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Un Amour de Canard (enchaîné).

   Trempette dans la Tempête

BiBi n’aurait jamais été BiBi sans l’influence majeure du Canard Enchaîné. Il a toujours aimé l’humour potache et incisif du Volatile, bercé dès son plus jeune âge par les rubriques hebdomadaires de ce grand journaliste que fut Morvan Lebesque. C’est qu’avec le Canard, BiBi sut découvrir les arrière-boutiques du Grand Magasin planétaire et ne pas être ébloui par les Vitrines du Luxe, du Cynisme et de l’Arrogance.

Cris & Chuchotements au Journal du Dimanche.

 Tant de (Ségol)haine

1.  Il s’en donne à cœur joie notre grand Journaleux Claude Askolovitch. Depuis longtemps, il a pris parti pour la plus souriante des guerrières (Ségolène), rajoutant dès son entame de la page 2 : « Martine Aubry ne ressemble pas à une gagnante ». C’est qu’il est dépité notre Clo-Clo sans sa Clodette. Après toutes les Unes qu’il lui a consacrées, après tant d’articles louant sa bravitude, le cher Claude est de très mauvaise humeur. Il trépigne, il veut qu’on rende à sa Favorite une victoire qu’on lui a volée.
Le catastrophisme est la tonalité-fil-rouge de tous les articles de son journal du Dimanche. Il n’y est question que « d’impasse, de catastrophe ultime, de méthode d’intoxications intolérables, de bras de fer, de parti ingouvernable, de soif de revanche, de guerre et de guerrières ».
BiBi fait l’hypothèse que la déception du Grand Rédacteur en Chef n’est en rien de nature politique. Non, non : pour le toutou à Lagardère, Ségolène rentrée dans le rang, ce sont des journaux invendus en plus, de futurs tirages à la baisse. Ségolène Royal est une icône qui ramène des lecteurs et qui fait tourner les rotatives. Martine Aubry, un peu rêche et un peu Vieille France, un peu plus à gauche aussi, fait beaucoup moins vendre.

Petite visite dans la Blogosphère.

BiBi visite la blogosphère.

1. Dans son article du 25 octobre (« Les défaillances de la Justice »), Jean-Michel Aphatie réussit ce tour de force de ne pas citer une seule fois le nom de Rachida Dati. BiBi est admiratif ! Le grand journaliste du Grand Journal s’escrime sur les ratés de la Justice et s’érige en donneur de leçons. « On peut rester coi devant le sentiment d’impunité qui se dégage de la marche de la Justice » écrit-il. Il y a quelques années, sous la Gouvernance I du Cavaliere Berlusconi, l’opération « Manu Polite » ( Opération Mains propres, enquête du pool de juges anti-mafias ) avait fini ainsi : de petites défaillances de l’Institution judiciaire, une certaine presse avait vite fait, très vite fait de conclure à : « Juges, tous pourris » http://blog.rtl.fr/

2. Le charmant Nicolas ( si, si, ça existe) a brocardé BiBi dans un article de son blog«Partageons mon avis », premier blog politique dans Wikio. Dans le titre d’un autre article, il avait auparavant traité une certaine Laure de « Connasse blogosphérique ». Et ce, certainement pour faire avancer le débat démocratique (ce charmant Nicolas a de nombreux amis sur sa gauche). Ces non moins charmants supporters ne trouvent cependant rien à redire sur ces insultes peu glorieuses.
BiBi, lui, s’est fait fait voler dans les plumes en étant traité de « Canard », échappant de peu à… Connard. Ce charmant Nicolas doit manquer d’humour : il aurait pu – à l’instar de son glorieux et charmant homonyme –lâcher simplement :«Casse-toi pauv’ con !»http://jegpol.blogspot.com/

3. So Foot, le site de football apprécié de BiBi, précise qu’à « la suite de nombreux abus, le forum est fermé et n’est plus accessible à personne pour une durée indéterminée ». BiBi qui y intervenait souvent en est tout marri et espère qu’avec ses lecteurs, le forum So Foot s’ouvrira à nouveau – même pour un contrat à durée déterminée. (www.sofoot.com)

