Yearly Archives: 2012

Affaire « Depardieu » : suite et fin.

Depardieu

L’affaire Depardieu est un contrefeu, de ces contrefeux dont usait et abusait Nicolas Sarkozy. Cette fois-ci, j’ai bien l’impression que ce sont les amis objectifs du nouveau Pouvoir en place qui nous l’allument. Et je rejoins les propos de mes amis subjectifs que sont Michel et Monique Pinçon-Charlot déclarant ce jeudi matin sur France-Inter : «Gérard Depardieu est l’arbre qui cache la forêt».

Le Cinéma ? Une Maison à deux portes.

Godard et Eustache

Dans les années 75-80, certains intellectuels avaient décrété que le Cinéma était mort. Ils avaient fait démarrer le cortège mortuaire à la date du «décès» du cinéaste Pier Paolo Pasolini (novembre 75). Mais comme dans toutes choses, la Vie se charge de dire le contraire : décréter la fin du Cinéma, haranguer la foule – populace ou élite – pour faire passer ce Message de Mort n’aura évidemment pas suffi. Le Cinéma n’est pas mort même si BiBi fait souvent une tête d’enterrement à la sortie des cinémas (et des films).

« Venise sous les eaux ».

VENISE PFRuner

Des textes, des photos m’appellent. Il serait vain d’y résister : la charge émotionnelle est si intense, si vitale que mon impulsion à voir se traduit immédiatement en texte. Saluer la Beauté de ce magnifique et troublant cliché de PFRunner (pris le 11 novembre dernier à Venise, Place Saint-Marc) devient impératif. Sur Twitter, j’en appelle aussitôt à l’auteur de la photographie : «J’ai envie d’écrire un petit délire fictionnel sur cette photo. Je sens les eaux, les vagues, la sauvagerie monter en moi». La réponse en retour ultra-rapide me suffira : «Fonce, ça me fait plaize !»

Pub anti-IVG du Nouvel Observateur : une erreur, un dysfonctionnement ?

Sur Télé Obs, supplément au Nouvel Observateur, on a vu apparaître une publicité anti-IVG pleine page. Pub acceptée, sélectionnée, aussitôt remarquée sur Twitter par une internaute, et hop voilà que l’incompréhension s’empare de la Toile. Incompréhension et colère justifiée. L’équipe du Nouvel Obs (Directeur : Laurent Joffrin) réagira dans la foulée par deux tweets de Renaud Dély. Certains amis-BiBi pensent qu’il ne faut pas en faire un fromage. Ils disent que j’exagère. Le Nouvel Observateur n’a-t-il pas été à l’initiative en avril 1971 du «Manifeste des 343 Salopes» puis n’a-t-il pas publié 41 ans plus tard le Manifeste contre le viol signé par 313 femmes déclarant avoir été violées ?

De plus, Renaud Dély présente ses excuses.  «Nous demandons à nos lecteurs de nous excuser pour cet impair. Nous veillerons à ce que ce type d’incident ne se reproduise pas». Il parlera encore d’ «erreur de fonctionnement interne» et de «dysfonctionnement»

Stop ! On arrête tout.

Sauf qu’au «Stop», BiBi a enclenché la première et a redémarré.

Stéréophonie de Café.

*

J’étais à ma table, perdu dans la stéréophonie du Café. Tout autour, des paroles par bribes, des propos saisis au vol, des voix criardes, lointaines, étouffées, sons doucereux, embrouillaminis. J’avais apporté mon carnet de notes. A la page Georges Haldas, me suis arrêté. Le visage du vieux bonhomme m’était revenu avec force. Son timbre de voix, sa patience, son écoute aussi. Et encore cet extrait : «Se laisser porter au Café, comme une barque, par la marée humaine. Des présences et des voix».

Vint alors la suite : flux et reflux de son écriture. Travaux d’orfèvre à la relecture, avec, pour seules visées : vivre, c’est-à-dire, être toujours plus ouvert au monde en devenant toujours plus soi-même.