Voilà ce qu’a déclaré le Procureur-adjoint de la République de Lyon, Jean-Pierre Dages-Degranges après le décès de M.B., client de Carrefour qui avait volé une canette de bière. Appréhendé par les vigiles de Carrefour, le jeune homme de 25 ans avait été tabassé à mort :
«Ces faits sont très choquants, mourir pour une canette de bière ce n’est pas acceptable. Toutes les personnes qui ont visionné cette cassette ont été très choquées car on assiste à la mort en direct».«Trois hommes lui ont appuyé sur le dos en lui maintenant les jambes écartées. L’un d’eux est pratiquement allongé sur son dos à tel point que la victime, qui est à moitié allongée sur une table, a les pieds qui ne touchent plus terre. La scène dure une quinzaine de minutes. D’abord, la victime se plaint, elle crie, puis les cris s’estompent jusqu’à devenir des espèces de râles, puis plus rien du tout. La pression continue durant encore six minutes, qui rendront impossible toute réanimation». Le rapport d’autopsie indique qu’il fait état d’hématomes au bras et au front et qu’il est mort par «asphyxie mécanique par compression de la cage thoracique et une obstruction des voies respiratoires supérieures».
Ce matin, BiBi a fini de faire ses courses. La caissière tend un exemplaire gratuit du Carrefour-Mag aux clients. Une couverture glacée du plus bel effet. Mais BiBi a comme un haut-le-cœur lorsqu’il découvre un des sous-titres : «La Gentillesse fait son come-back». Deux jours auparavant, BiBi avait lu l’interview de Ralf Olofsson, le Président de Carrefour, dans le Figaro : «Je suis très fier du travail accompli par nos équipes» et plus loin : «Nous avons rallié toutes les équipes à notre stratégie : devenir le commerçant préféré pour nos clients».
Au Carrefour de la saloperie.