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Les Hortefeux, amis des milliardaires de Droite.

Brice Hortefeux, tout rose de colère, s’est insurgé contre la Gauche milliardaire. De quoi rire lorsqu’on se souvient des vacances de Monsieur Brice chez les Auvergnats richissimes d’Agadir… Agadir (ou Marrakech) où il passe régulièrement ses vacances dans les Palaces ou les ryads de ses potes tous fauchés comme les blés. Souvenons-nous qu’à Noël 2006, Monsieur Brice prenait ses petits déj avec Jean-François Copé, le françafricain André Guelfi et Bernard Tapie au Palace marocain du Dorint Atlantic, face à l’Océan. Il y causait alors des affaires du Crédit Lyonnais et du beau cadeau de Noël qu’il fit au génial Nanard quelques mois plus tard.

Parlons aussi de Valérie, sa très gentille épouse, elle aussi amie de « Milliardaires de Droite ». Elle fait régulièrement ses courses dans les quincailleries de la Place Vendôme à Paris. La jolie Dame de Brice s’est même crêpée le chignon avec une cliente qui avait visé le même vison qu’elle et l’avait menacée : « Attention, mon mari est Ministre de l’Intérieur ! ».

C’est toujours en amie de milliardaires de Droite qu’elle et son mari sont les invités réguliers des hôtels chics de Marrakech appartenant à Lucien Barrière (Hôtel Naoura par exemple). D’ailleurs, ils participèrent à l’inauguration en grande pompe de ce dernier hôtel avec les frères Hermès (ceux qui ont embauché Florence Woerth) et tous les pauvres types de la jet-set parisienne (Laurent Gerra, Alain Chamfort en tête).

Entre deux réceptions prolétariennes, les Hortefeux vont se reposer à Saint-Tropez où ils adorent recevoir Charlotte Rampling et son mari, abonné au RSA, Jean-Noël Tassez, top conseiller en Com’ et ex-directeur de Radio-Monte-Carlo. Sans compter les visites impromptues d’Edouard Balladur, de Bernard Arnault, de Didier Lombard.

Citons encore les Clubs auxquels Madame Valérie appartient : le Cercle MBC (ex-Maxim’s Business Club) où elle tient conversation avec les déshérités Nino Cerruti, David de Rothschild, Ernest-Antoine Seillères, les Princesses Napoléon et de Savoie. Pendant ce temps, Monsieur Brice, lui, s’en va boire un coup au Jockey Club ou au Centre Interallié, là où les Auvergnats se font rares et où il se gausse avec ses richissimes amis des Milliardaires de gauche.

Paul Desmarais, l’ami fidèle de Sarkozy.

BiBi a déjà parlé des vénérables amis de Chouchou, en particulier d’Antoine Bernheim, ex-Président des Assurances Generali. Celui-ci avait poussé deux de ses poulains à entrer dans les Arènes économico-politiques. Chouchou lui doit son ascension gagnante et Vincent Bolloré son Empire.

Cette fois-ci, BiBi passe au crible un autre financier tout aussi décisif : Paul Desmarais.

Moins connu mais tout aussi puissant que Bouygues par exemple, le canadien Paul Desmarais est PDG de Power Corporation du Canada, il est aussi magnat de la presse canadienne, collaborateur du Groupe Carlyle auprès de Georges Bush, abonné aux réunions du Groupe Bilderberg et collaborateur aussi (selon Wikipédia) du demi-frère de Chouchou.

Ce richissime homme d’affaires (83 ans) se trouve être le beau-père d’… Eric le Moyne de Sérigny, gestionnaire de portefeuilles de gens très très fortunés et surtout homme de l’ombre d’Eric Woerth (mis en lumière dans l’avant-dernier numéro du Canard Enchaîné). En effet, sa fille Sophie Desmarais a épousé ce Sérigny-là, collaborateur sans états d’âme de notre Ministre si critiqué. Le Monde est incroyablement petit  et le Hasard, dans ce même Monde, fait si bien de si belles choses ! En effet, quand on commence à comprendre l’alliance entre Politiques et Gens de fortune, on est toujours effaré de voir jusqu’à quel point va cette concorde, cette concordance, la puissance et la solidité de ces réseaux dont le couillon de Citoyen n’a même pas idée.

Ce Paul Desmarais est un ami de Sarkozy de très longue date : il avait par exemple soutenu «moralement» le tout jeune Nicolas, débutant alors en Affaires politiques, qui, en retour, lui avait remis la Grand-Croix de la Légion d’Honneur, huit mois après son élection à la Présidence de notre République.

