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Le temps est à l’orage.

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Quand on met le nez dehors, dans ce Réel couleur sombre, couleur brune, il n’y a que deux façons de tenir le coup.

EN PREMIER. Devant l’avalanche de saloperies quotidiennes déversées sur les TV et ondes aussi bien publiques que privées, c’est vrai qu’on n’est pas loin d’être écoeuré, d’être prêt à enfouir nos têtes dans le sac pour vomir. On se vide très souvent mais, pour les moins désespéré(e)s par les Temps présents, on repart.

Avant de poursuivre, voici deux pas-de-côtés, deux hauts-le-cœur dans la seule journée d’aujourd’hui :

Haut-le-coeur 1 :  je lis une tribune dans Le Monde où des « intellectuel(le)s » de tous ordres (surtout de l’Ordre Dominant), baîgnant dans les eaux troubles du Pouvoir et des médias du… même Pouvoir, veulent inscrire dans la Loi l’équation antisionisme = antisémitisme.

Haut-le-coeur 2 : j’entends conjointement Emma Rafowicz, responsable des Jeunesses Socialistes, parler des « relents antisémites qui suintent des Insoumis », et vouloir construire une « Gauche » hollandiste sans cette partie de la Gauche et Florence Portelli (Renaissance) reprendre le même refrain en faisant un lien causal entre l’ignoble agression du rabbin d’Orléans et… Mélenchon.

Elle est pratique cette expression de « relents antisémites ». C’est vague, les relents, ça passe au-dessus de vous, ça va, ça vient, ça existe (ou plutôt, on vous dit avec force : « Si, si, ça existe mais… hélas, ça ne reste pas ». Comme vous êtes circonspect, vous avez beau faire, vous ne sentez rien, rien du tout, on vous répond alors, en insistant : « Non, non, ne partez pas, attendez encore, ces odeurs vont revenir ». Et ainsi de suite.

Pratique, non ? Aller devant les tribunaux et porter plainte, ben non, vous n’y pensez pas.

Bien entendu, tout ça c’est du vent, mais du vent dont les deux figures précitées espèrent qu’il vous rendra fou à force d’en parler et d’en reparler et d’en re-reparler. Pour ces retours venteux, ce ne sont pas, bien entendu, les moyens (médiatiques) et les météorologues du Pire qui manquent.

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 Tenir le coup. Contre-attaquer. Voilà la seconde façon de tenir le coup.

Et pour cela, malgré les vents contraires, malgré les tempêtes qu’ils programment, malgré les fake news qu’ils veulent nous imposer, le seul repli indispensable, la seule arme qui nous permet de prendre distance puis de reprendre l’offensive, c’est le travail de pensée, l’analyse.

L’analyse historique par exemple que les organes de presse dénigrent et détestent au plus haut point. Ainsi la Direction de l’hebdo Marianne se permet de déconsidérer le travail et les analyses de Johann Chapoutot en écrivant :

« Spécialiste du nazisme, l’historien-vedette Johann Chapoutot s’est rapproché ces dernières années de la France insoumise. Une évolution qui a pour conséquence de rendre sa pensée de plus en plus simpliste et manichéenne ».

Autre exemple d’attaque ignoble. Celui à l’encontre de l’historien Fabrice Riceputi, reconnu pour ses riches travaux sur la Guerre d’Algérie, (« Le Pen et la torture. Alger 1957. L’Histoire contre l’oubli ») qui est traité ce jour d’« antisémite » par Renaud Dely de France Info. Ce chien de garde de radio publique n’en est pas à son premier crachat. Souvenons-nous de celui-là proféré contre les Gilets Jaunes qu’il traita de… « vermine » !

L’analyse (historique) donc. Pour exemple, parlons de cette arrivée au pouvoir d’Hitler en mars 1933. D’aucuns disent trop facilement que les nazis sont arrivés au pouvoir par les élections (celle du 5 mars).

Examinons ça plus en détail : par leurs résultats, les nazis (43%) ne sont pas parvenus à obtenir la majorité absolue. A gauche, retenons que les militants des partis sont persécutés et sont dans l’impossibilité de mener une campagne électorale normale. Malgré cela, ces mêmes partis vont disposer de plus de 30%.

