Le mot « Nouveau » est partout dans ce JDD.
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BiBi a épluché le dernier JDD de l’Année. Et surprise ! Sur la « Une » de ce dimanche, pas un mot sur Little Nikos au Brésil, pas un mot sur Carla dans les favelas. Tous les titres portent sur les à-côtés et les effets sonores de la Crise : on nous offre les doux refrains d’Edgar Morin, on nous parle de la reconversion de Jérôme Kerviel avec trémolos dans la voix, on loue à grand-bruit la générosité des français (malgré la Crise)…
La préparation des Vœux présidentiels, elle, est reléguée en… page 5.
Il y a deux semaines, les journalistes de base du JDD avaient protesté contre l’omniprésence de l’Omni-Président dans leurs colonnes : ils ont donc gagné la bataille (dominicale et musicale) mais Frère Lagardère, Charles de Villeneuve, Laurent Valdiguié et Claude n’en ont pas les oreilles et la queue basses pour autant. En coulisses et en pistons, ils réajustent leurs sonotones avec pour seul but de continuer à faire passer Propagande en sourdine et Messages en contrebande.
BiBi n’a pas de sonotone mais leurs articles (sonores ou non) mettront toujours la puce à son oreille.
En son temps, BiBi avait salué les marins dans leurs luttes terrestres et déploré qu’on les laisse mariner en les poussant à laisser leurs bateaux à quai. Voilà que ces deux derniers jours, les médias se sont emparés de l’aventure écourtée d’un des membres de la Corporation pour en faire un héros. Tous les marins du Monde, marrants ou non, se réjouissent du sauvetage de Yann Eliés, là-bas, dans les mers australes. Mais il serait bon de ne pas oublier ces autres marins qui continuent de couler à pic, de picoler sec, d’attendre que le vent gonfle leurs voiles et que le diesel leur coûte moins cher.
Pour BiBi, il y a comme une obscénité médiatique à en faire des quintaux et des tonnes sur l’épisode Eliés. Cette disproportion entre un fémur cassé d’un côté et toutes ces vies cassées de l’autre, entre le battage médiatique éhonté d’un côté (Eliés n’y est certainement pour rien) et ce silence des profondeurs sur ceux qui subissent la tempête financière et qui n’ont pas droit au moindre secours (épaves et naufragés de toutes sortes, victimes côtières et laissés pour compte du Libéralisme etc) est proprement ahurissante.