Yann Arthus Bertrand prend de la hauteur. Avec son dernier film «Home», le voilà propulsé au Sommet. Financé à hauteur de 15 millions d’euros par François-Henri Pinault (le fils), marketé de produits dérivés signés Sergio Rossi, Yves Saint-Laurent, Gucci, Boucheron, Bottega Veneta, notre Français Volant ne fait évidemment pas de politique car, dit-il, «je suis photographe avant tout».
Pourtant lorsque le journaliste de la Tribune de Genève lui demande son avis sur Ecologie et Politique, il répond : «Si l’écologie veut aujourd’hui dire anticapitaliste et si elle s’oppose à toute stratégie industrielle, je ne suis pas d’accord». Il ne nous dira pas que – via son Agence Altitude Anyway – il a eu comme clients de bien grandes Sociétés polluantes. Vous voulez revoir le rapport d’activité de Total 2005 ? Les photos sont signées : YAB.
BiBi ne croit pas que le Français Volant soit là par hasard et qu’il occupe le terrain grâce à son (réel) talent. Ce sont plutôt les nouvelles tendances structurelles et idéologiques du Capital financier et de ses partisans qui l’ont accepté à cette place de Serviteur de la Bonne Cause.
La Bonne Cause ? C’est celle de l’Ecologie-Glamour, de la Généra(lisa)tion Verte, des Idées décomplexées et bien vagues sur la Planète Terre, de flirt rapproché avec les généreux Capitaines d’Industrie, de haussements d’épaules devant les Ringards de l’Ecologie première génération. Tout cette Opération idéologique complète bien celle du Petit Homme Vert et de son versant plus directement politique (Voir l’article tout récent : Little Nikos : le petit homme en Vert. du mercredi 3 juin 2009).
Vu de haut, tout se mêle : Le Petit Homme vert est ami du Sponsor François-Henri Pinault qui lui-même soutient YAB qui lui-même tutoie le petit homme vert qui a vu Home en avant-première privée etc. Et si on voit rôder autour de ce grenouillat un Besson, on ne peut pas se tromper, ce sera Luc et Eric.