Tag Archives: Hein Verbruggen

Encore un p’tit Tour.

Encore un p’tit Tour ?

Dimanche, Contador gagnera son second Tour de France. Une victoire de Lance Armstrong aurait été contre-productive car elle aurait été difficile à digérer pour l’Opinion publique. Les Organisateurs, les Sponsors, les Patrons de chaîne sont tout guilleret. Ils ont bouclé en beauté la Grande Boucle. Au bilan final, on parlera Renaissance, Renouveau.
Désormais l’Amaury Sport Organisation (ASO) va passer à un objectif d’envergure : les Jeux Olympiques. Pour y arriver, Madame Amaury a mis le grand braquet, le gros paquet.
Premier objectif : en finir avec la mauvaise réputation répétée de la grande Course. Cette réhabilitation a commencé par le rappel aux journalistes-maison que le Dopage, ça suffisait (d’en parler, évidemment). Elle a continué par l’éjection de Patrice Clerc puis par le retour de Lance Armstrong, appuyé par Chouchou et Michel Drucker, suceur de roues. Lance tient le haut du pavé : le Tour est lancé. On reparle en bien, en mal de la Grande Boucle : c’est tout bon pour les Affaires.
Fin 2007, Madame Amaury fait revenir Alain Krzentowski qui redevient Numéro Deux du groupe.
Deuxième objectif : lancer l’ASO sur le marché de la gestion des Droits Marketing et Audiovisuel pour les JO. Pour cela, il faut vite, très vite réconcilier l’ASO avec l’UCI de Hein Verbruggen. On oublie les injures passées, les menaces, les coups-fourrés au nom de l’intérêt supérieur et bien compris du Sport-Bizness.
Pas de meilleur médiateur gonflé au Dollar que notre Jean-Claude Killy, membre du CIO et ex-dirigeant de… l’ASO. Enfin, autre coïncidence : Hein Verbruggen est aujourd’hui un membre très très influent du Mouvement Olympique.
Mais pour monter sur le Podium, la route est encore longue. Pour les requins de la Finance sportive, l’important n’est pas de participer mais de truster les premières places.

Faites un dernier Tour avec :

Mauvaises pensées sportives.

Drame du Sport.

Raymond Domenech et le fond de ses affaires.
BiBi a appris que même Ray a un agent qui est aussi son conseiller en Com’. Il s’agit de Franck Hocquemiller, directeur général de VIP Consulting. Finalement, la stratégie de Dom, c’est de vendre sa «rébellion» à bon prix car «Domenech, rapporte son agent, fait parler et fait vendre. Je peux vous dire qu’il fascine les marques. Après, seuls les résultats le rendront «bankable», comme on dit dans le Marketing». C’est vrai que pour le moment, le Dom n’est pas bankable mais plutôt bancal.

Générosité princière.
Albert de Monaco parraine une belle Association, Peace and Sport, qui aide les enfants des pays sortant de la guerre. Cette association caritative était présente à Denver pour le Congrès olympique. Au même moment, la Principauté de Monaco met les freins pour lever le secret bancaire sur son rocher. Quelqu’un voit le rapport ?

L’Equipe pleure sur l’épaule de Lance.
Le 24 mars, le quotidien de Madame Amaury fait sa Une sur la clavicule de Lance, opéré à la clinique d’Austin. En d’autres temps, l’Equipe titrait sur les problèmes sanguins du grand champion américain qui vient de connaître une bien malencontreuse chute. BiBi se demande comment écrire «chute» : Chute ? Chut ?

Pauvre Hein.
Hein Verbruggen ne connaît pas la crise. Il a retrouvé un bon job de Président dans la Société SportAccord qui réclame sa part de gâteau au sujet des retransmissions télévisées olympiques. Monsieur proteste contre les rémunérations de l’USOC ( Comité Olympique US) qui perçoit 20% du revenu du marketing olympique. BiBi rappelle qu’à propos de ce cher Monsieur Verbruggen, on avait parlé de 13,2 millions de dollars distribués à des fantomatiques Sociétés irlandaises sous forme de dividendes et de commissions et qu’il avait été question de ses peu glorieuses affaires au sujet de sa Société Norse Consultants.
 
Les Seigneurs du Foot.
Blatter, défenseur de la vie privée (de ses ouailles), refuse les contrôles de l’AMA ( Association internationale contre le Dopage). Il fustige les «localisations individuelles et veut les remplacer par des localisations collectives, c’est-à-dire dans le cadre de l’équipe et de l’infrastructure du stade ». John Fahey de l’AMA lui répond justement qu’un des « principes-clés d’un contrôle antidopage efficace est l’effet de surprise et la possibilité de contrôle d’un athlète sans préavis 365 jours par an. L’expérience a prouvé que les athlètes qui trichent saisissent toutes les occasions de le faire et se dopent quand ils pensent qu’ils ne seront pas contrôlés». Le Docteur (!) D’Hooghe, président des Commissions médicales de la FIFA et de l’UEFA, est tout aussi remonté. Il lâche la phrase de la semaine : «Qu’on ne vienne pas nous faire la leçon et nous expliquer que nous nions la réalité du dopage». Quant à notre vertueux Michel Platini, on pourrait croire que ses convictions humanistes vont toucher au but. Que nenni ! Il est encore plus virulent : «On ne lâchera pas et on ne tolèrera pas ça ! ».
Grand Seigneur, Sepp Blatter se reprend : «Tout ça est très chaud pour le moment mais en laissant reposer, ça va refroidir ». Traduit par BiBi: «On a d’abord le sang chaud et ensuite on garde son sang-froid» (en prélèvement sanguin ?) Décidément le Show et les Showmen de la FIFA sont inégalables).