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Quizz du week-end : Spécial « Les Amis de Sarkozy ».

A. Fastoche pour débuter : Selon le Magazine Challenges, il est devenu la 161ième fortune de France avec son pactole. Désormais rassuré sur sa retraite, il veut briguer une place de Présidentiel au Parti Radical pour mordre dans l’électorat de Gauche et faire plaisir à son ami Président.

B. Loyal et fidèle à son Chouchou. Il est passé par Nexity, est devenu patron de la branche Transport de Veolia. Aujourd’hui il est à Télecom, toujours copain avec DSK, Manuel Valls. On apprend que sa maman, fille de militants communistes et supportrice de Ségolène à la dernière présidentielle, lui aurait donné un aller-retour quand il lui confessa avoir voté pour Sarko « Mais c’est le meilleur, M’man ! » Et vlan ! Vlan ! Qui est ce fiston qui a renié les valeurs maternelles et grand-maternelles ?

C. Selon le rapport de LVMH, ce charmant bonhomme (directeur général du groupe de Bernard Arnault, directeur du développement et des acquisitions de LVMH), tout en dirigeant son pôle Presse, touche un salaire fixe annuel de 1,235 million et un bonus de 2,45 millions d’euros. Membre d’une bonne dizaine de Conseils d’Administration, il est un des conseillers officieux les plus écoutés de Chouchou. Ce Monsieur ne s’expose pas, il vit en retrait (pas en retraite) et il connaît bien les souterrains de Karachi. En 2008, note le Canard, il s’est présenté dans le tout petit village de Bourville en Normandie. Les 300 électeurs l’ont renvoyé à l’anonymat. Son nom ?

D. Chouchou ne tarit pas d’éloges sur lui: «Vous savez, je l’aime bien, moi. Et vous savez pourquoi je l’aime bien, moi ? C’est parce qu’il est devenu riche… Il est parti de rien et il est devenu très riche». Dans le coup, il y a aussi son épouse et son associée, Danielle Deruy, journaleuse qui prend le contrôle d’une Agence de Presse en ligne spécialisée dans le Social (AEF : Agence Emploi-Formation qui emploie 45 journalistes). Impossible pour notre Chouchou de se passer de ce gourou, de la puissance de ses réseaux, alors… qui est-ce ?

E. Tout a été dit sur ce pédant. Il serait en train d’opérer un virage sur l’aile «gauche» au cas où l’alternance viendrait en 2012. Il a fait opportunément fait savoir que Martine Aubry l’avait invité le 5 septembre à fêter ses 60 ans. «Comme l’avait fait DSK l’année dernière» note le Canard Enchaîné dans son numéro Spécial (« Fric et Politique »).

F. Cet ex-associé gérant de Lazard, président récemment viré des Assurances Generali, pleurniche encore à 83 ans de ne pas gagner assez de sous. Le «Corriere della Serra» note que « durant son passage – de 95 à 1999 et de 2003 à 2010 – il aurait perçu 32,7 millions d’euros ». Si vous n’arrivez pas à deviner le nom de ce Supporter et Ami de la première heure de Chouchou, voyez l’article-BiBi.

G. Le Canard l’écrit dans son numéro spécial «Parmi les stars du pantouflage, cette grosse tête a fait l’ENS, Harvard, l’ENA. Il fut dir cab de Pierre Bérégovoy de 82 à 86. Après avoir modernisé les marchés financiers, il est parti pantoufler à la banque Rothschild & Cie, a créé son fonds d’investissement Euris et a fini par prendre la tête du groupe Casino». C’est lui qui trouve encore le temps d’attaquer le journal Fakir. Ben, oui, c’est lui…

H. Il est administrateur de Carlyle le fonds d’investissement américain. Ses prédécesseurs furent entre autres John Major, James Baker (ancien secrétaire d’État américain), George Bush père, Frank Carlucci (ancien directeur de la CIA et secrétaire à la Défense américain), Karl Otto Pöhl (ex-président de la Bundesbank) et la famille Ben-Laden. Il a récemment mis en vente son 790 m2 sur 4 étages. Son appartement new-yorkais a un jardin zen de 200 m2 et 6 chambres sur Upper East Side. Prix de la vente : 10,5 millions de dollars. Très proche de Chouchou : qui est-ce ?

