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Freud d’hier et d’aujourd’hui.

Les Droits des écrits du père Freud sont tombés dans le domaine public. En effet, depuis le premier janvier, toute l’œuvre de Freud est libre de droits. En cette année 2010, il y a fort à parier qu’on aura du Freud à lire et à relire, à vendre et à revendre. Dans le même temps, on fêtera le Centenaire de l’Association Psychanalytique Internationale.

Rappelons que c’est en 1926 à Genève que s’est tenu le premier Congrès de Psy en langue française. Cette même année avait aussi vu la fondation de la Société psychanalytique de Paris. Après la mort du Prophète, scissions, chamailleries, procès en sorcellerie émailleront dans le paysage psy et occuperont beaucoup nos Analystes.

BiBi, lui, n’a jamais vraiment trouvé à rire ou à sourire à l’Humour de Jacques Lacan, humour souvent bien lourdeau, mais il reconnaît (sinon quel idiot il serait) que ses positions, ses travaux, ses Séminaires ont donné – via un « retour à Freud » – un incontestable élan à la pratique. Hélas, ces avancées se firent au prix d’un sectarisme de la pensée, d’un dessèchement quasi-général de la littérature psy chez ses héritiers. Peu de partage chez ces derniers qui, enfermés dans leur bulle, se déchireront sur leur appartenance. Pas la peine pour BiBi de traîner longtemps dans ces arcanes coupe-gorge. Restent que les noyaux freudiens sont incontournables et qu’il est impensable pour toute pensée contemporaine sur le mental de ne pas prendre en compte – entre autres choses – Inconscient, transfert, transmission d’inconscient etc.

BiBi, lui, a été depuis longtemps plus sensible à l’écriture, aux approches généreuses, aux «concepts» novateurs (l’Entre-deux, le symbolique comme transmission, la passation d’être etc) de Daniel Sibony, psychanalyste, écrivain fécond, auteur d’innombrables ouvrages de qualité où BiBi puisa son énergie et la renouvela sans jamais s’épuiser. «Mon travail, écrit Daniel Sibony dans « L’Enjeu d’exister » au Seuil, ce n’est pas tant de mettre des mots sur des maux, c’est de trouver des mots qui aident à exister parce qu’ils sont chargés d’être (et cela évoque bien des charges) ».

Si bon, Sibony : à lire sans modération.

Les Portes du Pénitencier.

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En 1729, Jonathan Swift, dans « Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d’être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public  » suggérait de résoudre le problème de la pauvreté et des enfants vagabonds en mangeant ces mêmes enfants. Cela allait réduire les charges des parents pauvres, allait leur procurer quelques ressources et devait donner d’excellents rôtis à ceux qui pourraient enfin se les offrir. Cet éloge du cannibalisme était une attaque efficace contre la brutalité du capitalisme en Angleterre au XIXème siècle : il n’est pas (encore) au programme de la réforme de la Justice des mineurs délinquants de Rachida Dati. Reste la scandaleuse et obscène Incarcération. Mais BiBi pense que le Pouvoir (comme tous les Pouvoirs jusqu’ici) se cassera les dents en tombant sur un os.

Jean Bergeret montrait que l’on ne saurait, sans contresens, confondre des situations dont le moteur est la violence avec des situations dont le moteur est l’agressivité…

Etonnants estoniens.

BiBi en Estonie,
BiBi est de retour des Pays Baltes. Avant son départ, il avait picoré à nouveau dans le livre de Daniel Sibony « Entre-deux. L’Origine en partage». Page 302 : «  Le ressort du voyage est le désir de « se refaire », de produire quelque chose d’autre que soi où l’on puisse se reconnaître, se méconnaître, à travers quoi on puisse fuir l’horreur de soi, apaiser sa soif d’autre, d’autre chose, et pourtant donner au soi une certaine consistance. »