Tag Archives: Jean Louis Borloo

Les Flèches de BiBi (Spécial JDD).

Page 4 : l’Edito du Boss.

Olivier Jay, journaleux du JDD a fait un édito new wave. Écriture-flash, éclairs sur l’actu.

La plus belle colère du quinquennat de Sarkozy.

Cette Fiction-BiBi est l’Histoire de deux hommes puissants qui ont la Peur pour carburant.

Car le Pouvoir ne repose pas sur des hommes au caractère bien trempé. Il repose sur des couards, des Ceausescu qui font pitié une fois que la roue a tourné. Mimi. Mimi. Ils sont si minables, ces Hommes de haut rang. Ce sont uniquement leurs positions objectives dans l’espace social qui leur donne cette puissance incomparable. Ôtez leur le trône, gommez les forces qui les ont portés au Pouvoir et vous faites face à des poltrons.

Psychologiquement, un poltron sur un trône peut faire l’affaire et peut même mener les affaires de tout un pays. C’est bien là le pire.

Et c’est bien ce qui arriva dans cet étrange épisode qui vit ce pauvre et insignifiant personnage Baroin se muer – à l’insu de son plein gré – en un Viking indestructible. BiBi parle bien de ce François Baroin qui a peur des langues étrangères (il a appris la langue anglaise à l’économie), qui a peur des avions (ses déplacements sont terre à terre). Ce jour-là, c’est une autre peur qui le poussa à chahuter notre Président, peur et effroi de devoir laisser filer un poste tant attendu . Ce François-là, hors de lui, ne se rendit même pas compte du pouvoir qu’il possédait en tant que prototype chiraquien.

Hystérique, écumant de rage, comme possédé, il ne découvrit que par hasard l’étendue de son influence. Une étendue si grande que Sarkozy, lui aussi, à son tour tremblotant de peur, renvoya Bruno Lemaire à ses chères activités agricoles.

On sait que, deux jours auparavant, notre Président avait promis à Bruno Lemaire le portefeuille de Christine Lagarde : «Fillon va t’appeler cet après-midi. Prépare-toi». Devant cette nomination quasi-inéluctable, Baroin fut saisi d’une fureur non contenue incommensurable. Porté par un Ego surdimensionné, tremblant de peur et de rage, François Baroin fit ce geste fou : il se présenta devant son Maître éructant, hors de lui, méconnaissable. Nous parlons ici de ce Baroin si posé, si gentillet, si cucu, si fade. Et c’est  presque malgré lui, qu’il hurla : «Je veux mon hochet sinon… sinon… euh… je… je rejoins Jean-Louis Borloo».

Alors le Maître incrédule fut à son tour saisi d’angoisse(s) : les tics habituels réapparurent et tout le travail de maintien qu’il s’obligea depuis quelques mois avec ses équipes de Com était réduit à néant.

BiBi a déjà glosé sur cette peur panique qui saisit régulièrement notre Chouchou. Agoraphobe, il a peur de tout. http://bit.ly/kXWRyR Dans ses déplacements, il est obsessionnel, voulant éviter tout incident (il est à craindre que l’incident d’Agen n’arrange pas les affaires). Ayant renvoyé Villepin dans les cordes, notre Chouchou ne sait pas trop comment s’y prendre avec la présence de Borloo au 1er tour qui pourrait lui ravir 4 à 5% décisifs pour la Course au titre.

Le tête à tête mit aux prises deux peureux. L’insignifiant François joua son va-tout, mi-inconscient mi-lucide. Il lâcha à son Maître estomaqué, si peu sur de lui : «Tu me prends à l’Economie et aux Finances en remplacement de Christine ou bien tu… tu… tu me vois dès demain chez Jean-Louis».

On connaît tous notre Président : il fait les gros yeux, il se hisse sur ses talonnettes, il menace, il éructe, il tance mais c’est pour se coucher et rabaisser tout aussitôt son caquet, conscient qu’il est de devoir composer avec ceux qu’il déteste. Chouchou n’a que trois amis : Claude, Brice et ce Maître à penser dont l’amitié se noua au bon vieux temps où Karachi fleurait bon l’oseille. Trois gros perdants cependant : Edouard perdit en 95, Brice ne fut pas foutu de tenir un quelconque ministère et Claude devient fou furieux devant les simples chiffres de la Cour des Comptes.

Notre Baroin obtint donc son poste. Et de quelle façon ! Furieux, hors de lui, il sortit de ses gonds pour la première fois de sa vie. Même Michèle Laroque ne l’aurait pas reconnu. Veste déboutonnée, chemise ouverte, cravate en zig zag, il…il… Mais c’est François Fillon qui résuma le mieux cet épisode épique. Notre bon Fillon rapporta : «Il a suffi que le François «se roule par terre» et martèle le sol de ses petits poings pour que Sarkozy cède».

