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1. «Du sexe aussi souvent que tu veux, aussi longtemps que tu veux, comme tu veux» : c’est le Slogan des «Pussy Clubs», bordels low-cost, relookés à l’allemande. On t’offre un menu Pizza, de la bière et un choix de femmes à volonté. 100 euros en soirée. 70 l’après-midi. Baiser buccal en supplément. D’un côté, on a des tenancières qui revendiquent le droit de tirer le max de profit de leur outil de travail. De l’autre, on a des associations qui dénoncent ces mises en tête de gondole, ces passes à la chaîne et ces exténuants travaux forcés. Dans l’Allemagne de Merkel, la Prostitution, légale depuis 2002, n’est plus considérée comme une «activité contraire aux bonnes mœurs» mais, là-bas comme ailleurs, dans l’ère du Tout Business, le Corps humain est toujours considéré comme une marchandise.
2. Brigitte Lahaie, ex-star du X, cause aujourd’hui dans le poste en animant une émission quotidienne sur les Ondes de Radio Monte-Carlo. «Je n’ai pas l’impression d’avoir changé de registre» précise t-elle. Peut-être toujours ce plaisir par la langue (française) ? «Mon entrée en pornographie n’a pas été motivée par des scènes de cul. A l’époque, on recevait un vrai scénario et on tournait des films plus artistiques. Et moi, j’avais simplement envie de montrer mon plaisir au grand jour». Les temps sont devenus beaucoup plus durs et beaucoup plus dangereux. Finies les petits plaisirs. « Si j’avais 18 ans aujourd’hui, j’y réfléchirais à deux fois avant de me lancer. Les filles sont de vrais objets sexuels et elles en sortent plus abîmées au sens psychique du terme que l’on pense ».
3. A l’autre bout de l’échelle sociale, il y a les femmes argentées comme Aude de Thuin, business woman qui a créé le «Davos des Femmes», ce Women’s Forum qui, une nouvelle fois, rassemblera en 2010 les grandes pointures féminines mondiales du Business et du Marketing. Si les amies de BiBi veulent s’y rendre, il leur en coûtera 5000 euros pour les 3 jours. Avec l’appui financier de Publicis d’Elisabeth Badinter (61ième fortune française avec ses 460 millions d’euros), Aude a pu passer à la vitesse supérieure. Au congrès 2009 à Deauville, le programme qu’elle avait concocté avait pour thème « Demain ! ».
Demain ? Du 14 au 16 octobre 2010, on invitera les mêmes : Laurence Parisot, Anne Lauvergeon d’Areva, Mercedes Erra d’EuroRSCG, Anne-Marie Taittinger, Agnès Touraine. Le contenu ? Les objectifs ? «Echanger, enrichir son réseau, ses connaissances, découvrir de nouveaux talents, avec des intervenantes, des participantes venues du monde entier et 1200 leaders d’opinion ou chefs d’entreprise». En un mot, consolider la Solidarité de classe. On ne sera guère étonné d’y rencontrer Irène Frain (récemment décorée de l’Ordre du Mérite), Christine Ockrent, Anne Bauer des Echos, Maria Shriver, femme de Schwarzenegger, l’inénarrable Arielle Dombasle (elle clôtura le Forum 2009 en chantant : «A la fin, la Femme n’est qu’une poupée») et tant de merveilleux partenaires : Barclays, L’Oréal, GDF Suez, Cartier, Allianz, Renault-Nissan. Et c’est une Aude sans complexe qui conclut le Forum 2009 de façon très modeste : «Je peux apporter quelque chose aux femmes du monde entier». Du Monde entier SVP !
4. «Lady Thatcher, un diable d’homme», titrait Le Monde du 31 décembre. Agée aujourd’hui de 84 ans, la Dame de Fer souffre de troubles mentaux et de problèmes de mémoire. Selon sa fille Carol, ses pertes de mémoire sont apparues en 2000 lorsqu’elle a confondu Guerre des Malouines et conflit bosniaque. En 1984-85, Margaret Thatcher eut recours aux forces policières, fit voter des lois empêchant le soutien des non-mineurs aux grévistes mineurs et supprima les aides sociales aux familles grévistes. Les mineurs de ces grandes grèves, eux, n’ont rien oublié.
Dans le Figaro du jour (4 juin), Yann Moix assène – comme tout intellectuel qui se respecte – ses classements et ses anathèmes. Fort de sa position au Figaro, rebelle et j’men foutiste, cause toujours tu m’intéresses, il vient dire ce qui est publiable et ce qui ne l’est pas.
