Tag Archives: Carnets de Haute-Savoie

Un Samedi de Résistance.

Sous la pluie, ambiance chaleureuse à Thorens-les-Glières ( Haute-Savoie) pour la Journée du Rassemblement Citoyen qui se prolonge dimanche avec une montée au Plateau des Glières. Eurent lieu ce samedi, deux débats de haute tenue, l’un en présence de Gérard Mordillat, l’autre sur les Banques avec Frédéric Lordon. Et un autre sur l’Hopital et la Santé Publique auquel BiBi n’assista pas. Auparavant, Gilles Perret, Stéphane Hessel et d’autres résistants lancèrent un Appel à la lutte et à une Europe ouverte.

Voici les premières photos… 🙂


 

4 photo-textes sur 4 clichés de Steve McCurry.

Il y a eu des découvertes : Kafka, Pierre Sansot, Kiarostami, Van Gogh, découvertes qui remettent les têtes à l’endroit et le Monde à l’envers. C’est cette rétrospective Steve McCurry (1), choc de cette semaine, qui mit BiBi, cette fois-ci, dans tous ses états et le fit sortir durablement de tous ses clichés.

Né à Philadelphie en 1950, Steve McCurry était un parfait inconnu de BiBi jusqu’à aujourd’hui. Guère besoin de longs discours : derrière son objectif, le photographe n’est pas un voleur de clichés. Il ne dérobe pas, il ne se dérobe pas, il se fait oublier, il touche, il partage à la fois le Monde et l’Instant. Il se nourrit des couleurs de l’âme que ces amis photographiés lui confient. A cette âme, il rend à son tour ses propres couleurs. «Avant tout, dit Steve McCurry, je me nourris de couleurs : sombres nuances du henné, curry, safran, richesse de la laque noire et des couches de peinture qui recouvrent la pourriture».

«Couches de peinture qui recouvrent la pourriture» : dans chacun de ces clichés, une phrase criée à tue-tête, une voix profondément enfouie font échos. Elle s’entendent et résonnent chez chacun d’entre nous : «La Vie l’emportera».

_______________________________________________________________

(1) La rétrospective des photographies de Steve McCurry se tient jusqu’au vendredi 14 janvier à la Galerie de l’Étrave – Espace M.Novarina, 4 bis avenue d’Evian à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Voir aussi son Blog…

Apparu et les Disparus.

Apparu n’est pas sur la photo.

Benoist Apparu est le Secrétaire d’Etat, chargé du Logement auprès du ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Il est le seul à ne pas avoir été sur la photo du gouvernement prise lors du premier Conseil des Ministres. On ne sait toujours pas pourquoi Apparu a disparu.

Gérard Longuet n’en est pas revenu.

Si Jean-Louis Borloo se proclamait Grand «couillon» du Gouvernement» (Le Point du 18 novembre), Gérard Longuet était, lui, le grand cocu de la petite Histoire du Remaniement. Il a attendu en vain le poste du Ministère de l’Industrie. Il devra lorgner sur les horizons 2012 ou 2017 pour réapparaitre. Dur, dur car cela risque d’être un peu… longuet pour notre ami Gérard.

Disparu (1) : Jean-Louis Borloo.

Les Marseillais se souviendront du passage-fantôme de Jean-Louis Borloo, dépité d’avoir raté la marche élyséenne de la Célébrité. Notre Centriste se rendit donc à Marseille – sans en avertir quiconque à Paris – pour parlementer avec les grévistes CGT du port marseillais. Ce n’est qu’une fois Jean-Louis arrivé dans la capitale phocéenne que le grand Manitou, Claude Guéant, fut mis au courant et lui intima de rentrer illico. Que croyez-vous que fît Borloo ? Il était midi : Jean-Louis avala son pastis avant de reprendre l’avion pour Paris sur-le-champ. Heureusement, il n’y avait ni turbulences dans l’avion du retour ni François Fillon pour en rajouter une.

Disparu (2) : le Préfet de Haute-Savoie, Jean-Luc Videlaine.

Le préfet de son département a été démissionné.(Lire l’article de l’Essor Savoyard pour en connaître les raisons politiques). Voilà qui a du faire plaisir à Bernard Accoyer. De méchantes langues murmurent que l’Élysée a vite devancé les souhaits du « Perroquet du perchoir». Le fait que ce dernier soit en possession du rapport des auditions parlementaires réclamé par le Juge d’Instruction menant l’enquête sur l’Affaire de Karachi n’est pas étranger à la rapidité d’exécution de l’Élysée.

