Dans le Figaro du 26 mars, BiBi lit, un peu étonné, les propos de Little Nikos et ses vertueux «je veux, je veux». «Je veux que les banques ne travaillent plus avec les îles Caïman, Hong-Kong et Macao. Et je démissionnerai de mon Poste de coprince d’Andorre si les choses n’avancent pas». Little Nikos oublie de parler de Taïwan et de ses frégates dont l’argent avait servi à financer des partis politiques. Le «Secret Défense», prononcé par trois gouvernements successifs sur cette affaire, ne donnera plus la parole à la Vérité. En écho aux propos de notre CoPrince, BiBi apprend aujourd’hui que l’ex-Président de Taïwan, Chen Shin-bian, qui avait quitté le pouvoir en mai 2008, est accusé de corruption.
Autre Prince Attitude : celle d’Albert de Monaco. A Denver, son Association caritative Peace and Sport participe à un congrès de SportAccord. Cette Association aide les enfants des pays sortant de la guerre. BiBi applaudit à tant de générosité princière mais il est un peu plus gêné aux entournures lorsqu’il lit Le Monde du 25 mars qui fait tout un dossier sur les Paradis fiscaux. BiBi y apprend qu’en Principauté, on craint de voir filer les milliards investis localement. Rappelons que cette petite bande de terrain bétonné rend joyeux Italiens, Anglais et Allemands. Ces derniers et quelques autres y profitent du secret bancaire. L’impôt sur le revenu est inexistant pour les résidents.
Franck Biancheri, conseiller du Prince, veut bien coopérer pour lutter contre les malfrats de la Haute Finance «mais il s’agit de voir jusqu’où on peut aller dans la coopération». Ah, ce «mais» ! Petit mot faible pour coffres toujours forts.
Ces informations princières ont été tirées du Figaro, de l’Equipe mais aussi du Monde qui a fait un dossier sur «Les paradis fiscaux» de quatre pages. Là-dedans pas un mot sur la Chambre de Compensation Clearstream. Le quotidien est toujours aussi discret sur cette Chambre, comme au temps où Edwy Plenel dézinguait les investigations incontestées du journaliste Denis Robert.
Pas un mot non plus sur le réseau (très méconnu des profanes) SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication). Sous forme de coopérative bancaire, cette Société fournit pourtant des services de messagerie standardisée de télécompensation interbancaire et des interfaces à plus de 7.800 institutions dans plus de 205 pays. Le montant de transactions journalières total de SWIFT se chiffre en trillions de dollars US. Bientôt quatre autres pages dans un prochain numéro ?