-Henri, Claude Levi-Strauss n’a jamais existé. C’est ton Monsieur Botul qui l’a confirmé à BiBi.

JEAN-LOUIS BIANCO.

Jean-Louis Bianco, supporter de Ségolène Royal (si, si, ça existe encore) était l’invité de Radio Classique : «Si le projet est partagé, l’alliance Modem-Gauche (!) est tout à fait souhaitable». Du Rose pâle au «Bianco».

VINCENT PEILLON.

Il s’est jugé très maladroit «d’avoir demandé la démission d’Arlette Chabot ». Au tour d’Arlette d’essuyer ses gros Chabots sur le Paillasson-Peillon.

LUC FERRY.

Il déplore la sacralisation de l’Enfant dans le Figaro du 4 mars : « Ce n’est pas le « trop d’autorité » qui fait problème mais sa fulgurante déliquescence dans les familles ». Pourtant, au cours de l’année scolaire 2009, Luc Ferry avait emmené ses filles en croisière sur le Princess Danae (aux frais de la princesse, voir article-BiBi). Elles n’étaient pas du tout en vacances mais Papa Ferry, très cool, avait cédé devant leur insistance pour qu’elles ratent leurs cours et puissent écouter Papa-Cool lors de ses Conférences sur… « L’Enfant-Roi ».

ANDRE GLUCKSMANN.

André Glucksmann, ex-toutou maoïste, est très en colère contre la Realpolitik de son Maitre Sarko vis-à-vis de la Russie de Medvedev et Poutine. Hé oui, philosopher à la (roulette) russe est devenu un vrai casse-tête (chinois).

CHOCHOTTE.

Elle peaufine son prochain voyage à New-York le 30 et 31 mars prochain avec Chouchou (son Maitre-Chanteur). Elle sera à la Duke Ellington School of Performing Arts. Quoi ? s’étonne BiBi, elle aura le temps d’y prendre des cours de chant ?

JEAN-LUC GODARD.

Voilà comment opèrent les Nouveaux Censeurs. L’inénarrable toutou du Figaro Anthony Palou célèbre Jean-Luc Godard qui va fêter ses 80 ans. Le metteur en scène est tour à tour qualifié de « garçon espiègle », de « rebelle », de « mythe », de « vilain petit canard ». Des films ? Pas un mot.

LA PHRASE-BIBI.

Certains attendent le Grand Soir. BiBi redoute plutôt les matins blêmes.

Brice Hortefeux : de la traque à la trique.

Brice de Neuilly (Photo Ouest-France)

Jean-Luc Godard disait que, pour bien évaluer tout Parti au Pouvoir, il fallait regarder à l’Intérieur. Plus que la girouette Frédéric Mitterrand, fasciné par les Stars et les Têtes couronnées, un des principaux changements d’envergure, c’est la nomination de Brice à la Place Beauvau. Le très grand ami de Little Nikos (ils se sont connus en 1976) vient donner des gages de soi-disant Sécurité au populo.
Fort de son expérience au Ministère de l’Immigration, Brice de Neuilly va donner un tour de vis supplémentaire à la politique de notre Président. En complément, il s.appuiera sur les propositions de loi Estrosi et sur la suppression programmée du juge d’Instruction (avec pressions sur le Parquet) qui vont marquer la fin du premier quinquennat de Little Nikos. La Presse nous amuse avec Frédéric mais oublie la trique dans les coulisses.
C’est vrai, on ne le sentait pas synchro dans les dossiers du Social, notre cher Brice. Il restait silencieux, mal à l’aise dans les dossiers, bien peu coopératif avec les Services du Ministère du Travail et en retard pour séduire les leaders syndicaux et leur lancer la poudre aux yeux (les leçons de Valérie, son épouse en Conseillère Com, n’auront pas suffi).
Peu de fibre sociale (son arme, c’est la main forte et non la main tendue), carnet d’adresses syndicales au point zéro (pas de marge de manœuvre pour flouer son monde), il ne restait à Brice qu’à demander à son pote Nikos de gagner les Affaires intérieures, là où on a besoin de son Silence, de ses réseaux, de son travail acharné.

