Les images, ça fait beaucoup causer.

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Voici quelques photos tirées de mes dernières semaines sur Twitter. Des photos à peine triées, des photos accompagnées de quelques lignes à peine retouchées.

Une vie sans livres ?

Photos

Tu tires des livres de tes étagères. Au hasard.

Tu ouvres les livres tirés de tes étagères. Au hasard.

A propos de « La Loi du Marché » de Stéphane Brizé.

Luc Boltanski

Disons-le net et précis : la fiction cinématographique de Stéphane Brizé m’a laissé perplexe. Avant tout développement, soyons clair et ne transigeons pas là-dessus : les Droits de la Fiction sont imprescriptibles. «La fiction n’est pas seulement un droit – le droit de penser – c’est aussi un moyen de penser» (Leslie Kaplan) et faire une œuvre c’est «matérialiser une pensée, un concept ou une émotion à travers un médium» (Abbas Kiarostami). Stéphane Brizé a donc bien matérialisé sa pensée via son film La Loi du Marché. Aussi ici, que puis-je faire d’autre que de m’y arrêter et de l’interroger ?

Elle me disait… (18).

Elle me disait 18

Cette fois-ci, elle n’a pas parlé. Elle m’a envoyé ce mail énigmatique : «J’écris. A contrecœur. Mais j’écris». Bien sur, j’attends la suite pour savoir ce qu’elle écrira. De la poésie ? De la prose, du roman ? Des nouvelles ? Ou tout ça à la fois ? Et lorsque je la reverrais que pourrait-elle désormais me dire ? Parlera t-elle encore ? Me donnera t-elle à lire ce qu’elle ne dira plus ?

De mon côté, lui avouerai-je que j’ai consigné – depuis de si longues années – ses paroles ? Que j’ai noté scrupuleusement le moindre de ses propos ? Que j’ai vécu – aussi longtemps que je m’en souvienne – à l’ombre de ses phrases ? Et si, avec un incertain courage, j’ose les lui donner à lire, les reconnaîtra t-elle comme siennes ? Il est probable alors qu’elle viendra me dire «Mais non, tout cela, est de toi», «Tout cela t’appartient».

Mais non, non, elle ne le dira pas car elle sait très bien que dans le Royaume de l’écriture, il y a dépossession continuelle, que la propriété c’est du vol, qu’on n’y est pour pas grand-chose, que chaque écrivant n’y est pour presque personne. Elle sait depuis toujours qu’en écrivant, chacun a chapardé à droite et à gauche, a picoré sans autorisation, a braqué des banques, que chacun a pillé sans vergogne, a truandé, copié, fait du chantage, s’est avancé masqué et sans scrupules. Voleurs, voleurs que nous sommes tous depuis le premier mot jusqu’à notre dernier.

«J’écris. A contrecœur. Mais j’écris». Son mail inaugure une nouvelle étape, s’ouvre vers de nouveaux chemins. Elle a choisi d’écrire. A contrecœur. 

Jusqu’ici, je faisais le scribe. Aujourd’hui, elle écrit. Elle ne me dira plus rien.

Que vais-je devenir ?

Faire Couple… (2) : à Monaco et à Venise.

Sans titre

Cette initiative de «faire couple» (1) m’a fait dériver encore plus loin lorsque le dernier numéro du magazine «Point de Vue» (13-19 mai) m’est tombé dans les mains et sous les yeux. Avec ce superbe hebdomadaire, la Machine-BiBi a commencé à marcher à plein régime imaginaire. Du «faire couple», lecteur et lectrice, en veux-tu ? En vois-là.