 Dommage que les caméras de TF1 n’aient pas saisi ce moment unique : Baroin se roulant par terre et faisant – sans vraiment y penser – un chantage au Maître. Mais Stratégie de la Discrétion oblige, on n’en verra rien.

Pierre Lellouche a raison lorsqu’il chuchote : «Chouchou a été obligé de céder devant ce pauvre Baroin. Pour le Chef de l’Etat, ce n’est pas précisément un signe de force».

Baroin a donc eu son hochet. Lemaire, lui, est resté avec ses jouets et le soi-disant Maitre, ruisselant de peur, silencieux et quasiment fiévreux, a flanché. A la crèche élyséenne – entre caprices de nourrissons et réponses infantiles – on vit des moments fabuleux.

« Menaces sur les proches de Jean-Louis Borloo »?

A-HU-RISSANT le dessous des cartes de la bataille politique 2012 ! Le JDD parle de «menaces de responsables UMP sur les proches de Borloo». Aucun journal

De Patrick Buisson à Nadine Morano : 7 portraits au vitriol.

Un coq derrière le Buisson ?

Alors que tous s’accordent à dire que Patrick Buisson, juché sur son tas de fumier, est le Coq sarkozyste dans la basse-cour du Président, cet Umpiste de Droite extrême ne revendique ni le Discours honteux de Grenoble ni les Déclarations contre le RSA. Finalement le Conseiller de Chouchou qui passa par Minute («on s’y est bien amusé») se défile. Un Coq sarkozyste ? Non, une poule mouillée. (Source : Le Point du 9 juin).

*

Luca le Roumain.

Lionel Luca traduit les pensées UMP : «Nous sommes la Garde de Fer du Sarkozysme». Le Point veut nous faire croire que les députés UMP ont été pris de «stupeur» en entendant ce Luca glorifier le Mouvement nationaliste, xénophobe roumain. Hé non, chacun est sur la même longueur d’ondes. (Source : Le Point du 9 juin).

*

Frédéric Salat-Baroux.

C’est le probable Directeur de campagne 2012 de Jean-Louis Borloo (si ce dernier ne se couche pas). Il a été le dernier Secrétaire général de l’Elysée de Jacques Chirac. Il est marié à Claude Chirac et c’est sur lui que Nicolas Sarkozy a hurlé, accusé par ce dernier d’avoir été l’inspirateur de la phrase : «Je voterai pour Hollande».

Ce Monsieur est avocat et il travaille pour Toréador, la société administrée par Julien Balkany. Le Fiston-à-Pistons mène en Île-de-France une exploration de grande ampleur pour les huiles de schiste (Source : OWNI). Balkany ! Si Chouchou veut faire pression indirectement sur Jean-Louis Borloo, pas difficile, hein ? ( Source : La Décroissance).

*

Chantal Jouanno.

Si elle s’occupe de Paris comme elle s’occupe de la Mascarade Annecy 2018, il y aura du gros souci à se faire. La voilà qui déclare que c’est «25 millions d’euros» (et non 20 millions comme le clament Jean-Luc Rigaud et Christian Monteil) qui ont été investis dans l’Enfumage Annecy 2018 (EuroRSCG n’a même pas dit «Merci»). Madame Jouanno soupire car Sarkozy, voyant la défaite annoncée, se fait tirer l’oreille pour soutenir l’Opération désastreuse. Notre Chantal continue de se fourvoyer : «Il faut aller jusqu’au bout, NE SERAIT-CE QUE POUR LES CONTRIBUABLES». (Source : Le Point du 9 juin).

*

Francis Waldvogel du Groupe de Bilderberg.

Peu d’infos filtrent sur ce Sommet des Maitres du Monde. Seul Francis Waldvogel, responsable du Novartis Venture Fund, s’est prononcé. Il comprend que ces réunions se tiennent à huit-clos. «Les hommes politiques sont constamment observés. Ils n’ont guère d’endroit où ils peuvent exprimer leurs doutes, leurs ignorances. Ce qui m’a frappé, c’est leur franchise et leur humilité». C’est justement ça le pire : l’Alliance de la Puissance, de la Brutalité et de l’Humilité. Et que ces Messieurs ne compte pas sur l’épaule de BiBi pour se consoler de leur putain de boulot. (Source : La Tribune de Genève).

*

Anne Fulda.

