Chez son dentiste, une cliente avait reposé le numéro d.un hebdo. Peut-être parce que le bruit de la fraise lui faisait froid dans le dos, BiBi se saisit machinalement de cette revue qui trainait là, afin de se rassurer. Il tomba sur un numéro de l’hebdomadaire Femme actuelle, pas encore passé au pilon ( N°1282 du 20 au 26 avril). Surprise : la page 18 est celle de David Abiker et de son buzz de la semaine intitulé «Le Clip du scandale». Il y parle d’Orelsan et de son clip «Sale P…». Le journaliste écrit : «Sa maison de disques se veut rassurante, Orelsan a eu un gros chagrin d’amour et ne voulait heurter personne avec cette œuvre de jeunesse. On croit rêver. En attendant, la chanson court toujours sur la Toile. C’est une honte !» BiBi veut bien admettre la honte et le cri douloureux de David.
En feuilletant plus avant l’hebdomadaire, BiBi est attiré par cette page publicitaire qu’il donne à détailler à ses ami(e)s avec les quatre encarts photographiques ci-dessus. BiBi se demande alors si l’obscénité n’est pas aussi grande que celle du clip d’Orelsan. Car que voit-on ? Une femme : elle est attaquée par une équipe de laveurs de carreaux (La Femme doit être sale ici aussi puisqu.elle a besoin d’être passée au karcher), elle est astiquée par des petits ramoneurs (La Femme a probablement besoin d’être ramonée). Casqués et en habits de spécialistes, les Experts s’occupent d’une femme quasi-dénudée qui a besoin qu’on lui refasse le portrait (cuisses, ventre, hanches inclus). Ils veulent en faire un prototype parfait avec trois consignes incontournables : on draine, on élimine, on affine. Et au final, pas de plus bel objet. Après, on peut écouter de la musique : la chanson d.Orelsan par exemple, c.est de la même veine, non ?