Oh, il avait pourtant fait des efforts notre bonhomme ! Il avait bien préparé ses dossiers dans l’Hôtel Dorint Atlantic Palace d’Agadir où, à Noël 2006, il jouait au poker menteur avec le copain Copé, l’inénarrable Bernard Tapie et le Françafricain d’Elf, André Guelfi. Il avait aussi très sérieusement épluché les grands dossiers à Saint-Tropez sans se laisser distraire par les conversations entre Valérie et Charlotte (Rampling). Mais rien n’y a fait. Brice s’en est alors ouvert à Raymond Soubie son coach puis est allé se plaindre discrètement à Claude Guéant puis à Little Nikos en personne.

Digne successeur des Raymond Marcellin, des Charles Pasqua, Brice a des amis qui font réseau et résonnance de longue date : Jean-Noël Tassez, mari de Charlotte, à l’époque patron de RMC, aujourd’hui top-conseiller en Com, Thierry Breton (évoqué silencieusement ces derniers temps dans l’Affaire Stern), Didier Lombard (Orange). Mais ceux qui comptent le plus, ce sont les amis pour la vie politique, tous ces anciens collaborateurs d’Edouard Balladur (évoqués silencieusement dans cette insignifiante Affaire Karachi) : Nicolas Bazire (aujourd’hui influent numéro 2 de Bernard Arnault, grand ami de BiBi), Pierre Mongin (PDG de la RATP), Gérard Mestrallet, Philippe Goujon, Valérie Bernis (Directrice de la Com à GDF Suez). Notre cher Brice les a tous croisés dans les années 90 lorsque tous ces braves gens se sont engagés aux côtés de Balladur et aux côtés de Little Nikos. Brice, parrain de Jean Sarkozy, ami pour la vie à Pierre Charon, soupire d’aise à sa nouvelle affectation. Il n’aura plus à discuter, à jouer les stratèges, à négocier. A l’Intérieur, il sera impeccable car il y sera bien mieux.. armé.
Dans un précédent post, BiBi indiquait que Brice avait deux passions : le travail et l’humour. Le travail ? On veut bien le croire. Pour l’humour, on devra attendre pour rigoler. Car son truc à lui, cela risque d’être la trique après la traque.

La garde-robe de Laurence Ferrari et de B.Henri Lévy.

Laurene, Bernard-Henri et Jane

Les Intellectuels du Prêt-à-Penser se confondent parfois avec les Intellectuels du Prêt-à-Porter. En examinant les garde-robes de Laurence Ferrari et de Bernard-Henri Lévy, BiBi a sorti le beau linge de leurs placards et a relevé leurs pensées bien habillées.
Bernard-Henri Levy a tombé sa chemise (blanche) pendant que Laurence a revêtu son habit de baroudeuse. Finis les planques des Intellos médiatiques ! Il faut tordre le cou à cette idée insultante qu’ils ne travaillent que le temps de leur apparition télévisée. Aujourd’hui, ils vont au cœur de l’action et l’action qui fait la meilleure recette, c’est une bonne guerre : celle de Gaza, celle d’Afghanistan.
Il y a quarante ans, dans le numéro 52 de Tel quel, Jean-Luc Godard avait enquêté sur une image de Jane Fonda au Vietnam et l’avait magistralement analysée. Au contraire de l’actrice américaine en gros plan, cachant presque un combattant vietnamien en arrière-fonds, Madame Ferrari se met légèrement en retrait avec une présence rapprochée du soldat français de l’ISAF. Grande humilité de la présentatrice qui fait discrètement et efficacement son travail de fourmi. Elle y est qualifiée de «Soldat de l’Info».