Devant les journalistes qui le questionnent sur Karachi, Bernard Accoyer rappelle la «jurisprudence de Laurent Fabius», son prédécesseur au perchoir en 1990. Ce même Fabius classa en effet l’Affaire des Frégates de Taïwan sous le sceau du « Secret Défense« . Mais lorsqu’on insista pour qu’Accoyer réponde si oui ou non il a entendu deux ou trois témoins clés comme par exemple Zyad T., libanais proche de Balladur (chez qui dînaient régulièrement Estrosi et Hortefeux dans sa maison du Cap d’Antibes), Bernard Accoyer a une réponse très pointue : «Je n’ai pas la liste précise des témoins entendus». Un comble de ne pas entendre pour celui qui fut dans une autre vie médecin ORL ! (Source : Le Faucigny).

Devedjian délocalisé.

Dans le Monde du 20 novembre, Patrick – fraîchement débarqué de l’équipe élyséenne – raconte ses hauts faits d’armes avec Jean-Jean Sarkozy, le Fiston à Pistons.

«Le 15 octobre, j’ai été convoqué en urgence par Nicolas Sarkozy à l’Élysée. Il s’est ému que 5 candidats se présentent contre son fils Jean aux élections internes de l’UMP à Neuilly. Il m’en a rendu responsable. J’ai dit que c’était faux. Il ne m’a pas cru et, très mécontent, m’a dit que j’aurai bientôt une « surprise » (…). Le 10 novembre, Sarko téléphone à Pierre-Christophe Baguet, député-maire de Boulogne-Billancourt pour l’obliger « à donner un coup de main » à Jean Jacques Guillet, soutien de Jean Sarkozy (…)».

Patrick Devedjian nous éclaire alors sur les méthodes du Fiston et rapporte que Lionel Rainfray, élu UMP, a vu le fils Sarko le menacer de «briser sa carrière politique si jamais il votait Devedjian». Est-ce chez Darty que Jean-Jean a appris ces Méthodes de Management ? En seconde année de Droit ou dans les couloirs de l’EPAD ? En tous les cas, l’adage se vérifie : Tel père, tel fils.

Gugusse, Valère Novarina et la Foire de Crête.

Le 2 juin 2008, BiBi avait publié un article un peu mégalo-maniaque intitulé «GuGusse, ancêtre de BiBi ?». Gugusse était cette figure de marionnette, présente sur la Foire de Crête d’autrefois, Foire qui se tient toujours à Thonon-les-Bains (Haute Savoie) dans les premiers jours de septembre. Avec Gugusse, Valère Novarina, gloire locale et (inter)nationale, trouva le déclic qui le poussa à l’écriture et à la mise en scène théâtrale.

« Cette Foire se trouve être l’une des plus vieilles foires de France. On y vient pour toutes sortes de choses et de raisons : pour vendre (des cloches, des animaux, des imperméables, des fromages et des friandises), boire (du Crêpy des coteaux de Marin), manger, jouer, acheter (des cloches, des animaux, des imperméables, des fromages et des friandises).

Dès les années d’après-guerre jusqu’à l’an 2000, l’une des attractions les plus spectaculaires de la Foire consistait en un étrange numéro de marionnette mi-humaine, mi-pantin. Cette attraction avait été imaginée par un couple qui avait nommé son unique personnage «GuGusse» et appelé l’ensemble de ce Théâtre miniature « La Loterie Pierrot ».

Debout sur l’avant-scène d’un minuscule castelet, GuGusse, un petit personnage à la grosse tête humaine, tapait du pied, agitait ses petits bras cotonnés, grimaçait, mimait les attitudes d’un chanteur de Café-Concert. Il chantait avec un appareil de play-back «L’Ami Bidasse», des airs de Bourvil, des refrains de Dario Moreno et des rengaines populaires des Trois Vallées. Tandis que le corps et les membres de ce pantin avaient à peu près les dimensions de ceux des poupées offertes aux gagnants de la loterie, sa tête n’était autre que celle du propriétaire, surnommé Gugusse.

Le numéro était, à l’origine, complété par le boniment de sa sœur, vêtue d’un frac, coiffée d’un gibus et qui lançait la roue. Parfois dans ces rêveries un peu étranges, BiBi voit GuGusse en Ami lointain, en Double saugrenu et un peu déjanté.

L’étrangeté de ce minuscule militaire à grosse tête impressionnait par sa difformité, par sa gestuelle saccadée et ses mimiques appuyées qui accompagnaient les refrains. La greffe inquiétante d’un visage humain sur un corps de pantin le constituait en une sorte d’icône burlesque.

Valère Novarina, dramaturge de cette Contrée et Enfant du Pays, l’utilisa directement dans deux de ses pièces. Une première fois lorsqu’il monta la version scénique de « La Chair de l’homme », présentée en 1995 au Festival d’Avignon. Une seconde fois dans le début de sa pièce «L’Acte inconnu ».

