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Les Flèches de BiBi.

PPDA  A TOUJOURS LE TICKET.

Dans le Figaro, Patrick Poivre d’Arvor nous exhorte à donner pour Haïti : «Il faut donner. De l’argent. A qui vous voulez. Ils ont tellement besoin de nous». Avec Pierre Botton (ex-chiraquien en mission agréée par Alliot-Marie), PPDA pourrait mettre la main à la poche pour donner aux Haïtiens désœuvrés des billets d’avion gratuits Port-au-Prince-Paris. Il connaît la route et la marche à suivre.

JACK LANG.

Jack Lang comptait devenir le premier Ministre franco-allemand de l’Histoire. Pour ça, il s’était donné à fond. Qu’on en juge : notre Jack s’était inscrit au Goethe Institute pour parfaire son allemand et avait travaillé tout l’été. Hélas, cela ne se fera pas mais pour BiBi, c’est toujours drôle d’imaginer un Lang apprendre une langue.

LE FIGARO SE DEVOILE.

Le journal à prendre Dassault n’en peut plus de la burqa. Pas un jour sans qu’il ne nous en parle. Jeudi 14 janvier en page 3 («Sarkozy prêt à une loi après les Régionales»). François Baroin toujours page 3 du Vendredi 15 qui intervient etc, etc. Bas les Masques !

JEAN-CLAUDE JUNCKER.

Notre Luxembourgeois d’élite juge « contre-productif » un système d’échanges d’information automatique sur l’épargne des non-résidents. Il plaide évidemment pour son pays, le Luxembourg, royaume de la Transparence fiscale et bancaire comme chacun sait. En gros, il nous dit : «Foutez-nous la paix et laissez nous à nos (grosses) affaires».

ALBERT ALGOUD.

Déjà anobli par le JDD (il y a tenu récemment une chronique d’une page), voilà l’ex de la «grande» époque de Nulle Part Ailleurs qui se vante de travailler avec Laurent Gerra (bon… passons), le voilà qui déclare aussi sans complexe : «Je suis un intello déguisé en clown». Bien prétentieux que tu es, Albert… car tu n’es ni un Intello ni (surtout) un clown. Juste un bébert.

BERNARD, FRANCOIS et BERNADETTE.

Le 25 janvier, Bernard Arnault et François Pinault (nos deux têtes de l’Art réconciliées) sont invités par Bernadette Chirac, la Femme aux Pièces Jaunes, pour un dîner de bienfaisance. Cela se passera en toute simplicité à la Maison de Solenn, institution qui accueille des adolescents «en situation de souffrance» (Le Figaro). BiBi entend d’ici leurs cris de détresse : « M’dame, M’ssieurs, une p’tite pièce  jaune siouplait ! ».

BERNARD THIBAULT.

Toujours étonnant pour BiBi, ces vocables laissés sans contestation aucune aux lèvres des Puissants. On parle de «partenaires» sociaux (et non d’adversaires) sans que personne ne bronche. Nicolas Sarkozy venait de présenter ses vœux aux Syndicats et voilà ce que rapporte le Figaro : «Revenant sur cette année difficile, le Chef de l’Etat a reconnu n’avoir « jamais connu dans l’histoire un dialogue social aussi fringant et intense». Ce qui est incompréhensible pour BiBi, c’est de laisser dire de telles énormités en n’ayant que l’ironie comme pauvre réponse : «On a appris que le pouvoir d’achat a progressé, c’était donc intéressant de venir» lâche Bernard Thibault, nouvellement inscrit dans le Who’s Who. «De telles énormités» écrit BiBi… à moins que… que… que… pour Bernard Thibault, ce n’en soit pas. 

BiBi chez les Helvètes.

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1. Jean-Claude Juncker, un grand ami à BiBi, a reçu à Lausanne la Médaille d’Or de la Fondation Jean Monnet qui fête ses trente ans. Félicitations à ce « grand européen » comme l’a qualifié Pascal Couchepin, médaille d’or de la Confédération Helvétique. Il parait que ces deux-là étaient en communion de pensée. On sait juste qu’ils ont parlé « secret bancaire » mais on n’en saura pas plus. Secret bancaire et secrets d’alcôve : il n’y a finalement pas grande différence. Toujours un peu nerveux, celui qui nous exhorta à voter Oui pour son Europe eut quand-même le temps de lâcher : « Le Luxembourg et la Suisse sont des centres financiers sérieux et non pas des paradis fiscaux. Je n’aime pas le ton de caserne et je n’accepte pas que l’on traite un pays ami comme la Suisse de cette façon ». Jean-Claude notre Grand Européen est un peu comme le Coffre-fort qu’il garde : ne pas l’ouvrir n’importe quand, ne pas l’ouvrir pour n’importe qui.( Source : la Tribune de Genève).

