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Le Rire ! On trouverait à rire dans mon blog ? Je n’en suis pas si sûr. Ou alors il s’agit d’un rire crispé, d’un rire au-delà du rire rigolard. Bref, comme dirait Lautréamont, d’un « rire qui ne rit pas« . Oui, je suis toujours un peu étonné que le lecteur ou la lectrice trouvent à rire à mes compositions photographiques.
Étonné car le rire-bibi a presque toujours partie avec la Mort (ici le rire pharaonique sur le choix du dessin), avec le Politique (je vois mal les journaleux du JDD ou du Figaro-Magazine se tenir les côtes en regardant mes planches) et avec… le Mortifère dans le Politique.
J’ai rassemblé ici quelques photo-montages déjà mis en ligne sur Twitter (pour certains d’entre eux).
Douze petits travaux dont le plus important est certainement le dernier.
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1400 billets depuis que j’ai ouvert mon blog en mars 2008.
C’est presque par hasard que je suis tombé sur ce nombre. En relisant mon premier souhait de blogueur d’alors (mars 2008), j’ai été plutôt content d’avoir gardé toujours ce même désir (leurre nécessaire) dans mes billets: «que les Esclaves acceptent un peu moins leur servitude, que les Damnés de la Terre souscrivent un peu moins à leur propre domination sociale». (Pierre Bourdieu).
OK, applaudissez-moi sauf que… j’ai tort de ne m’en tenir qu’à ce désir particulier. Non qu’il soit faux (il est de première nécessité) mais il peut donner à penser que mes états d’âme n’auraient à être lus que dans un rapport d’extériorité avec le Monde. Bref que je me poserais en donneur de leçons.
Or, dans ce Monde, j’y suis. Et pas qu’un peu. J’y suis… et jusqu’au cou. Et je rajoute que vraiment vraiment je ne suis pas au clair en cette période troublée.
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Longtemps, j’ai cru qu’Elle me donnait des conseils de Vie mais je me trompais. Longtemps j’ai cru que je pouvais mettre mon Réel à l’aune de ses paroles soufflées. Là encore, je faisais fausse route. Derrière ces Paroles livrées sur un pied (l’autre est prêt à vous entraîner, à vous inviter à danser), derrière ces Phrases au phrasé délicat, on peut deviner les ombres d’un Château aux solides murs de pierre. Ni fictions minuscules, ni aphorismes de distinction, ni remparts de protections dans ce Cinquième Episode.
L’Énonciatrice est là, toute présente à son Dire. C’est cela, elle arrive, on ferme les yeux, on écoute, c’est cela, rien d’autre que cela.
Et s’il fallait traduire cette envolée multiforme, elle serait proche de l’éparpillement imprévisible d’un pollen de printemps. Et là, seul le Vent matinal (qui souffle sur lecteurs et lectrices) en décide les directions.