Pour nous éclairer sur cette bienveillance, Chouchou évoque ici ses souvenirs de 1995 lorsque le Canadien l’avait encouragé après «la traversée du Désert » (nous étions alors dans ce temps post-élection de Chirac gagnant contre Balladur perdant) :

« Un homme m’a alors invité au Québec dans sa famille. Nous marchions de longues heures en forêt. Et il me disait : «Il faut que tu t’accroches, tu vas y arriver, il faut que nous bâtissions une stratégie pour toi».

Une stratégie morale et sans appuis financiers, cela va de soi. BiBi ne donnera pas  dans les «vilenies» actuelles : il n’utilisera pas de «méthodes fascistes» (Nadine Morano), il ne sera pas «collaborationniste» (Eric Raoult), il ne fera pas partie de ces «justiciers auto-proclamés» (Fillon) et il ne versera pas dans «la récidive de la calomnie» (Wauquiez).

Oui, ne comptez pas sur BiBi pour parler d’eaux troubles desmarais.

Henri de Castries, parachutiste au parachute doré (2).

Des phrases de légende.

Dear Henri de Castries n’a donc plus rien à craindre et c’est en toute liberté qu’il pourra répéter ses phrases légendaires :

« Je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt. Il y a dans l’équipe du Président un certain nombre de personnes dont je suis proche ». Henri fut au service de Balladur dans un trio de choc : Henri de Castries au Trésor, Jean-Marie Messier et Philippe Jaffré au ministère de l’Economie et des Finances. Avec Chouchou, ils se racontent les bonnes histoires du bon vieux temps balladurien.

« Je trouve formidable que le président de la République et le gouvernement manifestent un intérêt réel pour l’entreprise et pour l’économie ».

« Je suis partisan de l’économie de marché la plus ouverte possible. Aux Etats-Unis, il y a des inégalités choquantes mais c’est une économie de plein emploi. Vous trouvez cela réac ?»

« Ne stigmatisons pas, au nom de quelques excès, les gens qui font bien leur travail » ( Les Echos, septembre 2006).

Les Belles Années.

En mai 2007, le magnanime Henri de Castries annonça qu’il renonçait à ses stock-options sur les titres AXA pour 2007. « J’estime, avec le conseil de surveillance, que j’en ai déjà reçu un nombre suffisant et que cette distribution annuelle de stock-options pour les dirigeants ne doit pas être systématique ». Sauf que l’année suivante, il se les ré-attribuent sans vergogne.

Les mauvaises langues (pas celle de BiBi) murmurent qu’il a fait souvent figure de très mauvais élève. Ainsi, en 2008, son « salaire fixe a été augmenté de 20% » alors que les bénéfices de la société avaient plongé de 83%. En 2009, l’Argus de l’Assurance rapportera ainsi (22 mars 2009) : « Il y a des voix qui s’élèvent pour défendre les stock-options. Le président de l’assureur Axa, Henri de Castries, juge qu’elles ne sont pas forcément « mauvaises » pour l’entreprise ».

En 2010, il quitte la présidence du Directoire AXA pour en devenir le Grand Chef  PDG. Il s’entoure d’une Dream Team et féminise les instances de son CA avec Isabelle Kocher (Lyonnaise des Eaux), Suet-Fern Lee (Stamford Law) et Dominique Reiniche (dont BiBi loua les belles jambes).

Un enfant fragile malgré les attentions du Parrain.

Ce Dear Henri a toujours eu la réputation de se ronger les sangs à la moindre alerte. Un enfant fragile, paraît-il, qui pose question à BiBi : le Patron des Assurances AXA manquerait-il… d’assurance ? «Keep cool Henri » lui susurrent encore aujourd’hui les grands Capitaines d’Industrie pour le rassurer (y compris son parrain, Pépé Claude Bébéar). Yes, keep cool, Henri !

Henri aurait beaucoup aimé – dit-il en fanfaronnant quelque peu – continuer à jouer les durs chez les Parachutistes de Pau (il ne les a servis qu’à Tarbes), ces Paras qui « ne sont pas du tout comme on croit ». Le malheureux Henry s’est hélas dirigé sur HEC à Saint-Cyr puis s’est orienté vers l’ENA (promotion Voltaire : celle de Dominique de Villepin, de Ségolène Royal et de François Hollande). Ah, Misère ! Le poids de la Belle et Grande Famille a probablement brisé une belle carrière de baroudeur.

Faut dire que porter sur ses épaules le poids de « Henri, René, Marie, Augustin de La Croix de Castries », 5ième Comte de Castries, ce n’est pas de tout repos.

BiBi a déjà écrit sur d’autres amis fortunés de Chouchou :

Grégoire Verdeaux, l’Auvergnat de la Maison Carla (1).