L’ex-de Nicolas n’en rate pas une : «Hier, en Italie, comme en 2005, en France, lorsque les Français ont refusé la ratification de la Constitution pour l’Europe, Silvio Berlusconi VA DEVOIR PRENDRE EN COMPTE CE PEUPLE QUI NE PENSE PAS COMME LUI». Anne Fulda ne se souvient-elle pas où fut allé le refus de ce que le Peuple à plus de 54% pensait alors ? Évidemment, ce n’est pas Monsieur Dassault qui le lui rappellera. (Source : Le Figaro).

*

Nadine Morano.

Au Grand Journal de Canal Plus, elle a récité les leçons de son Maître qui veut écarter Jean-Louis Borloo de 2012 : elle s’est moquée de la coiffure du (futur?) candidat centriste. BiBi, toujours réglo avec les dames, ne dira pas où Nadine a acheté ses lentilles de contact.

De Villepin et Borloo dans des lits-jumeaux ?

Pour Sarkozy, le problème Villepin est résolu : Dominique se couchera et ne se lancera pas dans la Course 2012. C’est que – joli argument – Dominique aura à payer de sa poche s’il n’atteint pas les 5%. Peut-être aussi que Dom a reçu la promesse de Chouchou de jouer contre Copé/Fillon pour 2017 ? En tous les cas, le problème Villepin est réglé : voilà un adversaire de moins.

Pour ceux qui en douteraient, lisons attentivement le Monde du 3 juin : «M.Sarkozy, qui ne peut pas exclure la présence de Marine Le Pen au second tour de la Présidentielle, estime que Dominique De Villepin n’est plus un danger».Il faut que le journal ait des certitudes pour être si catégorique. Dominique, le Grand Aventurier, va prendre des risques ailleurs : il ouvre un site pour son grand Projet politique (2017) !

Reste Borloo.

Embêtant ce Borloo pour notre Chouchou.

Nicolas a cependant plusieurs façons de le tenir :

1. D’abord ce million d’euros que l’UMP ne manquera pas de lui refuser. Comme chacun sait, l’argent est le nerf de la Guerre 2012. Le Canard Enchaîné rapporte d’ailleurs : «Copé refuse obstinément de verser au Parti Radical la somme d’un million d’euros que lui allouait chaque année l’UMP, aux termes d’un contrat passé entre la formation présidentielle et son parti satellite».Copé rajoutant : « C’est une question de dignité ! »

2. Second axe de la bataille : l’intimidation.

« L’Elysée continue, plus que jamais, de faire le siège des députés radicaux, élus grâce aux voix de l’UMP » (Le Canard Enchaîné). Ces députés risquent gros mais Sarkozy aussi. Voila les trois façons solidaires qu’a Chouchou pour serrer la vis :

La plainte et le gémissement. Il faut avoir entendu Nicolas geindre : « Il-ne-faut-pas-refaire le RPR et l’UDF».Autrement dit : avec deux candidats, je suis perdu (sniff, sniff, versons une larme).

Clamer que les programmes et les électeurs, « ce sont les mêmes» (Le Monde 3 juin). BiBi appelle ça la Politique de la Caresse dans le sens du poil.

N’oubliez pas enfin les Législatives, frères centristes ! Ces élections suivront la Présidentielle et là, la Majorité UMP présentera des candidats contre les Centristes en place et défaite annoncée pour vous, chers petits gars du Milieu. C’est compris, les Amis ?

Le problème Villepin est donc réglé mais notre Monarque continue de s’agiter fiévreusement en coulisses. Et pas pour rien : il a obtenu – belle victoire – que le Dominique baisse son pantalon mais il sait que le grave danger se situe au Centre avec Borloo. Car Borloo peut rassembler un petit monde (et plus de 5% qui manqueront beaucoup, beaucoup, beaucoup). Borloo peut en effet se faire une notoriété rapide de Grand Homme sobre – vu la désaffection persistante de l’électorat centriste de Chouchou 2007. Ben, oui, Chouchou, ce sont les masses qui feront ton histoire.

Dominique s’est donc couché et a évité la confrontation finale (pas étonnant). Aurait-il eu l’assurance d’avoir un beau… matelas ?

Borloo, lui, est toujours en pyjama. Devant l’insistance de Nicolas se glissera t-il dans le second lit-jumeau ?  En attendant la réponse de Jean-Louis, reste cette question : à trop vouloir les enfermer dans une même chambre à coucher, Nicolas ne va t-il pas accélerer le rapprochement Borloo/Dominique De Villepin ? Effet boomerang non prévu par l’équipe élyséenne : ce dimanche, France-Info évoque « la main tendue de Borloo à Villepin…»