Nice 06 : The Sound of Silence.

Accablement

Je n’écrirais pas sur le carnage de Nice. Je ne peux pas. Etrangement, je me surprends à sursauter à la moindre vue d’un gros camion lorsque je me rends en ville. En voiture, je deviens très prudent, n’ayant même plus la force d’accélérer. Je vois des gosses traverser les passages cloutés et je suis comme tétanisé. J’ai quasiment arrêté de me rendre sur les réseaux sociaux. J’y reviendrais plus tard, c’est sur. Mais pas aujourd’hui, pas demain.

Mauvaises pensées sur l’EURO 2016.

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Parlons une fois encore de l’Euro 2016 de football et finissons-en. Lâchons un dernier mot sur ces discours insupportables qui ont accompagné cette compétition. Parlons-en avec un certain degré de méchanceté, sans ces détours exacerbés, sans ces parlottes chauvines quotidiennes qui ont pullulé un mois durant sur nos ondes, sur nos écrans, dans nos journaux.

Et la Vie continue… (avec et sans Abbas Kiarostami).

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La tristesse aujourd’hui. La tristesse à venir demain, après-demain.

Oui, je suis triste. Abbas Kiarostami ne fera plus de films. Oh je peux continuer de voir, de revoir ces fictions toujours vives, vivifiantes, vivantes. De visionnages en visionnages, elles m’apporte(ro)nt toujours du nouveau. En ce moment de saudade, je me demande encore ce qui m’a poussé un jour à cette contigüité, à la fréquentation assidue de ses films.

Ici, pas besoin de justifier ses travaux cinématographiques, d’exhorter le spectateur à se précipiter sur ses films. Je laisse tout ça de côté, cherchant plutôt à dire qu’il y a eu d’emblée un lien très étrange à la découverte des premières images de ce cinéaste unique…

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Radio des Blogueurs : COWBOW JUNKIES (« Isn’t it a pity »)

Saison 7

Chaque année, comme chaque année, la Radio des Blogueurs nous revient et sollicite l’avis des blogueurs et blogueuses pour trouver et promouvoir une de nos chansons/morceaux préférés. Dans le passé, il y a eu pour BiBi le Lindbergh de Robert Charlebois (2011), l’incroyable Titi Robin, la délicate voix de Susie Arioli, le groupe météorité Wild Swans et enfin le divin duo (John Lee Hooker & Van Morrison) l’an dernier.

Cette année, mon choix s’est porté sur…

Euro 2016. Visions et télévision.

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L’EURO 2016.

Pourquoi se priver d’un petit bibillet sur cet événement avec lequel les vilains Hollande et Valls tentent de gommer les protestations contre l’inique Loi Travail ? Ce billet sera difficile à avaler pour ceux et celles qui détestent ce jeu, eux qui me parleront illico des sommes astronomiques gagnées par des joueurs-mercenaires (mais qui, souvent, se taisent sur le marché libéral qui les permet).

Je ne réussirai évidemment pas à convaincre certains de mes lecteurs et lectrices de la beauté de ce jeu même si – en écho démonstratif – je leur répondrais : 1. qu’une toile de Picasso valant des millions ne me dégoûte pas de la peinture ou que 2. ce jeu – comme toute invention humaine – est digne d’intérêt et de passion même s’il nous conduit régulièrement à nous vautrer dans le pire et à vendre nos plaisirs aux Marchands.