4. Le blog de Clémentine Autain ( www.clementineautain.fr) nous indique plusieurs interviews très intéressantes de Luc Boltanski le sociologue qui a écrit un livre si décisif pour expliquer les discours des Managers des années 90-2000. Les entretiens se donnent à voir et à entendre sur le site de la revue indépendante Contre-Temps, accessible à partir de cette adresse : http://contretemps.eu. Luc Boltanski et Eve Chiapello avaient écrit « Le Nouvel Esprit du Capitalisme » ( NRF Gallimard). Aujourd’hui, le Sociologue sort un nouveau livre : « Rendre la réalité inacceptable, Paris, Demopolis, 2008. ». Surement très précieux pour affûter ses armes dans le climat impitoyable de la Guerre économique.

5. Sur son blog, (abadinte.canalblog.com/) Abadinte conseille gentiment à BiBi d’arrêter absolument de lire le Journal du Dimanche du Frère Lagardère. Quoi ? Tailler la route en abandonnant lâchement ce pauvre Claude Askolovitch sur le bord du chemin ? BiBi pratique la politique de la main tendue et du poing levé (et c’est vrai… de temps en temps, la politique du coup de pied au c…).

6. Sur le blog de Jean-Christophe Cambadélis (cambadélis.over-blog.net), le député de Paris se réjouit du blanchiment de son ami de premier rang DSK. C’est bon, écrit-il, « pour la gauche, pour la France, pour le FMI ». Rien de moins !
Le post de BiBi déposé sur son blog n’a pas fait écho. Il y parlait brièvement mais précisément des réseaux du « Julio Iglésias de l’Economie» ( Le siècle, le Club Vauban, A gauche l’Europe) et de ses nombreux amis prolétaires. Mais…chuuutttt !
« The sounds of silence » : BiBi connaît la chanson.

7. Dans ce monde un peu noir, colorons le paysage avec le site de Polarnoir (http://www.forum.polarnoir.fr) où il fait bon s’accouder au comptoir. Amateur de Séries Noires qui sont pour BiBi l’équivalent de contes de fées, BiBi recommande le site. Et c’est un peu triste qu’il vient d’apprendre le décès de Tony Hillerman (83 ans), mort à Albuquerque. Ce romancier écrivit nombre de polars qui se déroulaient dans la tribu des Navajos.

Les Sept Merveilles du JDD.

        La Une du JDD 26 octobre 2008
BiBi a été ébloui par la haute tenue de l’édition dominicale du journal du Frère Lagardère. Claude Askolovitch y tient le haut des premières pages. Pourtant endeuillé par la mort de Sœur Emmanuelle, il y célébre magnifiquement la résurrection de Maman Ségolène et y défend avec brio l’Hérétique Rachida, seule, terriblement seule face au Tribunal de l’Inquisition.

1. « SEULE CONTRE TOUS » : ce simple gros titre à la Une avec une pose délicate de Rachida sobrement vêtue, suffit à rendre justice et hommage à notre Ministre. Qui ne viendrait pas la défendre, elle qui est « seule contre tous » ?
Rachida ? Mais c’est une femme (1) !
Rachida ? Mais c’est une femme issue de l’immigration (2) !
Rachida ? Mais c’est une battante (3) !
BiBi, lui, lit entre les lignes, relevant les supposés attributs qui se cacheraient derrière ce  «TOUS » : (1) le Sexisme, (2) le Racisme, (3) le Conservatisme.
Alors quelle porte de sortie acceptable pour Little Nikos qui ne peut se déjuger ? BiBi lui suggère : congés-maternité pour Madame et, derrière, trois ans sans soldes pour s’occuper du bébé à naître. Rachida-Maman serait une sortie honorable. Qui pourrait être contre ce grand bonheur maternel ?
Et ce jour-là, le Journal du Dimanche pourra lancer joyeusement, sans réserve aucune :«Tous pour Une » !

2. Frédéric Lefebvre, Patrick Ouart, Claude Guéant, Henri Guaïno, Gilbert Azibert : des hommes dans l’Ombre du… Roi-Soleil.

Les Aventures de DSK (1).