La Présidente et son conseiller

BiBi aime bien esquisser des portraits. Surtout ceux qui passent, repassent, défilent dans les Allées du Pouvoir. En se penchant sur ce Microcosme, il a découvert toute une flopée de Courtisans qui se croisent, s’enhardissent, se tournent le dos, se haïssent, s’allient, se réconcilient. Tous mus par l’intérêt supérieur de l’Etat, l’Etat étant ici le Représentant des Forces économiques supérieures, l’Etat étant ici le Personnel politique solidaire.

BiBi examinera à la loupe un de ces jeunes loulous, sortis du sérail des Grandes Ecoles, petit protégé de la Grande Dame de l’Elysée : un certain Grégoire Verdeaux. Ce petit Spin Doctor a été engagé par Nicolas Sarkozy pour mener à bien une Opération idéologique de belle envergure : il s’agit de faire oublier Carla-la-Bombe-sexuelle pour, dans un même élan, la promouvoir en Femme-BoBo, ouverte à «gauche» et refermée sur ses deux Combats généreux (contre le Méchant HIV d’une part et contre les Odieux internautes d’autre part). Une Princesse séductrice en somme, joli piège pour attendrir nos Intellos de Salon (Louis Bertignac, Julien Clerc, Juliette Gréco, Gérard Miller, Pierre Arditi, Philippe Val, etc). Pendant ce temps-là, les basses besognes se poursuivent : Besson charge les charters d’Afghans, MaM cadenasse les minots, Xavier licencie en silence, on applaudit Barroso et Angela et Chouchou maudit toujours Obama qui tient assez bien la baraque USA.

Dans l’entourage des élus UMP, il se dit en catimini que la Première Dame de France a déjà fait assez de dégâts et qu’elle serait «responsable de la plupart des ennuis du Chef de l’Etat en cet automne agité». Il va de soi que ce n’est pas l’ex-Mannequin, insupportable aux yeux de beaucoup d’UMP, qui, seule, a pu causer tant de dommages. BiBi se demande si ces dernières semaines n’ont pas mis en évidence les Troisièmes Couteaux, ceux qui, tapis dans l’ombre, œuvrent pour le bien – du moins le croient-ils – de la Grande Famille du Pouvoir, tous ces membres des Cabinets, experts en Com, qui entourent Chouchou et s’agitent autour de Chochotte.

Tout gonflé de sa récente notoriété, il en est un, stratégiquement important, marionnettiste et pantin à la fois (c’est le lot des Troisièmes Couteaux) qui se nomme Grégoire Verdeaux. Il a été ex-avant-centre de l’équipe de foot de Saint-Flour (pas de l’équipe 1 quand même !), il a toujours été un admirateur inconditionnel d’Edouard (Balladur) et  – Chouchou ne le sait probablement pas – mais il se moquait alors avec ses camarades de promo d’un Petit-qui-allait-vouloir-un-peu-plus-tard-devenir-Président. Bon, passons, mais comme disait le copain à Chouchou et Chochotte, Michel Drucker : «Chouchou, si tu nous regardes… »

Ce Greg, stratège de Com aux petits pieds (il est, lui aussi, petit), alterna sa tenue de foot (transfert dans l’Equipe des Men in Black de Sciences-Po en 95) avec le gilet trois-boutons cher à son idole Edouard B. Il se disait même qu’il courait en tous sens le tout Saint Germain des Prés pour en trouver un, parfaitement semblable à celui du Touriste de Karachi.

Depuis sa nomination en octobre 2008 comme Chef de Com de l’Elysée catégorie Femme, Grégoire accompagne partout l’Artiste-qui-se-rêve-en-grande-figure-musicale (Madame Carla). De son discret bureau Rue de la Boétie, des locaux du Quai Branly ou encore du 40 de l’Avenue Hoche, il organise les programmes de Chochotte, il lui donne quelques idées (lorsqu’il en trouve), il commande le Champagne pour les réceptions (celui du Carlyle à NYC, c’était lui), il reste avec elle lorsqu’elle est interdite de Kazakhstan. C’est aussi lui qui lui écrit ses discours (pas encore ses chansons), elle qui peut à peine aligner deux mots dans les interviews qu’elle accorde. Pardonnons à Chochotte : ce n’est évidemment pas dans les cabines d’essayages de l’Agence City Models qu’on peut apprendre à parler, et ce n’est pas non plus avec Mick Jagger ou Eric Clapton qu’elle a pu réciter ses leçons.

C’est encore ce Grégoire-là qui lui a confectionné le premier Discours que notre First Lady tint devant sa Charity new yorkaise, fondation nouvellement créée pour recevoir les dons des riches Dindons en faveur des pauvres Séropositifs. L’Appel à l’action contre le Sida du 23 septembre dernier devant les responsables internationaux de l’ONU, c’était lui. Et c’est encore grâce à Monsieur Grégoire, spécialiste de la Santé publique et Grand Humanitaire devant l’Eternel, si soucieux de l’épanouissement de chacun et surtout de chacune, que Chochotte peut continuer son œuvre empreinte de piété et de grande humanité.