Où sont passés les millions ? (Annecy 2018)

Le lundi 7 décembre 2009, Chouchou recevait les membres du Comité exécutif de la Mascarade-Annecy 2018. La rencontre dura à peine une heure car Chouchou avait un RDV autrement plus important, celui avec ses amis entrepreneurs qui allaient lui verser des fonds pour préparer l’UMP à la Présidentielle 2012. Notre Chouchou laissa Rama et Roselyne s’occuper du Service Après-Vente d’Annecy 2018 en fonçant vers son Hôtel chéri : l’Hôtel Bristol.

Lorsqu’on regarde la vidéo de Propagande si bien ciselée, on pourrait croire à la grandeur de l’Aventure 2018 et à l’amour que Chouchou porte à la Haute-Savoie mais heureusement BiBi a de longues antennes. Il n’a pas ramené de l’Elysée le mêmes son de cloche et de clochette que celui d’Accoyer et de son troupeau.

Rappels : 1. Nous sommes à quelques mois des Régionales et les deux départements savoyards sont les seuls encore à droite en Rhône-Alpes. Voilà qui explique pourquoi Chouchou a chouchouté ses représentants en les invitant. 2. La Candidature d’Annecy est en phase de requérance jusqu’en juillet 2010  et qu’elle sera en phase Candidature jusqu’en juillet 2011.

Il a fallu 15 millions d’euros d’argent public pour promouvoir cette Mascarade, sans aucune garantie sur l’acceptation de cette candidature. Déjà avaient été engagés 1,4 million d’euros pour la phase de… précandidature. Les hauts savoyards peuvent commencer à s’inquiéter au seul souvenir du déficit des JO d’Alberville (42,7 millions d’euros de déficit dont 25% payés par le département de la Savoie) et de ceux de Grenoble (à grand peine remboursés). Et ce n’est pas l’EuroSCG de Stéphane Fouks, de Bolloré et de Séguéla, Princes de Com’ d’Annecy 2018, qui mettra la main à la poche.

Ils étaient donc tous là nos Pions et nos Champions d’Annecy 2018. Bernard Accoyer en tête qui s’était beaucoup «dépensé» pour obtenir ce rendez-vous. Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy, Christian Monteil, président du Conseil Général de la Haute-Savoie, le socialiste Philippe, les parlementaires Carle, Francina, Hérisson, Sadier et Lionel Tardy étaient tout à côté. Derrière, on trouvait les Sportifs de très grande renommée (haute-savoyarde), Edgar Grospiron qui bosse toujours et Antoine Dénériaz qui ne descend plus, soutenus par le Président du CNSF (Denis Masseglia), par Sophie Dion (conseillère sportive de Chouchou et adjointe à Morzine) et par nos trois larrons UMP (Guy Drut, Jean-Claude Killy et David Douillet).

Chouchou attaqua le premier et tint le crachoir la moitié de la réunion : «J’ai besoin d’un chef, d’une équipe et d’un projet » tempêta t-il. Très en colère, il pointa du doigt l’assemblée : «Trouvez rapidement un sportif qui ait de l’autorité nécessaire… S’il y a un véritable enthousiasme, on vous soutiendra après… après ! Pas avant ! »

Ce fut ensuite le tour de la rebelle Rama Yade. Elle n’avait qu’un souci : plaire au Chef « Je tiens à préciser, même si ça n’est pas agréable pour tout le Monde, que les Coréens paraissent favoris et que Munich a une vraie candidature». Et vlan ! Mais ce n’était rien à côté du nouveau promu, le doux Douillet : « Je ne vais pas être agréable. Il est urgent que vous passiez à la vitesse supérieure sinon vous êtes foutus». David Douillet, qui avait entretemps reçu une «lettre de mission» pour promouvoir les grandes manifestations sportives à intérêt économique et touristique, était visiblement ailleurs : il ne pensait qu’aux deux grands désirs sportifs de Chouchou et de Bouygues (avoir l’Eurofoot 2016 et les JO d’été de Paris 2024).

Jean-Claude Killy, patriote très réservé, lâcha : «Cette candidature manque de puissance». Il n’osa pas rappeler que, lui, était déjà gagnant-gagnant avec la puissance des roubles et des dollars de l’Opération- JO de Sotchi 2014.

Juste avant que Roselyne ne prenne l’attitude publicitaire de circonstance (voir Vidéo), Chouchou, désinvolte et pressé d’en finir, lâcha devant toutes les têtes baissées et les visages abattus : « Je vous propose une rencontre prochaine… Et une autre tous les deux mois mais… pas avec moi ! Ces deux dames (Rama et Roselyne) superviseront ça ! » Rama la rebelle se fendit alors d’un « Bien, Chef ! » puis d’un «Bon retour en Haute-Savoie» devant les élus et sportifs médusés, silencieux et évidemment soumis. Gagnants ou Gnan-Gnan : à vous de choisir !

(Remerciements au Faucigny du 10 décembre et aux Conseillers Verts de Rhône-Alpes pour leurs informations)

Pour plus d’infos, voir les Articles-BiBi déjà mis en ligne :