Le pouvoir absolu des nazis n’allait être obtenu qu’en dehors du processus électoral avec des batailles dans les rues de la part de leurs Sections d’assaut très organisées (SA et SS), via des moyens législatifs qui vont s’appuyer sur les faiblesse des dispositions de la Constitution de Weimar, via des coups montés (incendie du Reichstag attribué aux Communistes) et via un dernier refus du SPD de s’allier au KPD.

Après ces élections qui entraîneront Hitler au poste de Chancelier, toutes les mesures de coercition vont alors entrer en jeu : syndicats dissous, mandats des députés communistes annulés, parti unique.

Ce n’est donc pas par les élections (processus démocratique) qu’Hitler s’installe tranquillement comme Chancelier et supplante gentiment Hiddenburg mais par la force et la VIOLENCE.

Sur ces violences, la classe ouvrière est la première visée. Là aussi, les chiffres donnés sur le pourcentage d’ouvriers à l’intérieur du parti nazi ne sont pas de 28,1% comme on le dit dans de nombreux ouvrages mais de 8,5% (Source allemande de A.Tyrell. 1969).

En rapide conclusion : l’extrême-droite est arrivée au pouvoir par la VIOLENCE et par son insertion dans le processus démocratique bourgeois. Rien d’une percée et d’une arrivée via uniquement le hors Système. Rien non plus dans le respect, rien d’un apaisement et d’une sérénité dans cette « campagne électorale ».

Si l’on veut faire des analogies avec le temps présent, retenons que la Violence est le maître-mot pour expliquer leur arrivée au pouvoir de mars 1933.

Violence quotidienne via les médias détenus par les mêmes financiers haut-placés (Krupp et tutti quanti hier, Bolloré, B.Arnault et tutti quanti aujourd’hui). Imposer les images : Hitler en « Sauveur« . Macron propulsé en « Homme 2017, ni Droite ni Gauche« .

Violence quotidienne des organisations extrême-droitardes qu’on laisse impunément sillonner les rues. ou même qu’on protège par une Police bienveillante.

Violence contre l’Etranger qui minerait l’Allemagne (et la France) de l’intérieur (Juifs/Arabo-musulmans).

Violence dans le processus législatif : se ranger dans les votes du côté du Pouvoir pour s’en faire un allié.

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Rappel 1.  « Pensez BiBi » n’a rien à faire du tout avec «BiBi», le Maître es-Génocide, le sanguinaire Benyamin Netanyahou puisqu’il a usurpé, volé mon pseudonyme pour tenir debout, bombe à la main. Pensez BiBi est à l’opposé des deux guerriers Netanyahou et Trump et ne dit rien d’autre que « Pensez, osez penser par vous-même ».

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Rappel 2 : Pour éclairer les ornières, pour sortir des impasses, le chemin  emprunté par BiBi se situe plutôt du côté de l’Ecriture, versant Fiction. Et plus précisément avec une plongée dans les cases Histoire.

Du coup, je ne peux que conseiller aux lecteurs/trices qui me suivent ici de délaisser un instant leurs habituelles Instances de Consécration, de se pencher sur ces tentatives historico-politico-littéraires (ici en encart) et ainsi d’ouvrir ces cadenas afin de… respirer un peu mieux.

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VOUS CASSEZ PAS LA TÊTE, ILS NE VOUS REPONDRONT PAS.

Nathalie Loiseau.

Notre députée européenne LREM, prête à ouvrir les hostilités contre nos ami(e)s suisses, est sollicitée tous les jours sur les réseaux sociaux par la lanceuse d’alerte Françoise Nicolas et ses soutiens. Madame Loiseau fait la sourde oreille. Rappelons qu’elle fait toujours l’autruche sur cette tentative d’assassinat de l’attachée de l’Ambassade française au Bénin qui avait dénoncé des malversations financières. On a beau crier « Ohé ohé ! », Nathalie Loiseau ne répondra pas.

Sibyle Veil.