MOSK, Claude et DSK

Que les lecteurs de PensezBiBi se rassurent : pas de révélations fracassantes, pas de pipolisation du site, pas de pensées insolites sur le dragueur invétéré de DSK, le « Julio Iglesias de l’Economie » comme le qualifia naguère un de ses partisans. Pour BiBi, les aventures de Monsieur Dominique Strauss-Kahn ne se jouent que sur la scène bien plus palpitante du Politique et de l’Economique. BiBi a donc tenté de comprendre comment cet homme là était parti à la conquête… du Top de la Finance mondiale.

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Pour les débuts de la recherche, rien de tel pour BiBi que d’ouvrir le JDD de ce dimanche 19 octobre, pages 2 et 3, de lire les deux articles de Claude Askolovitch (photo du centre), le bon copain de Frère Lagardère.

Déjà le 28 septembre, ce même Claude avait offert un espace DSK sur une belle double page à son cher copain-coquin avec un interview sur la Crise. Le JDD de ce dimanche verse dans le dithyrambe rarement vu à ce niveau : « En France, l’opinion a retrouvé le DSK magnifique, le seul économiste capable de rassurer au cœur de la tempête… »  » Un économiste doué pour le bonheur » ou encore « un magicien de la communication économique », «  un socialiste moderne » très jalousé, « le trop heureux Dominique fait figure de pôle de stabilité » «  le seul politique qui gèrerait mieux la crise mondiale que Little Nikos », c’est dire !

Deux silences assourdissants pourtant dans le panégyrique de ce grand journaleux :
1. Claude tait les casseroles de DSK.
2. Claude fait silence sur son réseau patiemment construit depuis son entrée en politique.
Pour les affaires, rappelons que DSK a été blanchi sur l’affaire du dossier fiscal de Karl Lagerfeld. Au terme d’une transaction conclue au mois d’août 1999, M. Lagerfeld avait en effet vu le montant de ses redressements réduit de 93,5 à 43,3 millions de francs.
On retrouve le « magnifique » Dominique au cœur de l’épisode de la cassette de Jean-Claude Méry via Alain Belot qui fut à la fois avocat du couturier et… ancien conseiller de DSK
Mis en examen en janvier 2000 pour « complicité et recel d’abus de biens sociaux » dans l’enquête sur la société Elf, DSK s’est vu reprocher d’avoir fait salarier en 1993 sa secrétaire, Evelyne Duval, par une filiale suisse de la société pétrolière, Elf Aquitaine International, pour un montant total de 192.000 francs. Il obtiendra un non-lieu.
L’enquête de la MNEF démarre sur une rémunération de 603.000 francs perçue en février 1997 par DSK qui sera poursuivi pour faux et usage de faux pour avoir antidaté des documents justifiants son rôle dans les négociations entre la MNEF et la Générale des Eaux. DSK reconnaîtra avoir commis une « erreur » de date dans les documents qu’il a fournis à la justice. « Mon rôle était de montrer à la Compagnie générale des eaux (rebaptisée depuis Vivendi) qu’elle avait besoin d’un partenaire pour intégrer le marché des mutuelles. J’ai essayé de faire en sorte que l’affaire puisse se faire. » Non-lieu dans cette affaire.
Ce que le public sait moins, c’est combien on joue de la solidarité familiale chez les Strauss-Kahn. Le frère cadet, Marc-Olivier Strauss-Kahn dit « MOSK » (photo de gauche), le numéro quatre de la Banque de France (BDF) partit rejoindre Isabelle, son épouse, partie en mai 2007 à Washington à la Banque mondiale grâce à l’approbation efficace de Little Nikos et de Christine Lagarde. Depuis le 14 mars dernier, il y est en tant que « représentant en Amérique de la Banque de France, localisé comme + Visiting Senior Adviser + au Federal Reserve Board à Washington ». Il y cumule un poste d’administrateur à la Banque interaméricaine de développement (BID), une discrète organisation internationale basée à Washington et un strapontin au conseil d’administration de l’Institut d’Emission des Départements d’Outre-Mer et de l’Institut d’Emission des Territoires d’Outre-Mer (2 instituts dépendant de la Banque de France). Il y obtint en toute légalité 160 000 € d’émoluments annuels, environ 150 000 € d’indemnité d’expatriation, une confortable enveloppe de frais de représentation ( le frérot demande 50.000 euros  par an), le tout entièrement défiscalisé.
La suite des aventures ? Eh bien, lire l’article suivant…