« Des livres qui vous soulèvent ». (A propos d' »Apostrophes »).

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Dans les années 80, j’ai assez souvent regardé l’émission de Bernard Pivot, «Apostrophes». A cette époque, en parallèle, j’étais tombé sur certaines productions de petites éditions littéraires, un peu underground, hélas très confidentielles mais revues ouvertes, libres, offensives, novatrices.

Avec cette lecture qui marchait l’amble, je voyais un écart grandissant entre la Dominante Apostrophes (et son approbation hebdomadaire d’une littérature d’accompagnement) et les Dominés (adeptes d’une littérature rageuse, jamais conforme aux canons de l’époque).

Puis est venue ce matin, le post de @bernardpivot1 sur mon compte Twitter…

« Elle me disait… » (21)

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Elle ne me répond plus. Elle a surement dévalé sa dune. Elle est passée de l’autre côté, a probablement tourné la page et poursuivi sa route. De mon côté, je n’ai rien trouvé d’autre. Rien d’autre que ses propos incisifs d’antan consignés, répertoriés dans mes carnets. Je crois que ce sera tout.

Mais devant son insupportable silence, (elle s’est évanouie, elle s’est définitivement effacée, pas de doute), m’est advenu une idée un peu folle, une idée pour me donner le change, pour continuer de rêver aux bords de mer que nous longions, aux sables piétinés de bon matin sur cette plage océanique.

Rêver encore. Continuer de rêver. Prolonger ce rêve avec cette seule idée d’écrire à mon tour, en inventant ce qu’elle aurait pu dire, ce qu’elle aurait pu me dire.

Hier pendant nos marches du littoral.

Aujourd’hui en sa compagnie jusqu’au sommet de sa dune.

Elle me parle toujours. Dans le vent sifflant, sur mon écran muet, elle continue de me dire. Même partie, elle n’arrêtera jamais. Concentré, toujours sous sa dictée. J’écris, j’écris, je reste son scribe. Aucun doute : ça ne s’arrêtera jamais.

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Au banc de la Société.

Banc de la Société

Dans mes pulsions des dernières semaines, j’ai essayé de faire le tri afin de vous présenter mes lectures dans un certain ordre. Mais l’Ordre, tout Ordre, est fait pour être contourné. Au final, à la relecture, c’est un fatras (dirait Prévert), c’est un joyeux bordel (dirait Bourdieu dans un vieux n° spécial des Inrocks). Donc, c’est ainsi, c’est en vrac avec du Lordon, de la Grèce et du Podemos, du Karl Kraus le Viennois et du Thomas Bernard l’Autrichien itou. Puis, pour finir, un retour à Bourdieu vu en son temps (1996) à la… télévision (Arrêt sur Images).

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Mon Odyssée grecque.

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Toujours étonnant de lire bon nombre de commentaires (ceux de Mediapart, ceux de blogueurs, ceux de simples citoyens). Étonnant à la vitesse avec laquelle chacun se prononce, pose ses oukases, fustige l’autre, est d’accord avec l’un, hurle au traître, veut couper les têtes ou descendre dans la rue etc. Non qu’il faille rester neutre, surplomber les avis en flottant au-dessus de la mêlée. La passion commande que l’on prenne position. Et c’est tant mieux.

Sauf que.

Sauf que.

Elle me disait… (20)

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Si je devais faire tout un livre de notre histoire, j’inscrirais ce qui suit dans une seconde partie. Finis les souvenirs que je consignais laborieusement dans mes carnets. Bien éloignés ces temps passés partagés entre la mer, les hautes herbes, les cabanons loués où nous dormions, les repas de nos familles, les parties de volley.

Nous entamerions un second chapitre.

Car Elle est revenue, revenue par le biais des écrans et des emails. Nous voilà de nouveau en plein présent avec un blanc, un silence de quinze années derrière nous. Rien n’est écrit et les rassurantes notes que j’ai prises et reprises dans mes carnets, ces aphorismes retranscrits à grand-peine sont désormais chapitre clos. Tout, tout devient absolument nouveau. Qui est-Elle aujourd’hui ? Je ne sais. Que fait-Elle ? Une première réponse emailisée est là, sur mon écran : Elle court, Elle court, Elle monte aux dunes.