Thomas Bernhard, l’écrivain autrichien, s’est toujours élevé contre cette Autriche qui refusait de voir son passé en face. Ce pays n’a accepté comme acte fondateur que ce traité de 1955 qui lui a accordé l’Indépendance, la République et la Neutralité (à bons comptes). Thomas Bernhard refusait obstinément d’agir en citoyen de cette Autriche-là. L’écrivain à la plume incomparable n’a cessé de tendre le miroir à cette Autriche dans lequel elle ne voulait pas se regarder.
L’Autriche passe pour l’un des états les plus intelligents d’Europe, disait un humoriste viennois, puisque « le Pays a réussi à faire de Beethoven un Autrichien et Adolf Hitler un natif d’Allemagne».
Aujourd’hui, le Figaro du 23 juillet rapporte que la Carinthie (province d’Autriche) va dédier un Musée à la mémoire du leader d’extrême-droite, Jorg Haider, un an après sa mort. Dans l’Europe de Barroso, Sarko, Merkel, on parle volontiers de l’Iran mais nulle protestation d’aucune sorte vient dire un désaccord sur cette ouverture.
C’est donc à Klagenfurt le 11 octobre prochain que Jörg Haider, Gouverneur de la Carinthie dès 1989, sera magnifié.
BiBi n’oublie pas que, déjà, la télévision autrichienne publique avait retransmis en direct son enterrement.
Sachez, chers amis de BiBi, que les nostalgiques des Chemises Brunes pourront se délecter devant le bolide accidenté de Jorg Haider. Sa tendre femme veut toiletter ce décès en accident du hasard (son Homme, très sobre selon ses dires, avait bu pourtant quatre fois plus que de coutume). L’entrée en coûtera 5 euros à chaque visiteur et ces deniers iront probablement alimenter les Caisses de l’Internationale Brune.
Enfin, signalons aux futurs visiteurs que cet espace servit d’abri aux unités SS déterminées à défendre la Carinthie aux derniers jours de la Seconde Guerre Mondiale.
BiBi se demande si – au nom de la Défense de la Culture Européenne – Chouchou et son nouveau protégé, Frédéric Mitterrand, fin lettré dont l’Oncle a soigneusement maquillé ses états de Service au début de cette même seconde guerre, se fendront d’une vigoureuse protestation.
BiBi a bien peur qu’encore une fois devant cette Autriche, on ne fasse.. l’autruche.