Yearly Archives: 2012

Tout ça n’existe pas.

En flux et reflux, des images-flashes nous traversent. Sans cesse. Elles viennent de loin et vont se perdre souvent dans le désert d’une improbable mémoire. Parfois pourtant, des instantanés photographiques s’arrêtent à notre porte, se rendent visibles et nous sommes surpris de voir qu’une Légende les accompagnent. Celle-ci par exemple, incompréhensible mais insistante :

« Tout ça n’existe pas».

Souvenons-nous des Surréalistes (André Breton en tête)  qui nous certifiaient que «tout porte à croire qu’il existe un certain point de l’esprit d’où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l’incommunicable, le haut et le bas cessent d’être perçus contradictoirement. C’est en vain qu’on chercherait à l’activité surréaliste un autre mobile que l’espoir de détermination de ce point ».

Je fais donc le point sur ce… point mais laisse à chacun de décider si…  TOUT ÇA EXISTE OU N’EXISTE PAS.

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«La haine des enfants traverse les siècles ».

Terrible phrase de vérité que celle trouvée dans le livre de Pierre Péju («Enfance obscure»). Les enfants sont les premières victimes de la brutalité de ce Monde. Certains se suicident, d’autres – grandissant – passent leur rage sur les biens ou sur les personnes. La haine des enfants reste souvent une constante cachée derrière les projets politiques. Déclarés «dangereux», ils sont bien utiles pourtant aux dictatures et aux Ministres de l’Intérieur qui se succèdent. Ils traversent les siècles avec l’errance et la mort au bout du chemin,  avec l’exploitation, le viol, la vente, les abus aux coins sombres de nos rues. C’est le regard-BiBi de cette fin de semaine.

« Quoi ? T’as pas le moral, BiBi ? »

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«T’as pas le moral, BiBi ? Hé ! Hé ! Tu ne devrais pas… tu n’devrais pas lire tous ces livres à la suite : «Roberto Saviano «Le Combat continue (résister à la Mafia)» (Laffont), Pierre Péan «La République des Mallettes» (Fayard), Jean Stern («Les Patrons de la Presse nationale. Tous Mauvais» La Fabrique). Pas si bon que ça pour ta santé psychique et physique».

« Chiquita Lévy », la Fille du bord de Mer.

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Étrange effet que me fit ce billet de Marie-Anne Paveau mis en ligne sur son blog («Appelez-moi Chiquita Lévy»). Rebond et rebondissement de ce halo évocateur jusque chez moi, au plus loin. Le «Chez moi» déplacé, embarrassé, angoissé, revivifié par cette intrusion d’un prénom Chiquita Chiquita Chiquita (Oui, «nos prénoms nous hèlent jusqu’à notre mort» Pascal Quignard) et d’un nom gravé dans une pierre tombale du Cimetière Sao Joao Batista de Rio. Un autre dira : «Inquiétante étrangeté». Un autre, encore : «Inquiétude étrange».

Théâtres vides.

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