VICHY D’HIER. VICHY D’AUJOURD’HUI.

Le Maire de Vichy, Mr Fredéric Aguilera est en colère. Suite à l’émission de FR3 et à un article paru dans le Monde, Monsieur Aguilera en a marre qu’on ramène encore et toujours sa ville sur cette France «de Vichy». «Vichy, geint-il, se retrouve hélas trop souvent dans les Medias» gna gna gna. Précisons : il parle du Vichy de NOTRE histoire !

Déjà, l’an dernier, Monsieur Aguilera, furibard, était intervenu de façon incroyable lors d’une Conférence organisée par le Cercle d’Histoire. Devant une assistance médusée, il tança les historiens présents (dont Jean-Pierre Azéma venu bien inoffensivement parler de sa collaboration aux téléfilms «Un Village Français ») en les exhortant à… ne plus employer l’expression la France de Vichy ! Ahurissant, s’improvisant Maitre ès-Histoire, il voulait que l’on gomme cette nomination France de Vichy, et, ce, avec  ses petits poings qui frappaient sur la table.

Grèce 2 : quatre jours aux Météores.

 

Tu ne voyages plus comme avant.

Avant ? Tu engrangeais quelques malheureux francs pendant tes vacances de juillet pour partir et tout dépenser en trois semaines d’août. Tu avais gardé dans ton grenier la petite tente (1 à 1 place et demi), ton sac de couchage et un sac à dos à la toile toute rêche. Tu partais avec pour seules boussoles d’improbables cartes géographiques trouvées à Emmaüs. Tu partais en stop et quand tu en avais marre, tu prenais des bus ou des trains irréguliers dans les petites gares. Tu avais préféré voyager dans les pays de l’Est, par-delà le Mur et les zones grises. Tu flirtais avec les communistes mais tu fronçais les sourcils sur les paroles des jeunes filles russes qui ne supportaient pas les « odeurs des négros » ou encore les Allemands de l’Est qui t’écrasaient au score sur les terrains de volleyball dans les campings du Lac Balaton.

Terminé tout ça.

Grèce 1. Premiers pas à Thessalonique.

En ces temps hors saison d’été, Thessalonique appartient enfin aux Grecs. Le flux des touristes est moins fort qu’à Athènes ou que dans les Cyclades. Cette raison suffit à en conseiller la visite. Arpenter la rue Egnatia. S’arrêter à Ladadika. Gagner à pied les hauteurs de la ville. Pour le panorama à 240 degrés. Pour les rencontres fortuites aussi.

Elle me dit : «Autrefois, enfant et jeune fille, ma mère partait à pied de là-haut pour les écoles d’en-bas». Tout là-haut, un dédale jusqu’aux fortifications byzantines, avec ses maisonnettes grisâtres, ses petits commerces de détail, ses petites tavernes-épiceries où tu bois de la bière allemande (fraîche). Une vie qu’on devine rude, sans concessions, moins trépidante qu’en bas…

On a retrouvé le coffre-fort de Benalla.

Imaginons. Il est retrouvé. Imaginez quelle déflagration dans le Monde politique cela ferait. Mais on n’en est pas là. Certes il a été retrouvé mais pour qu’on le retrouve vraiment, il faudrait que cette vérité soit partagée, que Tout-Le-Monde y croit, que les Medias reprennent et confirment la nouvelle. Pour ça, il faudrait passer par la TV à jets continus, la Presse nationale (de Valeurs Actuelles à Libération), la Presse régionale (de Ouest-France au Messager, de La Montagne à la Dépêche du Midi).

Nous vient alors cette question décisive : Oui, on a retrouvé le coffre-fort de Benalla mais cette Vérité sera t-elle… P-A-R-T-A-G-E-E ?

12 Perles de culture.

Glisser mon doigt sur les étagères, s’attarder sur les côtes de mes livres. En retirer un, deux, dix. Les ouvrir. Être intrigué par les passages jadis soulignés. Impossible de se souvenir de ces temps précis de lecture, des circonstances qui m’ont poussé à ouvrir tel livre, et pas un autre. Parfois,  j’avais griffoné une date en première page. Ce qui me retient en les redécouvrant aujourd’hui, c’est l’année, pas forcément la brulûre de la lecture. L’année. Il y a là comme un vertige. 1972, 1979, 2001. Le temps passe. Les livres, eux, restent-ils ? Celui-là, l’ai-je vraiment lu ? Si oui, que m’en reste t-il aujourd’hui? Je me console en me disant que, là-dedans, il y a de l’inconscient, que tous ces passages surlignés (crayons ou feutre fluo) sont là, inside me, tapis quelque part, et que, sans eux, ma vie aurait été plus triste encore.

Hier, j’ai feuilletté tous ces livres empilés, un à un. Et ces 12 perles de lecture ont continué de m’éblouir.