Directrice de Radio France, elle déposa un tweet célébrant Nathalie Loiseau en pleine campagne européenne la qualifiant de « femme d’exception ». Pas besoin d’en appeler à une explication, elle ne répondra pas.

Fabienne Sintès.

Journaliste à France Inter, elle se permit de déposer un tweet sur la lancée du mensonge de Castaner qui avait voulu nous faire croire que les gilets jaunes s’en étaient pris à l’hôpital de la Salpêtrière. Sans vérification aucune et avec une célérité incroyable, Fabienne Sintès se transforma illico en haut-parleur de la place Beauvau. Sur cette grave faute professionnelle, on n’attendra aucun retour. Fabienne ne répondra pas.

Claude Malhuret.

Le type a insulté les gilets jaunes en continu, a traité Mélenchon (qui justement parlait alors de deuxième vague Covid) de « médecin de La Havane ». L’ex-Maire de Vichy a été directeur du développement éthique (ne riez pas, c’est vrai) dans la chaîne des maisons de retraite Korian. Après Orpéa, cette chaine est le second groupe privé visé par une procédure collective. On attend avec impatience le bagout de Mr Malhuret pour nous expliquer l’éthique dans son ancienne Maison. Ohé ohé ! Mais ce Claude ne répondra pas.

Gérard Darmon.

Il a attaqué Mediapart et Edwy Plenel avec de curieux arguments. On s’étonnera de cette hargne soudaine. Mais une des raisons cachées – raisons que Gérard, notre éminent acteur, ne révèlera pas – reste qu’il est très ami avec Dupont Moretti. Et Ô surprise, en ce moment, ce même Dupont est pisté par les enquêteurs… de Médiapart et mis en examen par leurs révélations. Pas de doute, notre bon Gérard qui mérite bien de garder sa place chez les Enfoirés, ne répondra pas.

France Info

Bulletin sur bulletin empreint de chauvinisme, France Info nous cause encore et encore des Français et des Françaises aux Jeux Olympiques en Chine. On remarquera que, sur la Chine, les journalistes de la radio ne cessent de relever ses manquements à la démocratie mais curieusement ils ont mis la pédale douce pendant la période de ces Jeux. Chuttt… Faut attendre la fin des épreuves ! Faut surtout pas parler des Jeux en négatif. C’est que Paris 2024 nous attend. Et que France Info en sera un partenaire très tendance.

Histoire.

On republie le livre de Hans Erich Nossack (« L’effondrement ») , témoin privilégié de cette Opération Gomorrhe (24 juillet 1943 / 3 août 1943) qui marqua le terrible bombardement allié de la ville de Hambourg (1). Mais ce que peu d’historiens soulignent c’est que – contrairement au tissu urbain et humain bombardé – le potentiel économique de l’Allemagne fut largement épargné. Cette stratégie des Anglais et (surtout) des Américains  a été de tout faire pour préserver les sites des industries lourdes et vitales appartenant aux grands patrons allemands. Les grands Konzerns purent ainsi continuer leur boulot après-guerre sans être inquiétés (2). Rajoutons aussi que, bien que très informés sur les camps d’extermination, les Alliés n’ont eu cure de bombarder les voies ferrées qui permettaient aux convois de déportés d’arriver à bon port. Et ce, jusqu’aux derniers jours de la guerre.

Apolline de Malherbe (BFMTV)

La « grande journaliste » interviewant Balkany n’a pas percuté que les micros étaient encore ouverts lorsqu’elle se mit à le tutoyer, lui demandant aimablement et très gentiment s’il voulait arrêter l’entretien. Bien entendu, nul besoin de demander le pourquoi de cette si grande proximité avec un tel truand. La journaleuse de BFMTV ne répondra pas.

Ivan Rioufol du Figaro.

Pour ce toutou du système, aimable agité du paysage Audiovisuel, le ghetto de Varsovie ne fut pas « D’ABORD » un lieu de mise à mort des juifs polonais mais un banal lieu hygéniste. Rappelons aux crétins qui le défendent que le ghetto fut d’abord un lieu pour regrouper, pour enfermer, pour humilier, pour affamer et pour tuer. Rien à voir avec une politique de prévention. Ces nazis n’étaient pas de gentils soignants, soucieux de la santé de leurs camarades juifs. BiBi n’attendra évidemment aucune réponse de ces négationnistes : il ne débat pas avec des fachos.