BiBi à la pêche aux Nouvelles.

      BiBi se jette à l’eau

BiBi a plongé dans les canards du coin, barbotant dans la Grande Presse sans trop de paresse. Il s’est réjoui de repêcher quelques Nouvelles du Monde, du Grand et du Petit, du Tiers et du Quart Mondes.
1. Samedi 18 octobre, Carla Bruni-Sarkozy a assisté au mariage du Directeur de l’Express, Christian Barbier. Hasard ou coïncidence, au programme de FR3, il y avait « Droit d’inventaire » une émission où Marie Drucker et le Grand Gallo Max décryptaient les liaisons dangereuses entre Pouvoir et Médias. Les invités ? PPDA, Michèle Cotta et Catherine Nay. S’étaient excusés : Christian Barbier et Carla Bruni-Sarkozy. Dommage ! Leurs témoignages auraient été de première main.
 
2. Carla dite « CBS » est à la trente-troisième place sur la liste des Disquaires. Chère Carla, dites 33 et viendra le temps de la guérison.

3. Jean-Claude Juncker s’est fâché rouge contre un reportage de France 2 où le journaliste établissait une équation entre secret bancaire et paradis fiscal : « ça ne tient pas la route ! ». Puis notre grand (luxem)bourgeois préféré s’en est pris à la France : « Nous ne nous laisserons pas dicter notre conduite par un Etat-Tiers ! » Arlette Chabot allait protester et défendre l’Indépendance des Médias en France vis-à-vis du Politique mais elle se ravisa, se plia en deux et s’excusa : « Je vous demande, Très Honorable habitant de ce beau Pays tout propre, de « ne pas considérer ce reportage comme une nouvelle manifestation de l’arrogance franco-française mais plutôt comme une insuffisance professionnelle». Arlette Chabot, ses témoignages, son expérience des médias auront beaucoup manqué, eux aussi,  à «  Droit d’Inventaire » cette émission précitée de FR3.

Les Aventures de DSK (2).

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Deux villes comptent et ont compté pour DSK :
– La ville de Marrakech où il possède un superbe ryad et où il cultive l’amitié de Jean Daniel, Jacques Julliard, Jean-Paul Enthoven, Bernard-Henry et Arielle. Il se murmure même que Little Nikos et CBS seront prochainement invités at home dès que les Affaires du FMI seront réglées. Stéphane Fouks le pubeux fait tout pour qu’aucune photo du ryad ne filtre.
– La ville de Yalta, cette station balnéaire où se pavanaient oligarques ukrainiens, hommes d’affaires russes, Bill Clinton, Gerhart Schröder, Christine Ockrent et quelques autres fin juin 2007. C’est le Yalta European Seminar. Sur la plage, DSK discute avec Pierre Lellouche (candidat UMP anti-DSK à Sarcelles !) à propos de leurs places de «Poulidor de la République». Il reçoit alors un coup de fil de Jean-Claude Junker (président de l’Eurogroup, voir article de BiBi), à qui il demande comment le mariage de sa fille s’est passé. Et puis voilà que Jean-Claude parle du FMI, de sa présidence. DSK rosit de plaisir : l’ami Juncker sondera la chancelière allemande, le premier ministre anglais, Gordon Brown, l’Italien Romano Prodi et l’Espagnol Jose Luis Zapatero.

DSK appelle, le 1er juillet, Little Nikos en chasse de sociaux libéraux et libérés du PS. DSK n’a mis dans la confidence que Stéphane Fouks, un publicitaire qui pourra mettre à son service le réseau international d’Euro-RSCG. Il appelle aussi son ancien directeur de cabinet à Bercy, François Villeroy de Galhau.

