-
Bibi sur Facebook
Dernières Découvertes
Les Ami(e)s photographes
Les meilleurs Amis de BiBi
Poètes, Psycho, Socio, Musiko
*
*
Denis Olivennes qui fait de la politique comme Monsieur Jourdain faisait de la prose (sans le savoir) a quitté le Nouvel Observateur pour se mettre au service d’Arnaud Lagardère à Europe 1. Le Monsieur a également pris la tête de la direction opérationnelle du nouveau pôle d’information de Lagardère Active.
Dans le dernier numéro d’un Télérama bien complaisant, le voilà qui clame haut et fort : «On ne doit pas voir les empreintes digitales des journalistes». Mais, hélas, le voilà aussitôt rajoutant : «Arlette Chabot, (1) que je viens de nommer à la tête de la rédaction manifeste régulièrement son indépendance». Arlette Chabot et son indépendance ? A la question posée par un étudiant à l’Ecole de Journalisme de Bordeaux («Pourquoi participez-vous au dîner du Siècle ?») notre Camarade Arlette, vieille amie de Giscard d’Estaing, journaleuse évidemment toute a-politique, répond : «Les gens qui ont réussi dans la vie s’y rencontrent. J’y suis depuis trois ans, ça ne me gêne pas». C’est bien connu : au Siècle, cercle des Capitaines d’Industrie et du gratin médiatique, on ne discute pas politique et on y discute qu’avec des «gens qui ont réussi dans la vie» !
Autre élu de Lagardère : Olivier Duhamel, éternel collaborateur des Matins de France Culture (radio repaire de la Gauche de la Gauche comme chacun sait). Ce socialiste tendance très très tiède, courant Sciences-Po, Oui-ouiste convaincu, tient la tranche politique de 7 h40. Pour Olivennes, ce «Duhamel n’est pas un homme de droite». La preuve ? Il est un éminent membre du Siècle où il doit probablement défendre les intérêts supérieurs du prolétariat.
Europe 1 refait donc sa vitrine.
Guy Carlier, dont l’admiration pour Sarkozy ne se dément pas, est élevé au grade de Fou du Roi.
Jean-Pierre Elkabach ne suivra pas le conseil de Georges Marchais – celui de se taire. Il sera toujours là : apolitique, naturellement. Il lui en faut du culot pour lâcher ça : «Il faut en finir avec l’invasion des faits divers et des peoples abêtissants». Ah, ce Jean-Pierre ! BiBi se souvient comment il s’adressa à notre Chouchou pour que le Président lui-même intervienne, donne ses conseils avisés pour le choix d’un journaliste par la station. (Article Acrimed).
Et puis, il y a Patrick Roger.[ ATTENTION : PAN SUR LE BEC de BIBI sur Patrick ROGER d’Europe 1. Celui du Monde est un homonyme 🙁 Lire Commentaire (5)] Mais bon sang mais c’est bien sur ! Patrick Roger ! Sur le stupéfiant travail de ce journaleux – qui présentera Le Grand Direct de l’Info de 12 heures à 13 heures 30 à la place de Morandini, BiBi convie ses lecteurs à lire l’incroyable billet que ce lèche-bottes écrivit pour la défense d’Eric Woerth. Apolitique en diable !
Enfin, faut-il rappeler ce que tout article cache en ne l’évoquant que par la bande, en en parlant que comme une banale banalité ? Il le faut : Europe 1 (2) est donc propriété et chasse gardée de notre Grand Marchand de Canons, petit frère de Sarkozy : le tentaculaire Arnaud Lagardère.
Lui aussi, apolitique et gentil amateur de tennis.
_____________________________________________________
(1) Souvenir-souvenir ! Arlette Chabot présenta ses excuses – avec moult génuflexions – au grand démocrate Jean-Claude Juncker. Ce dernier attaqua un journaliste de France 2. Crime de lèse-majesté : ce dernier osa présenter le Luxembourg comme une gigantesque lessiveuse d’argent sale.
(2) Que les lecteurs pro-Europe1 ne viennent pas protester contre le mauvais esprit-BiBi ! Ils se tromperaient lourdement en croyant que BiBi assimile TOUS les journalistes de la Station à des journaleux. ( BiBi salue ici par exemple Guy Birenbaum). Il se trouve juste que les mauvais herbes font ménage avec les fruits et légumes et que seuls les proprios du Jardin ci-dessus nommés sèment de la mauvaise graine.
La voix de Carla déraille.
C’est Claude Askolovitch qui interviewe Carla Bruni-Sarkozy sur Europe 1. C’est du très très bon boulot avec des questions qui fâchent et tout et toutou. Les refrains de Carla ont été parfaits. Par exemple le couplet sur Rachida Dati : «Il n’y a aucune enquête de police. C’est inimaginable de dire une chose pareille ».
En écho sonore, on pouvait entendre les propos de Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) : « Mon service a été saisi par mon autorité de tutelle, le directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, début mars », afin d’«effectuer une remontée informatique au plus près du point de départ dans le temps et, si possible, de la source ». Un beau morceau. Dommage pour la fausse note, chère Carla.