Xavier Niel.

Fatigué de devoir demander des explications, je m’abstiendrais de solliciter une réponse de la part des journalistes du Monde sur ce RDV récent et très mondain entre le si bien elevé directeur actionnaire n°1 Xavier Niel et Mesdames Renaud et Macron. Donc je n’embêterai ni William Audureau, ni Luc Bronner, ni Françoise Fressoz, ni Ariane Chemin, ni Raphaëlle De Bacqué pour pondre un article sur les liens de leur Boss avec Mme Macron, sur les liens de cette dernière avec Delphine Arnault, fifille de Bernard et… compagne de Xav’. De toutes façons, qu’auraient-ils donc à répondre ?

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(1) Sur le bombardement de Hambourg, voir l’entretien que je mis en vidéo avec le déporté André Loiseau qui passa son temps de guerre à Hambourg et qui y connut l’enfer de ces 4 jours de bombardement ininterrompu.

(2) « Près de 50% du potentiel de la sidérurgie resta intact. Entre 80 et 85% pour celui de la mécanique et de la chimie » Source : Alfred Wahl. La Seconde Histoire du Nazisme. Armand Colin.

Rentrée littéraire et sortie musicale.

Pardonnez ma fatigue. Aujourd’hui, je n’écrirai rien. Rien de rien. Fatigue physique. Fatigue psychique. Saudade, marinade selon le beau mot de Flaubert. Je laisserai juste retentir en moi les voix lointaines d’auteurs lointains, éclairer des morceaux d’histoires perdues, ignorées mais qui redeviennent si proches. De Pessoa à l’incontournable Thomas Bernhard en passant par le polar de Thierry Bertin et le merveilleux musicien Titi Robin. C’est que tout esprit se doit de danser et que tout, absolument tout doit finir en chansons.

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Laurence Rees. Ils ont vécu sous le nazisme. Editions Tempus.

« En novembre 1932, Hjalmar Schacht, ancien président de la Reichbank, avec d’autres financiers et industriels (…) signèrent une pétition adressée au Maréchal Hidenbourg pour lui demander de nommer Hitler chancelier. La lettre était respectueuse mais clairement influencée par le fait que les élections de novembre 1932 avaient montré une nouvelle montée du vote communiste ».

« Pour certains observateurs extérieurs, comme les Britanniques, la rancoeur des nazis à l’égard de la Tchécoslovaquie et leur soutien aux Allemands des Sudètes étaient fondés. Le 7 septembre 1938, un éditorial du Times appela même à la cession des Sudètes à l’Allemagne ».

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Gilbert Badia. Clara Zetkin, féministe sans frontières. Les Editions ouvrières.

« Mais le coup le plus dur lui fut assené le 4 août 1914 quand elle [Clara Zetkin] apprit au téléphone que le groupe parlementaire social-démocrate [Allemand] venait de voter les crédits de guerre. «J’ai cru devenir folle et j’ai pensé me suicider. Pendant un mois j’ai été gravement malade et encore aujourd’hui je ne vais pas bien» écrira t-elle quatre mois plus tard ».

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Alfred Wahl. La seconde histoire du nazisme dans l’Allemagne fédérale depuis 1945. Armand Colin.

« La pression sur le chancelier Adenauer continua, venant d’Erich Mende et des organisations d’anciens militaires. Ce qui conduisit Adenauer à faire une nouvelle déclaration totalement inadmissible pour les pays voisins : « Les hommes de la Waffen SS étaient des soldats comme les autres […] Je sais depuis longtemps que les soldats de la Waffen SS étaient des gens convenables (anständige)« .(p.88)

« Au long des années 1949 à 1958, on affirma que la Wehrmacht avait mené une guerre conforme aux normes. Adenauer ayant érigé cette affirmation en vérité d’Etat au Bundestag. Et il faudra deux décennies avant que l’on ose mettre cette «vérité» en cause » (p.89)

Madani Alioua. La Guerre n’oublie personne. Vichy 1940-41.L’Harmattan.