Il demande à une certaine Ariane Chemin, inconnue de BiBi, (elle a écrit des livres sur Ségolène et Little Nikos, elle est journaliste au Nouvel Obs) de s’arrêter dans sa promenade d’écrivain(e) : «Qu’elle cesse d’écrire des livres qui ne sont que des articles» avec – au passage – une charge contre le Net et les Blogs : «Il y a des blogs, il y a internet pour permettre à des gens comme Ariane Chemin de publier ce qui n’est pas publiable».
Moqueries à la limite de l’insulte (Ariane Chemin serait «une dinde des beaux quartiers»), ironies répétées sur le Patronyme en lieu et place d’une critique du livre : c’est la Nouvelle Méthode du Figaro. Jean d’Ormesson s’occupe des vieilleries (Hugo, La Fontaine), Yann Moix traque le Lecteur, rebelle-déjanté (nouvel archétype de la Droite jeuniste et décomplexée).
Notre Homme est connu, bien entendu, connu et reconnu mais il se garde bien de dire que c’est avec la bénédiction de l’homme des réseaux littéraires (Bernard-Henri Lévy) et par la grâce d’Arielle Dombasle (il lui écrit des chansons) qu’il est arrivé et qu’il se maintient sur le Podium.
Yann-la-Hyène finit son article par un remarquable : «Je vais aller à la piscine». BiBi ne sait pas si cette Ariane doit surnager dans les nouvelles vagues littéraires mais il espère que ce goujat de Moix, lui, coulera au fond de sa piscine. Et à la suite de BiBi, Ariane Chemin pourra lui porter et.. fleurs et couronnes (qui est le titre de.. son livre).
1. Boris Vian : BiBi apprend via le Figaro littéraire du samedi 2 mai qu’Arielle Dombasle et Carla Bruni vont reprendre quelques chansons de Boris Vian, histoire de faire jazzer. Les louanges de Frédéric Beigbeder et la réserve de Philippe Jaenada sur Boris Vian sont du même tonneau : un mépris conjoint pour ce zigoto et ce zazou génial. Suggérons à la Première Dame de France de chanter cet extrait de J’AIM’PAS : « J’aim’pas les jolies cravates/ Les complets chics/ Jaim’ pas les trucs à épate/ Et j’aim’pas le fric/Les bagnoles qui coûtent trois briques/ Les parties de chasse en Afrique/ J’aime pas le ski/ Qu’i fasse beau qu’i tombe des lames/ C’est pas moi qu’en ferai un drame/ Parce que j’vous l’avoue en somme/ J’aim’que les femmes». Dédié à Qui vous savez.
2. «Silences», c’est le titre de l’exposition de Marin Karmitz au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg. Notre marrant Marin a réuni 15 œuvres prêtées par des Musées ou par lui-même. Solidaire de Little Nikos au point de se voir nommé par lui à la tête du Conseil pour la Création artistique et de crier haut et fort son allégeance au Maître, il fait comme tous les esclaves après serment : il se tait.
3. Jacques Mandelbaum, dans le Monde du dimanche 3 mai,parle en long et en large de «la Nouvelle Vague du documentaire». On y croise Djamel Ouahab de «Gerboise bleue», Erwin Wagenhofer pour le «Let’s Make Money», un «Aller simple pour Mahoré» d’Agnès Fouilleux mais pas un mot sur le doc de Gilles Perret («Walter Bassan en résistance») qui remplit doucement mais sûrement les salles. Rappelons que dans ce film-doc, Little Nikos se ridiculise lors de la Cérémonie du Plateau des Glières. Gageons que notre journal si sérieux rajoutera un codicille au prochain numéro.
4. Michel Drucker y va de son énième livre («Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ?» chez Pocket). Où l’on voit Michou, forte tête, rebelle à la bienséance, analyser son Oedipe pour expliquer son Aventure extrême (sa carrière dans la Télévision de Grand-Papa). Ce merveilleux livre, est-il né dans sa nouvelle maison provençale ? Michou ne nous l’écrit pas. Mais ce qu’on retire de cette lecture, c’est qu’il y vante «la lucidité de François Pinault», qu’il y détaille toute son «estime pour Jacques Chirac» et que Bernadette reste pour lui une (seconde) maman. Pas un mot sur ses balades en vélo en compagnie de Little Nikos alors qu’il en connaît un rayon sur notre Président. Vrai faux-modeste, Michel a beaucoup de similitudes avec Little Nikos: comme lui, il a un coach, non pour le périnée mais pour l’écriture ; il est étonnamment vaniteux sous la dénégation («La seule vraie vedette de la télé, c’est la télé !» C’est ça, mon p’tit gars !) et il fait du sport car un animateur comme tout politicard «se doit d’avoir une vie d’athlète». Bref, rien de nouveau : Michel continue de pédaler dans la choucroute.