I . Sa Boite HacheVé, créée en 2003, lui rapportait entre 250.000 à 300.000 euros par an. Il a siégé au comité de planification stratégique de Total, a conseillé EADS, a eu un beau contrat avec la Direction d’Air France. Avant de se retrouver à LVMH de Bernard Arnault, il a été partenaire du même cabinet d’avocats que celui de Copé : Gide Loyrette Nouel. De son air d’aristo, il nous donne encore d’insupportables leçons sur l’Européanisme et la Mondialisation. Les gens de « gauche » le connaissent bien. Chouchou aussi. Qui est-ce ?

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Paul Desmarais, l’ami fidèle de Sarkozy.

BiBi a déjà parlé des vénérables amis de Chouchou, en particulier d’Antoine Bernheim, ex-Président des Assurances Generali. Celui-ci avait poussé deux de ses poulains à entrer dans les Arènes économico-politiques. Chouchou lui doit son ascension gagnante et Vincent Bolloré son Empire.

Cette fois-ci, BiBi passe au crible un autre financier tout aussi décisif : Paul Desmarais.

Moins connu mais tout aussi puissant que Bouygues par exemple, le canadien Paul Desmarais est PDG de Power Corporation du Canada, il est aussi magnat de la presse canadienne, collaborateur du Groupe Carlyle auprès de Georges Bush, abonné aux réunions du Groupe Bilderberg et collaborateur aussi (selon Wikipédia) du demi-frère de Chouchou.

Ce richissime homme d’affaires (83 ans) se trouve être le beau-père d’… Eric le Moyne de Sérigny, gestionnaire de portefeuilles de gens très très fortunés et surtout homme de l’ombre d’Eric Woerth (mis en lumière dans l’avant-dernier numéro du Canard Enchaîné). En effet, sa fille Sophie Desmarais a épousé ce Sérigny-là, collaborateur sans états d’âme de notre Ministre si critiqué. Le Monde est incroyablement petit  et le Hasard, dans ce même Monde, fait si bien de si belles choses ! En effet, quand on commence à comprendre l’alliance entre Politiques et Gens de fortune, on est toujours effaré de voir jusqu’à quel point va cette concorde, cette concordance, la puissance et la solidité de ces réseaux dont le couillon de Citoyen n’a même pas idée.

Ce Paul Desmarais est un ami de Sarkozy de très longue date : il avait par exemple soutenu «moralement» le tout jeune Nicolas, débutant alors en Affaires politiques, qui, en retour, lui avait remis la Grand-Croix de la Légion d’Honneur, huit mois après son élection à la Présidence de notre République.

Pour nous éclairer sur cette bienveillance, Chouchou évoque ici ses souvenirs de 1995 lorsque le Canadien l’avait encouragé après «la traversée du Désert » (nous étions alors dans ce temps post-élection de Chirac gagnant contre Balladur perdant) :

« Un homme m’a alors invité au Québec dans sa famille. Nous marchions de longues heures en forêt. Et il me disait : «Il faut que tu t’accroches, tu vas y arriver, il faut que nous bâtissions une stratégie pour toi».

Une stratégie morale et sans appuis financiers, cela va de soi. BiBi ne donnera pas  dans les «vilenies» actuelles : il n’utilisera pas de «méthodes fascistes» (Nadine Morano), il ne sera pas «collaborationniste» (Eric Raoult), il ne fera pas partie de ces «justiciers auto-proclamés» (Fillon) et il ne versera pas dans «la récidive de la calomnie» (Wauquiez).

Oui, ne comptez pas sur BiBi pour parler d’eaux troubles desmarais.

Ali Bongo sur les traces de son papa.

Décoré en février dernier de la Légion d’Honneur par Chouchou pour services rendus à Bouygues, à Bolloré & Co, Ali Bongo s’est vu attribué des bons points par l’hebdo Le Point. Le fils d’Omar Bongo se refait une virginité : 5 pages entières au milieu des articles dits « sérieux ». A peine voit-on que ce sont des pages de publi-reportage avec le mot COMMUNIQUE très peu visible, en haut à droite. Ainsi tout est bien : Le Point vous rétorquera que c’est de la Publicité et Ali Bongo peut donner à voir un semblant de sérieux et de considération justifiée.