« Dans le jardin, la neige scintille tant qu’elle m’aveugle.

Elle recouvre tout.

J’essaie de tout oublier. Tout oublier.

Mais la guerre, elle, n’oublie personne ».

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Claude Chossat. Repenti (Un ancien de la brise de mer raconte). Fayard. 2017.

« La justice française m’a refusé le statu de repenti après avoir exploité de fond en comble mes confessions sur la Brise de mer. Elle n’a voulu m’apporter aucune garantie minimale sur une protection minimale. Elle n’a pas respecté le deal tacite de départ. A ce moment précis, je ne sais même plus si je dois m’en plaindre, au fond.

Je sais juste que, aussi longtemps que je vivrai, je continuerai à mener ma vie d’homme traqué, mais à l’air libre ».

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Thierry Grosjean-Bertin. Dégâts des eaux. Polar. Librinova.

Thomas Bernhard. L’Origine. Folio.

« Mes plus beaux souvenirs sont ces promenades avec mon grand-père, des marches de plusieurs heures dans la nature, et les observations faites au cours de ces marches, observations qu’il a su peu à peu développer chez moi en un art de l’observation. Attentif à tout ce que mon grand-père me faisait remarquer, à toutes les relations qu’il me faisait voir, je peux considérer ce temps avec mon grand-père comme la seule école utile et décisive pour ma vie entière car ce fut lui et nul autre qui m’a enseigné la vie (…) Toutes mes connaissances doivent être ramenées à cet homme, décisif en tout pour ma vie et mon existence qui lui-même est passé par l’école de Montaigne comme moi je suis passé par son école ».

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Eternel Fernando Pessoa. Le Livre de l’Intranquillité.

« En cet âge métallique des barbares, il nous faut rendre un culte méthodiquement exagéré à notre capacité à rêver, à analyser et à captiver, si nous voulons sauvergarder notre personnalité et éviter qu’elle ne dégénère, soit en s’annulant, soit en s’identifiant à celles des autres ».

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Titi Robin. Patchîv.

A la nuit tombée d’aujourd’hui comme au rideau du dernier jour, grandissent les échos de ce « Patchîv » si envoutant, si consolant.

8 mai : journée d’un souvenir.

photo1

Ce 8 mai, on commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est peu de familles où ne perdure pas le souvenir terrible et douloureux des restrictions, des arrestations, des secousses et des tremblements de terre occasionnés par le passage de la Peste brune.

BiBi a bien connu Lucien, son voisin du rez-de-chaussée récemment décédé. 

BiBi a recueilli ces échos avant que les brumes de l’Oubli ne les ensevelissent. Ils étaient trois amis : Bernard a prononcé la récente oraison funèbre de son camarade de lutte Lucien, prisonnier comme lui dans un camp. Un autre résistant, présent au même enterrement, va saluer Lucien pour son courage passé et remercie Bernard pour son discours dans la lettre qui suit.

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Ma dernière semaine sur Twitter.

Et vous croyez

Tweet-BiBi :«Et vous croyez que ça va m’aider de crier :«On ne lâche rien»?

A ceux qui me reprochent mon humour (ou mon peu d’humour?), je réponds imperturbablement qu’ils se trompent. Je ne fais pas vraiment de l’humour. Je fais, j’essaye de faire (et de défaire) de… la politique, l’humour n’étant que cet arbre qui cache la forêt dense de l’Economique et du Politique. Ceux qui l’entendent de la meilleure des façons rient, sachant qu’au fond, le lien social (donc politique) est en jeu dans chacune de mes incises. Ils rient gaiement jusqu’à ce qu’une grimace leur barre les lèvres.

D’où – derrière l’humour – ce fond indissociable de la désespérance. D’où cet axiome revendiqué, cette dénomination s’alignant sous mon avatar Twitter que je suis/serais toujours cet «optimiste de plus en plus inquiet».

Celle qui me double souvent l’a bien compris lorsqu’Elle lâcha cet aphorisme : «Derrière ton sourire horizontal, ta tristesse verticale».

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