Mais contre quel ennemi ce Soldat TV est en guerre ? BiBi fait l’hypothèse que cette Combattante est en guerre contre l’Info aseptisée, contre l’Info-Pujadas-dans-son-bureau-et-qui-n’en-sort-pas. Elle est en guerre contre l’offensive de France 2. D’ailleurs, lorsqu’il s’agit de compter les gains et les pertes, cela ne se fait que par des pourcentages d’audience. Le séjour du JT de TF1 en Afghanistan de la semaine de Noël fera remonter Laurence au-dessus de la barre fatidique des 30%. Bataille gagnée (Madame a sauvé sa peau) mais la Guerre continue.
L’évènement, c’est de montrer que Ferrari est en capacité non seulement de faire oublier le bling-bling de Claire Chazal mais qu’elle est en capacité de se démarquer des plans-pantoufle des chaînes publiques. Aussi voit-on Laurence en patrouille, Laurence en déplacement, Laurence en véhicule blindé : un vrai petit Soldat. Pour que cet évènement fasse évènement, il y faut obligatoirement des a-côtés. Aussi, Laurence accordera au Supplément TV de La Tribune-Le Progrès ses commentaires exclusifs (6 pages avec 7 photos) présentés sous forme d’un journal de bord.
Capuchon avec liseré en fourrure (les hivers sont rudes dans cette Nature hostile), veste de baroudeur, veste légère en daim pour les interviews de personnalités, cheveux blonds impeccablement peignés. Négligemment aussi, un carnet de notes à spirale dépasse de sa poche de veston (elle note chaque détail car chaque détail compte dans les guerres). Madame est toujours entourée : pas d’ego surdimensionné… à l’inverse de PPDA, son prédécesseur. Elle pose avec des afghans, des enfants dans la rue, à l’école, des adultes combattants (de qui, de quoi ? Personne n’en saura rien). Tout est fait pour que Laurence apparaisse en témoin unique et en témoin objectif. D’être en Afghanistan est la preuve et la garantie qu’elle sait de quoi elle parle : toute future objection sur sa légèreté et son ignorance est déjà démontée.
Pas de chance pourtant pour Laurence : elle n’est même pas rentrée dans le Top 20 de TVScope (le Hit-Parade de ce même supplément TV de La Tribune-Le Progrès). Pire même : PPDA est à la première place et Claire Chazal à la seconde.
BHL est un habitué des Guerres. C’est un baroudeur qui sait, lui aussi, choisir sa garde-robe. Sur la photo du JDD, il discute (presque) d’égal à égal avec son interlocuteur israëlien, le Général (SVP) Yoav Galant en charge de l’Opération Plomb durci. BHL a oublié ses chemises blanches lavées par Arielle et a revêtu la tenue kaki de combattant. BHL est le nouveau Albert Londres, toujours au cœur de l’évènement ( la guerre), toujours au cœur de la bataille intellectuelle (avec ses réseaux surpuissants, il peut affronter n’importe qui). Ce guerillero des Médias est très aimé au JDD. Déjà, avec Michel Houellebecq, ils avaient eu droit aux grands Honneurs de la Une. Gageons que dans quelques semaines, le JDD ouvrira sur les «Souvenirs de Guerre »  de notre incontournable intellectuel.
La seule grande question qui taraude BiBi, c’est de savoir de quelle couleur sera la chemise sur la couverture de son prochain livre : alors Bernard-Henri, blanche ou kaki ?

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BiBi à la pêche aux Nouvelles.

      BiBi se jette à l’eau

BiBi a plongé dans les canards du coin, barbotant dans la Grande Presse sans trop de paresse. Il s’est réjoui de repêcher quelques Nouvelles du Monde, du Grand et du Petit, du Tiers et du Quart Mondes.
1. Samedi 18 octobre, Carla Bruni-Sarkozy a assisté au mariage du Directeur de l’Express, Christian Barbier. Hasard ou coïncidence, au programme de FR3, il y avait « Droit d’inventaire » une émission où Marie Drucker et le Grand Gallo Max décryptaient les liaisons dangereuses entre Pouvoir et Médias. Les invités ? PPDA, Michèle Cotta et Catherine Nay. S’étaient excusés : Christian Barbier et Carla Bruni-Sarkozy. Dommage ! Leurs témoignages auraient été de première main.
 
2. Carla dite « CBS » est à la trente-troisième place sur la liste des Disquaires. Chère Carla, dites 33 et viendra le temps de la guérison.

3. Jean-Claude Juncker s’est fâché rouge contre un reportage de France 2 où le journaliste établissait une équation entre secret bancaire et paradis fiscal : « ça ne tient pas la route ! ». Puis notre grand (luxem)bourgeois préféré s’en est pris à la France : « Nous ne nous laisserons pas dicter notre conduite par un Etat-Tiers ! » Arlette Chabot allait protester et défendre l’Indépendance des Médias en France vis-à-vis du Politique mais elle se ravisa, se plia en deux et s’excusa : « Je vous demande, Très Honorable habitant de ce beau Pays tout propre, de « ne pas considérer ce reportage comme une nouvelle manifestation de l’arrogance franco-française mais plutôt comme une insuffisance professionnelle». Arlette Chabot, ses témoignages, son expérience des médias auront beaucoup manqué, eux aussi,  à «  Droit d’Inventaire » cette émission précitée de FR3.