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Affaire « Depardieu » : suite et fin.

Depardieu

L’affaire Depardieu est un contrefeu, de ces contrefeux dont usait et abusait Nicolas Sarkozy. Cette fois-ci, j’ai bien l’impression que ce sont les amis objectifs du nouveau Pouvoir en place qui nous l’allument. Et je rejoins les propos de mes amis subjectifs que sont Michel et Monique Pinçon-Charlot déclarant ce jeudi matin sur France-Inter : «Gérard Depardieu est l’arbre qui cache la forêt».

Les Flèches printanières de BiBi.

Pour ce retour pré-printanier des Flèches de BiBi, BiBi a beaucoup vu, beaucoup entendu, beaucoup lu.

Au Menu de la quinzaine, un voyage à Disneyland, un détour par Gérard Depardieu, un soupçon de Raffarin, une vision et révision de l’émission Envoyé Spécial, un souvenir de l’odieux Docteur Destouches (dit Céline), une sottise d’Ingrid Bétancourt et une visite au Parlement européen.

BiBi tire ses Flèches de Printemps.

Chirac, pas si connard.

En page intérieure du N°2 de Zélium, Linda Maziz nous remet en mémoire la répartie de Chirac envers un quidam qui traita l’ex-Président de « connard».Chirac s’arrêta, se tourna vers l’importun et, tout sourire, lui tendit la main en disant

BiBi règle ses comptes.

BiBi a eu 10628 visiteurs au seul mois de septembre contre 9007 en juillet et 9246 en août. Ce qui fait 343 visiteurs par jour en moyenne. Parmi eux, il y a 1957 fidèles supporters qui reviennent plus d’une fois. Le temps moyen de lecture est d’une minute et 28 secondes. Ce temps augmente de façon significative pour les habitués : 3.54 secondes ! A ce chiffre, voilà BiBi légitimement rose de plaisir !

Pas encore de visiteurs de Mongolie, du Groenland, de Mauritanie et du Soudan. Un internaute de Guyanne française est resté 7 minutes sur le Blog à BiBi (7.46 pour deux Malgaches).

Daniel Morin de France-Inter semble être un habitué. Allez,Daniel, pose un commentaire chez BiBi. Les articles qui ont la côte : Valérie Hortefeux est un phénomène, Gérard Depardieu, un « voyou » pitoyable, les 39 vrais mensonges d’Eric Woerth, le suivi humanitaire de Carla et de Grégoire Verdeaux et la divine Delphine Arnault croisée dans la salle d’attente. Toujours aussi étonnant : l’article sur la dernière photographie de Jim Morrison est lu au moins une fois par jour.

Merci à Ruminances, Captain Haka, Celestissima, Tuquoquemiamici, Dominique Hasselmann, la vaillante Librelulle, le blog de Pas Perdus et Guy Birenbaum, mes principaux dealers.

BiBi fait toujours don de ses gribouillages à Betapolitique, aux inimitables de Dazibaoueb, aux influents de SportVox et d’AgoraVox. Il suivra dorénavant les nouveaux venus dans sa Blogroll :  La Main de Singe, la sympathique Marsupilamima, Cui cui fit l’Oiseau et Lou de Libellus. Bienvenus, chers et estimés Collègues.

Pour faire plaisir à Nicolas, 🙂 pas de menace directe de BiBi pour la première place au Classement général Wikio : 498 ième place pour BiBi  (85 ième en Divers) au mois de septembre.

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Gérard Depardieu : un « voyou » pitoyable.

Génial acteur, sublime  dans « Martin Guerre », « Cyrano », « La Femme d’à côté », « Les Valseuses » ou « 1900 », Gérard Depardieu était l’invité du Grand Journal de Canal Plus ce lundi 13 septembre. Ce soir-là, ce gigantesque acteur lâcha de gigantesques conneries à répétition.

A la question «Qu’est-ce que vous pensez des Politiques ?», il répond très esprit-Jean-Marie : «C’est de la merde». Il donnera ensuite un odieux surnom à Martine Aubry en la taxant d’«haleine de bière», puis délivrera un prix d’excellence à Chouchou, «celui qui bouge». Sur la mort de Chabrol, le gros bêta lâchera : « J’ai peut-être ressenti une chose aussi forte avec la mort de mon chat ». Déconcertant. Quasi-impensable. Surprenant. Surprenant aussi de voir de quelle façon, nous trouvant désarmés, nous cherchons des explications sommaires : «Il était dans un état secondaire», «Il a picolé».

BiBi fait plutôt l’hypothèse qu’en dépit de l’œuvre de Freud et de ses découvertes touchant à l’anachronisme de la Psyché humaine, on continue de croire que l’Individu est Un, qu’il est un bloc entier en toutes circonstances et qu’on ne le reconnaît que dans sa part admirable.

Marthe Robert, la critique, écrivait justement :

«Nous avons beau savoir théoriquement que la vie de l’Inconscient conserve, en chacun d’entre nous, une forte portion de préhistoire, nous n’en tenons aucun compte dans nos jugements, et nous sommes étonnés, déconcertés, scandalisés comme d’une incongruité, toutes les fois que l’expérience nous force à le rappeler. Sans doute nous voulons bien que le génie ait ses faiblesses, nous voulons bien qu’il soit égoïste, avare, jaloux, débauché – mais qu’il puisse aussi être frappé d’arriération, cela non, toute notre conception de la Personne et la philosophie de la Culture qui en dépend nous interdit pareille conclusion. Dans notre tradition intellectuelle et morale, le génie est regardé en soi comme facteur de progrès, aussi même ce qu’il a de négatif peut-il toujours être sauvé (…) »

BiBi, admirateur de l’acteur, fut si dépité et si révolté qu’il lâcha amèrement sur Twitter, ces trois gazouillis à mauvaise haleine :

1. Depardieu traite les manifestants contre la réforme des retraites de trous du c…Toi, Gérard, ça fait longtemps que t’es sorti de la m…

2. Depardieu se veut rebelle et voyou, glorifiant Chouchou. Fais gaffe, Gérard, au prochain film, Obélix va te foutre sur la gueule.

3. Depardieu (pour Chirac et Sarko) tu ressembles à Delon (pour Barre et Sarko). Encore un (tout petit) effort et tu finiras comme Brigitte Bardot.

BiBi se rappela aussi une lointaine nuit parisienne où il croisa Tony Gatlif, pas encore réalisateur. Celui-ci racontait comment, avec Gérard Depardieu. fausses lunettes noires sur le nez et cannes blanches, ils avaient joué les aveugles pour vendre des calendriers en porte à porte. A cette époque de disette, il leur fallait survivre.

Le hasard voulut que Tony Gatlif, invité sur FR3, ce même soir, clamât sa colère contre la stigmatisation des Roms et devant la politique de ce Chouchou adulé par Gérard.

Aujourd’hui, fini le duo d’aveugles.

Tony voit clair, il a gardé ce regard désespérément lucide… au contraire d’un Depardieu, aveuglé et «voyou » pitoyable, misérablement perdu dans sa nuit noire.