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Le long du fleuve, le bord de la page.

Eventails

Avant de partir, un des rituels précis et précieux reste le moment du choix des livres. Pas de déplacements lointains sans être accompagné d’un petit livre sous le bras. Avec qui va-t-on voyager ? En Syrie, ce fut avec Henri Michaux et Baudelaire. En Andalousie avec Georges Steiner, Rilke et Stefan Zweig. Ainsi s’esquissent les voyages, à la fois souffles intérieurs et découvertes extérieures. Résultat final de cette affaire : un parfum où se mêlent, indissociables, les respirations politiques locales, les rencontres humaines (en parler andalou) et les textes emportés, bien calés dans la poche intérieure de votre sac à dos.

Ils détruisent le Souk d’Alep.

Photos-BiBi.

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«Au cœur des poèmes d’Homère se trouve le souvenir d’un des plus grands désastres qui puissent s’abattre sur des hommes : la destruction d’une Cité. Sa Cité détruite, l’homme est condamné à errer de par le Monde ou à vivre sur la terre nue, retournant ainsi dans une certaine mesure à la condition des bêtes ». Georges Steiner. Langage et Silence. Editions du Seuil. 1967.

Des citations sur le chemin.

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Au cours de cette quinzaine, j’ai suivi l’étrange marche d’écrivains lançant – à qui voulait les entendre, à qui voulait surtout les lire – des citations de leurs livres. Aphorismes, extraits de textes jalonnaient cet étrange chemin. Peu importait au fond qui les avait écrits : l’essentiel étant que chaque citation demeure une balise, reste une halte momentanée et bienvenue pour reprendre souffle, pour reprendre pied, pour reprendre vie. Bref : qu’elle soit une aide à marcher encore plus loin.