Notre Greg est bien évidemment sorti tout droit et bien fier des Grandes Ecoles (IEP Science-Po/stage à l’ENA). Il s’amusait d’ailleurs moyennement dans ses soirées-promo. De méchantes langues rapportent que le Sanflorain n’eut guère de succès auprès des Demoiselles – même auprès de la plus naïve d’entre elles – restant même en plan jusqu’à aujourd’hui. Le bonhomme grandissant va ensuite connaître l’itinéraire classique de ceux qui rêvent de grandeur, de ceux qui finissent Troisième Couteau (et qui ne peuvent guère porter leur arme plus haut, plus loin, plus fort).

(A suivre). (2) et (3)

Les Vieux de la veille : Bigeard, Pasqua, Chirac et Bergé.

Les Vieux

1. Ce «vieux connard» de Bigeard (c’est lui qui se dénomme ainsi et ce n’est pas BiBi qui ira le contredire) a réapparu dans le Figaro de ces derniers jours. Le «vieux» est toujours là, bon pied, bon œil. A croire que les guerres d’Indochine, d’Algérie, ça conserve. Il a toujours gardé son humour : «Vous savez, à 20 ans, j’étais antimilitariste. D’une certaine manière, je le suis resté. Dans l’Armée, peu de gens m’ont impressionné». Devant un tel sens de l’humour, voilà BiBi qui en est tout… désarmé.

Le Colonel Marcel Bigeard (93 ans) nous délivre ensuite cette petite monstruosité : «Aujourd’hui la France a du mal à supporter de perdre des hommes. A Dien Biên Phu, on avait 40 morts par jour. Moi, je pense que si on ne supporte pas les conséquences de la guerre, mieux vaut ne pas la faire». Son ego surdimensionné le pousse à collectionner ses propres bustes, les plaques de rues à son nom et des albums de photos en nombre.« Aujourd’hui encore, dit-il, ça emmerde le Pouvoir d’avoir un Bigeard vivant». Pauvre «vieux connard», pour le Pouvoir, il n’y en a qu’un qui soit vivant : c’est Bigard et il se prénomme Jean-Marie.

2. Autre vieux de la vieille : Pierre Bergé (79 ans) mécène et entrepreneur des bonnes causes, grand ami de Line Renaud, d’Alain Minc, d’Yves Saint-Laurent. Il a, lui aussi, sa petite page dans le Figaro (vendredi 30 octobre). Le «Vieux» se manifeste au crépuscule de sa Vie, toujours avec ce désir de reconnaissance éperdu et pathétique. Il veut se faire mousser avec ses Donations, ses Associations caritatives, ses Ventes au profit de. On dirait qu’il a une mauvaise conscience qui le taraude. «Toujours sur tous les fronts» écrit le Figaro, comme si Pierre Bergé était increvable, humain, plus qu’humain. Ces Vieux aiment par-dessus tout qu’on les aime, effet-boomerang de leurs dons faramineux (la vente de Pierre Bergé a rapporté 342,5 millions d’euros). Ce Pierre a le cœur à «gauche» mais il «aime bien» Nicolas Sarkozy. «Il n’a pas dit son dernier mot pour se représenter à l’Académie Française», écrit encore le Figaro. «La Gloire, cette vermine» écrivait de son côté Elias Canetti.

3. La Mort. La Mort qui rôde et qui fait s’ouvrir les bouches avant qu’elle ne nous cloue le bec. Dur, dur de passer sa Vie à mentir. Aujourd’hui, les Vieux de la trempe de Pasqua (83 ans) veulent régler leurs comptes. Le Père Charles enjoint Jacques Chirac de «prendre ses responsabilités» avant de descendre Alain Juppé (qui, lui aussi sur le tard, commence à balancer) et avant de faire la peau à Edouard Balladur-à-cuire. De son côté, Philippe Seguin sort de son enclos et se répand dans les Médias à propos des dépenses pharaoniques de la Présidence française. Ils jouent tous sur les fautes et les magouilles de leurs ex-Partenaires de Jeu pour se refaire une virginité. Pauvres vieux.

4. Chichi vient de publier ses Mémoires. Sur les conditions de la remise de l’Ordre National du Mérite au brigand Arcadi Gaydamak, il répond dans le Figaro :  «Je n’ai pas un souvenir très précis de cette affaire». BiBi se dit que la démarche de Jacques Chirac tient du prodige : ce doit être en effet la première fois dans l’Histoire humaine qu’un malade d’Alzheimer écrit un livre de Souvenirs.

BiBi entend de là le Colonel Bigeard faire l’appel dans la Cour, les mettre au garde-à-vous et de sa voix sonore leur balancer du «Non, pas pauvres vieux ! Vieux connards !».