La phrase d’introduction donne en effet le ton : «S’il est encore trop tôt pour dresser un bilan des premières réformes, leur impact sur le quotidien des Gabonais et le changement de méthode se sont déjà fait sentir ». Ah bon, Bongo ?

On conseillera aux journaleux du Point de lire la page 3 du Canard Enchaîné de la semaine dernière (Article : « Ali Bongo bien plus fort que Papa»). C’est que le fiston veut «marquer la différence avec les anciennes pratiques» (Défense de rire !). Il vient de s’offrir un pied-à-terre parisien, une petite propriété de rien du tout de «4500 m2 habitables entourés de 3700 m2 de cour et de jardin». Le prix ? 100 millions d’euros.

Rien de changé pour les bons gars Bongo du Gabon : tel papa, tel fiston.

Henri de Castries : finies les tracasseries (1).

 

Un habitué des Clubs.

BiBi n’a jamais rencontré Henri de Castries, le PDG d’AXA. Pourtant il sait où trouver ce jeune homme de bonne famille, 56 ans, successeur de Claude Bébéar, le Roi vieillissant des Stocks-Options. Henri est un habitué des salons feutrés du « Jockey Club », 2 rue Rabelais, où il retrouve très souvent le baron Albert Frère et le Financier de Libé, Edouard de Rothschild. Catholique très pratiquant, il ne se fait pas prier pour fréquenter d’autres prestigieux Clubs de Prolétaires comme « Entreprises et Cités » où il rencontre régulièrement quelques gros calibres : son mentor Claude Bébéar, Bertrand Collomb, patron de Lafarge, Jean-Louis Beffa de Saint-Gobain, Thierry Desmarest de Total, Bernard Arnault le Grand Protecteur des Artistes et quelques « jeunes » de son âge, les Franck Riboud (Danone), Thierry Breton (Thomson, puis France Télécom) et Martin Bouygues.

Henri blanchi dans l’Affaire PanEuroLife.

On dit que ce cinquième comte de Castries serait un descendant du Marquis de Sade. Mais à l’inverse du Divin Marquis, Henri ne risque pas de croupir dans les geôles de la Bastille car il vient d’apprendre (le 5 mars) que le juge d’instruction du pôle financier, René Grouman, avait rendu une ordonnance de non-lieu général à son profit (à celui de son Maitre Bébéar et à 40 de ses collaborateurs) dans l’enquête sur la Société PanEuroLife.

Celle-ci, ex-filiale à 90% de l’UAP (Union des assurances de Paris) et à 10% de la Banque Internationale du Luxembourg, avait été créée en 1990. Dans ce dossier ouvert en 2001, PanEurolife, alors spécialisée dans l’Assurance-vie, avait été soupçonnée d’avoir mis en place un système de blanchiment de la France vers le Luxembourg en collectant des fonds – de particuliers mais également d’entreprises – d’origine parfois délictueuse, correspondant notamment à de l’évasion fiscale.

L’affaire avait été dénoncée par la Poste qui s’était étonnée de voir se multiplier dans ses services des dépôts de moins de 50.000 francs (7.622 euros) en argent liquide, à l’intention d’un compte de la banque Worms. La Brigade de recherche et d’investigation financière (BRIF) avait été saisie.

René Grouman : un magistral magistrat.

Aujourd’hui : non-lieu ! Tout le Monde peut dormir tranquille ! Mais BiBi rappelle à ceux qui l’ignoreraient que le juge d’instruction de l’affaire PanEuroLife, René Grouman, avait eu en mains le dossier concernant Alain Juppé et l’Affaire des dossiers fictifs en octobre 2003. Le Parisien du 22 mars 2003 avait dit que ce magistrat était «réputé proche de Jean-Claude Marin». D’autres journaux l’avaient surnommé « le procureur de Juppé ». Peine légère pour le Maire de Bordeaux : huit mois avec sursis et surtout surtout surtout pas de peine d’inéligibilité. Joli coup, n’est-ce pas ? On ne quittera pas ce Grand Justicier sans dire un mot de son passé politique : René Grouman avait emprunté la » Troisième Voie« , louant les initiatives de ce groupe-phare de l’extrême droite radicale, dans les années 80. Un groupe qui ferait passer le FN pour un parti romantique. Ce même René Grouman déclarait encore récemment au Canard Enchaîné : «J’étais proche de ces idées. Je le suis encore ».

