Se méfier des généralités comme de la Peste. Elles peuvent conduire aux pires propos. Ainsi ceux de Yann Moix, servile Toutou et pignouf de la niche à Dassault, qui insultent les amis helvétiques de BiBi. Propos consignés dans son article du Parisien en deux volets : «Des salauds et des mous » braille t-il d’un côté. « Oh le bon et très gentil Monsieur Polanski » (qui a quand même préféré vivre toutes ces années à Gstaad) lâche t-il de l’autre. La démonstration de Yann la Hyène, déjà exécuté par BiBi, est simple : les Suisses sont tous des barbares haïssables. S’il en existe de bons, ils ne sont pas suisses du tout : ils sont tout simplement humains, et donc non-suisses.
Monsieur Moix ne connaît ni Rémy Pagani ni Eolio Morenzoni (90 ans). Lors de la Constitution des Brigades Internationales en 1935-36, ils faisaient partie des 900 Suisses qui se sont portés volontaires pour abattre les Chiens de l’Enfer (les Franquistes, grands amis des Dassault d’hier) et préserver les acquis ténus de la République espagnole embryonnaire – mais bientôt tuée dans l’œuf par Franco El Caudillo. De simples citoyens suisses, généreux, droits, aux fortes convictions.
170 Suisses de ces volontaires sont morts dans les combats de solidarité avec le peuple espagnol. A leur retour en pays helvétique, ils n’ont pas du tout été accueillis en héros : ils ont été… condamnés à la prison. Pour l’annulation de ces condamnations pénales, il leur a fallu attendre… 70 ans (le 20 mars 2009 très précisément). Beaucoup sont décédés entretemps et n’ont hélas pas connu ces réhabilitations tardives.
Du discours d’Eolio Morenzoni, (90 ans), enfin honoré à Genève, BiBi retiendra cette belle parole contre tous les Yann Moix du Monde : «Il faut continuer à résister».