DSK est connu depuis longtemps sur la place politicienne : avec Maurice Lévy, patron de Publicis, il avait créé, en 1993, le Cercle de l’Industrie où les entreprises Rhône-Poulenc, Lafarge, Péchiney, Elf, L’Oréal, Total, BSN ont un chiffre d’affaires cumulés à 600 milliards d’euros et 2 millions d’emplois dans le monde.
En 1997, DSK nommera à la tête du Consortium de réalisation dans l’affaire du Crédit Lyonnais, Raymond Lévy, ex-patron de Renault.
Il a des entrées avec Michel Pébereau, Noël Forgeard, Paul Hermelin (Cap Gemini), Jean-Hervé Lorenzi ( PDG de Cetelem).
Beaucoup d’amis viennent de l’Unef le syndicat trotskyste ( l’ex-président de  Jean-Christophe Cambadélis et tous ces grands révolutionnaires de post-mai 68 :  Manuel Valls (député et maire d’Evry et futur sosie), Gilles Casanova, Jean-Marie Le Guen, Alain Bauer ex-grand maître du Grand Orient de France, Julien Dray, Jean-Luc Mélenchon).
Mais les amis de DSK ne s’arrêtent pas là. Les deux témoins de son mariage sont Élisabeth Badinter (héritière du Groupe Publicis et épouse du Garde des Sceaux Robert Badinter) et la journaliste Rachel Assouline (épouse du patron de presse Jean-François Kahn). C’est d’ailleurs sa femme, Anne Sinclair – qui fait aujourd’hui des piges dans le JDD – qui l’introduit en 1990 au Club du Siècle, pour les succulents repas du mercredi (voir article de BiBi « Les affaires du Siècle »).
Ministre délégué à l’Industrie, il aidera son ami Jean Peyrelade et Frank Ullman-Hamon dans les affaires hasardeuses du Crédit Lyonnais. Lorsqu’il démissionne du gouvernement, Jean-Marie Colombani, directeur du Monde, s’écrie : «Quel gâchis. Et quel ministre des Finances ! Qui peut se prévaloir d’un bilan aussi flatteur ? »
Frère Lagardère, propriétaire du JDD, lui, se souvient avec bonheur de la constitution d’EADS par son ami DSK  avalisé par le Trotskyste Lionel Jospin. Ils ont du discuter avec bonheur des bouffes organisées chez Monsieur Pinault avec… Little Nikos !
DSK a joué aussi au grand Professeur, donnant des cours à l’université, à Stanford et Casablanca, sans compter des conférences-ménages ici et là, toujours royalement payées. Rappelons que c’est aux Etats-Unis, à Stanford, que la pépinière des amis de Bush a son propre centre de recherches, la Hoover Institution. À l’époque, le prévôt de Stanford —c’est-à-dire la personne qui négocie l’engagement de Dominique Strauss-Kahn dans cette institution — n’est autre que… Condoleezza Rice. De juin 1997 à octobre 1999, on le verra beaucoup dans les médias anglo-saxons grâce à sa nouvelle conseillère en communication, Nina Mitz.
Dominique Strauss-Kahn soigne ses réseaux : il est assidu des cercles français et étrangers les plus prestigieux et les plus influents. Dès 1993, on l’avait vu au Forum de Davos. Antoine et Simone Veil l’ont fait entrer au Club Vauban. Plus tard, il aidera la Fondation Jean-Jaurès. En 2000, l’OTAN l’invite au Club de Bilderberg où il retrouve Pascal Lamy, Jean-Claude Trichet et les plus gros Capitaines d’Industrie du Monde. Un de ses amis chiliens, Carlos Ominami, vice-président socialiste du Sénat, l’a introduit auprès de la présidente Michelle Bachelet.
En 2005, il lance le club « À gauche en Europe » (AG2E), club de réflexion social-démocrate créé en 2003 par DSK, Michel Rocard et Pierre Moscovici. Avec ce réseau, il continue de tisser des liens avec la « gauche » française et européenne. Les Intellectuels, Jacques Donzelot, Olivier Mongin de la Revue « Esprit », Alain Touraine sont dans ce même wagon. Tout ce beau monde a évidemment dit « oui » au Traité de Constitution européenne.
Au FMI, DSK ne sera pas gêné aux entournures puisqu’il lui sera alloué 325 000 euros net d’impôt, et une retraite annuelle, garantie après trois ans de service, avoisinant les 60 000 euros.
C’est alors que Piroska Nagy entre dans sa vie…

L’appel du 18 juin de Mr. Jean-Claude.

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On l’avait aperçu sur nos écrans français lors du referendum sur l’Europe, joignant le doigt menaçant à la parole suave. Il nous avait déjà délivré ses messages d’espoir et de béatitude sur la construction européenne dans son costume gris très strict. Voilà que le canard d’Edmond de Rothschild a ouvert ses pages à Monsieur Jean-Claude (Juncker) pour une interview où pointe non plus de l’agacement mais une colère sourde pas exempte de menaces. C’est vrai qu’avec son ami Baroso, Monsieur Jean-Claude doit penser que les Temps sont durs. Après le peuple français et néerlandais, les Soiffards irlandais se sont engouffrés dans les interstices démocratiques et sont venus foutre la pagaille dans les Règlements peaufinés et concoctés dans la tranquillité silencieuse de la Capitale belge.