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« Elle me disait…» (épisode 7).

Elle me disait 7

De longues plages de silence, elle connait. Sa voix m’est redevenue audible dans les matins blancs du Léman, dans les soirs descendants, entre les pins et les châtaigniers. J’ai noté mentalement puis j’ai retranscrit au mot près. «Elle me disait…» : septième promenade où sa bouche ouverte, offerte l’est pour ses mots, pour ses renversements de sens, pour sa mélancolie et sa joie souterraine.

Elle me disait… (6).

 Elle me disait 6

Suite du dialogue engagé depuis la Nuit des temps (ou depuis les Temps de la Nuit).

Sixième partie où ces échos ont fait une nouvelle fois… écho, écho, écho, ECHO. ECHO…

Éloignées du bavardage, plus proches du murmure, voici ces marques ramassées en un billet, voici ces remarques lancées au grand hasard de la Vie, de la Prière et de la Parole.

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Incipit-Twitter : « Elle me disait… » (Episode 5).

Juste Ciel BiBi

Longtemps, j’ai cru qu’Elle me donnait des conseils de Vie mais je me trompais. Longtemps j’ai cru que je pouvais mettre mon Réel à l’aune de ses paroles soufflées. Là encore, je faisais fausse route. Derrière ces Paroles livrées sur un pied (l’autre est prêt à vous entraîner, à vous inviter à danser), derrière ces Phrases au phrasé délicat, on peut deviner les ombres d’un Château aux solides murs de pierre. Ni fictions minuscules, ni aphorismes de distinction, ni remparts de protections dans ce Cinquième Episode. 

L’Énonciatrice est là, toute présente à son Dire. C’est cela, elle arrive, on ferme les yeux, on écoute, c’est cela, rien d’autre que cela.

Et s’il fallait traduire cette envolée multiforme, elle serait proche de l’éparpillement imprévisible d’un pollen de printemps. Et là, seul le Vent matinal (qui souffle sur lecteurs et lectrices) en décide les directions.

Incipit-Twitter : « Elle me disait… » (4)

 Elle me disait 1

 

Poursuite de ce dialogue à une voix et à une oreille. (Episode 4).

Elle me dit tant de choses que la nuit venue, je note en dictée ses lambeaux de phrases, ses mots jetés à l’improviste. Je note, je retranscris cette litanie qui s’ouvre sur cet incipit («Elle me disait») et qui finit à 140 caractères (ceux de l’écran Twitter – qui s’est substitué à la page papier BiBi).

Elle aussi devait avoir lu le minuscule livre de Pierre Legendre («La Fabrique de l’Homme Occidental») car ce petit extrait redécouvert ressemblait étonnamment à ses murmures : «Ainsi, indéfiniment, les générations apprennent que la parole a pour décor l’indicible et que, pour être habitable, le monde doit être mis en scène avec des mots».

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