Henri est donc blanchi : gageons que sur son CV, on ne retrouvera nulle trace de ces indignes tracasseries.

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Ici : Le second épisode des aventures d’Henri de Castries.

Lectures du Mercredi.

LE CANARD ENCHAINE.

1. La page 2 du Canard Enchaîné porte le titre «Sarko et la Marmite pourrie ». Il y a deux semaines, BiBi avait intitulé son article : « L’Elysée ou la Marmite Infernale ». Par ici la bonne soupe (deux fois) !

2. Dans l’article de ce mercredi du Volatile enchaîné, on rapporte les propos de Sarko très en colère : «Les fuites dans la presse ont cassé notre stratégie (…) Dès qu’on fait un truc entre nous, ça sort dans la presse, hors du contexte. Cela ne peut plus durer (…) Si je prends l’un d’entre vous à répéter ce que je vais vous dire, si vous en dites un mot à vos collaborateurs, ou à des journalistes, je prendrai des mesures extrêmement sévères ». En d’autres temps, les Services Secrets avaient tenté de placer des micros via des faux plombiers dans les murs du Canard. Aujourd’hui, on fait voter la loi Loppsi (1) et on met des mouchards dans les ordinateurs perso. Comme le chantait Claude François : «C’est toujours la même chanson… »

 3. Le Neveu de Tonton, Frédéric Mitterrand le Rebelle passe la brosse à reluire. Tout émoustillé de fréquenter les gens de Pouvoir, il tresse ses louanges à son Maitre Nicolas : «Je lui suis reconnaissant de m’avoir nommé. Il a toujours été proche de moi». Il rajoute même que la nomination très décriée du parrain du fils de Carla comme inspecteur de la Culture ne lui fait pas problème : «Carla a dû être contente que je le nomme ». Trop chou, Freddy !

 L’EQUIPE.

Ce mercredi, l’Equipe relègue en page 16 une interview d’Edgar Grospiron, le champion olympique des bosses, grand patron de la Mascarade Annecy-2018.  C’est au mois de juin que les contribuables haut-savoyards sauront si le Conseil Général continue à ouvrir leurs portefeuilles pour cette Opération. BiBi avait déjà décrit dans un article la Manipulation au sortir de l’Elysée. On tentait de nous faire croire aux chances d’Annecy dans la course olympique. Sarkozy, lui, mise sur l’Euro-Foot 2016 et Paris 2020 (c’est évidemment plus glorieux). Que nous dit Edgar ? «Nous ne sommes pas visibles sur le plan international ni lisibles puisque notre candidature n’est pas personnifiée». L’important, disait Pierre de Coubertin, est de participer, non ?

FAKIR.

Il y a eu les Nicolas d’Or. Aussi sérieux (et désopilant), il y a les Radis d’Or décernés par le Magazine Fakir (journal fâché avec tout le monde). Pour ce dernier numéro, la petite équipe de Fakir armée jusqu’aux dents, s’est attaquée aux Socialistes les moins Socialistes. Il n’y a pas que George Frèche en tête d’affiche. La Grande Revue compte une Fanfare de luxe : Julien Dray, Jacques Delors, BHL, Ségo, Attali, Charasse etc. Sans oublier la Success Story qui a pour Star : Laurence Parisot. BiBi espère que les clous du Fakir ne rouilleront pas de sitôt.

TELERAMA.

Télérama nous invite à passer par Londres pour aller voir l’expo Van Gogh à la Royal Academy of Arts. On peut y admirer 35 lettres sélectionnées sur 902 recensées. Les descendants de Vincent ont encore beaucoup d’expositions à organiser devant eux et beaucoup d’argent à ramasser. Le pillage continue. Heureusement, il nous reste les Lettres publiées chez Actes-Sud de celui qui – à tort- était considéré comme un ignare (il écrivit ses lettres en français, anglais et néerlandais).

(1) Voir article Reversus.